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Au coeur d'un drame et d'un tableau familial pas terrible : deux enfants Jan la rebelle et son frère témoins de l'alcoolisme du père chômeur, d'une mère à bouts de nerfs...tout ce petit monde se retrouve devant le Juge des Affaires familiales pour statuer sur placement de ces deux malheureux enfants dans un foyer puis qui partiront par la suite dans une famille d'accueil....

Quel désespoir ! que des malheurs à répétition et j'avoue que ce roman "réalité" est un peu déprimant...le langage peu soutenu "le parler jeun's " ne m'a pas vraiment séduite à la lecture.... A éviter si vous êtes déprimé ...et un peu "difficile" en littérature jeunesse si l'on veut se "changer les idées"
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Je ne suis pas forcément friande des auteurs qui cherchent à imiter, par leur écriture, le "parler jeune". Mais Claudine Desmarteau ne fait pas cela ici. Elle donne voix à la jeune Jan. le texte n'imite pas sa façon de parler, c'est sa voix.
Et Jan est une personnalité forte, attachante, entière. Sa violence difficilement contenue, son amour pour son petit frère, celui qu'elle porte à ses parents, les efforts qu'elle est capable de faire, sa fragilité aussi, tout cela en fait un personnage riche qui nous entraîne à sa suite.
Je ne connaissais pas ce film, mais le roman est plein de références à "Les 400 coups" et à Doinel. Cela m'a même donné envie de le voir, alors que, comme Janis, les films en noir et blanc et tout ce n'est vraiment pas mon truc.
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Dîtes bonjour à Antoine Doinel au féminin. Jan, c'est le cancre attachant qui se débat dans une vie de famille « dysfonctionnelle », raconte des bobards, embrouille tout le monde (mais pas très bien), et se retrouve à rêver d'une issue magique pour échapper à tous les problèmes qui lui tombent sur la tête.

Janis n'aime pas son prénom depuis qu'un camarade de récré mal embouché l'a fait rimé avec « pisse » (elle l'a fait taire en lui chatouillant les rotules). du coup, elle s'appelle Jan, et faut pas lui chercher des noises. C'est une gamine à fort caractère. Mais il n'empêche que ces gamins-là, ils sont fragiles, tout keuss, tout riquiqui, face aux engueulades de leurs parents, et chaque fois que son père rentre un peu plus saoul, et que sa mère désespère un peu plus fort, Janis encaisse. Heureusement, il y a son petit frère qui, comme une bouée de sauvetage, lui offre une âme à sauver, et lui donne la force de lever le menton. Et puis, il y a ses copains, son chouette prof de français, et les bonbons mangés à la sortie de l'école. Tout ne va pas si mal…

La vie déraille quand les services sociaux interviennent et que Jan et son frère sont envoyés en foyer. C'est « provisoire ». Mais la fillette comprend bien vite que le provisoire n'est qu'un mensonge de plus de ce monde d'adultes qu'elle ne pige pas. Les placements et mésaventures s'enchaînent jusqu'au jour où STOP. Janis met un plan sur pieds : elle va fuguer. Avec son petit frère, et son nouveau pote du foyer. Ensemble, ils iront jusqu'à la mer.

Les plus :

-Le langage
JAN est un roman qui m'a déstabilisée dès ses premières pages. J'ai eu un moment de doute. (« Mais c'est quoi cette guignolade ? »). La mauvaise littérature m'a malheureusement habituée à me méfier des phrases bancales, et là, c'était super bizarre. Alors quid ? Heureusement, on réalise assez vite (page 2, mettons), que le langage si singulier qui nous a d'abord fait plisser des yeux est celui d'une gamine de onze ans, une gamine bourrée d'imagination, de caractère, de tripes, de mots et d'idées. Et tout vient dans le désordre, dans ce style si particulier qu'ont les mômes qui ne maîtrisent pas encore tout à fait la langue, ses us, ses expressions. La lecture devient une curiosité de chaque instant.

-Le parallèle avec Les 400 coups
Ce parallèle nous est suggéré très rapidement car Jan est tombée amoureuse de ce film en noir et blanc montré en classe par son prof de français et dont le héros est, pour une fois, un cancre. C'est une métaphore filée, tout le long du roman, et elle fonctionne très bien. Avant même que la fugue soit évoquée, j'imaginais déjà que, ce qui maintenait la petite Jan à flots, c'était l'idée qu'au bout de ses peines, il y aurait la mer.

