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J'ai conscience que mon avis divergent va dénoter un peu de toutes les louanges à propos de cette BD mais j'assume entièrement.

L'idée de Stephen Desberg était de remettre en lumière l'âge d'or hollywoodien en nous montrant également les espoirs déçus de certaines actrices ayant connues alors un destin funeste mêlé de trahison et de drame.

Il met en scène un genre de détective Jerry Fifth qui croit pouvoir entendre les voix des morts qui lui causent. C'est en tout cas la théorie que lui souffle un homme travaillant pour les studios sur le comptoir d'un bar un soir de mauvaise nuit. Et le voilà embarqué dans une affaire assez sordide qu'il parviendra malgré tout à résoudre.

La première partie étant terminée au bout de 30 pages, on enchaîne avec un autre mystère à élucider comme si de rien n'était avec toujours la même toile de fonds à savoir aider des âmes en détresse dans la cité des anges.

On apprendra en fin d'album que l'auteur Stephen Desberg avait des parents qui ont contribué à la création de cet âge d'or avec notamment un père travaillant pour la puissante MGM.

C'est sans doute parti d'une bonne idée mais qui au final ne s'est pas bien réalisée au niveau de cet album d'un ennui mortel où il manque beaucoup de cohérence et de consistance. Et puis, il faut dire que cela a été maintes fois exploité. On se souvient du film « Le sixième sens » par exemple. Au final, cela demeure assez stéréotypé.

Il reste néanmoins une certaine ambiance et des plans de toute beauté avec un encrage aux couleurs froides qui nous parviennent à restituer l'atmosphère de l'époque dans une ville qui a tant fait fantasmer les gens. Oui, on est parfois rattrapé par les drames surtout dans le milieu du cinéma américain.

Je dirai que cela peut convenir à des lecteurs qui s'intéresse aux âmes égarés des actrices hollywoodiennes. Pour ma part, je crois qu'il y a sans doute d'autres sujets plus importants dans le monde actuellement. Bref, une oeuvre que j'ai trouvé décevante car confuse et ennuyeuse.
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Movie Ghosts propose une ambiance de polar noir américain des années 50. Jerry Fifth, un détective privé capable de voir des gens qui sont morts, enquête parmi les fantômes du cinéma de ces années, suicides suspects, disparitions…

L'atmosphère créée par les auteurs est superbe : des lignes droites, des perspectives dynamiques, des décors froids et soignés dans une ambiance sombre et sophistiquée, couleurs acides, noir et rose, noir et bleu, noir et violet, des tons morbides, une narration avec un ton désabusé, tout y est, mais c'est un peu trop propre et précieux à mon goût. On avance à pas feutrés dans un univers trop bien léché, ça fait un peu exercice de style, on voit bien que les auteurs savourent leur production, leur histoire, mais le rythme est assez lent, la mise en page complexe nous ralentit, pour nous laisser admirer peut-être, mais cela donne un résultat trop esthétisant, et je ne me suis pas vraiment immergé dans l'histoire, je ne me suis pas passionné pour ces personnages stéréotypés, avec cette voix off très artificielle, forcée sur l'effet de style.

