C’est comme quand on lit. Au bout d’une demi-page parfois on se rend compte qu’on a perdu le fil, ou plutôt que les mots se sont mis à nous parler de tout autre chose : de nous. On reprend pied, mais c’est toujours difficile de savoir à quel endroit précis on s’est échappé vers soi-même.
C’est étrange, cette musique pour plaire à tout le monde, cette musique pour danser qui ne fait pas même lever les sourcils, comme si la quête avait commencé dès les premières notes, cette mélancolique musique de joie emportée par la foule.
La lenteur désenchantée de sa marche tire la silhouette vers l’idée du passé, d’une nostalgie informulée, d’une insatisfaction sans origine.
Les mains au fond des poches : quelque part entre solitude et liberté.