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Kaleb tome 1 sur 3
EAN : 9782221129340
456 pages
R-jeunes adultes (14/06/2012)
3.65/5   496 notes
Résumé :
À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puiss... >Voir plus
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3,65

sur 496 notes
Comme tous les titres de la Collection R, on a entendu parler de Kaleb bien avant sa sortie. Comme tous les autres, je l'attendait avec beaucoup d'impatience, étant vraiment attirée par la couverture et son quatrième.
Et au contraire de tous les autres, celui-ci m'a pas mal déçu, principalement dans sa première moitié ...

Dans ce livre, nous suivons trois personnages principaux.
- Kaleb : jeune homme de 19 ans, il a de plus en plus de mal à se contrôler, que ce soit au niveau de ses émotions ou de ses réactions. Il ne sait pas ce qu'il lui arrive et est totalement dépassé par tout ça, mais c'est comme si il s'appropriait les émotions des personnes l'entourant. Après avoir discuté avec son meilleur ami, il va se poser des questions sur l'empathie, et ce qu'il découvrira au fil de ses recherches dépasse de loin tout ce qu'il aurait pu imaginer. Non seulement il serait doté d'un don d'une puissance inimaginable, mais en plus une organisation secrète serait à ses trousses et ferait absolument tout pour mettre la main sur lui.
- le Colonel : chef puissant, intransigeant et violent d'une unité spéciale visant à étudier et mettre hors d'état de nuire les EDV (personnes possédant un don spécial) pouvant s'avérer dangereux. S'appliquant à lui-même des règles hyper strictes, il attend de même quiconque faisant partie de son équipe. Craint et respecté par tous, il sème la peur et le malaise partout où il passe. Il a fait de Kaleb sa nouvelle proie, et s'en délecte d'avance.
- L'assistante du Colonel : assistante directe de cet homme à la poigne de fer, elle est partagée entre son envie de se faire bien voir par son supérieur, et son impression que ce qu'ils font est horriblement mal. Ces sentiments contradictoires la pousseront à faire des choix de la plus haute importance.

Quand le livre est arrivé chez moi, je l'ai commencé, fébrile, en m'attendant à pénétrer dans quelque chose d'énorme, sombre, violent, torturé et limite psychotique. Même sa phrase d'accroche, "C'est si bon d'être mauvais", me faisait frissonner de plaisir.
Mon enthousiasme est très vite retombé, j'ai un peu eu l'impression que l'histoire ne tenait pas ses promesses. À tel point que je me suis même demandé si j'avais lu le même livre que les personnes qui en vantaient les qualités.
Heureusement, la seconde moitié s'avère meilleure et bien plus agréable à lire, mais du coup, je vais d'abord vous parler de ce qui m'a déplu.

Déjà, Kaleb en lui-même. Il y a franchement une sacré marge entre comment il est décrit dans le résumé, et comment il est réellement dans l'histoire. Alors, oui il arrive à manipuler les émotions des gens, mais ce n'est pas pour autant qu'il en ressent un plaisir indicible et qu'il ne regrette rien de ce qu'il fait. Par exemple, il se rendra compte que provoquer des émotions joyeuses aura un effet bénéfique sur lui. Hélas, on ne peut pas toujours contrôler à 100% les gens, et si il y en a qui ressentent de la colère autour de lui, elle sera amplifiée en lui.
Mais de là à le décrire comme un monstre qui met tout le monde à genoux, je n'ai pas vraiment vu ça dans ce bouquin quoi.
D'ailleurs, en général, j'ai trouvé les personnages assez antipathiques, ou alors carrément pas crédibles. C'est à peine si j'ai compris la relation entre Kaleb et sa copine, tellement c'est brouillon. je l'ai plutôt vue comme une excuse pour amener certains comportements, et certaines conclusions à notre héros.
Le Colonel est le personnage le plus antipathique qu'il m'ai été donné de rencontrer dans un livre. C'est une personne horrible, immonde, qui ne m'a inspiré que du dégoût tout au long de ma lecture. Si c'était le but recherché par l'auteur, sérieusement, chapeau, c'est parfaitement réussi ! Mais ça surprend de voir un tel personnage dans un univers YA.
Ha, et quelque chose qui m'a fait beaucoup ricané, quand même, c'est la capacité de déduction des personnages. En ayant RIEN d'autre que des doutes et des indices ne tenant sur RIEN de concret, ils arrivent à découvrir l'identité de quelqu'un ou de savoir qui trame quoi dans le dos de qui. Absolument impressionnant ! *sarcasm inside*

