Le Scorpion, Tome 8 : L'Ombre de l'Ange

Des cachots du Vatican à une époustouflante scène d'action finale, ce huitième opus de la saga du Scorpion n'en finit pas de surprendre son lecteur par un lot de surprises, toutes plus inattendues les unes que les autres. Après un scénario quelque peu soporifique au cours des derniers tomes, voilà que l'histoire se réveille d'un coup.
Armando, Méjaï, Cosimo, Nelio, Marie-Ange, toutes les personnages les plus importants sont impliqués au sein d'une toile magistrale, toute faite d'intrigues, de mensonges, de retournements de situations. Tous visent les Scorpion ? Va-t-il s'en tirer ? le doute est constant… le jeu de dupes est d'autant plus intéressant qu'il est plus politique que personnel. Assurément un très bon album !
Le scénario de Desberg est porté par le talent de Marini. Que dire ? Égal à lui-même, comprendre par là qu'il se surpasse constamment ? Un euphémisme facile, mais ô combien mérité.
Sans conteste l'un des meilleurs albums de la série. Les différents thèmes laissent entendre que le dénouement s'approche à grand pas. Si les auteurs poursuivent sur ce thème, celui-ci promet d'être grandiose. Un chef d'oeuvre en devenir ? L'espoir est permis....

Qui est le Scorpion? Redouté des hommes qui craignent son épée rapide et impitoyable, il est aimé des femmes qui trouvent en lui un amant extraordinaire. le Scorpion est un archéologue, qui a fait son fonds de commerce des tombes des saints et martyrs. A prix d'or, il revend les reliques de personnages sacrés aux princes et nobles de la Cour de Rome.

Le Scorpion trouve son ennemi le plus acharné en la personne du cardinal Trebaldi. Ce religieux ne sert l'Eglise que pour mieux assouvir sa soif de pouvoir. Pour Trebaldi, le Scorpion est la personne à abattre, fruit de l'union d'une femme à la beauté envoûtante et du Diable. Mais le père du Scorpion n'est pas le Diable, et la tâche qu'il porte à l'épaule, un scorpion, cache d'autres secrets bien plus noirs.

Cette bande dessinée vaut de très bons romans de cape et d'épée. le thème des origines de la chrétienté est encore une fois source de nombreuses élucubrations hasardeuses. Mais le dessin de Marini est superbe, et les personnages imaginés par Desberg sont très bien construits

De nouveaux personnages entrent dans la danse: Nelio, le frère du pape, et les ambassadeurs de France au Vatican (le comte de Sarlat et sa soeur Marie Ange qui semble avoir un lien particulier avec le scorpion). On ignore toujours pourquoi Trebaldi en veut autant au scorpion. Bref je trouve ce deuxième cycle toujours très prenant.

Dans cet épisode, Trebaldi a du souci à se faire car ça complote sec derrière son dos : son frère, les riches familles, le Scorpion. Tout le monde veut sa peau ! Le rythme de l'histoire est haletant, la bande dessinée se lit d'ailleurs d'un trait.

Toujours aussi palpitant, un rapprochement avec Mejaï qui l'ont croit enfin fait, une fin toujours aussi surprenante! Que ce Scorpion est fort encore une fois, il réussit à déjouer tous ses adversaires.