La guerre est comme l’amour, l’une et l’autre exigent le don du corps et l’engagement de l’âme !
Un homme trouve toujours des femmes, bien sûr, pour l’écouter et le distraire, mais ce qu’il cherche, s’il place les sentiments au-dessus du plaisir, c’est une femme.
L’utilité des animaux privés et celle des esclaves sont à peu près les mêmes. Les uns comme les autres nous aident, par le secours de leurs forces corporelles, à satisfaire les besoins de l’existence.
L’anglais est une langue de commerçants, commode pour les affaires ; mais le français demeure la langue des sentiments désintéressés, la langue des diplomates, de tous ceux qui s’opposent aux mercantis et aux barbares, c’est la langue des gens qui pensent !
L’Europe m’est apparue comme une vieille femme, tourmentée par des vices qui ne sont plus de son âge. Partout on ne parle que de révolutions, de bouleversements, sans même concevoir par quoi remplacer ce que l’on veut détruire.
L’homme doit se laisser porter par son destin, comme le bois flotté par l’océan, sa conscience et ses instincts, éléments propres à sa nature, devant suffire à le guider dans les atterrissages dangereux et l’inspirer dans le commerce de ses semblables.
La sensualité de la jeune femme se satisfaisait de la robustesse de son mari. En peu de temps, elle avait su discipliner la virilité paysanne de celui-ci, améliorer la mécanique rudimentaire de son désir. Comme un chef maîtrise un orchestre et lui fait rendre le meilleur de la partition, Virginie s’était, en peu de nuits, façonné un amant acceptable, qui la laissait au matin lucide et épuisée, légère comme un nuage.
Le bonheur des uns peut parfois causer de la peine aux autres…
L’homme, on peut le rendre heureux ou le faire souffrir et jusqu’à un certain point le conduire, mais le maître demeure inviolable. Il a trop l’habitude de commander pour obéir, même par amour.
Ceux que dispersent les hasards de la vie ont toujours une chance, même si les océans ou les continents les séparent, même si l’immensité du monde les laisse dans l’ignorance de leurs destins réciproques, de se rencontrer. La mort les rend inaccessibles. Les êtres s’y dissolvent.