-Le réalisme social à taille enfant
Le système de protection social, sans jugement de valeur, est présenté par le regard rageur et brûlant d'une enfant qui s'en sent victime, et on la comprend. Mais on voit aussi de quoi il entend la préserver, et on le comprend. Tout cela est plutôt fin, bien qu'indiciblement triste, car personne n'est « sauvé ».

Les moins :

-Le parallèle avec Les 400 coups, même s'il est chouette, est un peu appuyé.

-La fin, belle et frustrante, sur laquelle on ne peut que s'interroger, comme dans Les 400 coups. Antoine Doinel qui court vers la mer… et après ?

Un très beau roman, simple, curieux, rageur et pétaradant, qui a l'honnêteté de l'enfance et est, en cela, assez distingué. La langue de Jan et son caractère (de cochon soupe au lait) portent vraiment l'histoire en avant.

À lire à partir de 12 ans. Un texte assez fort pour les plus jeunes, et très évocateur, dans ses rêves, ses violences, sa fugue d'amateurs… J'aurais adoré le lire à l'adolescence, où il aurait fait partie de ces lectures marquantes, qui nous définissent, au même titre que Oh, boy ! pour moi, par exemple.

Bonne lecture,

Lupiot
Lien : https://allezvousfairelire.c..
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Jan… Jan, c'est Janis, 11 ans, qui n'aime pas vraiment son prénom depuis qu'on l'a fait rimer avec « pisse » et qui n'a pas sa langue dans sa poche. Jan, c'est une débrouillarde, une gamine qui ment un peu et qui utilise plus souvent ses poings que sa tête, une fille qui ne se laisse pas faire. Elle a un petit frère, qu'elle adore et qu'elle veut protéger. Sa mère est vendeuse de chaussures, son père est chômeur professionnel. Et il boit. Beaucoup. Malgré tout, il est super fier de cette fille qui n'est pas « une gonzesse » et Jan est profondément attachée à ses parents et à ce père qui fréquente trop le « bar des amis ». Un jour, cette famille dysfonctionnelle va voler en éclats et je ne vous dis pas comment, ce serait vous gâcher la surprise…mais il fallait bien que ça pète pour que l'on ait une histoire…

Jan, c'est une belle claque dans la figure. Et ça commence avec l'écriture de Claudine Desmarteau, qui s'est lancée le défi de tenir jusqu'au bout de son roman la langue d'une enfant de 11 ans. C'est d'un réalisme social confondant, on se laisse totalement embarquer dans cette écriture, dans ce style, dans ces inventions de mots, d'expressions que tous les enfants de 11 ans entendent et déforment par incompréhension (et on se rappelle que nous aussi, à une époque, on utilisait des expressions à tort et à travers en les entendant dans la bouche des grands et qu'on se la pétait auprès des autres en leur faisant croire qu'on connaissait des trucs incroyables). C'est d'autant plus fort que c'est typiquement le genre d'écriture qui pourrait devenir lourdingue au bout d'un moment : ici, ce n'est pas le cas, l'exercice de style est tenu jusqu'au bout à la perfection. La claque, c'est aussi cette histoire, cet engrenage qui s'enclenche et va chambouler la vie de Jan et de son petit frère. Cette révolte qui gronde en elle, et qui va trouver une résonance dans le film Les 400 coups, de François Truffaut, et notamment à travers le personnage d'Antoine Doinel. Enfin, la claque, c'est aussi cette fin, dont je ne vous dis rien, mais qui nous laisse pantelant, sur le cul, aussi belle que frustrante…

