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EAN : 9782266247610
352 pages
Pocket (12/06/2014)
3.86/5   420 notes
Résumé :
Deux écorchés vifs. Deux rêves de seconde chance. Un regard pour renaître...
Provocateur, cynique et misogyne, Marc est affecté à la brigade des mœurs après un grave accident.
Quand, dans le cadre d’une enquête, il croise la douce Barbara, le policier est troublé par son regard presque candide, touché par cette fragilité que partagent ceux qui reviennent de loin. Ému. Au point de croire de nouveau en l’avenir.
Mais il est aussi persuadé qu’elle... >Voir plus
Que lire après Sa vie dans les yeux d'une poupéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (154) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 420 notes
Prenez une grande inspiration. Gonflez vos poumons à fond. Bloquez !

Et plongez en apnée dans ce thriller d'Ingrid Desjours.

Car voilà typiquement le genre de lecture qui se traverse d'une traite, sans reprendre son souffle et qui va instiller son venin au fur et à mesure des mots. Une lecture bouche bée (ce qui est un comble, quand on est en apnée), mais yeux grands ouverts.

L'auteure va loin, très loin. Loin dans la violence, loin dans la crudité. Mais également (et surtout) loin dans l'analyse psychologique et loin dans la maîtrise de sa plume.

Oui c'est une lecture éprouvante et sordide, certaines scènes sont même à la limite du soutenable. Mais bien que cette violence puisse choquer, elle n'est pas gratuite et sert à nous plonger dans les méandres de l'âme tourmentée des protagonistes.

« Plonger » est le mot qui m'a accompagné sans cesse durant cette lecture, tant Ingrid Desjours s'insinue très profond dans la tête de ses personnages aux comportements déviants, excessifs, comme si (au début) personne ne trouvait grâce aux yeux de l'auteure. Et pourtant…

On pourrait effectivement croire qu'un récit d'une telle violence rase tout sur son passage, ne laissant que terre brûlée. Il n'en est rien. L'auteure arrive (étonnamment) à faire passer des sentiments dans son histoire et à les exacerber à travers toute cette noirceur.

L'écriture est à la fois directe et imagée, incroyablement expressive, capable de nous ébranler d'un trait de plume ou de nous emporter dans des envolées exaltées.

Un récit enflammé, doté de personnages malades des douleurs de leurs passés et brisés de l'intérieur. Un récit aux confins de la folie, qui vous bringuebale par vagues successives sans qu'il vous soit possible de trouver de l'air.

Et même si on peut se douter du fin mot de l'histoire, l'important n'est pas là. Il est dans l'immersion totale dans le psychisme de personnages dévoyés par leurs souffrances.

Page 327, fin de la plongée, vous pouvez reprendre votre souffle (si vous y arrivez).
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Barbara, 6 ans: papa vient dans mon lit parce qu'il m'aime, moi, ça me plait pas trop mais il me donne des belles poupées
Barbara 8 ans:maman nous a vu , papa est parti. Maman dit que je lui ai volé son mari; elle me tape sans arret et ne fait jamais de calins, mais c'est pas grave j'ai plein de poupées avec qui parler

Barbara 24 ans: ça y est! J'ai mon diplome d'esthéticienne et je commence à travailler demain, j'ai fété ça avec des copines , je suis allé faire un agrandissement d'une photo de mon papa et me suis offerte une nouvelle poupée"sweet dorianne", mais je suis trés en retard, maman va encore se facher et me taper, j'ai un peu peur mais je vais passer par le square ,c'est un bon raccourci

Barbara se fait violer. Pendant que le monstre la pilonnait, la poupée lui montre une superbe femme blonde et lui dit que, si elle l'écoute , ce sera elle bientôt . Elle arrive enfin chez elle, ne comprend pas pourquoi pourtquoi elle saigne ni d'où vienne ses traces d'herbe et de terre. Elle s'occupe de sa maman qui est devenu aveugle.
Le lendemain, au salon, sa patronne décide de l'appeler Barbie

Barbara va essayer de fonder un foyer mais barbie se prostitue et n'offre pas que du plaisir aux hommes !

Magistrale démonstration des possibles conséquences d'une enfance sans amour, mise en place d'une schizophrénie bien analysée, la psychopathie est plus confuse mais se comprend fort bien

Le flic , lui est caricatural; Clint Eastwood "dirty harry" avec une jambe en moins (suite à un accident de voiture où sa femme a péri).il enquete sur des hommes que l'on retrouve énuclées

Drôle de bouquin: l'impression que cela donne est que l'auteure s'est intéréssee uniquement à la dégradation mentale de son héroine
le reste n'a pour elle pas beaucoup d'intéret: style plat, dialogue "neu neu" et intrigue et suspens quasi inexistant

Pourtant Desjours réussit son pari : cette folie partout présente dérange le lecteur, elle est crédible et fait partie de notre réalité

Je n'ai pu m'empecher, en lisant ce livre de penser au jeune copilote allemand qui se suicide en amenant dans la mort 350 personnes,
ni au directeur d'école qui organise la semaine du gout pour se faire sucer par des gamins de 6 ans