L'autre point que j'ai trouvé négatif et qui a vachement entaché ma lecture, c'est tout simplement l'écriture de l'auteur.
On passe sans arrêt de petites phrases sèches, froides et impersonnelles, à de longues phrases interminables de descriptions qui ne servent pas vraiment à grand chose et qui, au contraire, cassent et ralentissent le rythme.
J'ai également trouvé que le ton employé était assez étrange, et peut-être pas le plus adapté quand on écrit du YA. Je l'ai trouvé pompeux la plupart du temps, et j'avais presque l'impression que "le livre me regardait de haut", j'avais l'étrange sensation de ne pas être assez bien pour lui.
C'est une sensation vraiment difficile à décrire, mais je ne vois pas d'autre façon de le faire : ce livre a un je ne sais quoi de hautain et prétentieux.
Alors bien sûr, peut-être que je me fais des idées et que je serais la seule à avoir ressentis ça, mais il n'empêche que c'est ce que j'ai éprouvé.

Ma lecture fut laborieuse et presque pénible pendant toute la première moitié, et à partir de la Troisième Partie, je me suis redressée, mon regard a gagné en dynamisme et mon intérêt s'est réveillé.
La raison de ce miracle ?
L'assistante du Colonel.
Sûrement le personnage le plus intéressant, le plus travaillé, le plus charismatique et le plus crédible de tout le livre. Et pourtant, elle ne paye pas spécialement de mine, au début, et je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elle ai une place si importante dans la suite du récit.
Et pourtant, à elle seule, à bout de bras, elle arrive à porter le reste de l'histoire et à lui ajouter toutes les qualités qui lui manquaient.
Une narration claire, dynamique, sympathique et uniforme, un scénario qui gagne en richesse, en précision et dont le développement se fait bien plus attractif, et une dose de suspens et de réalisme non négligeable.
À elle seule, elle arrive à remonter le niveau du livre et a rendu ma lecture bien plus agréable et passionnante, tellement, d'ailleurs, que j'ai lue toute la seconde moitié d'une traite, sans m'arrêter.
Et, bien que j'ai encore trouvé bien des incohérences, elles m'ont moins dérangées car tout ce qu'il y avait autour était de bien meilleure qualité. Plus coloré, plus vivant, plus fluide.
Mais du coup, c'est dommage, car je ne peux pas vraiment vous en parler plus en détails, étant donné que c'est à ce moment-là que toutes les surprises font leurs apparitions.
Mais retenez ceci : cette petite assistante, elle est géniale, et pour moi, c'est elle la véritable héroïne de ce livre.

Vous l'aurez compris, je suis extrêmement mitigée pour ce livre, surtout qu'au final, il y a énormément de trous au scénario et de questions qui restent en suspend. Je suppose que c'est fait exprès pour avoir encore pas mal d'éléments à aborder dans le tome deux.
En tout cas, si celui-ci est dans la continuité de la deuxième moitié de celui que je viens de lire, je serais vraiment curieuse de voir ce qu'il donne !
Si ce n'est pas le cas, et bien ... on n'en est pas encore là, on verra bien ! =D
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Avant de me plonger dans l'irrésistible premier tome qu'est Kaleb, j'ai lu beaucoup de Chroniques, toutes différentes avec un ressenti de tous les goûts! Dans les deux extrêmes: soit positives, soit négatives... Mais sans trouver réellement "d'entre deux". le mystère de ce bouquin montait en flèche, d'un avis à l'autre: cette sensation était absolument incroyable, jusqu'au point de m'obséder! Il y a également une chose, qui ne m'a pas échappé, le fait que l'auteure ne veuille révéler son identité. Ceci accentuant encore plus l'effet du mystère planant sur le roman. le but de ma lecture étant avant tout, de savoir dans quel avis j'allais me placer, pour ainsi avoir ma propre opinion et percer le secret de ce bouquin...

