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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A lire absolument !
Un monde de terreur. On étouffe ! Une incarcération physique et mentale des individus.
Faire peur ou avoir peur, tuer ou être tuer sauf que ce n'est pas un jeu télévisé c'est la vie à Berlin pendant la seconde guerre mondiale.
L'horrible réalité du nazisme décrite par Régis Descott, un livre à l'atmosphère oppressante à souhait ! L'auteur m'a rendue claustrophobe.
Et au milieu de ce régime totalitaire où l'endoctrinement et la délation règnent des ennemis de l'intérieur feront face.
L'enquête sur les meurtres amène une bouffée d'air frais avec quelques personnages qui se débattent pour rester humains.
La vie de Gerhard Lenz commissaire de la kripo sera chamboulée par de très nombreux événements qui lui feront ouvrir les yeux. Autour de lui de nombreuses personnes sont en danger, lui-même est victime de délation et de haine.
Comment faire régner la justice quand les victimes sont des bourreaux ?
Jusqu'où ira-t-il ?
Un contexte historique très riche avec une enquête passionnante et quelques rebondissements. le tout sous les bombardements qui permettent de voir la souffrance et la misère des habitants.
Avec en bonus les notes de l'auteur .
Ce livre sort le 19 janvier.
Merci aux éditions L'Archipel
#Topographiedelaterreur # NetGalleyFrance
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Grâce à Mylène, des éditions L'Archipel, j'ai lu Topographie de la terreur de Régis Descott.
Berlin 1943. Après la défaite de Stalingrad, le régime nazi a décrété la guerre totale et s'est engagé dans une logique de répression sans bornes.
Dans cette atmosphère délétère, Gerhard Lenz, commissaire à la Kriminal Polizei, ne doit son maintien au sein de la " Kripo " qu'à ses distinctions obtenues lors de la Première Guerre mondiale et à ses états de service d'avant l'avènement du nazisme. Mais, de fragile, sa position devient intenable quand Flora, la jeune Juive qu'il aime, lui annonce qu'elle attend un enfant de lui.
Occupé à assurer la clandestinité de la jeune femme, il est amené à enquêter sur l'assassinat d'un psychiatre membre du NSDAP retrouvé chez lui dans une mise en scène ritualisée.
Ce sera l'occasion pour lui de découvrir l'ampleur du programme d'euthanasie de masse gardé secret par les autorités et de mettre à l'épreuve son courage dont jusqu'alors il se considérait dépourvu face au nazisme.
Car, au fil de cette enquête qui le conduira dans le dédale des administrations de la mort et sur les traces des clandestins survivant encore à Berlin, il finira par éprouver de la sympathie pour l'assassin, une faiblesse qui pourrait causer sa propre perte. Surtout après la découverte d'un deuxième assassinat, manifestement perpétré par le même auteur.
S'engage alors une course contre la montre qui pourrait non seulement lui coûter la vie, mais également celle de ceux qu'il aime.
Topographie de la terreur est un roman extrêmement dur sur le nazisme.
Le ton est tout de suite donné avec au début un extrait du discours de Joseph Goebbels le 18 février 1943. Autant vous dire que cela m'a fait froid dans le dos, c'est à pleurer !
On trouve aussi un plan de Berlin, toujours en 1943, ce qui permet de bien se situer.
Je trouve ces deux éléments très importants car ainsi, nous visualisons parfaitement le contexte. Nous voici à Berlin pendant la seconde guerre mondiale et ce roman ne sera pas une partie de rigolade !
Nous suivons Gerhard Lenz, commissaire à la Kriminal Polizei. Alors qu'il doit chasser les juifs, c'est une partie de son job, il est tombé amoureux de Flora, juive, et va.. être papa ! Il va donc, pour sa survie et celle de sa famille, devoir la cacher. Tout en continuant en parallèle la traque demandée par son gouvernement. Il va également se retrouver à devoir trouver qui est l'assassin d'un psychiatre réputé..
Les ennuis sont bels et bien là pour lui, car il est indispensable pour sa survie que personne ne découvre son lourd secret.
Au premier abord, je pensais évidemment ne pas m'attacher un seul instant à Gerhard ! Mais rien n'est simple dans la vie, ni même dans les romans.
Ce n'est pas un personnage attachant et pourtant par moment je n'ai pas pu m'empêcher de le plaindre. Il doit faire son travail mais se retrouve coincé entre ses principes, son amour pour Flora et leur futur enfant mais également envers ses supérieurs ! Il est allemand, dans la police Nazi, il n'a pas le droit de faire n'importe quoi.
J'ai trouvé ça passionnant de découvrir cet homme, les dilemmes dans lesquels il est empêtré.
Cette plongée en plein coeur du nazisme est fascinante.
L'histoire est très bien ficelée, l'ambiance est pesante et nous sommes loin d'une lecture facile. D'ailleurs, je l'ai lu tranquillement, sur plusieurs jours, là encore j'ai eu besoin de souffler par moment.
Malgré tout, il est important de se rappeler ce qui se déroulant en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale ; pour ne surtout pas oublier.
Topographie de la terreur est un roman terrifiant, addictif et passionnant, que j'ai adoré lire malgré la dureté du sujet.
Je ne peux que vous invitez à le lire et le note cinq étoiles.
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Le récit est introduit par une rafle dans un atelier de couture. Gerhard Lenz est commissaire à la Kripo. Ce jour-là, il sauve un vieil homme en ne révélant pas sa cachette. Hélas, pour toutes les autres personnes emmenées, il est forcé de jouer son rôle et de montrer une satisfaction. Quand il rentre chez lui, une immense surprise l'attend : Flora est dans l'escalier et elle porte son enfant. La jeune femme est juive, aussi Gerhard doit lui trouver un lieu sûr.


