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Elles sont deux, habitent sous le même toit ou presque et se partagent la garde des enfants. La première Olivia est une jeune femme de vingt-trois qui a été recommandée à la seconde pour garder ses deux enfants. Elle sait s'y prendre et les enfants l'adorent. La seconde est journaliste, documentaliste, rédactrice pigiste. Elle réécrit les textes des autres, les met en forme, leur donne vie. Mais tout ça, c'est de la prose, du blabla pour gagner son pain quotidien. Si son métier lui a plu un moment, elle ne le supporte plus. En fait, elle ne le supporte plus depuis qu'elle connaît Olivia. Olivia dont la courte vie est chargé de coups. Olivia, la dopée, qui a traversé mille épreuves mais qui a gardé le sourire. Olivia qui donne tout et reçoit très peu.

Malgré la présence d'Olivia, ou à cause d'elle, la journaliste s'enfonce peu à peu dans la déprime. Face aux révélations d'Olivia, elle se rend compte qu'elle ne sait rien de la vie et qu'elle a toujours été protégée. Que faire pour aider la jeune nounou ? Elle l'écoute sans oser lui donner de conseils, elle l'écoute sans paraître ahurie devant tant de souffrances, elle l'écoute et se sent impuissante...

Un livre intense, dur, mais aussi plein de tendresse et d'humanité. Un roman qui dénonce les agressions que certains sont capables de recevoir en se disant que la vie est ainsi faite, sans vraiment se rebeller car ne connaissant pas autre chose que la violence, le manque d'amour, l'alcoolisme, la drogue... Un roman qui permet la rencontre de deux personnes que tout sépare, en apparence seulement.

Un roman qui m'a profondément touchée car écrit sans détour, un livre magnifique sur un sauvetage réciproque, sur une amitié sincère entre deux personnes qui n'auraient pas dû se rencontrer...
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C'est rare mais... sans moi. Je suis passée complètement à côté de ce roman. Trop de tout. Trop de différence entre les deux principales protagonistes, trop de drames sur la tête d'une seule si jeune personne, trop de légèreté dans les dialogues alors qu'il est question de pénal… impossible de me sentir proche d'aucune des deux femmes. Comment imaginer réaliste ce croisement de destinées ?
Une divorcée loge chez elle Olivia, une jeune fille de dix ans sa cadette, qui va entretenir son logis et garder ses enfants en bas âge. Or Olivia, si jeune et ayant malgré tout déjà traversé tant de souffrances, est toujours sur une pente assez dangereuse. La mère de famille apprend au fil de l'histoire les violences passées et présentes d'Olivia, ses drames, et prend connaissance de la bouche d'Olivia même des actes criminels commis encore aujourd'hui par un membre de sa famille sur une mineure. Partant de là, j'étais déjà en colère devant le calme relatif de la mère de famille et ses tentatives de raisonner Olivia avec prudence. Je crois que j'aurais tout défoncé. Alors quand vers la fin du roman, cette mère de famille frise le burn-out et se laisse aller, vraiment je ne pouvais adhérer. le switch des destinées, la jeune fille devenant une femme active et la mère de famille en chute libre n'était pas plus convaincant. J'ai malgré tout apprécié la plume légère et vive de l'auteur.
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Une jeune femme divorcée, travaillant dans la communication, prend chez elle Olivia pour s'occuper de ses deux enfants.
Olivia est une enfant de la DASS qui a eu une jeunesse plus que difficile. Elle a subi des violences sexuelles depuis l'enfance, s'est droguée, a été en hôpital psychiatrique……. Mais elle rayonne d'optimisme et de joie.
Entre les deux femmes, une profonde complicité s'installe.
Au gré de leurs défaillances, l'une veille sur l'autre.
S'il n'y a pas vraiment d'histoire, à part le quotidien de deux personnes très contemporaines et les liens qui se tissent entre elles, ce roman est formidablement bien écrit avec un style limpide et concis, sans mièvrerie.
Marie Desplechin sait faire vivre ses personnages, traquant leurs forces et leurs faiblesses, aiguisant leurs armes pour survivre dans un monde pas toujours tendre ni facile. Sensibilité et tendresse dominent dans ce roman qui offre une lucide réalité de la société actuelle.
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« Sans moi »
J'aurais adoré m'attacher aux personnages mais ils ont évolué sans moi.
J'aurais aimé être happé par l'histoire mais elle s'est déroulée sans moi.
J'aurais souhaité livrer un avis constructif sur ma lecture mais même ma critique se ferra sans moi
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Récupéré dans une boîte à livres. Après lecture de quelques unes des critiques de babelionautes, j'ai craint le pire. J'ai craint de ne pas aimer les personnages, d'avoir l'impression d'un traitement grotesque de causes et sujets sociaux et psychologiques lourds : drogues, pauvreté, viols... Mais le début m'a plutôt plu, beaucoup de phrases et expressions m'ont amusé, parvenant à produire un sourire autour de cette situation dure. Je ne sais pas trop pourquoi les punchlines* m'ont touché. J'ai espéré que ça continue. Malheureusement, après la première temps arc-en-ciel, la suite m'a ennuyé : l'évolution des personnages, l'une s'effondrant dans un burn-out*, l'autre retrouvant pied dans une passion constructive... Mouais... L'introduction d'un peu trop de personnages secondaires venant picorer le peu d'intérêt et d'espoir de profondeur qui me restaient, sans rien donner de plus...
Dommage.