Kaleb, jeune homme âgé de 19 ans, vit sous le même toit que son père. D'apparence séduisante et attirante, désiré de toutes les filles, il découvrira bientôt son don. Empathe. Une façon de contrôler les émotions et sentiments des autres. Bientôt, il découvrira également qu'il est traqué et pour se délibérer de ses questions, devra affronter La réalité. Partir sur les traces de ses antécédents islandais, du côté maternel... Mais surtout savoir déjouer le Bien et le Mal.

Avant toute chose, je tiens à vous donner un petit conseil (même si je trouve cela fâcheux, de soi-disant en donner) entre lecteurs: prenez-vous la journée pour le dévorer le lire, car vous ne saurez le lâcher avant la dernière phrase, le dernier mot et le dernier symbole qui puisse nous contraindre à fermer un livre: Le Point.
Kaleb est un roman d'un délice addictif, une bombe prête à exploser d'un instant à l'autre. Un livre dangereusement intense, un flot de sentiments violents et déchaînés qui nous poursuit et colle à la peau pendant longtemps... C'est un feu ardent qui s'insinue en nous au fil des pages. On le sent enfler dans notre poitrine, grandir et s'élever de manière totalement incontrôlable. C'est une vague dévastatrice qui s'empare de nous, nous étouffe et nous ronge. Mais cette douleur se transforme en plaisir, et on veut toujours plus. Totalement assoiffés, avides d'émotions intenses, qui semblent tellement réalistes! Une drogue qui reste encore aujourd'hui inassouvie pour ma part, et qui chaque fois le mot Kaleb prononcé ou lu, une envie déchirante de tout casser s'éprend de moi involontairement. Ce grand besoin de sentir notre âme se fendre en deux et gagner ce côté obscur et malsain. Une sensation délicieuse qui ne vous quittera jamais, même une fois le livre fermé!

Myra Eljundir a une maîtrise des mots qui est tout à fait incroyable! Elle a su créer un univers prenant et haletant, débordant de sentiments à la fois explosifs et addictifs qui nous sautent à la figure nous arrachant une moue au passage et nous laissant un goût plein d'amertume dans la bouche. Mais là encore, le plaisir gagne du terrain et cette souffrance est rapidement épargnée.
Il semble que le plus incroyable de tout est la chose suivante -et là, ouvrez bien grand vos oreilles- : elle est parvenue à nous rendre empathe pour un grand nombre de passages de l'histoire! C'est mille sensations qui explosent en nous... Un feu d'artifice détonnant qui semble s'intensifier au cours de notre lecture et qui résonne encore et toujours aujourd'hui, tel un bourdonnement dans ma tête. Ce sont des sensations que je ne pourrais vous citer: elles s'entrechoquent formant un amalgame épais et condensé de sentiments déchainés et violents. Elle a su s'insinuer en nous de manière désobligeante, nous laissant à jamais marqués au fer rouge un aperçu -mais pas n'importe lequel: le sien- de la part ténébreuse de l'humanité. Et je trouve cela retranscrit de façon subtile et tellement juste, que l'on se prend vite dans son petit jeu, en total accord avec cette dernière. La prise de conscience peut être désagréable, mais moi j'étais simplement en admiration devant son travail.

Avant d'ouvrir ce livre, le devoir de savoir et connaître est devenu une obsession. Pendant ma lecture, ladite obsession s'est intensifiée de manière inévitable. J'étais en besoin constant d'émotions et de sensations que nous offre ce bouquin. Ces émotions contradictoires qui nous poussent à en découvrir de nouvelles au fil des pages... Mais surtout la recherche de sensations malsaines. Car oui, Kaleb nous rend malsains et en pleine lecture, on se surprend à inciter ce côté malsain à entrer dangereusement dans l'histoire. On veut sentir la saveur plaisante du Mal fondre de manière subtile sur notre langue et se délecter de son âcreté. C'est tout bonnement la particularité de ce roman. Ce qui le diffère de tous les autres romans. Il y a cette petite voix -qui ne ressort que durant notre lecture-, qui nous affecte et c'est seulement à cet instant que l'on ne se reconnaît pas. Myra Eljundir, en lisant son bouquin m'a tendu une clef. Moi j'ai ouvert la porte et je me suis découverte... Jamais je n'aurais pensé cela de moi. Qu'une part aussi obscure et mauvaise puisse faire surface même pendant un très court instant. Je baigne continuellement dans un monde rêveur et tente d'échapper à la réalité du monde. Et c'est à ce moment que je découvre une autre facette de ma personnalité. Mais j'ai également compris, que l'auteure jouait avec son lecteur, le titillant jusqu'à l'amener dans ses tréfonds les plus sombres. C'est totalement exaltant!

