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sur 355 notes
Ce roman, comme disent les jeunes, fait le « buzz ». Jugez plutôt : Nathan Devers a 24 ans, il est ancien de Normal sup et agrégé de philosophie et régulier chroniqueur un peu partout. Même mon fils de 16 ans le connaît ! Qui de mieux qu'un jeune geek pour expliquer le monde d'aujourd'hui et de demain ? J'ai 49 ans, et je me disais en lisant que ce livre est un roman écrit par un jeune pour des « vieux » comme moi. Avec toutes les clés pour s'adresser à nous : pas trop de termes techniques et une critique acerbe des « mondes artificiels » qu'il dénonce. Finalement, rien d'original là dedans, les mondes virtuels nous isolent, nous replient, et nous mettent à la merci des créateurs de ces mondes qui font de nous des marionnettes. C'est oublier que la solitude des grandes villes existe au moins depuis les poèmes de Verhaeren et que les mondes virtuels n'empêchent pas de vivre. En tout cas, pas à ma connaissance (même si personnellement je ne suis pas sur les réseaux sociaux ni un gamer). Bref, ce livre fait semblant de nous donner le point de vue d'un jeune et nous indique quoi penser. Mais en fait, Devers est déjà un vieux. Ça se lit sympathiquement mais l'histoire n'est finalement pas très originale, et aurait pu se transposer dans tout collectif humain. Ah, j'oubliais, qu'un normalien agrégé de philosophie écrive de manière aussi pauvre et sans style me laisse pantois : deux hypothèses, soit il a tout simplifié pour se mettre à notre niveau (façon exercice putassier), soit les diplômes ont vraiment perdu de leur valeur. Je ne sais pas encore…
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Nathan Devers est un jeune prodige de la littérature française et, avec "Les liens artificiels", il propose un roman profond et totalement ancré dans notre époque. Critique envers les réseaux sociaux et les univers virtuels, l'auteur met en scène Julien et son double de l'Antimonde, devenu plus ou moins par hasard un poète connu, reconnu et populaire. Une manière d'appuyer la superficialité des stars des réseaux ainsi que de leurs followers les plus passionnés et de nous ramener vers les valeurs fondamentales que le monde réel nous impose. Cet Antimonde est également un espace qui ressemble à certaines émissions de télé-réalité dans la mesure où celui-ci est fermé, qu'il reprend toutefois les codes spatiaux du monde réel et qu'il permet à des personnes sans mérite de gagner en exposition et en influence.
A travers le destin incroyable de son protagoniste (ou de son anti-protagniste) Devers défonce ce qui est devenu notre mode de vie. Il rappelle, du même coup, certaines valeurs auxquelles il tient, notamment le travail et les relations entre individus. Son bouquin laisse des traces et pousse à poursuivre la réflexion. Alors oui, l'Antimonde est un monde où tout est possible. Mais ce possible est-il moralement souhaitable ?
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C'est par une journée comme les autres que Julien se jeta du haut de sa fenêtre et se fracassa la tête la première sur le sol. Moralité : être ou ne pas être, telle est la question…
L'histoire commençant par la défenestration de notre protagoniste, la lecture de ce livre me rappelle cette citation shakespearienne à l'heure où la frontière entre le réel et le virtuel est de plus en plus confuse.
L'oeuvre de Nathan Devers s'inscrit complètement dans le contexte actuel des réseaux sociaux en plus de reprendre les codes du monde vidéoludique : il y est fortement question d'avatar, de crédit, de missions etc.
C'est l'histoire de Julien alias le célébrissime Vangel dans l'Antimonde. L'Antimonde est le Paradis (au sens biblique, d'ailleurs, l'entreprise se nomme Heaven) en ligne imaginé et créé par un certain Adrien Sterner, businessman, créateur de la plateforme et Tout-Puissant de son état. L'Antimonde devient alors la possibilité d'une nouvelle vie dans un autre univers, similaire au nôtre , à cela près que cette-fois ci, tout sera parfait. La tentation de vivre un destin sans erreur, sans regret et sans malheur ; d'un monde nouveau où l'occasion nous est donnée de vivre une vie sans le moindre défaut...
Les lien artificiels, ou le roman d'une existence idéale numérisée et du retour à la réalité minable de Julien.
ND compose avec le thème peu orthodoxe du métavers sans oublier d'évoquer notre misère existentielle caractérisée par le temps passé devant nos écrans et notre vulnérabilité à tomber dans les pièges d'Internet. Cette vulnérabilité est par ailleurs mise en lumière par l'auteur comme une séquelle post-confinement.
Ce roman- fable 2.0 de Nathan Devers est une pure réussite.
P.S : Pour ma part, j'ai adoré entre autres le passage de l'émission « La Grande Librairie » pour sa pertinence (et son impertinence) avec l'intervention de F.Beigbeder et A.Finkielkraut.

