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3,87

sur 2150 notes
♫ " This is the end
Beautiful friend ♫ "
Oui , troisième tome et terminus, tout le monde descend ...
La trilogie de Virginie s'achève et déjà, je regrette cette bande de potes qui m'a accompagnée des heures durant . Et à moins de le relire, ( mais la surprise ne sera plus au rendez-vous ), jamais plus je ne danserai, tremblerai , fredonnerai, , rigolerai avec ces personnages , cette équipée sauvage .
Adios, Vernon, adios Aïcha , adios la Hyène... et comme l'a dit si brillamment une amie babelio: "Arghhh" pour la fin ! :-)
Il me reste à lire les autres romans de la Miss Despentes, parce que j'ai craqué pour son ton, pour son son , pour la bande son, pour ses idées.
Virginie , elle écrit tout haut les paroles qu'on pense tout bas . Je regrette de ne pas l'avoir lu à sa sortie quand il collait si bien à l'actualité .. Ça n'a pas l'air compliqué d'écrire comme Virginie , on se dit que ça doit couler comme l'eau d'une source , non stop , mais sous cette apparence de fulgurance , de facilité , se cache un énorme travail , une vraie construction qu'on prend en pleine poire, à la fin comme une évidence .
" Les petits enfants du siècle " pourrait être le titre de cette trilogie , Virginie nous croque, nous observe , nous esquisse de mille et une façons, sous une quantité impressionnante de personnages.
Je me suis reconnue , tu te reconnaitras , tu réfléchiras et tu souriras ♫ my beautiful friend ♫ ... Tu pleureras Bowie, Prince, ta jeunesse , ton présent et une époque qui file à toute vitesse pour le meilleur et pour le pire ...
" Qu'est ce qu'on aura pu danser sur Prince "
Oui, Virginie, d'ailleurs , je t'ai sûrement croisée dans ♫mes soirées parisiennes ♫ . Et si ce n'est toi, c'est donc ton frère, ou ta soeur ou un de la bande à Vernon, mais avant toi, je ne faisais pas attention aux ♫ dingues et aux paumés♫ ...
Si Vernon et sa ♫ bande de potes à lui tout seul♫ vous manque , vous pourrez croiser dans les rues de Paris et de Barcelone, l'équipe de tournage de la future adaptation TV , jusqu'au 23 Juin ...
Et Romain Duris ( qui comme chacun sait , a les yeux bleus !) , sera Vernon , et Céline Salette la Hyéne ... J'ai hâte de voir comment toute cette ambiance sera retranscrite à l'écran ...

Ah, et pourquoi Vernon Subutex le nom ?
Vernon : en hommage au pseudo de Boris Vian ( Vernon Sullivan)
Et Subutex : nom commercial de la méthadone , ce qu'on donne aux héroïnomanes pour les sevrer .
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Disquaire, SDF, leader bien malgré lui d'une faction hétéroclite, témoin d'une société dépravée et chaotique... Voilà qui est Vernon Subutex. Autour de lui, toute une bande : Kiko, l'ancien trader ; Olag et ses chiens ; Aïcha et Céleste, mises à l'abri par La Hyène ; Mariana, l'amie de Vernon, Charles qui vient de mourir en laissant un joli pactole que sa veuve, La Véro, ne semble pas vouloir partager... Toute une bande qui s'est mise au vert et qui danse, sur les sons de Vernon, lors des soirées appelées "convergences". Toute une bande d'amis bientôt mise à mal par les rancoeurs, les jalousies et les vengeances...