Les personnages peuvent s'avérer difficile à cerner par leur complexité, mais c'est ce qui fait du bouquin une perle. Je parle ici de complexité relative à l'être humain, qui en passant est fabuleusement bien retranscrit par Myra Eljundir. A commencer par Kaleb... Personnellement je n'ai eu aucun mal à le déceler. C'est un personnage d'une facilité évidente, mais sachez une chose, la simplicité n'a aucune place dans ce roman. Tout est fouillé, explorer et approndi de manière à ne pas en laisser filtrer. Pas même une miette. Cela pourrait s'expliquer par le fait, que cette simplicité n'existe tout simplement pas chez Myra Eljundir. Ou tout du moins, c'est ce qu'elle laisse paraître. J'en viens donc sur le fait, que rien n'est fait de façon simpliste, d'où -entre autre- le protagoniste de Kaleb. le Mal semblerait lui coller à la peau sans qu'il ne puisse s'en détacher. Et de la manière la plus soudaine qu'il soit, on s'attache à cet être que l'on découvre, comme lui se découvre au fil des pages. On perçoit rapidement le fait, que l'apparence qu'il lui est attribué n'est en fait qu'une allure feintée et donc totalement fausse. Un aspect qu'il s'est assigné inconsciemment, laissant ressortir sa part sombre et obscure. Bien que je n'ose compter le nombre de fois, où l'envie me prenait de le secouer et de lui faire ouvrir les yeux, c'est un personnage que j'ai littéralement adoré! Mais cette envie ne s'est présentée qu'en début de lecture... Car une chose peut bien en cacher une autre!
Nous suivons également deux autres personnages, véritablement intéressants: le colonel et son assistante. Autant vous dire tout de suite, que jamais auparavant je ne me suis autant préoccupée des ennemis. Pour ne pas dire souciée. Comme je l'ai dit plus haut, rien n'est simple dans ce roman. Et là encore, Myra Eljundir a accentué cet effet de complexité sur ces protagonistes. J'ose avouer, sûrement plus que sur Kaleb! Cette doublette va vraiment jouer un rôle important dans l'histoire... On se remet maintes fois en question: "finalement ne sont-ils pas eux les personnages principaux?". A partir d'un certain temps, ils vont prendre carrément les rênes du récit et Kaleb sera entre guillemets "épargné" et mis de côté durant. C'est assez troublant au début, on ne s'attend pas vraiment à ça. Mais au bout du compte, cela devient plaisant car on comprend vite le lancement d'une nouvelle intrigue!

Je pense qu'il serait donc également intéressant de parler de cette intrigue dans l'histoire... Les retournements de situations sont nombreux, les rebondissements également, sans oublier bien sûr de l'action. En plus de ce qu'exploite Myra Eljundir -les sentiments et pensées malsaines, s'entend- elle ajoute à la recette d'innombrables éléments permettant aux lecteurs de baigner dans cette insatiabilité. Différente à chaque fois, mais bel et bien présente! Et je pense que c'est un excellent choix de sa part! Cela nous permet de rester toujours sur la même longueur d'onde... Overdose de sentiments et émotions, d'intrigues et j'en passe! C'est une façon à elle, de pouvoir mettre du beurre dans les épinards de manière immanquable. Bref, on va de surprises en surprises, ce qui n'est pas plus mal pour nous lecteur!

Je tenais également à parler de la place que tiens la femme dans ce bouquin. Sois on y va de main forte, sois c'est à prendre avec les pincettes... A voir. Et je pense passer par ces deux cas. Alors autant attaquer franco, on peut dire que les deux femmes dans ce bouquin sont tout simplement des "femmes-objets" et donc à titre voulu, des "moins que rien". J'ai trouvé cela d'abord révoltant -étant moi-même une femme-, mais cette humeur c'est très rapidement envolée d'un coup de baguette magique. Qui est la fée? Myra Eljundir, bien sûr! Cette auteure est incroyablement impressionnante, fabuleuse... Et vous en avez la preuve existante avec ceci!
En fait non, nous nous sommes juste mis à la place de Kaleb, avec cette idée de besoin de sécurité et de réconfort grâce à la gent féminine. Les dégâts par la suite après tout, qu'est-ce qu'on en a à fiche? Ainsi fonctionne Kaleb, de façon égoïste mais surtout indifférente. Il ne se met dans la tête que cette notion du présent et non du futur. Mais grâce aux rebondissements de l'histoire, il ouvrira les yeux par la suite sur son futur mais également sur son passé. C'est pathétique, je vous l'accorde. Bienvenue dans le monde de Kaleb! On comprend ce dernier par un certain nombre d'éléments que nous laisse l'auteure au gré des pages. Ici, par exemple, on contribue au fait, par un manque de présence féminine, sa mère étant morte à l'accouchement... Voici une manière plus délicate d'aborder sa relation, que l'on pourrait trouver étrange avec les femmes.