Peu après la naissance de son enfant, le commissaire est envoyé sur une scène de crime. le Dr Krause, un psychiatre du NSDAP, a été torturé et assassiné. Resté seul dans la pièce, pour s'imprégner de la scène, Gerhard substitue un élément. Son geste est risqué, il pourrait être condamné à mort. Lorsqu'un deuxième médecin est tué, il sent l'étau se resserrer sur lui.


Dans les affaires du premier défunt, des documents glaçants sont découverts : des statistiques justifiant Aktion T4, programme d'euthanasie de masse des adultes handicapés physiques et mentaux. Cette enquête est un détonateur pour Gerhard. Son travail et sa situation familiale sont antagonistes. Au fil des évènements, son moi profond et ses convictions se révèlent.


Le roman décrit la Kripo de l'intérieur. Au milieu des policiers, élevés par les Jeunesses hitlériennes, effectuant des actes abominables avec ferveur, des personnes minoritaires utilisaient leur pourvoir, pour sauver quelques vies. Hélas, pour conserver cette possibilité, elles étaient obligées d'effectuer les missions édictées par le Reich. Régis Descott décrit ce déchirement moral.


Il raconte, également, la clandestinité, qui n'était souvent possible que grâce à des personnes courageuses, appartenant à la Résistance ou isolées. Il raconte les dénonciations, mais aussi la perversité des nazis, qui forçaient des personnes juives à intégrer le Service de recherche des Juifs, ainsi que la suspicion et la surveillance omniprésentes. Il dépeint les bombardements alliés et les ruines de Berlin.