Vertigineux, ce Vernon Subutex... Ultime tome de cette chronique romanesque, sociale et terriblement ancrée dans le monde et la société d'aujourd'hui. Un monde fissuré, disloqué, tumultueux, creusé d'abîmes. Une société violente, écorchée, mise à mal, désespérante parfois. L'on poursuit, le coeur serré, les yeux ébahis ou le sourire aux lèvres, les aventures de Vernon et sa clique. Des personnages très marquants et saisissants. Virginie Despentes n'a rien perdu de sa gouaille, de son franc-parler, aussi crû soit-il parfois, et trimballe le lecteur d'un tableau à un autre, d'un personnage à un autre. Un lecteur ébahi, étourdi, tourmenté, bousculé voire secoué, ébranlé par les mots percutants et la plume dense et puissante de l'auteure.
Époustouflant...
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Que s'est-il passé en 2015 et 2016, qu'est-ce qui a fait frémir nos petits coeurs d'Occidentaux blasés ?
Des attentats (Charlie Hebdo, Bataclan...), des décès de légendes du rock (Lemmy Kilmister, le chanteur de Motörhead, et David Bowie), la Nuit Debout...
Oui, il y a aussi eu des femmes violées et des migrants morts sur la route et en mer, mais c'est tellement classique, ça...
Et pendant ce temps-là, côté Vernon et sa bande : les 'convergences' battent leur plein, d'autres formes de nuits debout dont les adeptes atteignent un état mystique en dansant, sans avoir ingurgité quoi que ce soit de chelou, juste de la musique par les oreilles...
Les chemins de Kiko, Pamela, Olga, la Hyène, etc. se croisent et se séparent, au gré des événements, des hasards, des urgences, des prises de bec et des malentendus.

Dernier volet des aventures de Vernon. Malgré une lecture morcelée sur trois jours - parce que le texte est dense, riche, et que je ne veux pas en perdre une miette -, j'en ressors toute chamboulée. Il faut dire que la fin frappe fort.

Rien d'extraordinaire côté intrigue avant le dernier tiers, mais ce n'est pas pour le suspense que je me jette sur les ouvrages de Despentes dès leur parution.
J'aime et j'admire le ton de cette auteur, sa pertinence et son humour, son regard pointu et cynique sur notre société, son don pour se mettre dans la peau de personnages tellement différents, leur faire tenir des propos extrêmes - qu'on écoute soigneusement, jusqu'au bout, et même avec respect, parce que tout se défend et qu'ils ont le mérite de bouleverser nos schémas étriqués.

Deux grands moments d'émotion en particulier, aux côtés d'Aïcha puis de Solange, et deux grands moments de jubilation grâce aux tirades politiques d'Olga.
Mais tout le reste est très bon aussi, se lit avec intensité, entre (sou)rire et larmes, entre félicité et colère, entre délectation et sentiment d'horreur.

Un peu triste de quitter Vernon et sa bande dans ces conditions, mais impatiente de retrouver Virginie Despentes avec d'autres personnages qui, je n'en doute pas, garderont cet esprit. ♥
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Après la chute le rebond. Ou plutôt l'élévation.

Voilà un Vernon Subutex numéro 3 en guide de « convergences », shaman sans le vouloir ou presque, DJ spirituel de transes collectives et hypnotiques sur des arrangements de Bleach, dont même les plus rétifs subissent l'envoûtement : "... quand je reprends connaissance, je danse. Comme jamais j'ai dansé. J'avais les doigts de pieds qui dansaient, j'avais les cheveux qui dansaient, j'avais les narines qui dansaient... Connecté. Je ne vois que ce mot. Pas tout à fait stone comme avec des champignons, mais ce genre... je voyais des lumières qui me sortaient des paumes et qui s'enroulaient aux lumières des autres."
Mais si les convergences sont des rendez-vous nomades et extatiques d'une sphère humaine gravitant autour de Vernon, elles agissent aussi comme point de ralliement pour la plupart des personnages du récit. Ciselés par une verve saillante, une prose au diapason du vrai, une empathie sans détour, ils forment toujours cette galerie hétéroclite et détonante, d'une Virginie Despentes aussi à l'aise à scanner les cerveaux humains qu'à manier le verbe. Sans parler de son décryptage affûté de la société. Ce tome élève Vernon vers la spiritualité, mais il n'en reste pas moins enraciné dans notre époque, teintée de ZAD, de nuit debout ou de terrorisme.
C'est aussi un festival de réflexions décapantes, un régal de sentences, parfois aux accents céliniens: "C'est rien du tout mourir. On s'en fait tout un cinéma mais quand ça arrive, c'est juste une légère détente." Mort de Charles en l'occurrence, dont les retentissements sur les vivants amorceront les premières divergences... Jusqu'au final, pour le moins surprenant.