En résumé, ce premier opus de Kaleb est incroyablement génialissime! Il ne plaira certainement pas à tous lecteurs... Mais a sa part de dignité! Ce roman est une palette de sentiments dévastateurs à découvrir de toute urgence. Je n'ai pas adoré. Non. Je suis tombé amoureuse de ce bouquin. Une perle rare, qui sort des chemins battus et a su atteindre une surface inconnue dans mon coeur. Ancré en moi à jamais. Je ressens encore aujourd'hui la douleur assommante de la gifle. Car oui, ce livre est une claque. On en ressort coincés entre deux mondes... Mais de la manière la plus plaisante qu'il soit. Abreuvez-vous de cette bombe, jusqu'à en perdre la tête. C'est ici que toute la beauté de ce roman réside. A cet endroit exact.
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Comment vous dire ce que j'ai pensé de ce livre. D'un côté, je m'y attendais et d'un autre côté pas du tout. C'est juste impossible de prévoir ce qui se passe dans ce roman, ni de se préparer à rencontrer Kaleb. Et encore, s'il n'y avait que Kaleb ! Mais non... il y a toute une pléïade de personnages tout aussi intéressants les uns que les autres, tout aussi mystérieux, intriguants et surprenants que Kaleb.

Kaleb, c'est un jeune de 19 ans qui vit avec son père en France. Ils viennent d'y emménager, dernière étape d'une longue suite de déménagements. Les relations entre Kaleb et son père sont houleuses. Kaleb est violent, mystérieux et ne peut s'empêcher de faire des reproches à son père. Pourtant, il est bien conscient qu'il l'aime. le père de Kaleb a du mal à comprendre son fils qui ne lui parle pas, lui-même se sent coupable de ses nombreux déménagements qu'il ne peut expliquer mais surtout il a du mal à parler de sa mère à son fils. Pourtant, il aime beaucoup son fils. C'est d'ailleurs une des seules constante positives de ce livre. C'est vous dire.

D'ailleurs, c'est le premier livre sur lequel je lis la mention "déconseillé aux moins de quinze ans". Habituellement, on ne trouve pas ce genre de mention pour les livres. Pour les films, oui. Mais pas les livres ! On les classe "Jeunesse", "Adulte" ou "Public averti".
Mais je comprends très bien pourquoi ce livre est déconseillé aux moins de 15 ans.

Il est violent. Dérangeant. Pas dans le sens où il y a des litres et des litres d'hémoglobine qui se déversent sur vous, non c'est plutôt une violence psychologique. du genre à vous faire dresser les poils tout partout. On a vraiment l'impression que Kaleb entre dans notre tête et qu'il est capable du meilleur comme du pire. Or Kaleb est perdu, il cherche à savoir qui il est, d'où il vient et pourquoi il peut influencer les gens. Dans sa quête de vérité, il va souffrir. A tel point qu'il suscite notre sympathie, notre empathie !
Parallèlement, on va suivre un colonel et son assistante. Pour être tout à fait honnête avec vous, plus j'en apprenais sur le colonel, plus il me foutait les jetons ! A tel point que la révélation finale m'a plus dégoutée que surprise. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé les moments passés dans cette base secrète (enfin... pas tous quand même, certains sont vraiment glauques) car ils nous permettent d'en savoir plus sur les Enfants du Volcan. Ils nous livrent des informations qui répondent à certaines de nos questions tout en gardant une part de mystère qui alimente notre envie de lire la suite. Et l'auteur y parvietn avec tellement de facilité que s'en est déconcertant ! C'est bien pourquoi beaucoup attendent la sortie du tome 2 de cette trilogie avec beaucoup d'impatience (mais le mois prochain, l'attente prendra fin).

