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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avertissement !! Ne portez surtout aucune substance liquide à votre bouche durant la lecture de ce roman sous peine d'éclabousser monsieur Pierre Desproges dans un fou rire que vous ne pourriez contenir. À bon entendeur, vous voilà prévenus.

Bien installée dans mon canapé, j'ai bien manqué m'étouffer en sirotant une gorgée de thé, ne m'attendant nullement à rire à gorge déployée à chaque ligne de ce truculent roman. Oui oui, chaque ligne est rocambolesque, intelligemment humoristique, désopilant, un vrai bon moment littéraire et d'humour !

Des femmes qui tombent, c'est en effet ce qu'il va se passer dans ces 155 pages, elles tombent comme des mouches les pauvres, mortes, et toujours un foutu moustique qui vient narguer ces dentelières avachies dans l'éternité. L'enquête peut commencer. Autour de ces mortes groupillent des acolytes haut en couleur, pas un pour relever le niveau de l'autre, si ce n'est le vaillant et inspiré Pierre Desproges à l'affût de réflexions aussi retournantes qu'intelligentes.
Une précision littéraire alléchante, un phrasé impeccable, et une belle parodie loufoque et absurde de nos amis les Hommes mais toujours sincère à vous retourner le coeur comme une bonne crêpe humoristique et salutaire.

Je me lève et j'applaudis ! Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ri autant et passé un aussi bon moment !

Si vous êtes sensible à l'humour intelligent, aux mots impeccables, aux notes semi absurdes semi réalistes, ne vous privez surtout pas. Ce roman devrait faire le tour de la terre, il rendrait les gens un peu moins sérieux et un peu moins moroses ! Et puis, le rire y'a rien de mieux !
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Aaaaaaaaaah ! (long cri de….. »rage…. ô désespoir, ô cellulite ennemie »…..faut que je change la citation, pour éviter que Racine me colle un procès pour plagiat. Celui de Laurent Baffie me suffit – voir ma critique sur les « 500 questions que personne ne se pose »).

Aaaaaah ! Disais-je. Toujours pas fichue de faire une critique en bonne et due forme, m'en vais donc apostropher (accent-circonflêxer, virguler, paragrapher, pointer, point-virguler…) tout le monde.

Comme vous l'aurez remarqué (ou pas) je suis de mauvais poil (en bonne portugaise, avec moustache et genoux touffus inclus). Je suis de mauvaise humeur et j'en veux à la terre entière.

D'abord, j'en veux à Mr. Desproges : avec un tel talent, avec une telle verve, avec une telle éloquence, on n'a pas idée de passer de vie à trépas si tôt. Oui, Mr. Desproges. Si vous aviez vécu plus longtemps, nous aurions eu droit à la lecture de beaucoup plus de vos romans, truculents, mordants, dérangeants, piquants, amusants, cinglants, piquants et d'autres choses se terminant par « ants ». Quand on domine le français, l'humour (noir, bleu, blanc et rouge, allons enfants de la patri-i-eu, le jour de gloire est arrivé…) de telle sorte et bien on n'a pas le droit d'être mort, comme ça, sans prévenir !!!

J'ai plongé dans cette (certes) courte histoire comme on plonge dans une bonne blague sans savoir du tout à quoi m'attendre. Et si l'ambiance commence comme un petit roman policier champêtre, où je pensais retrouver le frère jumeau du gendarme (sans les Gendarmettes), j'ai vite eu l'impression qu'un barman alcoolisé avait mis dans un shaker « le parfum » de Sunskind (et Tom Tykwer, pour le film) et « La soupe aux choux » de Fallet (re- et Jean Halain, pour le film), agitant le tout, pour nous donner une intrigue époustouflante de drôlerie, avec bon mot à chaque virgule, situations cocasses à chaque ligne, critique acerbe à chaque paragraphe. Comme je me suis marré. J'ai même peur d'en avoir manquée quelques-unes, tellement elles sont nombreuses, ses galéjades.

Mais je reste de mauvaise humeur…

J'en veux aussi au temps qui passe trop vite et qui ne me laisse pas lire autant que je le voudrais. À quand les journées de 48 heures ? Pour que je puisse lire tous mes livres et tout mon Babélio !

Et puis j'en veux aussi á Babelio. Oui-oui (mais pas au Pays des Jouets), oui-oui (affirmatif) parce que ça devient addictif, Babelio…et je ne m'en passe plus de Babelio et je lis Babelio et je bois Babelio et je me drogue au Babélio et les journées même de 48 heures ne suffiraient plus…

Bref…Je boude et je râle et je ronchonne. Je bougonne et je marmonne et je grommèle

Mais finalement, aujourd'hui, là, tout de suite, il n'y a qu'une personne á qui je n'en veux pas et que je remercie, au contraire, du fond du coeur. C'est une babélienne…je pense qu'elle se reconnaitra et me comprendra….