Jan, c'est une lecture incroyable au rythme effréné, une gamine au caractère de cochon, rageuse et révoltée, à qui l'on s'attache de toutes nos tripes. C'est un roman qui chamboule, qui émerveille… Superbe ! Lisez-le. Point.
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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Janis est en sixième, c'est une élève qui ne se laisse pas faire si on la provoque. Elle a un petit frère de huit ans et demi, un père alcoolique au chômage et une mère qui travaille comme une forcenée pour faire vivre sa famille.
L'histoire de Jan est une histoire touchante car à cause d'une maladresse, cela va entrainer beaucoup de problèmes. Cette maladresse vient d'une dispute entre les parents de Jan. Lorsqu'un soir son père, qui avait peu de moyen à cause de son chômage sortit pour aller boire alors qu'il avait déjà bu. Sa mère s'énerva. Elle cassa des verres et des assiettes, puis partit également à son tour de la maison. Jan nettoya les débris et attendit le retour de ses parents. Lorsque son père rentra très tard, il fit un malaise et Jan appela le SAMU.
Jan n'aura pas la vie facile mais elle pourra compter sur Rachid, son ennemi qui devient son ami et son petit frère Arthur. Ils vont vivre une aventure tous les trois qui va ressembler à un film qu'elle avait regardé en cours de français qui s'appelle les "400 coups "
Jan aime le film les 400 coups de François Truffaut. Elle aime ce film car le héros est un cancre. L'histoire de Jan ressemble beaucoup au film les 400 coups dont le personnage principal est Antoine Doinel. Par exemple, on retrouve des scènes similaires dans le roman et le film. En effet, les deux personnages principaux s'évadent, l'un du centre d'observation et l'autre du foyer et on les retrouve également à la mer dans la dernière scène du livre et du roman.
Le livre est très bien écrit par l'auteur Claudine Desmarteau elle nous emmène dans le quotidien compliqué de Jan, une jeune fille très intelligente, malgré ce qu'elle nous raconte au début du livre.
J'ai l'impression que ce livre a été écrit par un adolescent car les mots qui y sont employés sont fréquemment utilisés par les jeunes. le langage employé par Janis est assez particulier puisqu'on retrouve un vocabulaire d'adolescente. Cette enfant a beaucoup d'imagination et de caractère. Mais ce n'est pas étonnant car à 11 ans très peu de personnes maitrisent la langue française et les enfants se mettent à développer un langage particulier.
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Jan, c'est le diminutif de Janis, une jeune fille de onze ans qui vit avec ses parents et son petit frère en banlieue parisienne. Malgré des parents aimants et une famille soudée, la vie n'est pas facile tous les jours à la maison : le papa de Jan est au chômage et sombre peu à peu dans l'alcool, tandis que sa mère subvient difficilement aux besoins de la famille avec son modeste emploi de vendeuse. A la suite d'un incident au cour duquel les enfants se sont retrouvés seuls livrés à eux-mêmes, Jan et Arthur sont retirés à leurs parents et placés en foyer. Jan n'aura alors qu'une obsession, s'enfuir et ne surtout pas être séparée de son frère.

Le roman attendrissant de Claudine Desmarteau plonge le lecteur dans la tête d'une préadolescente au caractère bien trempé, qui s'exprime à la première personne, avec ses mots, et livre sa perception du monde qui l'entoure et des douloureux événements qui viennent bouleverser sa vie de famille. On comprend rapidement que Jan est issue d'un milieu défavorisé socialement et culturellement, mais les rencontres avec quelques personnes exceptionnelles, ses amis, son professeur de français, et Doinel le personnage des 400 coups de Truffaut, colorent son quotidien et donnent de l'espoir à la jeune fille. Jan s'exprime dans un langage familier, grossier parfois, marqué par de nombreuses erreurs de construction et des tournures naïves, mais ces maladresses rendent d'autant plus attachante une enfant qui n'a pas sa langue dans sa poche et ne se laisse jamais marcher sur les pieds. Jan est très loin d'être bête, elle a des choses à dire et porte un regard piquant mais juste sur le monde, les personnes, les adultes, l'école, la famille, et ses analyses témoignent souvent d'une grande maturité. Depuis l'enfance elle porte en elle une violence, une énergie si difficiles à canaliser qu'elles lui ont souvent causé des problèmes et valu des sanctions à l'école. C'est pourtant cette force intérieure hyperactive, cette persévérance et cette détermination furieuses qui porteront la « petite guerrière » et ses compagnons lors d'un inoubliable périple urbain ou le courage et l'amitié surpassent les difficultés de la vie.

Ce qui fait l'originalité de ce roman et de sa petite héroïne c'est la langue employée par la jeune narratrice, qui campent véritablement son caractère peu ordinaire. Mais les erreurs d'expression et de syntaxe introduites volontairement par l'auteur pourront peut-être dérouter le lecteur adulte ou confirmé, qui ne les trouvera pas toujours très heureuses. Même si elles servent la construction du personnage principal, elles risquent d'embrouiller ou d'induire en erreur les lecteurs fragiles. Il ne faut pas oublier que la lecture sert aussi à découvrir les richesses de la langue et à enrichir son expression.