J'avoue que je ne peux pas vous en dire plus. Autrement, ce serait vous gâcher votre lecture. le principe de ce livre, c'est de vraiment le découvrir. Bref, je vous laisse le découvrir !! Mais attention, si vous le commencez, attendez-vous à ne pas pouvoir le lâcher avant de le terminer et de réclamer la suite à grand cris !!!!!

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Rédiger cet avis m'est très difficile ; c'est sans doute l'une des chroniques les plus pénibles à écrire depuis quelques mois. Mais pourquoi ? Parce que je n'ai pas accroché à cette première saison de Kaleb, mais je n'ai pas non plus détesté. Si ça avait été le cas, la rédaction aurait été aisée… mais il faut malheureusement que je parvienne à mettre des mots sur un ressenti assez particulier. En tout cas, ce premier tome ne m'aura pas laissée indifférente !
Je conçois, objectivement, que cette histoire propose des choses intéressantes et originales, mais, de façon très personnelle, ça n'est pas passé et je ressors de ma lecture très mitigée.

Première raison de ma déception : les personnages, notamment le héros, Kaleb. Aucun d'eux n'a trouvé grâce à mes yeux à part l'assistante du colonel qui m'a semblé un peu plus complexe et intéressante que les autres. Et qui a su me surprendre à plusieurs reprises aussi bien par ses agissements que grâce à son « identité ». L'autre principale figure féminine de ce premier tome c'est Lucille, la jeune fille - l'objet qu'utilise Kaleb pour satisfaire ses besoins primaires. Je comprends la présence de ce personnage, nécessaire à la mise à l'épreuve du héros, mais je ne comprends pas la nécessité d'en avoir fait un être aussi soumis, rampant, pathétique… A mon goût, il n'était pas nécessaire d'accentuer autant le trait et j'ai été gênée/révoltée/hors de moi (rayez la mention inutile…) de lire les passages mettant en scène cette Lucille. Les autres personnages secondaires sont plutôt nombreux, plus ou moins esquissés mais souvent assez caricaturaux (le colonel, le père…), et c'est bien dommage !
Quant à Kaleb, le principal intéressé… il m'a déçue. En découvrant qu'on allait suivre les aventures d'un « méchant », j'étais assez impatiente parce que ça change des héros tout beaux tout proprets auxquels on est habitués. Mais mettre en scène un être mauvais n'est pas chose aisée et ne fonctionne pas à tous les coups. Et là, et bien, pour moi, ça ne fonctionne pas. L'exercice me semble concluant quand, grâce au talent de l'auteur, le lecteur parvient à s'attacher à un héros détestable, malgré toutes les horreurs qu'il peut commettre. La plus belle réussite du genre est, à mon sens, Humbert Humbert, le héros du Lolita de Vladimir Nabokov. Pour rappel, l'homme en question est un pédophile qui s'en prend à la jeune nymphette Lolita… difficile de faire héros plus détestable je pense, et pourtant… Tout le brio de l'auteur réside dans le changement de perspectives : au fil des pages on en vient à aimer et plaindre le bourreau alors qu'on déteste la victime ! Avec Kaleb, je m'attendais à ça. Mais non, le jeune homme de 19 ans est un méchant (d'ailleurs, je suis également déçue par son soi-disant « combat » intérieur… on ne croit jamais vraiment qu'il va être « bon ») qui fait des choses pas très catholiques, point. Dommage, dommage, il y avait sans doute du potentiel derrière cette belle gueule (mais je suis peut-être trop tentée par les « âmes torturées » qui hésitent entre le Bien et le Mal… Kaleb n'est pas assez torturé à mon goût et il choisit bien trop vite son camp !). Peut-être qu'un revirement de situation (pas trop exagéré quand même) sera de mise dans le tome suivant ? Mais je ne sais pas si je serai là pour le découvrir…