Ça a été un pur délice de lecture, longue et savoureuse, souvent à me retrouver en train de relire des passages pour ne pas les laisser filer comme ça, sans tenter de les retenir un peu.
N'empêche que voilà... Vernon c'est fini. Snif. Mais quelle série !
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« Comment résister ? » [au tome 3] m'interrogeais-je ici-même à la fin du tome 2.

Je n'aurai pas résisté longtemps.

Entre parenthèses, je ne sais pas chez vous mais pour ma part les réjouissances de ce p*** de mois de juin ont atteint comme chaque année des niveaux de débordement de planning qui ne sont même pas décrits dans le manuel. Maintenant ça empiète même sur juillet, c'est pour dire.

Tout ça pour souligner (même si chacun s'en contre tamponne une fois cette parenthèse refermée, voire bien avant la parenthèse pour les moins concernés) tout ça pour souligner, donc, que j'ai un peu tardé à le terminer, ce Vernon troisième du nom.

Nonobstant il s'agit là, à mon humble avis, de l'opus le plus intense et le plus sombre de la trilogie, raison pour laquelle j'ai peut-être aussi inconsciemment pris mon temps. Car si l'on y retrouve avec jubilation les aimables protagonistes des volets précédents, ainsi que les pensées et répliques délectables dont Despentes a le secret, le scénario, lui, inflige quelques secousses imprévues. Adieu le pays de Candy, on est clairement sur du dénouement qui décoiffe, fais gaffe à ta mise en plis.

Ne reste plus à la fin que cette tristesse un peu hébétée de devoir irrémédiablement quitter la bande à Vernon.

Fin du trip.
Et maintenant… comment redescendre ?


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Certains voient en lui un gourou, d'autres juste un DJ vieillissant. Personne ne sait qui est Vernon Subutex mais le fait est qu'il a le don de faire danser la foule lors des ''convergences''organisées par sa bande. Ces soirées, minutieuses préparées, dont le lieu et la date sont tenus secrets jusqu'au dernier moment, attirent des danseurs de tous horizons pour un moment magique et déconnecté. La bande à Vernon, garde rapprochée toujours vigilante, l'entoure avec amour, parfois dévotion, toujours fidélité. La vie aurait pu suivre son cours dans l'euphorie de l'amitié, de la musique, de la liberté si Charles n'avait pas laissé derrière lui un pactole en héritage. le clochard toujours bien chaussé a fait un testament mais la Véro, sa veuve pas très éplorée, n'est pas encline à partager le pactole. Dans la bande à Vernon, comme ailleurs, l'argent suscite la convoitise, la défiance, la jalousie et la belle harmonie vole en éclats. Encore une fois, Vernon détaché de tout, part pour une nouvelle aventure...Mais s'il réussit à tout laisser derrière lui sans états d'âme, d'autres n'ont pas ce bel esprit. Pour certains, l'heure de la vengeance a sonné.

Dernier tour de piste pour Vernon, La Hyène, Kiko, Olga, Aïcha et tous les autres...Toutes ces personnalités hétéroclites qui ont fait les beaux jours de la saga moderne de Virginie Despentes.
Percutants, fourmillants d'idées géniales, très ancrés dans la réalité de notre temps, ces trois tomes auront été une succession d'émotions, de la jubilation à la tristesse, de la colère à l'euphorie. Ce dernier tome nous rappelle un passé très récent, de l'ignominie des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan à la solidarité des Nuits Debout. C'est tout le talent de l'auteure de nous confronter à la déliquescence de la société dans laquelle nous vivons. Les convergences de Vernon Subutex sont un voeu pieux, l'heure est plutôt aux divergences et Despentes sait comme personne mettre le doigt sur l'égoïsme, le racisme, l'homophobie, la frivolité, le matérialisme, le sectarisme, la violence, autant de maux qui gangrènent nos civilisations modernes. Doit-on être un doux rêveur pour croire encore à la liberté, la fraternité, l'égalité, l'amitié, la communion des âmes et des coeurs ? Avec une pointe d'humour, une bonne dose de cynisme et beaucoup de lucidité, Despentes nous met en face de nous-mêmes, simples humains qui essaient de garder la tête hors de l'eau.
Sombre et plus trash que jamais, ce troisième tome clôt en beauté cette trilogie iconique.
Adieu Vernon, la Hyène, Kiko, Olga et tous les autres.
A dévorer sans modération.
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Un tome trop loin ?

