J'ai entamé ce roman dans la perspective d'un séjour en Suisse.
J'en retiens de longues descriptions de la vie tranquille au bord du lac Léman au début du XIXème siècle et des réflexions politiques en vogue à cette époque.
Le style est ciselé, le vocabulaire riche, voire trop précis quand il s'agit de décrire l'uniforme d'un officier.
Cependant moult détails géographiques et anecdotes historiques n'ont jamais suffi à combler la platitude d'un récit sans intrigue.
La liaison adultère d'une bourgeoise veveysanne amoureuse d'un officier de Napoléon n'est ni émouvante, ni excitante, ni même risquée. Certains personnages (Chantenoz, Flora) dégagent un caractère plus affirmé, mais leurs rôles restent secondaires.
L'auteur semble bannir toute tension ou effet dramatique qui pourrait malencontreusement éveiller l'intérêt du lecteur. Des événements graves (agression, mensonge, vol de documents, chute de l'enfant dans le lac) sont relatés comme des faits ordinaires sans conséquence. La bataille de Marengo se résume à posteriori à la mort d'un général.
Finalement, ce roman est semblable à une personne cultivée et barbante.
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J'ai commencé ce livre avec plaisir et curiosité, mais cela n'a pas duré.
D'accord, c'est très documenté, d'accord, c'est instructif. Mais l'auteur a-t-il besoin d'entrer dans de pareils détails?
On tourne en rond autour des pérégrinations du héros et de la mauvaise humeur du Premier Consul. On voit gros comme une maison l'intrigue amoureuse qui va se nouer entre la jolie jeune femme et le jeune officier. Et les problèmes du même jeune officier avec la meilleure amie de la jolie femme.
C'est hyper-pénible à lire(il y aurait un autre terme qui me viendrait plus facilement sous les doigts, mais je tiens à rester poli).
Finalement, j'ai abandonné au bout de 130 pages. Parce que la lecture n'est pas un pensum mais doit rester un plaisir.
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Le premier volume de la seconde grande saga de Denuzière. Bâtie sur le même schéma que "Louisiane" on y retrouve beaucoup de parallèles au niveau des personnages.
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Ce livre est dans ma bibliothèque des "réserves" et je me réjouis de découvrir cette série, puisque je suis Suissesse... mieux encore, Romande!
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La vraie vertu, la vertu soutenue, est rare, alors que le vice – devrais-je dire les vices ? – est très répandu. Des forces ténébreuses et bestiales inspirent parfois aux êtres les plus doués des actes pervers, contre nature.
Être fort, être seul, être libre, avoir vingt ans, une épaulette de major, la vie devant soi, des lauriers à conquérir et des femmes à aimer, quoi de plus grisant dans un siècle où l’Europe était à faire ou à prendre ?
Neutralité. Être neutre, c’est ne pas entrer dans le jeu d’adversaires qui vous sont étrangers.
Il y a tout ce qui sépare le secret plaisir de la faute publique, celle que l’on excuse de celle que l’on condamne, la femme courtisée, qu’on envie, de la femme adultère, qu’on fustige.
Intellectualisant toutes les données de la vie, il proclamait que certaines femmes ne doivent pas procréer. Que la beauté ne peut sacrifier aux lois ordinaires de la génétique.
Maurice Denuzière
Jacques CHANCEL s'entretient avec
Maurice DENUZIERE, grand reporter au
journal "Le Monde" :
- Comment et pourquoi il a écrit son livre "
Louisiane".
- Evocation de la
Louisiane et de la maison d'une sudiste : Madame de PARLANGE.
- Les rapports entre Français émigrés et Cajuns.
- le
racisme en
Louisiane actuellement.
- La vie en
Louisiane autrefois et aujourd'hui.