Lien : https://aikadeliredelire.blo..
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Les liens artificiels est un roman coup de poing, qui nous interroge sur notre addiction aux portables et réseaux sociaux et jusqu'à quel point nous sommes capables d'aller.

Sans être moralisateur, Nathan Devers nous dresse le portrait d'un jeune homme qui se retrouve au coeur d'une spirale infernale, l'Antimonde, où réalité et fiction se confondent. On suit sa déchéance jusqu'au point de non retour ; glaçant…

Ouvrez bien vos chakras pour découvrir cette histoire qui semble si absurde et pourtant tellement proche, et laissez-vous séduire par ce roman de la rentrée littéraire 2022 !
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Le roman commence par une fin tragique : Julien, artiste-pianiste raté se suicide en direct sur Facebook. L'histoire se poursuit avec un retour en arrière. Nous découvrons Vangel en tant qu'illustre personnage de l'Antimonde, un environnement virtuel sur lequel il est reconnu par ses pairs en tant que poète. Lorsque Vangel, l' «anti-humain » de Julien est tué dans un attentat-suicide de l'Antimonde, Julien n'a pas d'autre choix que de retourner à la réalité, gagné par le poids de l'apathie et grillé de ses émotions.

Un roman très bien écrit, sans aucun point mort, dépeignant avec cynisme les conséquences de la métavers sur la santé mentale.
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Je n'aurais pas misé beaucoup sur ce livre découvert par hasard et pourtant j'ai été agréablement surprise. L'écriture est fluide, agréable, l'histoire ne connaît pas de temps mort. L'auteur nous décrit, parfois de façon un peu caricaturale mais très probablement juste dans un avenir très proche, les conséquences et les dérives des nouvelles technologies. S'ils ont le niveau de lecture suffisant, je le conseillerais à tous les jeunes accros aux jeux vidéos et aux réseaux sociaux... Les sentiments et les raisonnements du personnage principal sont bien expliqués, on a envie d'en savoir plus même si on connaît la fin inéluctable de cette histoire qui pour le coup débute le livre.
Je n'ai qu'un seul regret, la fin est un peu trop accélérée pour moi, il me manque cette fine analyse des ressentis pourtant bien présente dans le reste du livre, j'aurais aimé plus "accompagner" le personnage principal jusqu'à sa fin tragique.
En bref une lecture qui m'a interpellée et que je recommanderais...
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J'ai découvert Nathan Devers lors d'une interview dans une émission de radio et ses propos m'avaient donné envie de le lire. Et j'ai bien fait.
Je pense que son roman pourrait être qualifié de dystopie. Son point de départ est actuel, il y a d'ailleurs beaucoup de références qui risquent de ne plus faire sens dans 10 ans et il va ensuite très loin dans l'expérience du Métaverse.
C'est une dystopie mais le fait qu'un jeune homme lambda, s'ennuyant en banlieue, se perde dans l'univers d'un jeu vidéo n'a rien de fictif. Sauf que là Nathan Devers pousse le Metaverse très très loin.
Il explore la manipulation, la starisation, la part obscure de l'homme.
C'est intéressant, cela questionne et ça se lit très bien.
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J'ai trouvé ce livre totalement génial. J'ai été vraiment prise dedans. A chaque chapitre, je m'attendais à ce que l'auteur revienne au prévisible, au banal. Et pas du tout, le roman repartait plus fort encore dans une direction que je n'aurais jamais imaginée. A lire ! Un vrai régal.
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Rarement, au bout de seulement 10 pages, j'ai eu envie d'abandonner un livre ! Pourtant le sujet est intéressant, tellement prégnant au regard de notre société !
Mais le style est pauvre, shlérosant, affligeant.. le seul bénéfice ? C'est d'apprécier d'autant plus les écrivains que je côtoie avec allégresse !
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Julien, tout seul dans son appartement de Rungis, avec ses regrets et tous ses échecs, amoureux, professionnels et artistiques. Julien qui découvre sur le net un univers qu'il maîtrise très vite, un univers où il n'est pas en échec. Il crée son avatar, un avatar très laid,reflet de la piteuse opinion qu'il a de lui. Ce que le créateur du site, mégalomane accroc à la bible, appelle l'antimonde, est un métavers, miroir de notre monde. Il n'a a là pas de barrières, d'interdits, de morale, un univers à l'image de Trump où Musk. Libéralisme à outrance, autodéfense, repli sur soi. Dans cet antimonde, tout comme dans le nôtre, il y a les riches et les autres, ceux qui ont le pouvoir et les autres. le créateur du site tient les manettes de ce monde, un nouveau Zukerberg ou un nouveau dieu ? Julien se laisse absorber par cet univers, tel tous les geeks de notre planète.
Nathan Devers, un auteur à suivre.
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