Les investigations policières sont la toile de fond du roman, cependant, l'intrigue porte, essentiellement, sur l'attitude des Allemands, pendant la guerre. le récit est très documenté et des personnages imaginaires côtoient de nombreuses personnes réelles. C'est une photographie de l'Allemagne nazie, un portrait nuancé dans lequel s'opposent la barbarie et l'humanité. Certains faits sont effroyables ; l'horreur du régime est, dépeinte avec précision. Des passages intimes apportent de la lumière, mais le recul de l'Histoire empêche les espérances, comme le prouvent des évènements bouleversants de Topographie de la terreur. J'ai été ébranlée par des sacrifices et des actes désespérés. J'ai été meurtrie par des retournements de situation, quand le bien a créé le mal. J'ai adoré ce roman captivant, d'une grande dureté émotionnelle.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Une fois de plus, j'ai été attirée par la couverture de ce roman, un fond noir sur lequel se détache, menaçante, une casquette de sinistre mémoire qui nous prépare psychologiquement à une lecture aussi noire que la couverture.
Berlin, 1943, Gerhard Lenz, commissaire de la Kriminal Polizei, enquête sur deux meurtres de médecins nazis. Il va découvrir, horrifié, le programme d'euthanasie de masse, AKTION T4, qui visait les juifs, mais aussi les opposants au régime, les asociaux, les déficients physiques et mentaux, les vieux improductifs. Ses investigations l'obligent à écouter sa conscience et à prendre des décisions mettant en danger sa compagne juive dont il vient d'avoir un enfant, son frère journaliste homosexuel, sa mère qui abrite des juifs.
Même si l'enquête occupe une place importante dans le roman, le propos de l'auteur me semble ailleurs et c'est ce qui rend ce polar passionnant; il s'agit du combat d'hommes et de femmes qui se dressent seuls contre la terreur et la mort, ne pouvant accepter l'horreur, d'hommes et de femmes qui résistent par des actes qui peuvent sembler dérisoires, comme tenir un journal personnel critiquant le nazisme et Hitler, d'hommes et de femmes prenant le risque de sortir, travailler, garder la tête haute, refuser l'avilissement, tout en étant juif, d'hommes et de femmes qui participent à un système qu'ils haïssent. Il y a aussi, bien sûr dans ce roman, des personnages veules, méprisants, délateurs, fort bien dépeints, car c'est la réalité d'une société souffrant de la guerre.
Ce qui fait la singularité de ce polar, c'est l'intégration réussie de personnages fictifs au milieu de caciques du régime, de policiers, de médecins qui ont réellement existé dans des lieux réels, appliquant des programmes d'euthanasie réels. le titre du roman fait d'ailleurs référence à un musée de Berlin situé dans l'ancien siège de la Gestapo et des SS; il retrace l'histoire des ces institutions de la terreur qui organisaient et menaient à bien l'élimination de tout ce qui n'était pas aryen.
C'est une plongée de l'intérieur, fort bien documentée, dans une folie meurtrière qui a plongé l'Europe dans la nuit tout en étant un très bon polar qui tient ses promesses.
#Topographiedelaterreur #NetGalleyFrance
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Énorme coup de coeur pour ce polar noir se déroulant à Berlin centre de la terreur nazie. Dans les années 1942/1943, années où le nazisme bat son plein, le commissaire Gerhard Lenz de la Kripo se voit confier une enquête qui pourrait bien le mettre, lui et sa famille en grand danger. Lorsque l'on retrouve les corps de deux médecins nazis assassinés et mis en scène de façons identiques, l'enquête s'annonce complexe. Une plongée dans ce que le troisième Reich a de plus effrayant. Clandestinité des derniers juifs restant, délations et dénonciations, euthanasie de masse et autres tortures pour obtenir des renseignements. Si l'on songe que la profession des médecins était « la plus nazifiée entre toutes, au sein de ce régime hygiéniste, obsédé par la performance et la pureté de la race » il y a de quoi frémir. On sent que l'auteur a fait un grand travail de recherches historiques et les détails sur le quotidien des berlinois à cette époque sont incroyables. Je suis entrée complètement dans l'histoire, les personnages sont très réalistes, le couple de gardien d'immeuble plus vrai que nature. le côté anecdotique des problèmes mathématiques que l'on proposait dans les écoles m'a laissée sans voix. Gerhard Lenz sera