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EAN : 9782080813978
242 pages
Flammarion (01/11/1998)
3.79/5   7 notes
Résumé :
C'est dans une perspective résolument évolutionniste que Derek Denton aborde le phénomène de la conscience en comparant les formes qu'il revêt chez l'homme et chez l'animal. La capacité animale de forger une " image de soi ", de rêver, de mémoriser, d'éprouver des " sentiments " est très variable selon les espèces : le présent ouvrage offre un panorama de la complexité croissante du comportement animal à mesure que l'on remonte l'arbre de l'évolution. Je souhaite au... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On dit que les Égyptiens croyaient que le cœur était le centre de la conscience, bien qu’un chirurgien militaire égyptien, il y a près de 5000 ans, ait noté qu’après une blessure au crâne, la jambe et le pied du patient étaient paralysés, et que la partie supérieure était prise de spasmes. Rapportant quarante-huit cas de blessures à la tête et au cou, il notait : « Si tu examines un homme ayant la tête enfoncée […] lorsque tu l’appelles il ne répond pas, il a perdu l’usage de la parole. » Le trente et unième cas nous apprend qu’après dislocation des vertèbres du cou, « le malade est inconscient des deux bras et des deux jambes, son phallus est en érection, il urine et éjacule sans s’en apercevoir. »

Comme le fait remarquer Jean-Pierre Changeux, qui cite ces exemples dans L’Homme neuronal, c’est là une description précise de symptômes dont on sait aujourd’hui qu’ils sont associés aux blessures du cerveau et du crâne ; le compte rendu est marqué par un souci d’objectivité, et ne recourt aucunement à de quelconques formules magiques. Le chirurgien militaire notait même que certaines pathologies ne devaient pas être soignées – perception très humaine du rôle du médecin. (p. 39)
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Dans l’évolution du cerveau, ce développement de la conscience de soi chez les hominidés, commencé avec les grands singes, se poursuit par le passage à la marche bipède (donc à la station droite), ce qui libère la main pour l’étape suivante : la fabrication d’outils. Celle-ci est, selon la définition de Kenneth Oakley, du British Museum, le critère d’apparition de l’humanité ; il s’agit de façonner un matériau en vue d’une finalité imaginée – et en tant que telle, elle est très proche de la définition qu’Aristote donne de l’artiste. Elle a commencé à la fin du pliocène, il y a environ deux ou trois millions d’années. Beaucoup plus tard, il y a près de 70 000 ans, vint l’enterrement rituel des morts, pratiqué par l’homme de Neandertal. Cela traduit un sentiment d’identité avec les autres, la conscience du caractère éphémère de la vie et du soi, de l’inexorabilité de la mort, de la tristesse ressentie devant la rupture des liens – et peut-être aussi le début de l’élaboration des mythes. (p. 84)
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