* : le livre datant de 1998, ces termes ont un côté rétrospectif-actualiste.
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"Sans moi" raconte la vie quotidienne d'une famille atypique (ou de plus en plus commune ?) : la mère élève ses deux enfants et vit à Paris de piges alimentaires ; elle est chargée de mettre en forme ou parfois réécrire rapports d'entreprise, plaquettes publicitaires et autres biographies qu'elle juge toutes plus hypocrites les unes que les autres. A cette organisation vient s'ajouter Olivia, recommandée par des amis pour venir s'occuper des enfants lorsque leur mère ne peut pas aller les chercher à l'école par exemple. Olivia va venir loger dans la chambre de bonne au-dessus de chez eux et devient finalement un membre à part entière de cette famille. Et progressivement l'on comprend que cette histoire est avant tout celle d'Olivia qui se raconte par petits bouts : son enfance à la DDASS puis dans une famille louche, la débrouille dans la rue, les traffics en tout genre... toute une misère sociale qui va profondément déstabiliser son hôtesse.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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L'histoire n'est pas exceptionnelle, j'avais peur de tomber sur un des romans français écrits par des femmes qui n'ont rien à dire comme Katherine Pancol pour ne citer personne. Mais à la réflexion, la différence entre un bon bouquin et un autre n'est pas l'histoire mais le talent avec laquelle elle est racontée et je dois dire que Marie Desplechin a le mot juste, la belle métaphore, le style dynamique.
Mon seul regret est la fin inexplicablement précipitée, un peu bâclée à mon goût.

N.B. : il y a quelques années, j'ai lu "un homme à distance" de Katherine Pancol que j'avais trouvé très correct à l'époque. Mes goûts changent et quand je relirai cette critique dans quelques années, j'suis sûre de la trouver prétentieuse associé à un manque d'esprit critique évident. Ainsi va la vie !
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C'est quasiment un livre dialogue, très fin, extrêmement agréable, comme une bobine de fil rose tendre qui se déroule.

Olivia, jeune fille bien plus jeune que celle qui l'héberge un peu par la force des choses, est compliquée. Sa vie est en dents de scie, meurtrie et marginale… et ce livre décrit avec justesse les petites choses du quotidien d'une vie pareille. Ces petites choses, détaillées avec douceur par l'auteure, qui sous entendent bien plus de choses qu'elles ne représentent d'un premier abord.

Les petites choses qui résultent d'une cohabitation avec une personne marginale, positives comme négatives.
La petite folie douce heureuse et pétillante qui fait la différence… mais aussi les dangers et les difficultés dune cohabitation de deux mondes et deux modes de pensés diffeeents.
Deux mondes différents et deux femmes, différentes par leur âge et par leur statut, mais qui se ressemblent en plusieurs points, modernes et tristes par moments, et toutes deux névrosées à leur manière.

L'écriture et le style de l'auteure nous invite dans ce quasi huis clos, dans l'intimité de la vie partagée avec Olivia et les enfants qui sont la raison principale de cette si étrange cohabitation !
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C'est la version feuilleton de France Culture que j'ai « lue », adaptée par Katell Guillou, avec (notamment) la très belle voix de Marie Payen, qui colle à merveille au personnage d'Anne, mère divorcée un peu bohème, journaliste free lance, de plus en plus paumée à mesure qu'Olivia, la baby sitter cabossée qu'elle prend sous son aile battante, sort de ses emmerdes et grandit. Une très belle rencontre, jamais mièvre, souvent surprenante, vaguement inquiétante, et très très bien écrite. Elle a écrit quoi d'autre, Marie Desplechin ?
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Il m'a laissé froide,
Du mal à m'attaché aux personnages,
ce que je j'ai apprécié : le rapprochement amical des deux protagonistes, la petite prend soin de la grande, bon descendre quelque-fois !!
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