bien seul a opposer une résistance au péril de sa vie, il doit se méfier de tous même de son adjoint sortant du moule des jeunesses hitlériennes. Alors au delà de la mise en lumière de la cruauté de ce régime totalitaire, c'est bien la façon dont Gerhard, son frère Armin et bien d'autres vont le vivre qui est la plus intéressante. de quelle manière ils vont lutter et se rebeller avec leur propres armes l'un étant journaliste homosexuel et l'autre occupant un poste au sein de la Kripo. Impossible de lâcher ce livre avant la dernière page et il reste encore dans ma tête. Je ne doute pas qu'il plaira aux passionnés de la Seconde guerre mondiale autant qu'à ceux qui aiment les polars car l'alliance des deux est une réussite. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Le combat d'un homme….
1942, Gerhard Lenz est commissaire à la KriPo à Berlin. Il se retrouve à enquêter sur des assassinats qui semblent mis en scène. Il s'interroge et essaie de comprendre les motivations du tueur. En parallèle, tout le programme d'extermination des juifs commence à lui peser. Il ouvre les yeux sur les horreurs perpétrées par le régime nazi, la volonté d'exterminer ceux qui ne rentrent pas dans la norme : juifs, homosexuels, etc… Comme dans sa vie personnelle, il côtoie des personnes en danger, il prend de plus en plus conscience de la violence, de l'iniquité de ce « programme ». de par son activité professionnelle, il ne peut montrer son ressenti et il se doit de lutter, le plus discrètement possible, dans l'ombre, sans partager ses sentiments.
L'auteur le dit dans ses notes (au demeurant très intéressantes) en fin d'ouvrage, il a eu « pour ambition d'étudier le courage et les possibilités de résistance d'un individu face à une organisation ou un Etat totalitaire. » Beaucoup de ses personnages ont réellement existé et le contexte historique, riche et détaillé, plonge le lecteur au coeur de l'atmosphère de l'époque à Berlin. On se sentirait presque surveillé en lisant ! D'ailleurs on ressent parfaitement l'équilibre précaire dans lequel se trouve le commissaire, il est sans cesse sur le fil. Il réalise bien que ses supérieurs, voire ses collègues, ont des doutes sur sa probité envers le régime. Il fait tout pour rester de marbre, quelles que soient les circonstances, même dans les situations les plus délicates où il est à deux doigts d'être mis en face de ses actions considérées comme des faux pas graves. Ce qui est captivant dans ce roman, à la fois historique et polar, c'est de suivre l'évolution de cet homme. Au fur et à mesure de sa conscientisation, il devient plus proche de ceux qu'il aime, quitte à se mettre en danger, et il est de plus en plus humain. Au début du récit, on le sent tiraillé entre sa conscience et son coeur mais plus il avance dans ses constats, plus ses décisions se précisent, plus il assume ce qu'il pense. Je dirai qu'il n'a plus peur et qu'il devient l'homme qu'il a choisi d'être. C'est sa volonté profonde qui s'installe au fil des pages.
L'atmosphère lourde, chargée de suspicion, est parfaitement retranscrite. On sent le poids de la surveillance des nazis sur les hommes et les femmes qui essaient de leur échapper. C'est étouffant et très bien brossé. La peur suinte dans les pages, le mépris de ceux qui s'imaginent plus forts également. On découvre des hommes et des femmes qui agissent dans l'ombre, au péril de leur vie, pour en maintenir d'autres en vie, ils les cachent, les accueillent, les aident, parce qu'ils ne supportent pas l'injustice.
Les deux approches : l'enquête et le questionnement de Gerhard Lenz se complètent parfaitement, on ne sent pas de clivage entre les deux. Tout est lié et il y a un très bon équilibre dans le contenu. L'écriture et le style sont fluides et accrocheurs. Il y a du rythme, des rebondissements. L'auteur n'en fait jamais trop, il présente avec précision les faits, analyse les émotions des protagonistes, nous communique leur peur, leurs espoirs, leur souhaits … J'ai aimé l'idée que certains, nés du « mauvais côté » se battent pour un monde plus juste, contre l'inacceptable, l'indicible. Tant qu'il y aura des hommes comme Gerhard, la petite fleur espérance vivra et on pourra croire en l'avenir. Et puis, les convictions que cet homme a fini par épouser, il a su les transmettre et si d'aventure, lui ne pouvait plus agir, d'autres reprendront la bataille et la rébellion continuera de s'organiser….

