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Eve, Sadiq, Clelio, Savita, quatre adolescents à l'ïle Maurice.
Tous meurtris par la vie, la pauvreté, la misère, la violence.
C'est Eve le personnage central.
Sadiq, plus intellectuel, est fou amoureux d'elle.
Savita est son amie, qui veut la débarrasser de ses démons.
Clelio est le plus violent et le plus démuni des quatre.
Les personnages alternent dans le récit.
J'ai eu un peu de mal au début.
Et puis je me suis laissée emporter par la beauté et la poésie de l'écriture.
Je me suis attachée à ces quatre jeunes en perdition.
C'est une très belle et triste histoire, racontée avec une grande délicatesse.
Le quartier de Troumaron, à Port-Louis va me rester en tête un bon moment, ainsi que la désespérance de ces jeunes.
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La quatrième de couverture est très juste, incisive mais franche, Ananda Devi fait planer dans l'horreur une certaine poétique. Poétique des décombres, ces destins déjà brisés dans un bidonville, ces hauts murs qui ne laissent aucun avenir, ces gamins sans rêve, ce monde de pauvreté et de violence, où même les usines ont fermé où l'espoir n'existe plus du tout, dégage une poétique du désespoir.

Les destins de quatre ados s'entremêle dans ce roman, dont la lecture nous laisse somme toute sans surprise. On se laisse porter par leurs déboires, les violences, les viols, l'alcool… Ils tentent de se sauver, eux-mêmes, les uns les autres, par la poésie, l'amour ou l'amitié, pourtant bien conscient de la vanité de leur existence.

Loin du Sari vert qui m'a durablement marqué, je pense que celui-ci ne va pas me coller à la peau ou à la mémoire…. Parce que tout compte fait, malgré la poétique omniprésente et même quelque part un peu forcée en contraste avec la dureté et la tristesse des drames qui se déroulent, finalement, tout ce récit nous coule un peu dessus. On ne s'attache pas tant aux personnages, on lit seulement… Ca passe.
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Que l'écriture est belle ! Que ce livre est beau dans sa douleur !

Une "cruelle" poésie suinte à chaque page au travers du désenchantement !

Si juste, il écorche les coeurs, cogne les vies, détruit les cartes postales !

La rage - le désespoir
* les désirs d'une jeunesse oubliée, cabossée, enterrée à Troumaron au bas des immeubles construits sur des marécages qui n'a pas réussi à combler l'odeur du goémon ni l'incertitude du sol où ne poussent que les cadavres des ronces et des rêves. (p.29)

La douleur des âmes s'infiltrent dans les mots qui vous prennent aux tripes et se gravent en larmes d'océan sur le sable du soleil brûlant.

Le silence d'Eve est celui qui grandit , naufragée d'un visage noyé - Une si grande solitude !

* L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles, l'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins et l'homme saigné noir à ton flanc souverain.
Je suis jeune : prenez moi la main *.

Gribouillis d'humanité qui ne croit en rien mais souffre quand même.

Eve, Sarita, Clélio, Sad et les autres les oubliés de Port Louis, à l'Ile Maurice .

*Les enfants ont des ailes de plomb et persistent à croire qu'ils peuvent voler, jusqu'à ce qu'on les retrouve, ordures parmi un tas d'ordures *. (p.114)

L'auteure originaire de l'Ile nous raconte le verso de la carte postale entre tristesse et cruauté de la vie.

Livre trouvé en boîte à livres, une pépite !

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J'ai bien aimé le rire des déesses alors, je me suis essayé pour d'autres romans d'Ananda Devi comme Ève de ses décombres, Manger l'autre et le sari vert mais, je n'ai terminé la lecture d'aucun de ces livres dont les propos m'apparaissent un peu minces ou mal exploités. Je n'accroche pas.
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Ce court roman raconte, à travers le « destin » de quatre adolescents coincés dans une « banlieue » misérable de Port-Louis, la face cachée de l'île Maurice. Troumaron, c'est ainsi que s'appelle le quartier dans lequel vivent Sad, Clélio, Eve et Savita et ils prennent de plein fouet la misère, la violence, l'ennui, le désespoir qui ronge cette banlieue oubliée, oblitérée. Entre colère et fatalisme, sexe et dépendances, les mots de Rimbaud s'offrent sur les murs pour tenter de conjurer le sort. Dans la chaleur poisseuse de Troumaron, le corps est mis à rude épreuve, particulièrement celui des femmes. C'est presque une tragédie shakespearienne que vivront les quatre jeunes gens.

« Seulement » 154 pages mais des pages denses, âpres, qui donnent la parole à chacun des protagonistes, des pages où la langue française virevolte et traduit les états d'âme au plus près. Une belle découverte.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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A l'île Maurice une bande de jeunes tentent de survivre entre drogues ; violences ; prostitutions.
Ananda Devi dresse un portrait d'une jeunesse désabusée au travers de portraits d'ados. Loin de la carte postal l'envers du décor s'avère bien triste et il semblerait que la misère ne soit pas moins pénible au soleil.
Ce roman est très court et l'on ne peut pas dire que les personnage soit très travaillés, mais l'auteure sait jouer avec nos émotions. Sont style ne peut pas laisser indifférent. Raffiné et cru à la fois, un pessimisme difficilement soutenable. On attend une lueur d'espoir mais en vain.
A déconseiller aux personnes n'ayant déjà pas le moral.
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Un livre étonnant. On a l'impression de lire une poésie en prose. C'est un livre aussi qui peut se passer dans toutes les cités du monde. Je l'ai lu au même moment où les médias parlaient du film de Lady Ly « Les Misérables » : il pourrait se dérouler à Montfermeil.

Les personnages sont bien campés et intéressants. Malheureusement, il se perd parfois en digression (notamment en italiques) où on perd son latin (et je ne parle pas des parties de texte en créole).

Enfin un auteur mauriciens qui me parle d'aujourd'hui et d'une réalité peu connue.
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C'est l'histoire de Sadiq alias Sad mais aussi de Eve, Savita, Clélio, des adolescents qui habitent Troumaron et pris au piège d'un crime (la mort de Savita)
L'écriture d'Ananda Dévi est splendide mais le roman est beaucoup trop sombre. Je me suis arrêtée plusieurs fois avant de poursuivre la lecture et pourtant le roman fait à peine 150 pages mais j'ai mis des semaines à le lire à cause des scènes de sexe et de violence.
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Beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman qui évoque l'île Maurice dont j'ignorais tout avec son côté pile et son côté face.
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Encore une fois je n'ai pas été déçue de l'écriture d'Ananda Devi. L'histoire prend place à Maurice et met en scène quatre adolescents en mal de jeunesse. Vivre est une plaie pour ces jeunes en perdition. Ève est une anti-héroïne à part entière, on pourrait la juger, la cataloguer, mais Devi a le don de mettre au premier plan ceux qui sont mis en marge de la société. C'est un cri de douleur des jeunes mauriciens cloisonnés par la société et un cri de révolte. Ceux qui souhaitent une histoire optimiste devront s'abstenir mais On se demande alors pourquoi Ève et les autres agissent ainsi, mais ces jeunes de Troumaron sont le reflet d'une jeunesse presque internationale. La violence est parsemée de poésie et on ne saurait dire à quel point la souffrance est source d'inspiration.
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