Citations sur La prunelle de ses yeux (72)
mon victor....papa est là, mon petit. Je t'aime. Oh mon Dieu.. si tu savais comme je t'aime !
Il sanglote, sa vue se brouille. A travers les larmes, il voit son fils cesser peu à peu de lutter. Gabriel répète encore et encore combien il l'aime, se force à sourire pour que la dernière chose que son magnifique enfant voie sur cette terre soit une image de tendresse absolue. Pour qu'il quitte ce monde sans aucun doute sur le fait que son père l'adorait. Et à mesure que son fils meurt, une part de lui s'éteint aussi.
Mon victor.....papa est là mon petit ! je t'aime. Oh mon Dieu ...si tu savais comme je t'aime !
il sanglote, sa vue se brouille. A travers les larmes, il voit son fils cesser peu à peu de lutter. Gabriel répète encore et encore combien il l'aime, se force à sourire pour que la dernière chose que son magnifique enfant voie sur cette terre soit une image de tendresse absolue. Pour qu'il quitte ce monde sans aucun doute sur le fait que son père l'adorait. Et à mesure que son fils meurt, une part de lui s'éteint aussi.
Terrifiée,la jeune femme réalise soudain que ce périple n'a été imaginé que pour la ramener en France,l'isoler de tout,la piéger...Le sol paraît s'ouvrir sous ses pieds.
Pourtant une petite voix dans sa tête chuchote,hurle qu’accepter serait une très mauvaise idée.
Je connais ces histoires par cœur et elles m’ont assez complexé quand j’étais enfant. Mon père est un ogre qui a dévoré ma confiance en moi, un boulimique de pouvoir, de connaissance, à qui rien ni personne ne résiste, un surdoué au charme dévastateur et à l’autorité incontestable. Comment aurais-je pu me construire autrement qu’en opposition à ce soleil brûlant ? Comment aurais- je pu devenir autre chose qu’une créature de l’ombre, teigneuse et affamée, attendant son heure pour ravager sur son passage toute la vermine que le jour a laissée proliférer ?
Un large sourire lui fend le visage en deux, mon père rayonne. Quand il est ainsi, il a quelque chose d'irrésistible, un magnétisme incroyable contre lequel j'ai moi-même du mal à lutter. C'est le genre de sourire qui réchauffe de l'intérieur, vous procure la sensation d'être exceptionnel et vous emplit d'un élan irrationnel à son égard. C'est vraiment la seule chose que j'aurais aimé hériter de lui !
J'AIME L'ADRÉNALINE COMME on aime une drogue, avec cette avidité mortifère qui me pousse à en chercher toujours plus, à flirter avec mes limites, voire l'illégalité. Je frissonne quand l'envie se fait sentir, devient manque, se mue en torture. Je trépigne juste avant le shoot et savoure l'extase quand je me soulage enfin. J'ai besoin d'intensité, d'excès, de danger, afin que mon cœur lui-même prenne la mesure de sa fragilité à force de cogner comme un sourd contre les parois de mon être. Sans cela, je dépéris. Incapable de me satisfaire de tiédeur, d'être mesuré, je conduis trop vite, j'allume ma clope avec la précédente, je ne bois jamais qu'un seul verre et je baise sans me soucier des conséquences.
Les formateurs ne sont pas toujours tendres, mais c'est leur travail de forcer le non-voyant à se lancer. Un peu comme la mère oiseau pousse ses petits hors du nid pour leur apprendre à voler.
C'est le genre de type qui vous décolle les poumons juste en vous donnant une tape amicale dans le dos. Détendu et sûr de lui, il est à l'évidence conscient de sa force et n'a pas besoin d'être dans la démonstration ni l'agressivité. Au contraire, il semble à l'écoute des autres, les met instantanément en confiance.
C'est fascinant. Maya n'avait jamais parlé à un aveugle jusque-là et elle découvre que lorsqu'on ne peut voir et interpréter les mimiques des autres, on en finit par en oublier les siennes, on n'opère plus de contrôle sur l'image qu'on renvoie. Le visage de son interlocuteur est un livre ouvert sur ses émotions, elles y passent fugacement sans être censurées, ou s'y installent tranquillement, ne connaissent que le langage de la vérité.