Je n'ai pas donc pas aimé ce livre mais l'auteure a réussi son pari: son histoire m'a troublé et j'ai trés mal dormi
Ainsi, je m'incline: 3 étoiles



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Barbara jeune fille de vingt-quatre ans aux vêtements gris et à la mine grise vient de recevoir son diplôme d'esthéticienne. Elle vient de trouver un travail dans un centre de beauté .Accompagnée de deux autres esthéticiennes, Barbara fait plutôt les massages .Les clients aiment son sérieux et son professionnalisme .Un soir elle se dépêche de finir son travail ,elle doit aller chercher sa poupée en porcelaine avant que le magasin ne ferme .Oui notre Barbara adore ses poupée au doux visage de cire .En rentrant chez elle ce soir là ,pour gagner du temps elle passe par le parc ,c'est un raccourci. Tout en marchant elle sent une présence dans son dos et voulant se retourner, hélas trop tard , notre Barbara se fait violer et maltraiter. Pour supporter ses horribles douleurs ,elle fixe cette jolie poupée et commence à parler avec elle . Notre Barbara vient de tomber dans une double personnalité. Elle rentre chez elle mais ne dira rien à sa mère qui vit avec elle et qui est aveugle, mais très méchante vis-à-vis de Barbara, sa mère lui reproche de lui avoir volé son mari (père de Barbara), elle était tombée sur son mari en trains de violer Barbara qui n'avait que neuf ans. Elle mit son mari sur le champ dehors et dès lors tous les reproches vont vers sa fille qui elle n'avait rien fait, mais subissait la violence de son père. MAIS LA VENGEANCE ARRIVE. Notre Barbara a maintenant deux personnalités, la première douce et docile, la deuxième sexy bien habillée qui courtise pas mal d'hommes. Elle se fait appeler Barbie .Mais Barbie est monstrueuse, elle entraîne les hommes pour l'acte sexuel, mais tout en faisant des gâteries elle leur crèvent les yeux puis s'en va sans un mot pour les malheureux qui ne savaient pas à qui ils avaient à faire. le capitaine Marc Percolés qui est chargé de l'enquête, trouve cette fille si belle, si douce, si innocente que lui aussi en tombe amoureux .Tout ça avant de découvrir le vrai carnage qu'elle a fait. Un vrai monstre psychopathe d'une violence pas possible.
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Deux grands blessés : Marc et Barbara. Son traumatisme à lui est tout neuf, une jambe en moins depuis un accident de voiture qui a coûté la vie à sa femme, des cicatrices partout, et une haine phénoménale contre tout et contre tous - contre les femmes en particulier. Son traumatisme à elle est plus ancien, elle a refoulé quelques trucs, mais se souvient que son père la regardait trop et ne se contentait pas de la regarder, d'ailleurs. Elle avait huit ans lorsque sa mère s'en est aperçu, a chassé le père, a jugé sa fille responsable et reporté sa colère sur elle...
Puisqu'on est dans un polar, que Marc est flic aux moeurs et que Barbara fait commerce de ses charmes, on se doute que leurs chemins vont se croiser.

Histoire terrible d'une jeune femme qui ne peut « pas vivre sans bourreau parce qu'elle n'a jamais connu que ça », qui se laisse piétiner jusqu'à ce que... Thriller éprouvant sur les séquelles des maltraitances physiques et morales sur les enfants, sur l'importance du regard et de la confiance des autres pour se construire et s'estimer - ceci sur fond de huis clos délétère mère-fille. Les dialogues sonnent parfois creux, l'intrigue peut sembler excessive et invraisemblable, mais ces petits défauts permettent une mise à distance bienvenue à l'égard de cette affaire aussi sordide que prenante.
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Un thriller psychologique dans lequel les chapitres parlent en parfaite alternance de « deux bras cassés » par la vie.
Barbara qui, violée sur le chemin de retour pour rentrer chez sa mère autoritaire, va faire naître, par le choc subi, son double maléfique et... le Capitaine Percolès qui a perdu sa femme et un grand part de lui-même dans un accident de voiture...
Un livre qui décrit la folie psychotique, une enfance brisée, l'étouffement au sein de la famille, la soif d'amour et de reconnaissance, l'avilissement de l'image de soi... et qui font passer Barbara du mauvais côté de la barrière.
Mais ce sont presque les mêmes éléments qui sont à l'origine des pulsions autodestructrices du flic qui joue, chaque semaine, sa vie a la roulette russe.