…..le mystère plââââââne…….
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Ce polar déjanté est un véritable délice!
Des pages saupoudrée largement d'un bon poil à gratter, emmènent ce récit alerte dont le personnage central est un médecin alcoolique et désabusé.
Pierre Desproges déploie dans Des femmes qui tombent, un art du verbe et de la rosserie assez consommé. Il y a, là-dedans, un mélange de Jean Yanne, de Cavanna et de Jean-Bernard Pouy, avec un zeste de Siniac. le cocktail est aussi détonnant qu'hilarant.
Desproges ne craint pas d'accumuler les cadavres féminins (108 quand même), dans un grand-guignol jouissif et provincial.
Cérillac, patelin endormi entre ennui, alcool et lieux communs va se voir propulsé sous les feux de l'actualité nationale avec une enquête policière qui piétine et s'enlise et les autorités qui tentent de rassurer le populo.
Cette débauche de morts et d'humour noir n'empêche ni la tendresse ni la douleur et le chagrin de sourdre à travers le portrait du fils handicapé de Catherine ou de souvenirs amoureux.
Desproges sait rester, comme le funambule de l'humour qu'il est, à l'équilibre, sans tomber dans le vulgaire ou le pathos.
Un art subtil, transposé de la scène vers le roman, et l'on regrette la disparition prématurée d'un magicien.
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Que j'ai aimé ce roman ! On reconnaît la verve, le mordant, l'irrespect de Desproges dans ce texte. On lit aussi toute la poésie et la sensibilité de l'homme, qu'il cache sous des réparties et descriptions, parfois cruelles et brillantes, qui m'ont fait éclater de rire. Il aimait son prochain dans toute son imperfection, selon moi, même les cons (si si).
Dans quelle catégorie classer ce livre ? thriller, science fiction... ah ah, vous n'arrivez pas à l'imaginer dans ces registres.
Pour ce qui me concerne, je le prends comme un coup de pied aux fesses que je relirais pieusement le jour ou je ne saurais plus rire de tout.
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C'est à ma connaissance le seul roman de Pierre Desproges et (donc) une vénérable perle de dérision assumée. Je l'ai lu il y a longtemps, je l'ai relu plus tard, plusieurs fois... et son style intello-délirant me met toujours en joie.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Le seul et unique polar écrit par le toujours et éternellement regretté Pierre Desproges. Précédé, qui plus est d'une préface hilarante de Philippe Jaenada, toute en administration.
L'histoire en soi a finalement peu d'importance. Penser donc, la mort d'Adeline Serpillon suivie de celles de nombreuses congénères. Ah croire que quelqu'un voudrait éliminer toutes les femmes de la surface de la terre. Je passe sur l'enquête et ses rebondissements plus croquignolets les uns que les autres. Non, le véritable bonheur du roman est de retrouver la plume de Desproges : drôle, cynique, acerbe, de mauvaise foi, bouffeur de curés et buveur de bons vins. Les jeux de mots éculés qui font pourtant mouche. Sa tendresse et ses sensibilités cachées sous des tonnes de misogynie et misanthropie. 30 ans après sa mort, il bouge encore.
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Pierre Desproges est considéré par certains comme un génie de l'écriture et un esthète de la langue française. Bien sûr, "certains" exagèrent souvent et sont poussés par une subjectivité rare et un manque de recul total.

Pourtant, dans ce cas particulier, force est de constater que "certains", dont je fais partie, ont raison.

Effectivement, s'il est des affirmations hasardeuses, celui qui clame que Desproges était un génie de l'écriture est assuré de ne pas se tromper.

Mais, si Desproges excellait dans les écrits courts, qu'en était-il sur une plus longue distance.

C'est ce que nous pouvons découvrir avec son seul et unique roman.
"Des femmes qui tombent" est une histoire de meurtres sans assassinat, une histoire policière sans policier, une enquête sans enquêteur, mais un roman avec plein de mots.

Autant le dire immédiatement, "Des femmes qui tombent" ne se lit pas par intérêt de son histoire (elle est plutôt simpliste, parfois loufoque, mais surtout, secondaire), ni par attachement aux personnages (ils sont tous assez vils, bas, primaires) et encore moins par volonté de connaître la fin (il n'y en a pas, ou bien une fin qui n'en est pas une). Non, "Des femmes qui tombent" se lit uniquement pour le goût des mots et de la plume de Desproges.

Car, de toute façon, y aurait-il une histoire, que le lecteur ne pourrait en profiter tant il serait happé par le style si particulier de l'auteur. Entre grivoiseries légères, amour des mots insensés (ayez toujours votre dictionnaire à côté de vous), volonté d'essoufler le lecteur en créant des phrases à rallonge, sans ponctuation, et liant plusieurs idées en même temps, "Des femmes qui tombent" est avant tout un réel plaisir de lecture.

Comment ne pas pouffez de rire devant certaines tournures propres à l'auteur ? Comment ne pas lire et relire certaines phrases pour réussir à en comprendre toute la subtilité ? Comment ne pas plébisciter l'originalité et la créativité de la plume de Desproges ?

