Avec un style qui n'appartient qu'à lui,
Philippe Delerm nous emmène visiter sa vie, de son enfance à aujourd'hui, nous faisant découvrir au fil des pages tout ce qui l'a construit : en tant qu'homme-enfant (il revendique le fait de n'être jamais sorti de l'enfance), en tant que professeur de lettres (au travers de ses mots, j'ai reconnu certains de mes professeurs, qui ont su en leur temps me transmettre l'amour de la littérature et l'audace de découvrir des auteurs que je jugeais alors inaccessibles pour moi), en tant qu'auteur, même s'il se défend bien d'être écrivain.
Un passage que j'ai beaucoup aimé parce qu'il me parle vraiment, il retranscrit ce que je ressens viscéralement :
« L'écriture est toujours la traduction d'un manque, d'une fêlure, une façon de déplacer les atomes de la réalité »
L'humilité dont je parlais ci-dessus éclate lorsqu'il parle de ses Maîtres :
Proust,
Le Clézio, Dickens… Tous ces auteurs lus sans lesquels il ne serait celui qu'il est aujourd'hui. «Il est impossible d'écrire sans lire» dit-il tout au long du livre, et ô combien il a raison, même si devant certains livres, il nous semble outrecuidant d'oser soi-même aligner quelques mots, comme ce fut le cas pour lui après avoir lu «A la recherche du temps perdu».
J'ai aimé ce livre qui ne se veut pas pédant, mais décrit simplement le parcours d'un homme amoureux des lettres, humain et très attachant.
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