Mais malgré cela, le lecteur s'attachera rapidement à Jan, aura envie de l'accompagner, de l'aider, de la prendre sous son aile et de rire avec elle de ses éclats de personnalité.
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La force de Jan
le caractère de Jan
la colère de Jan
l'amour de Jan
pour son père
pour sa mère
mais surtout pour son petit frère

Leur père père est alcoolique
il tente de se faire aider
de se soigner
mais ce n'est pas si facile
et leur mère est dépassée

Un soir, les enfants sont emmenés
puis placés
Jan se débat
elle veut rester chez eux
elle veut continuer de faire comme si tout allait bien
elle ment pour protéger ses parents
les retrouver
mais les preuves restent

Le foyer d'abord
la violence, la colère
Jan a onze ans mais elle ne s'exprime que comme ça
puis le placement
la famille d'accueil
Jan tente de faire profil bas
mais c'est plus fort qu'elle
et elle est renvoyée au foyer
séparée de son frère

S'en suit une quête, une escapade
pour retrouver son frère et fuir ensemble
ne plus jamais être séparés
un troisième compagnon se joint au duo
ils volent dans les magasins
dorment sous les ponts
ils sont fatigués, ils ont faim, ils ont peur

Le monologue intérieur d'une préadolescente déboussolée
une écriture immersive
un roman dur qu'il faut lire
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Jan a onze ans et une vie compliquée: des parents aimants mais dont la relation est gâchée par le chômage, l'alcoolisme et les soucis financiers; Arthur, un petit frère de neuf ans qu'elle veut protéger à tout prix, et des copains avec qui elle fait les 400 coups. D'ailleurs, elle a adoré le film éponyme, et Antoine Doinel est un peu son héros. Il le devient d'autant plus quand, par un malheureux concours de circonstances, Jan et Arthur se retrouvent placés dans un foyer puis une famille d'accueil... Prise dans un engrenage qui brise sa vie de famille, Jan va tout faire pour le gripper.
Un beau roman, très dynamique grâce à ses chapitres courts et au style adopté par l'auteur: des phrases aux tournures originales, inspirées du langage enfantin, dans lequel les expressions toutes faites sont malmenées, détournées, pour notre plus grand plaisir; cela amène de la légèreté dans cette histoire réaliste qui pourrait vite devenir pesante.
Une réussite. On peut le proposer aux jeunes dès dix ans, mais il devrait plaire plus certainement aux treize-quinze ans.
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Nouvelle sélection du prix Gallimard Jeunesse. Une ado borderline, qui vit dans un milieu défavorisé (père alcoolique et mère démissionnaire) est placée en foyer avec son petit frère Arthur, puis en famille d'accueil. le jour où la fratrie est séparée, Jan (Janis de son prénom) tente l'impossible pour trouver Arthur. Raconté par le personnage éponyme, le roman restitue le ton et l'impertinence de Janis, sa colère et ses élans de tendresse. le style lasse parfois (des fautes comme les bons mots de Coluche dans « le clochard analphabète »), mais la spontanéité l'emporte. Belle trouvaille par contre que les nombreuses références aux 400 coups de Truffaut, l'héroïne s'identifiant au personnage d'Antoine Doinel. Si le scénario ne propose rien de nouveau (pas mal de péripéties attendues), la fin en revanche me semble audacieuse pour un roman jeunesse car elle refuse toute facilité. Une bonne surprise donc, à lire jusqu'au dénouement.
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Le livre est selon moi adapté à tout âge, il est simple à lire, son format est ludique et le niveau de langue est adapté aux petits et aux grands.
On suit les pas d'une gamine de 11 ans au caractère bien trempé, Jan, c'est une tête brulée certes, mais qui reste très attachante, je pense que l'on peut se retrouver chez elle, et qu'elle peut nous rappeler une partie de nous mêmes.
Avec son humour, et la nostalgie que le livre peut raviver chez certains, il est idéal et simple à lire et l'histoire nous emporte vraiment : elle est très belle et met en évidence certains drames de la vie, vus par une force d'esprit téméraire.
En quelques mots, Jan c'est une jeune entêtée, avec des problèmes d'adulte qui essaie toujours de se relever pour les siens et pour elle, une belle leçon de vie : le monde des grands vu par la perspective de l'insouciance, celle de l'enfance, une force mentale à en faire trembler les adultes.



inès
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