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Vraiment j'ai adoré ce livre. Ceux qui, comme moi, se plaisent à lire l'histoire dans L Histoire (et qui en plus s'intéressent à la seconde guerre mondiale) ne cherchez plus, ce livre est fait pour vous !
Nous suivons l'officier Gerhard Lenz, commissaire à la KriPo à Berlin, qui enquête sur le meurtre d'un, puis d'un autre médecin allemand ayant participés activement aux horreurs du III ème Reich. Une étoile jaune au fond de la gorge incitant Lenz à entrer plus avant dans le dédale des multiples tours que mettent en place les nazis pour supprimer, de toutes les façons possibles, les juifs de Berlin et d'ailleurs.
Extrêmement bien documenté et d'une précision incroyable, ce livre nous emmène au coeur du régime et nous serre le bide du début à la fin. Continuellement sur le qui-vive le personnage principal doit jongler avec sa fonction, ses idéaux et sa vie qu'il doit, de par sa teneur, forcément compartimenter.
Mais l'horreur nazie ne laisse aucun répis, ni à Gerhard ni à nous, lecteurs !
Un livre qu'il faut lire, qu'il faut mettre entre toutes les mains pour ne pas oublier l'horreur et pour se rappeler aussi que, dans les temps les plus noirs de l'histoire, certains ont trouvé la force de dire non et de s'élever contre au péril de leur vie. C'est fort, c'est très bien écrit et cela parvient à lier le côté enquête avec la réalité historqiue. La galerie des personnages est époustouflante, autant dans les pires que les meilleurs, et la présence de personnages ayant vraiment existés ne gâche rien à l'ensemble.
Vraiment une lecture que je recommande vivement.
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J'ai été attirée par la couverture intrigante et très "noire" ainsi que par la thématique (seconde guerre mondiale) ainsi que le lieu (Berlin). Et je n'ai pas été déçue par ma lecture. Tout d'abord, j'ai apprécié le plan de Berlin qui permet de se retrouver au fil de notre lecture puisque le héros se déplace dans la ville. Gerhard Lenz, commissaire à la Kriminal Polizei, n'est pas en odeur de sainteté auprès des nazis et il ne doit son maintien au sein de la " Kripo " qu'à ses distinctions obtenues lors de la Première Guerre mondiale. Il est amené à enquêter sur l'assassinat d'un psychiatre membre du NSDAP. Dans le même temps, amoureux de Flora, une jeune juive, il apprend qu'elle attend un enfant de lui. Lui qui, jusqu'alors, essayait de rester "neutre" concernant le nazisme, va mettre le nez dans les affres de cette doctrine ; ce qui lui fera prendre des décisions qu'il se croyait incapable de prendre. Un roman fort et addictif. J'ai beaucoup apprécié le héros que l'on voit changer au fil du récit jusqu'à devenir attachant par certains aspects malgré son "sale" boulot. de même, l'enquête qui va le conduire vers un programme d'euthanasie nazi est fascinante et est bien amenée dès l'ouverture du roman avec un discours de Goebbels. le fait que le récit soit complété par d'autres personnages qui soit sont juifs soit les aident chacun à leur manière ajoute une dimension empathique et moins "noire". La lecture est parfois difficile car le thème est lourd mais j'ai adoré me plonger dans ce roman passionnant et addictif. #Topographiedelaterreur #NetGalleyFrance
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Passionnée et enseignante d'histoire géographie , j'ai été immédiatement attiré par le titre et par la couverture. Je me suis dit tien un polar historique qui prend pour thème la solution finale , il peut intéressant à lire et à l'intégré dans ma liste thématiques de romans et BD que je propose aux élèves selon leurs niveaux. En définitive j'en suis sortie de ma lecture avec une idée de sortie scolaire et un livre intégré à ma liste

