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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La mort n'est rien qui nous concerne; car ce qui est dissous n'a aucune sensation, et ce qui n'a aucune sensation n'est rien qui nous concerne.
Epicure Tetrapharmakon, seconde maxime (p41)
Sébastien,prof de lettres au mitan de sa vie pourrait faire sienne cette maxime. Il ne va pas très bien physiquement, il se regarde un peu pédaler. Les enfants sont partis du nid faire leurs études, sa femme Camille viole de gambiste émérite le seconde de son mieux avec une douce bienveillance. Son jardin et son métier le tiennent et l'empêchent de sombrer.
Un petit roman tout en nuances, sur fond de dépression qui ne dit pas son nom, une ambiance nostalgique un peu comme le film "Une semaine de vacances" avec la belle Nathalie Baye.
Le portique a su faire vibrer quelques cordes sensibles chez moi un peu comme les mélodies chaudes et profondes de Marin Marais, ah, tous les matins du monde peuvent être des enchantements pour ceux qui savent les déguster...
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"Sébastien n'avait pas attendu d'être mal pour savoir ce que c'est d'être bien. Là résidait sans doute la seule originalité qu'il se reconnût, cette tendance à dire, ou à se dire, en buvant une bière à la terrasse d'un café ou en regardant Julien et Marine jouer dans le jardin: 《Quelle chance!》, ou peut-être 《quelle chance nous avons》, le partage avec Camille allant de soi."

Sébastien est professeur de lettres dans un collège et à quarante-cinq ans, il a un malaise en classe. Un mal-être l'envahit (la dépression, "Sébastien n'osait pas encore parler de 《sa dépression》car l'adjectif possessif aurait fixé les choses dans un temps déterminé, dont on aurait pu distinguer le début et la fin, expliquer le passage.")
Il construit alors dans le jardin un "portique", une pergola. Pour lui, il manque quelque chose au milieu du jardin. Ce portique est symbolique, une porte: "le signe d'un passage dont il ignorait le sens".

Ce livre parle de la nostalgie, de la fragilité du bonheur, des petites choses de la vie, une jolie lecture, simple et juste.
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J'aime beaucoup le passage poétique de la gelée de groseille.

"Il y avait toujours ces grands glaciers rouges profond aux crêtes presque transparentes. Toutes les petites facettes taillées par le passage des cuillères faisaient autant de replats mystérieux, où l'on pouvait peut-être s'installer au soleil et contempler le rubis éclatant de la vallée. Tout près, l'ombre installait des gouffres impressionnants, qu'il ne fallait pas regarder. Pas d'avant, pas d'après. Simplement devenir la gelée de groseille, les mains autour du pot, sous les reflets de la lampe".
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