Or, dans cette histoire basée sur la psychologie (trop) poussée, j'avais l'impression que l'intrigue était parfois oublié ou relégué à l'arrière-plan. Je m'en suis finalement lassée. La fin, qui était effectivement celle à laquelle je m'attendais, était donc également sans surprise. Je reste sur une lecture en demi-teinte.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Subtil ? Vous y connaissez quoi à la subtilité avec votre teinture rousse et vos UV ? Vous vous croyez séduisante alors que vous puez la vulgarité et la vénalité. Ce qui m’amuse, madame, c’est de voir à quel point le vernis de respectabilité que vous vous efforcez de coller sur votre condition putassière disparaît vite pour peu qu’on sache le gratter.
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Quand le sentiment d'injustice se cogne contre le constat de sa propre impuissance, quand la souffrance qui en résulte devient intolérable, alors naît la colère.
Colère contre soi, quand on se trouve bête ou coupable de ne savoir mieux se battre. Colère contre ces autres qui n'en ont que faire et sont à des années-lumière de vos malheurs ridicules.
Colère contre tout le monde, la terre entière, personne. Contre personne en particulier, alors elle revient se nicher à l'intérieur et tourne, tourne, tourne encore. A vide, croit-on, mais rien n'est plus faux.
La colère, même rentrée, ça se nourrit de ce qu'on a en soi. Ca noircit tout, rend chaque chose aigre, vous fait cynique, agressif et violent. Vous pousse à chercher les embrouilles pour le plaisir d'en découdre avec le premier venu, parce qu'on sait bien que, sans cela, la rage vous tuera.
La colère, c'est comme un cancer qui vous ronge, comme un cri qu'on a envie de hurler de toute sa rage, une rage plus grosse que soi, à s'en briser la voix, à s'arracher la gorge et à vomir ses tripes, à se péter tous les vaisseaux dans un AVC qui vous laisserait sur le carreau, peut-être, mais en paix, enfin...
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Comment raconter les gens qui parlent fort, les gens qui causent vulgaire. L'odeur, la puanteur de leurs rêves de pacotille, de leurs envies de bas étage, de cette jalousie purulente qui oriente chacun de leurs choix dans une illusion de libre arbitre aussi farfelue que rassurante ? Tout l'indispose dans cette farandole d'égoïstes, d'imbéciles autocentrés qui n'ont rien d'autre que des vitrines virtuelles sur des réseaux saturés pour se faire mousser. "Moi je, moi je, moi je." Comment dire qu'il n'en peut plus de la violence ordinaire, banalisée, écartée d'un regard aussi vide qu'un trou noir qui aurait englouti les derniers reliquats de notre humanité ? De ces gens qui crèvent de misère dans le métro sous l'oeil indifférent de zombies qui vont pointer, des moqueries, des indignations et des compassions consensuelles encouragées par des médias faisant la basse oeuvre lobotomisante pour des politiciens vendus à des industriels qui en veulent toujours plus. Comment ?
"Moi je, moi je, moi je."
Quand tout devrait être prétexte à se révolter. Le chômage, les strings sur des gamines, le mépris du vivant. Quand tout devrait être occasion de s'aimer.
Mais non. Chacun focalisé sur sa petite vie. Tout le monde tourne la tête. Il n'y a rien ni personne à qui se raccrocher.
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L'amour est une rose
chaque pétale une illusion
Chaque épine une réalité .

Claude Baudelaire .
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Quand le sentiment d'injustice se cogne contre le constat de sa propre impuissance, quand la souffrance qui en résulte devient intolérable, alors nait la colère.
Colère contre soi, quand on se trouve bête ou coupable de ne pas savoir mieux se battre. Colère contre ces autres qui n'en ont que faire et sont à des années-lumière de vos malheurs ridicules.
Colère contre tout le monde, la terre entière, personne. Contre personne en particulier, alors elle revient se nicher à l'intérieur et tourne, tourne, tourne encore. À vide, croit-on, mais rien n'est plus faux.
La colère, même rentrée, ça se nourrit de ce qu'on a en soi. Ça noircit tout, rend chaque chose aigre, vous fait cynique, agressif et violent. Vous pousse à chercher les embrouilles pour le plaisir d'en découdre avec le premier venu, parce qu'on sait bien que, sans cela, la rage vous tuera.
La colère c'est comme un cancer qui vous ronge, comme un cri qu'on a envie de hurler de toute sa rage, une rage plus grosse que soi, à s'en briser la voix, à s'arracher la gorge et à vomir ses tripes, à se péter tous les vaisseaux dans un AVC qui vous laisserait sur le carreau, peut-être, mais en paix, enfin...
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Vidéo de Ingrid Desjours
Notre hypothèse : derrière chaque thriller se cache un fait divers.
L?auteure de la Prunelle de ses yeux nous parle de ceux à l?origine de son roman.
"Gabriel est aveugle. Maya est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l?entraîner dans ses ténèbres..." Si le pitch de la Prunelle de ses yeux, sorti en poche en octobre 2017 chez Pocket, cite ces deux personnages principaux, il en est un troisième : Victor. A 17 ans, le jeune homme intègre Métis, une école élitiste, et s?embarque dans une sombre affaire histoire de bizutage, qu?Ingrid Desjours met en parallèle avec l?expérience Milgram [ndlr : sur la soumission à l?autorité]. D?où lui est venue cette idée ? L?écrivaine nous l?explique.
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