C'est un peu paradoxal de trouver une histoire avec des morts pas assez vivante, c'est pourtant le cas. C'est quand même une belle bande dessinée.
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Étonnante BD de Desberg, qui frappe déjà par ses graphismes aux couleurs sublimes. L'ambiance est envoutante, et laisse planer le mystère, la nostalgie et la désillusion propre à Hollywood.
Et puis on est happée par cette histoire, celle de Jerry, qui a des acouphènes, ou entend des voix - et si c'était les voix des morts, comme le suggère un inconnu rencontré dans un bar ? Ce dernier a d'ailleurs une requête bien étrange : retrouver l'assassin de Louise Sadler, disparue quarante ans plus tôt, et dont il verrait le fantôme chaque jour.
On est donc plongé dans cette enquête, en introduction d'une histoire qui va devenir plus vaste, plus étrange, et teintée d'encore plus de fantômes hollywoodiens. Car après tout, comme le dit le narrateur, dans cette cité où tant de passions se sont brisées, tant de vie se sont tragiquement terminées, il ne peut qu'y avoir des revenants, ou plutôt des jamais-partis, accrochés à leur ancienne vie, leur ancienne gloire.
L'histoire est captivante, et teintée d'une forme de poésie. J'ai toutefois parfois eu du mal à suivre le récit, au découpage pas toujours facile à suivre - en tout cas en lisant en numérique, ça a été compliqué à suivre !
Bref, une plongée parfois confuse, mais qui m'a toutefois emportée, et qui m'a donné envie de découvrir la suite !
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Une histoire actuelle mais qui semble se dérouler dans les années 40, dans un noir et blanc et mauve esthétiquement réussi. Jerry Fith est un privé qui entend des voix, des acouphènes? Selon un de ses clients, ce serait plutôt des fantômes qui lui parlent. D'ailleurs cette affaire qu'il lui confie, retrouver le meurtrier d'une jeune actrice assassinée qui lui a raconté ce qu'il s'était passé. Jerry enquête et en vient à suspecter son commanditaire. Oui mais voila la jeune femme est morte depuis plus de 40 ans....
Une enquête qui mèle le Hollywood des starlettes et Louis B Mayer, producteur imposant qui a faut des actrices pendant les années 40 et 50 ans, a fait et défait les carrières, au fantastique mélé de fantômes et à une histoire d'amour étrange, iréélle...
Une intrigue atypique, sombre, en réalité 3 histoires distinctes, 2 histoires de morts subites et une intrigue sur le marcarthisme et ses conséquences (les lachetés de certains, les chantages d'autres).
Une histoire curieuse, intéressante et allié à un graphisme trés année 40/50. A lire
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Dans ce polar ésotérique, nous faisons la connaissance de Jerry Fifth, un privé qui semble tout droit sortit d'un film des années 50. Et pour cause, Jerry traîne sa carcasse dans les rues d'Hollywood, ville mythique du 7ieme art et de tous les scandales, et a pour habitude de finir ses soirées dans des bars légendaires de l'âge d'or. Certains de ses clients sont particuliers, puisqu'il s'agit d'âmes errantes, faisant appel à lui après leur mort. Ici, deux enquêtes sont menées : Fifth doit retrouver le meurtrier de Louise Sandler tuée cinquante ans plus tôt, et il doit aider Odette Armstrong dont le suicide remonte à soixante ans. Pourquoi possède-t-il un tel don ? C'est la question que l'on se pose tout le long de notre lecture…
L'ambiance est poisseuse, reflétant bien cette ville de tous les vices et péchés. J'ai aimé le graphisme, très cinématographique correspondant tout à fait au thème et à l'ambiance. Cependant, j'ai trouvé que le personnage principal méritait plus de profondeur et que le dénouement était un peu trop rapide. Il s'agit d'un premier tome, je suis malgré tout curieuse de découvrir la suite !
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(LX971) D'un point de vue graphique, cet album est vraiment magnifique. le travail sur la mise en page et la colorisation sont remarquables. Les cadrages qui alternent entre plongées et contre-plongées, les panoramas sur la ville de Los Angeles rappellent sans cesse la grammaire visuelle du cinéma, en particulier le cinéma noir américain. L'industrie d'Hollywood est le sujet principal de ce récit où pointent critique et nostalgie, à travers l'enquête d'un privé. L'histoire est d'autant plus intéressante qu'on a soi-même une certaine connaissance des films hollywoodiens, les années fastes comme celles, moins glorieuses, du maccarthysme. Pas évident que le jeune public comprenne toutes les références et les allusions de ce récit qui m'a personnellement moins convaincu que la forme. A noter qu'il s'agit d'un tome 1 de ce qui sera un diptyque. Même si la fin peut se satisfaire à elle-même, le tome 2 apportera probablement son lot d'informations et d'éclairages à l'intrigue. Ce serait dommage malgré tout de ne pas promouvoir cet album dans le cadre du Prix BDz'îles tant la forme est belle et singulière. Oui pour la sélection en lycée.
(SCA971) Un très bel album certes, avec des planches magnifiques mais le scénario est moins convaincant. Oui en recommandation, avis réservé pour la sélection.
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« Hollywood a tenté d'être à la hauteur du sang versé dans tous ses films. Aucune ville n'a jamais autant abrité d'espoirs déçus, de déceptions forcées, de réussites sublimes pour plus encore de déchéances inavouables. Comment croire cela ait pu s'effacer avec le temps. Comment imaginer que personne ne puisse entendre la voix de tous ces movie ghosts ? »

