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EAN : 978B007R1T0U6
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Aussi bien que "Soupes", Lucien Descaves aurait pu intituler son livre "Tambouille", une tambouille dont les ingrédients seraient des personnages fugitivement rencontrés, quelques péripéties et un rébus de reflexions et de pensées secrètes.
"Soupes" est un recueil d'une trentaine de courtes nouvelles.
Chacune est une rencontre.
Et, chacune amène à une profonde réflexion.
Paru en 1898, ce livre est pour Lucien Descaves celui de la maturité.
L'homme vient de perdre sa chère femme, Françoise Embocheur, à qui le livre est dédié.
L'écrivain s'apprête à devenir un des membres fondateurs de l'Académie Goncourt.
L'écorché de "Sous-Off" n'a rien perdu de sa révolte mais, la sagesse s'approchant avec l'âge, les mots de sa littérature se font moins abrupts.
Tout Descaves est en substance dans "Soupes".
Ce livre est un recueil de beaux sentiments et de mauvais instincts.
Il est un puissant et moderne cri lancé contre l'injustice.
Lucien Descaves ne s'embarrasse pas de préjugés.
Il pénètre les recoins les plus secrets de l'âme de ses personnages, y débusquant même les sombres combinaisons cachées derrière les actes généreux.
Pour Descaves, la charité est la maîtresse de la vénalité et de la concussion.
Elle ne fait que tromper la justice.
L'humble est le créancier du puissant.
La dette est source du malheur des hommes.
Monsieur Hochon, grand distillateur de la rue Nationale, est producteur de bouteilles prétentieuses dont les étiquettes aborent les bustes de Thiers, de Gambetta, de Carnot, de Boulanger et de Félix Faure.
Monsieur Hochon est un vieillard ruiné.
Il attend son caissier, un pistolet posé devant lui ...
Mais que l'on ne croit pas qu'ici, seul, le riche, le puissant soit montré du doigt.
Un pauvre diable, chanteur de gargottes, fredonneurs d'amour et de bonheur, est aussi capable de mauvais penchants.
Il n'aime pas les gueux ...
La moralité, chez Descaves, se cache parfois dans le coeur d'un garçon de recettes comme le père Constant qui a dérobé l'encaissement du mois avant de disparaître ...
L'écriture de Lucien Descaves a du style et de l'efficacité.
Elle excelle dans la description physique par le trait de caractère.
Elle est de cet entre-deux siècles où l'on savait prendre le temps de la lettre, user de la tournure sans égarer le propos.
"Soupes" est un livre rare, devenu précieux avec le temps, un livre qui n'a rien perdu de son caractère subversif.
Il est disponible sur Gallica, le fond virtuel de la BNF ...

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C'est le sujet de conversation providentiel, inépuisable, des gens retirés qui s'ennuient.
Il observent la bonne à la dérobée et bourdonnent sur ses talons, comme des mouches que la chaleur excite.
Au potage, trop salé, Monsieur dit avec malice :
"On croirait, en vérité qu'elle a pleuré dedans !"
Et Madame en convient, renchérit même :
"C'est vrai que tous les plats, ce soir, ont un goût de larmes" ...
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Videos de Lucien Descaves (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucien Descaves
« Joris-Karl Huysmans (1848-1907) […] nous a donné sur lui-même […] les renseignements essentiels. […] de pères en fils, dit-il, tout le monde a peint dans sa famille […]. […] Il pratiqua toujours, en matière de régime, la plus complète indifférence. Il regardait comme le meilleur gouvernement celui qui ne tracasse personne. […] il lisait beaucoup, travaillait peu et cherchait sa voie. […] […] Huysmans fut, jusqu'à l'heure de sa retraite, après trente ans de services, un fonctionnaire modèle. […] Écrivain, sa distinction répugnait au mélange et se félicitait de rester privée. […] Huysmans avait des loisirs… Il versifiait, en s'inspirant de Villon (1431-1463) et de ses mélancoliques ballades, qu'il aimait alors par dessus tout ! […] il réunit sous ce titre : le drageoir à épices, quelques petits poèmes en prose […]. La critique fit assez bon accueil au Drageoir. […] Huysmans […] conclut « à la résignation, au laisser-faire », à l'acceptation, enfin, de la vie telle quelle, c'est-à-dire irrémédiablement mauvaise. « Le mieux n'existe pas pour les gens sans le sou ; seul, le pire arrive. » Schopenhauer (1788-1860) a raison : « La vie de l'homme oscille, comme un pendule, entre la douleur et l'ennui. » Ce qu'il faut démontrer. Huysmans s'y efforce. À quoi bon réagir, chercher et fixer les conditions du bonheur ? Il n'y en a pas. Rien ne vaut la peine de regimber. Et Huysmans, cependant, ne fait que cela ! C'est un pessimiste qui se complaît, comme beaucoup de Jobs de cette espèce, sur le fumier de sa philosophie. Lui, toutefois, râcle ses ulcères avec des mots précis et précieux, les tessons chatoyants d'un vocabulaire si riche, qu'il fait oublier l'horreur des sanies ! […] […] Il avait enseigné le prix de la phrase bien écrite et du verbe générateur remarquable entre tous les mots, comme le bêlier qui dépasse de ses cornes le troupeau mouvant. Il aimait les humbles et méprisait l'argent. Il en gagnait avec ses livres et négligeait de le toucher. […] Aussi le représentait-on revêche, amer, ombrageux, distant. […] Il observait bien la surface de la nature humaine ; il ne la pénétrait pas toujours. Il avait contracté entre les murs de sa chambre, devant la glace, la myopie des grands félidés en cage. […] Quel sort, dans l'avenir, aura l'oeuvre qu'il laisse ? Il est assez difficile de le dire. Néanmoins, soit qu'on l'envisage comme un acte de foi, soit qu'on la considère comme un merveilleux travail d'orfèvrerie, il faudra bien assigner un rang supérieur, dans la littérature du XIXe siècle, à l'écrivain qui n'humilia jamais l'indépendance de l'artiste le plus raffiné, devant les devoirs du chrétien le plus scrupuleux. » (Lucien Descaves, in J. K. Huysmans, pages choisies, Editions J. M. Dent et fils, 1913)
Des croquis de concert et de bals de barrière ; La reine Marguerite, un camaïeu pourpré ; Des naïades d'égout au sourire éploré, Noyant leur long ennui dans des pintes de bière ;
Des cabarets brodés de pampres et de lierre ; Le poète Villon, dans un cachot, prostré ; Ma tant douce tourmente, un hareng mordoré, L'amour d'un paysan et d'une maraîchère :
Tels sont les principaux sujets que j'ai traités : Un choix de bric-à-brac, vieux médaillons sculptés, Émaux, pastels pâlis, eau-forte, estampe rousse, Idoles aux grands yeux, aux charmes décevants,
Paysans de Brauwer, buvant, faisant carrousse, Sont là. Les prenez-vous ? À bas prix je les vends.
(J.-K. Huysmans, Sonnet liminaire)
0:00 - Ballade en l'honneur de ma tant douce tourmente 1:58 - À maître François Villon 5:28 - Générique
Image d'illustration : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/joris-karl-huysmans-14-le-forcat-de-la-vie
Bande sonore originale : Dream Machine - Colors Fade Colors Fade by Dream Machine is licensed under a CC BY-NC 3.0 license.
Site : https://icons8.com/music/search/colors%20fade
#JKHuysmans #LeDrageoirAuxÉpices #PoésieFrançaise
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