Telles étaient mes craintes au fil des pages de cette troisième livraison.
Toujours ces interminables élucubrations sur les états d'âme des personnages, la longueur des situations décrites dans lesquelles l'auteure théorise encore ses sempiternelles révoltes sociétales ; de faciles récriminations réductrices, racoleuses et manichéennes, une outrancière vision sociale moralisatrice.
Une similitude de style étonnante avec celui de Michel Audiard, et pour l'anecdote, une troublante coïncidence d'un projet cinématographique concernant, dans le roman, Subutex revisité en Jésus et sa bande, déjà imaginé avec un producteur de la même veine, par le même Audiard dans La nuit, le jour (pages 175 à 185 de l'édition de poche).
Un épilogue houellebecquien...

Trop c'est trop, pensai-je, même si je trouvai les formules toujours aussi délectables :
"Il a une gueule bien française de consanguin rural. - Elle a une poitrine d'une autre génération, à l'ancienne, lourde et grave."

Puis, sans que je ne le pressente, vers le dernier tiers de l'histoire, tout d'un coup quelque chose s'est rompu, presque malgré moi l'émotion est apparue, un charme a opéré, Vernon a touché mon coeur mâle et fier, l'a attendri.
Il est là, sans doute, le talent de Virginie Despentes, faire céder les défenses, prendre les dernières redoutes d'un lecteur crispé sur ses préjugés radicaux, lui proposer la nuance, une légèreté nouvelle.

"Elle m'avait dit de venir et je ne l'ai pas fait - on croit toujours qu'on est occupé."

Alors, occupé égoïstement de mes principes, je m'en suis dépouillé et vers elle suis venu.
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WTF ! Virginie ! Qu'est-ce que tu m'as fait ! Non ! T'abuse-là ! C'est quoi cette fin ! Non, mais c'est pas possible ! C'est quoi ce délire ?

AARRRRGGGHHHH ! Gnarf ! Voilà, c'est lâché ! D'ailleurs c'est la première chose qu'on s'est dite avec R., quand nous avons réalisé que nous avions dévoré toutes les deux les trois tomes :
« – T'en penses quoi de la fin ?
– M'en parle pas ! J'ai failli en balancer le livre !
– Toi aussi ?
– Tu m'étonnes...
– Non, mais pour moi, c'est décidé, je vire la fin et Subutex, il retourne chercher Aïcha, et…
– Mais tu peux pas faire ça R. ?
– Pourquoi ?
– Bah, voyons, enfin je sais pas… C'est pas interdit non plus, et Virginie, elle viendra pas te planter parce que tu as fait "erase" sur ses dernières pages, mais bon… C'est pas ça la fin !
– Je m'en fous ! »

C'est tellement R., ça, que je serais presque prête à cautionner. Ceci dit, c'est un argument. Mais, même si ça se défend : j'ai du mal.

D'un autre côté, plus j'y réfléchis, plus je trouve que c'est comme ça qu'il fallait que ce soit, enfin, plus ça va, plus je trouve que c'est juste. Approprié. Je n'avais encore jamais rien lu de Virginie Despentes, mais cela colle bien à ce qu'elle est, non ? Enfin, il me semble...
Elle nous envoie nous faire foutre, avec nos grandes idées de lecteur, où tout doit être bien, bon, mal, juste, tragique… enfin, tout doit se tenir debout à la fin, et rentrer bien gentiment dans les cases ! Et pourquoi ça ne tiendrait pas la route ? Regarde autour de toi, n'est ce pas ce qui fait notre actualité ? Elle est belle, notre société ! On gamberge, on cause, on crie, on pleure à cause de cela, et on s'insurge quand on nous le renvoie en pleine face à la fin d'un roman ?!

Virgine Despentes : 1 / Liza Helle : 0.