Tels sont les derniers mots de Stephen Desberg dans la post-face à cet album. Et il répond à sa propre question finale par la création du personnage central de ce diptyque, Jerry Fifth, un détective de Los Angeles au talent bien spécial : il peut parler avec les morts. Et tous ces fantômes de l'âge d'or du 7ème art, semblent très décidés à vouloir lui confier une mission. D'abord, il doit retrouver Louise Sandler, une actrice de la MGM, assassinée et disparue il y a des années, en pleine ascension. Retrouver une morte, pour qu'elle puisse regagner le monde des morts en paix. Et à peine a-t-il réussi à mener à bien cette première affaire, qu'une autre starlette se présente à lui : Odette Armstrong, suicidée il y a une soixante d'année. Qui lui pose une question simple dès leur première rencontre : « Pourriez-vous tomber amoureux de moi ? ». La jeune morte est jolie, mais comment étreint-on un fantôme, si tant est qu'on tombe effectivement amoureux ? Et pourquoi cette question ? Et surtout : pourquoi lui, Jerry Fifth, est-il le destinataire de cette mémoire hollywoodienne que certains voudraient voir préservée dans l'ombre, d'autres révélée ? C'est un des autres mystères de cette histoire assez envoûtante…

Ce scénario imaginé par Desberg est à mon goût l'un de ses plus originaux, et on suit les pas de son enquêteur de l'au-delà avec une certaine fascination, et une vraie curiosité : mais comment cet homme va-t-il se sortir de toutes ces fréquentations fantomatiques ? Assez bien à l'issue de ce premier volume, même s'il ne semble pas toujours comprendre ce qui lui arrive. Il faut dire qu'il évolue dans une ambiance crépusculaire du début à la fin, et que tout l'album est éclairé par des enseignes de commerces aux néons blafards, des ampoules faiblardes de sous-sols d'archives de journaux, des lampadaires fatigués de rues pas très sûres… Tout cela est l'oeuvre du dessinateur hongrois Attila Futaki, qui réussit un Los Angeles parfait pour y faire évoluer des personnages disparus… mais bien présents. Il se dégage une atmosphère toute à la fois puissante et feutrée de ses planches, sa manière à lui de s'emparer de cette histoire de fantômes hollywoodiens. Tout en glissant des hommages à d'autres légendes de notre époque, puisqu'on remarque au détour de cases le Motorhead de feu Lemmy à l'affiche du Rainbow ou plus loin une affiche des Sopranos et de son inoubliable patriarche Tony. Ce premier volume peut se lire seul, mais on attend tout de même avec une grande curiosité le second, pour découvrir comment Jerry va réussir à continuer à vivre au milieu de tout ce monde d'un autre temps… et ce qu'il s'obstine à cacher.
Lien : http://bedepolar.blogspot.co..
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Alliance originale entre fantastique et polar à l'américaine sur fond de nostalgie des grandes années d'Hollywood. Jerry Fifth , privé (mèche , clope , déprime, plus privé tu meurs !) se découvre un pouvoir : il voit et peut converser avec les fantômes. Et des fantômes Dieu sait qu'il n'en manque pas dans la Cité des Anges !Stars déchues , destins fracassés par la mort de leurs rêves , ombres perdues hors des écrans. Voilà notre privé engagé par des clients ectoplasmiques pour solder de vieux comptes. le scénario est habile , et j'aime beaucoup le dessin et les couleurs d'Attila Futaki tout en cadrages cinématographiques et éclairages nocturnes.
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Le cimetière des espérances
Avec ce premier tome de Movie Ghost, Stephen Desberg nous entraîne dans les coulisses du septième art pour en exhumer les rêves brisés et les espoirs défunts, rendant un hommage appuyé à l'âge d'or d'Hollywood et à des membres de sa famille qui y participèrent…

Le formidable travail graphique de Attila Futaki rappelle à la vie ces fantômes du passé que seul Jerry Fifth, détective privé qui connaît tout des coins et les recoins d'Hollywood, est capable de voir et d'entendre… Pour apaiser les maux de ces âmes errantes et tenter de mettre en lumière ce que la Machine à Rêve aurait préféré laisser dans l'ombre, il va mener des enquêtes interlopes et côtoyer des esprits peu recommandables…

Des récitatifs ciselés, l'éclairage crépusculaire qui baigne chaque scène et un scénario aussi habile que savamment composé posent avec maestria cette ambiance fascinante qui rend la lecture de ce premier opus particulièrement captivante…

Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Ce premier tome sur les deux prévus de Movie ghosts est une bande-dessinée intéressante, notamment graphiquement où le travail superbe d'Attila Futaki nous emporte dans une ambiance immersive très réussie. Hommage aux vieux films noirs américains, avec son utilisation de la voix off narrative, la BD présente une rythme lent qui peut freiner et use malheureusement de l'aspect fantastique de manière maladroite. Je n'ai été que peu convaincue par l'intrigue qui était proposée et sort de cette lecture avec un avis mitigé.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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