Autre élément qui a rendu ma lecture un peu difficile parfois : la plume de Myra Eljundir. J'ai eu beaucoup de mal à suivre les aventures du héros tant la narration m'a semblé régulièrement maladroite. Je note surtout un problème du côté des temps et j'ai buté un bon paquet de fois ! Je suis rarement fan des récits au présent (c'est bizarrement moins évident à maîtriser qu'au passé simple/imparfait) et là, le présent et le passé composé ne m'ont pas convaincue du tout… Je critique mais je suis bien incapable d'écrire le quart de ce qu'a rédigé Myra Eljundir ; voilà seulement ce que j'ai ressenti à la lecture. J'en profite pour souligner la présence de scènes assez crues et difficiles pour les jeunes lecteurs ou les plus sensibles ; l'avertissement aux moins de 15 ans n'est pas usurpé (je pense à des scènes de tortures, de punition… bref, pas très ragoutant !).
Cependant, j'ai apprécié suivre plusieurs personnages selon les chapitres, grâce aux points de vue externes et j'ai bien aimé découvrir l'histoire de la lignée islandaise grâce aux extraits de vieux journaux intimes éparpillés au fil du récit. Ces choix donnent un peu plus de relief à l'ensemble et ce n'est pas désagréable.

Si je n'ai pas apprécié le style, j'ai en revanche aimé le rythme de l'intrigue, l'originalité et la construction de celle-ci. C'est d'ailleurs ces aspects positifs qui m'ont permis de ne pas détester ma lecture et d'aller au bout sans problème.
Les chapitres sont courts et Myra Eljundir maîtrise bien la mise en place des questions/révélations de son histoire. On tourne donc assez vite les pages car on a envie de savoir d'où vient le pouvoir de Kaleb, ce qu'il compte en faire et qui sont Vulcan et cet homme noir qui apparaît dans les rêves du héros… Il y a quelques petites surprises que je n'avais pas vu venir et c'est plutôt agréable de se faire mener en bateau jusqu'au bout (ou presque).
Le deuxième tome annonce une rencontre entre deux personnages de ce premier opus, dans un nouvel endroit, avec de nouvelles figures secondaires… Oserai-je me lancer lorsqu'il sortira ? A ce jour, je dirai non, mais j'ai le temps de voir venir et de changer d'avis…


Je regrette le traitement du personnage principal (sans parler des secondaires) et je n'ai pas accroché au style. Je garde tout de même en tête une intrigue originale qui amène le lecteur à tourner rapidement les pages malgré les défauts cités précédemment. Un pitch qui promettait de belles choses mais qui ne tient malheureusement pas toutes ses promesses…
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J'ai dégusté. J'ai adoré.

Adoré la façon dont l'auteure (française !) glisse des coups de théâtre, adoré le fait qu'il n'y ait aucune longueur, que je sois continuellement happée, adoré l'intensité des émotions que j'ai vécues à 100%, adoré ce personnage imprévisible et ultra complexe qu'est Kaleb, adoré cette alternance de points de vue qui rend l'ensemble dynamique, adoré l'écriture de l'auteure si envoûtante, une plume sans limites, dans la liberté et la totalité, répondant à tous nos fantasmes les plus fous...
Les mots "cliché", "prévisibilité", "rationalité" et "classique" sont à bannir.

Pour sûr, cette saga (tout du moins ce premier tome) sur fond de prophétie islandaise restera dans ma mémoire, marquée au fer rouge. À mi-chemin (ou tiers chemin ?) entre la fantasy, le fantastique et la SF, ce livre est tout bonnement un COUP DE COeUR. Je suis tellement hypnotisée, subjuguée, enchantée, ensorcelée que je n'ai d'autres choix que de lire la suite... IMMÉDIATEMENT !

Laissez-vous séduire...


