Sonja Delzongle nous livre un polar très noir sur l'âme humaine et ses rêves de pureté.
Elle enchaîne tour à tour l'albinisme et les fétiches faits d'organes humains. C'est cash dans l'écriture et dans le propos. On va dire "âme sensible s'abstenir". Ce n'est pas tant le style qui risque de choquer (il est suffisamment travaillé pour être digeste), mais le fond. Avec de l'imagination, les descriptions de
Sonja Delzongle vous font remonter l'estomac au bord des lèvres.
On est fort proche des meilleurs Grangé, à mon avis. Exotisme, écriture fluide, personnages bien définis, le sentiment que tout est possible (y compris des personnages principaux éliminés), de l'action, des propos engagés sur l'Afrique et la morale... C'est plutôt bien vu.
Cela dit, le roman ne démarre que fort tard en ce qui me concerne. Les 200 à 300 premières pages m'ont fait un effet légèrement soporifique, un peu comme une mise en bouche insuffisamment épicée. La suite fut à la hauteur de mes attentes. Clairement, on a une seconde moitié qui décoiffe.