Alors, oui, il y a bien des femmes qui meurent, des femmes qui tombent, aussi, tout comme il y a un gamin gravement handicapé, un médecin ivrogne, un journaliste curieux, des femmes adultères, un curé amoureux, un boucher ne parlant qu'en aphorismes éculés, des moustiques omniprésents, des extra-terrestres... mais il y a surtout tout le talent de Pierre Desproges qui démontre et qui prouve, s'il en était besoin que l'homme était à la fois un écrivain talentueux, un intellectuel averti et un humoriste cinglant.

Car tout le monde en prend pour son grade dans ce roman. Desproges n'hésite pas à se moquer du handicap, de l'adultère, de la religion, des petites gens, des notables, des alcooliques, des autorités...

Mais, il serait inutile de noircir des pages et des pages à tenter de cerner l'écriture du maître, le mieux est encore de laisser sa plume vous parler à travers des extraits :

"Ainsi, pour qui s'emmerde au trou perdu, la mort du voisin ranime toujours un peu la vie, mettant la joie dans les chaumières où le père noue sa cravate noire des cimetières en fredonnant des javas usées."

"Il buvait jusqu'à l'asphyxie, jusqu'aux sanglots avortés qui lui levaient le coeur à l'idée désespérante de son impuissance à brouiller sa lucidité. Puis pissait aux étoiles, avant de rentrer vomir sur sa femme, une demoiselle Albaret, des Établissements Albaret, ancienne pensionnaire des Soeurs de Chavagne à Nantes où elle avait appris à se laver les seins dans le noir pour éloigner Satan. de cette incarcération chez les saintes obsédées, Catherine avait moins gardé le goût pieux du divin que le goût divin des pieux."

"L'enfant vint au bout d'un an. Il était anormal, si l'on fait référence à l'employé de banque moyen en tant qu'étalon de base de la normalité. Dieu ne l'avait pas raté. Au sortir de sa mère, c'était un beau bébé, et puis la vie s'était mise à lui tomber sur la gueule avec une frénésie dévastatrice de bulldozer. A deux ans, son beau regard bleu de poupon commun s'était alourdi de torpeur bovine, cependant que son crâne s'allongeait en obus, son teint verdassait, ses membres se recroquevillaient en pieds de vigne. Il avait la démarche austère des mouettes emmazoutées et bramait sans relâche les mélopées caduques que lui soufflait le vent. Un sourire imbécile de Joconde allumée lui barrait le groin en permanence, sauf à la fin des tétées – laborieuses : il suçait tout ce qui bouge – où il arborait le faciès borné d'un aïeul de banquet hébété par une béarnaise au-dessus de ses forces."

Voilà quelques lignes extraites des premières pages du roman, à vous de découvrir le reste en vous procurant "Des femmes qui tombent", le premier et dernier roman du grand Pierre Desproges.
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Jubilatoire !

Un roman policier décalé, drôle et furieusement bien écrit.

Pierre Desproges sait manier la langue française et le verbe avec brio, ardiesse et légèreté.

C'est tout à la fois désopilant et captivant, cash et poétique !
Les personnages sont truculents, les situations rocambolesques, et l'écriture jubilatoire.

Des femmes meurent dans ce village de Haute Vienne sans que personne ne puisse rien y faire. En quelques jours c'est l'hécatombe. L'enquête piétine car menée par une kyrielle d'incompétents hauts en couleur !

Un très très bon moment de lecture.

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L'humoriste Desproges est connu de tous pour ses célèbres réquisitoires radiophoniques du Tribunal des Flagrants Délires aux côtés de Luis Rego. Avant d'être emporté beaucoup trop tôt par un cancer foudroyant, le plus cyniques des esprits brillants, le plus fin limier de la satire burlesque nous a livré un roman policier. Oui, policier. Au titre évocateur de surcroît.

Des femmes sont décimées dans un petit village. L'enquête bat son plein.

Le pitch est ainsi fait. Il est délicat de résumer Desproges. Autant que de le commenter d'ailleurs. Il ne reste qu'à s'incliner. Que l'on aime ou pas son humour – noir, cynique, caustique, borderline, sardonique – personne ne peut nier la force de ses mots, la puissance de ses images.

Un très grand moment de jubilation.
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Un roman de Desproges. Un roman. Pas une compilation de textes, pas des chutes du tribunal des flagrants délires, non. Un roman, un vrai, avec une histoire et des - bons - mots.

Lire du Desproges en 2021, 36 ans après la parution de ce bouquin c'est presque une plongée dans un monde inconnu. Chaque page, chaque ligne, chaque phrase est potentiellement un jeu pour Desproges. Et putain, qu'il est bon de rire sur une tournure de phrase, grâce à une tournure de phrase, grâce à un bon mot, et pas "simplement" pour une situation ou une "blague".

Pour les amoureux de la télé il peut y avoir Baffie, plus pour son cynisme et son second degré, ou Stéphane de Groodt, qui joue un peu de la même manière avec les mots, mais personne n'arrive à la cheville d'un type pourtant mort et enterré depuis toutes ces années. L'ivresse des mots est quelque chose qui se perd, à la vôtre.
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