Sorti il y a 15 ans, la série de
Marie Desplechin est devenu un classique de la jeunesse.
En mettant en scène une petite sorcière qui refuse catégoriquement de suivre la voie tracée pour elle par sa mère, l'auteur parle de l'adolescence et de cette période où les enfants commencent à construire leur propre personnalité et à chercher leur propre voie.
Le livre est divisé en plusieurs parties, chacune donnant la parole à l'un des protagonistes de l'histoire.
Les trois premières sont les trois générations de sorcières qui ont des relations mères-filles difficiles. On voit ainsi les relations tendues entre
Verte et sa mère, Ursule, ainsi que la relation compliquée entre Ursule et sa propre mère, Anastabotte, et, bien entendu, la relation bien plus détendue qui unit la petite
Verte à sa grand-mère.
On va aussi avoir le point de vue de Soufi, l'amoureux de
Verte, qui offre un regard extérieur sur tout cette famille particulière.
Si j'ai beaucoup aimé
Verte et Soufi, qui sont mignons tout plein, j'ai surtout adoré Anastabotte qui est vraiment super.
Si Ursule n'est pas toujours des plus sympathiques, j'ai beaucoup aimé certaines de ses réflexions. Ce qui la distingue de sa mère et sa fille, c'est qu'elle est une sorcière plus traditionnelle.
Elle tient à l'image de la sorcière qui ne vit que pour son art, se venge de la moindre offense réelle ou inventée, et surtout, elle tient plus que tout à l'image de la femme indépendante et solitaire, ce qui est, à son avis, totalement incompatible avec le mariage. du coup,
Verte ne connait pas son père et c'est un sujet supplémentaire de discorde entre Ursule et sa fille.
C'était une petite histoire mignonne comme tout et si je les trouve, je pense que je lirais les deux autres tomes :
Pome, sorti deux ans après
Verte et
Mauve, sorti 7 ans plus tard.