La plume de Régis Descott est fluide et addictive , on directement happé dés le début de notre lecture. On remonte donc facilement dans le temps et l'espace à Berlin en 1943 tellement que les bases historiques sont bien posées.

J'ai adoré lire ce polar historique, relatant le combat d'un homme Gerhard Lenz, commissaire à la KriPo contre un régime dans lequel il fait pourtant parti intégrante. Il essaye d'organisé la clandestinité de Flora une jeune juive qui attend un enfant de lui. Parallèlement , plusieurs assassinats ritualisés contre des médecins nazis ont lieu. Ces meurtres sont ritualisés , ils ont l'aspect d'une vengeance mécanique du tueur. Au fil de son enquête il rentre dans le coeur même du système. elle va ainsi lui permettre de connaitre l'ampleur de l'extermination de masse des juifs et des personnes différente ainsi que le rôle jouer par les médecins nazis. le héros va choisir son camps pour protégé les siens ( son frère homosexuel et résistant , sa compagne juive Flora et leur petit garçon) .

On est pris dans l'enquête et j'ai adoré lire ce polar historique. J'ai tremblé à certains moment et pleurer à d'autre. de plus j'ai été agréablement surprise par le suspens émanent du récit ainsi que par la connaissance du meurtrier et par son histoire.

Toutefois même si l'enquête demeure l'axe narratif essentiel du roman , je trouve que l'auteur nous plonge intelligemment dans la vie des allemands résistants cachés ou pro régimes et des juifs allemand sans cesse traqués. L'auteur nous présente un aspect méconnu ou plutôt trop peu mis en avant celui de la résistance allemande face à l'hydre nazi. ( la chronique plus longue se trouve sur mon blog)
Lien : https://aroundbooksanddrinka..
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"Topographie de la terreur" est un polar historique captivant de Régis Scott très bien documenté qui s'appuie sur des faits réels. La scène se passe à Berlin en 1942-43 au coeur du système nazi ayant décrété une guerre totale. Face à l'hydre nazie, un commissaire du Reich va se dresser contre ce système totalitaire, ce qui fait toute l'originalité de ce roman historique.

Le titre fait par ailleurs référence à un musée berlinois situé dans l'ancien siège de le GestaPo. Je tiens à signaler que la description des scènes de crime avec mutilations peut choquer les plus sensibles.

Ce roman est à la fois divertissant grâce son enquête policière pleine de suspense et instructif grâce à la description très réaliste du programme d'euthanasie de masse appelé "Aktion T4" gardé secret par les autorités nazies.

C'est Gerhard Lenz, commissaire de la KriPo (Police Criminelle) du Reich qui est en charge d'élucider le meurtre ritualisé du psychiatre nazi, le Dr Krause. La scène de crime fait l'objet d'un modus operandi aussi sordide que macabre. Bientôt, le cardiologue, le Dr Gereke, est retrouvé atrocement mutilé lui aussi, avec une étoile jaune coincé au fond de la gorge...

Même si l'intrigue policière est un peu longue à démarrer, le suspense est bien présent avec de nombreux rebondissements. les chapitres courts donnent du rythme au récit. L'intrigue sentimentale de Gerhard avec Flora, femme juive enceinte de lui, contribue à créer une atmosphère anxiogène de plus en plus délétère au fil des pages avec un climat de danger imminent.

Le portrait psychologique complexe de Gerhard permet au lecteur de s'identifier à lui parfaitement en se demandant ce qu'il aurait fait à sa place. Tiraillé entre sa conscience et son devoir, il fait preuve d'un grand courage face à l'adversité car il risque sa vie et celle de son entourage à tout moment.

Je recommande vivement ce polar historique à toutes celles et ceux qui s'intéressent à cette période de la seconde guerre mondiale car ce roman est vraiment passionnant. Et en ces temps troublés, c'est aussi un devoir de mémoire plus que nécessaire. Je remercie vivement les @editions_archipel de m'avoir permis de découvrir ce roman qui donne matière à réfléchir.

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