J'attends le prochain round avec respect. Et je gamberge quand même encore un peu…

Et vous ? Vous en pensez quoi ?
Lien : http://page39.eklablog.com/v..
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Avec ce troisième tome, s'achève la trilogie, découverte et dévorée en quelques jours, pour ce qui me concerne..

Découverte enthousiaste, lecture haletante, plaisir soutenu.

Si le tome 2 faisait penser à Théorème de Pasolini, où, de « convergence » en « convergence », la petite troupe de disciples gravitait amoureusement autour de son Prophète du Vinyle, dans une apothéose rock, ce dernier tome est une plongée en apnée dans la réalité socio-politique récente et tragique de 2015 : l'année de Charlie, celle du Bataclan…

La fresque réaliste se teinte de sang, se tend de peur, et la fable romanesque , au diapason, tend discrètement ses pièges, couve ses ressentiments, ourdit sa vengeance.

Le tome 3 est une déflagration : celle d'une apocalypse annoncée.

On est toujours ébloui par le talent avec lequel, en changeant à chaque fois de focale, de personnage privilégié, sans jamais perdre ni son humour cynique, ni sa lucidité critique à l'égard de l'époque, ni son empathie tendre avec chacun de ses héros, Virginie Despentes, inexorablement, impeccablement, déroule son récit : celui d'une année placée sous l'étoile noire du terrorisme et celui de la désagrégation d'un groupe qui nous était cher.

On enrage : Dopalet père a trouvé en l'ignoble Max son âme damnée, son exécuteur des basses oeuvres.
On tremble : la petite Céleste aux fines aiguilles est devenue le Chaperon rouge de bien vilains Loups, la forte Aïcha voit sa forteresse intérieure ébranlée par le désir, disloquée par les désillusions.
On jubile : merci, Olga, pour tes coups de gueule magnifiques, géante inspirée, juchée sur ton petit banc, dans cette grande Nuit Debout parisienne !!…

Que c'est difficile de quitter tout ce petit monde que le talent de Virginie Despentes nous a rendu si proche, si complice, si fraternel..

La fin, étonnante, nous permet heureusement de prendre de la distance.

Et de prendre congé.

Belle équipée, sauvage et amicale. Belle lecture. Oui, le tome 3 clôt dignement cette trilogie : il ne m'a vraiment pas déçue !
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Suite et fin des aventures d'une bande de contemporains extravagants, purs produits d'une société décadente, qui conduit l'humanité vers l'extinction de l'espèce, autant par l'élaboration des moyens techniques du feu d'artifice final, que par la mise en place des conditions de mises à feu. Si le genre existait, je qualifierais ce roman de « pré-apocalyptique »

Si Vernon est devenu un gourou, un magicien qui fait danser ses adeptes dans des nuits de convergence, où drogues et ondes sonores unissent la foule dans une sorte de communion psychédélique, de nouveaux drames couvent sous la cendre. L'arrivée potentielle d'une manne conséquente sème la discorde dans la tribu.
On retrouve les personnages des autres tomes et la bibliographie sommaire en début de tome est une excellente idée : le temps et les lectures intermédiaires ont effacés partiellement les souvenirs . Ils ont changé, évolué, au gré des drames humains .

Le ton ne trahit pas les opus précédents, on retrouve le style alerte, tonique et sans concession de Virginie Despentes. Et si l'analyse sociologique est terriblement pessimiste (mais qu'est-ce qu'un pessimiste, sinon un optimiste qui a de l'expérience?) , elle révèle une observation éclairée et cohérente du fonctionnement de notre monde. Et quand on y a joute une pincée d'humour voire d'ironie, on en redemande!

Les références musicales sont ici encore omniprésentes, peu parlantes au vu de mon ignorance crasse de ce style de musique, mais peu importe.

La science fiction n'est plus un genre mineur, les plus grands nous font part de leur hypothèses quant au devenir d'une humanité en péril (c'est une preuve de plus que nous sommes assis sur un baril de poudre) et au delà du destin de notre DJ mythique , l'auteur imagine notre futur. C'est surprenant mais ce la ne nuit pas à l'ensemble.

Très belle trilogie, dense et bien écrite, dont la conclusion ne dénote pas par rapport aux précédents volumes.



Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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