À noter : la fiche sur Babelio dit que l'auteure de ce roman est Ingrid Desjours, ce qui est vrai mais attention ! Ceci est son vrai nom alors qu'elle utilise usuellement un pseudonyme : Myra Eljundir.
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critiques presse (1)
Ricochet
26 septembre 2012
Drôle de roman froid, à la fois technologique et fantastique, Kaleb interpelle d'abord par sa violence et par une certaine crudité dénuée de sentiments.
Lire la critique sur le site : Ricochet
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— Je… je suis désolé… j’aurais dû te prévenir… Je suis végétarien.
Il est sous le choc de ce qu’il vient d’articuler. Ce n’est pourtant pas un énième mensonge pour séduire Mathilde, mais l’aboutissement logique d’une série d’écœurements qu’il ressent depuis quelques jours, chaque fois qu’on lui propose de la viande, et sur lesquels il a fini par mettre un mot. Là où son hôtesse voit de banals ingrédients, une image bien moins appétissante se substitue dans l’esprit de Kaleb. Il visualise les cochons emprisonnés depuis leur naissance, engraissés, empêchés dans leurs mouvements par des cages trop petites. Il voit la lumière constante de l’usine à viande, la puanteur dans laquelle on les oblige à vivre, les maladies, la peur, la douleur… le transport des bêtes, entassées et effrayées, dans un camion les conduisant vers un lieu de mort qu’elles flairent de loin. Et la peur, encore, les insultes et les coups pour les faire entrer dans l’abattoir, l’incompréhension des animaux terrifiés. La terreur lors de l’étourdissement raté. La douleur d’être tracté par une seule patte, tête en bas. L’horreur de la lame qui s’enfonce dans la gorge, le cerveau qui ­panique, le corps qui s’agite, comme celui des autres, à la chaîne… Puis la mort. Indigne. Cruelle. Le terminus d’une vie sacrifiée. L’erreur d’être né animal, l’horreur d’être nié, de n’être qu’une marchandise instrumentalisée pour finir débité en petits morceaux, qui donneront bon goût à un vulgaire plat de pâtes… Voilà ce que Kaleb voit quand il regarde les lardons, éparpillés sur le sol. Voilà pourquoi il n’arrive plus à manger de ces ­cadavres. Et voilà comment, en le verbalisant, il a réussi à chasser la nausée et les visions d’horreurs qui défilaient dans sa tête.
— Oui, affirme-t-il avec assurance. Je suis végétarien.
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Mais que se passerait-il si SENTINEL n'était plus fiable ? Si, par exemple, une faille dans la sécurité permettait à des rats d'envahir le bâtiment ?
Des rats d'égout imprégnés d'eaux souillées, portant mille germes dégueulasses. Des rats énormes qui déferleraient en colonie dans sa chambre, telle une vague vivante, inquiétante, prête à le dévorer. Des rats énormes au pelage sale, aux yeux brillants, partout sous ses pieds, couinant à le rendre fou à lier, grimpant sur ses jambes, se servant de leurs griffes infectées comme d'autant de minuscules piolets s'agrippant dans sa chair, l'escaladant par dizaines jusqu'à le faire tomber, le reniflant de leur museau humide pour finalement forcer le barrage de sa bouche et piétiner sa langue, grignoter ses joues de l'intérieur et s'introduire les uns après les autres dans le tunnel de sa gorge pour festoyer de ses tripes et le tuer à petit feu, sans s'inquièter de ses hurlements de terreur.
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Le Bien et le Mal ne sont pas si différents. Ce sont des frères jumeaux qui s’épanouissent différemment. Il suffit parfois d’un minuscule grain de sable pour enrayer la machine et inverser la tendance de chacun. Et si le Mal peut devenir le Bien, c’est que tout est possible…
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"Le Bien et le Mal ne sont pas si différents. Ce sont des frères jumeaux qui s'épanouissent différemment. Le Bien peut aussi devenir le Mal."
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Viennent alors la honte et l’incompréhension : pourquoi a-t-il fait ça ? Comment a-t-il pu aller si loin ? Il a l’impression de sortir d’un mauvais rêve. Lui non plus ne se reconnaît pas ces derniers temps. Ce n’est pas lui, cette bête déchaînée. Pourtant, il s’est rarement senti aussi bien que pendant cet accès de rage… comme s’il était enfin lui-même.
Mais quel genre de monstre faut-il être pour éprouver ces choses-là ?
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Vidéo de Ingrid Desjours
Notre hypothèse : derrière chaque thriller se cache un fait divers.
L?auteure de la Prunelle de ses yeux nous parle de ceux à l?origine de son roman.
"Gabriel est aveugle. Maya est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l?entraîner dans ses ténèbres..." Si le pitch de la Prunelle de ses yeux, sorti en poche en octobre 2017 chez Pocket, cite ces deux personnages principaux, il en est un troisième : Victor. A 17 ans, le jeune homme intègre Métis, une école élitiste, et s?embarque dans une sombre affaire histoire de bizutage, qu?Ingrid Desjours met en parallèle avec l?expérience Milgram [ndlr : sur la soumission à l?autorité]. D?où lui est venue cette idée ? L?écrivaine nous l?explique.
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