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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un roman sans fiction. Patrick Deville est un voyageur dans l'espace et dans le temps : l'un et l'autre dans ses livres sont intimement liés. le fil rouge du livre est la vie de William Walker, un aventurier dont l'ambition fut au XIXe siècle de conquérir – pour lui-même – plusieurs pays d'Amérique centrale. Ce fil rouge est prétexte ici à des digressions, des dérivations de tous ordres, des flâneries, des réflexions méditatives, des rencontres de toutes sortes. On visitera avec l'auteur le Nicaragua, le Honduras, le Salvador, d'autres pays encore, le tout à des périodes différentes. C'est touffu, très érudit, et souvent profondément sensible. Un plaisir de lecture et d'intelligence.
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Direction l'Amérique centrale sur les traces de William Walker, obscur aventurier et président éphémère du Nicaragua. C'est l'occasion pour Deville de nous entraîner dans les méandres de l'Histoire bousculée de cette Amérique. Les pays occidentaux ne sont jamais bien loin de ses côtes, arguant d'une antériorité historique (anglais, français) ou encore d'une vision politique du territoire (Russie, Etats-Unis) pour se l'approprier à tour de rôle. Tout semble se jouer à coup de trahisons, dans la violence et le sang. Deville écrit ce livre en 1997 dans une Amérique centrale encore instable et fragilisée par une corruption galopante.
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Un recit riche,dense par un auteur qui aime nous faire voyager avec ses livres car apres l'Afrique,il nous emmène en Amérique du Sud avec ce recit.Ici on revit les ambiances sud americaine de coups d'etat avec ce que cela comporte de violence et de coups fourrés.Un livre réussi a decouvrir.
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"Pura Vida est un idiotisme costaricien, un ticismo intraduisible. En deux mots, c'est le plus beau compliment qui se puisse adresser à la vie. Lorsque de temps à autre elle le mérite."

En 1997, en Amérique centrale, voyageant du Guatemala au Panama en passant par le Honduras ou le Nicaragua grâce à son pass des compagnies aériennes du Grupo Taca, Patrick Deville lit chaque jour à son hôtel la presse nationale (" ¡Novia del Club Leo Managua Tiscapa, Candidata a Novia Nacional!") et rencontre, à leur domicile ou dans des cantinas, d'anciens révolutionnaires sandinistes. Comme fil rouge il suit les traces de William Walker, aventurier américain du 19° siècle qui partit à la conquête du Nicaragua dont il se proclama président et mourut fusillé sur une plage du Honduras en 1860. Il était question à l'époque que le Nicaragua devienne le centre du monde car on espérait pouvoir y trouver le passage interocéanique. C'était avant que le canal de Panama ne fut percé. Patrick Deville s'intéresse en fait à tous les aventuriers et révolutionnaires qui ont arpenté cette région et ils furent nombreux. Au gré de ses pérégrinations, l'auteur entremêle les épisodes de leurs vies.

Je lis cet ouvrage avec mon atlas Bordas ouvert à la page de l'Amérique centrale sur les genoux, pour mieux suivre les divagations géographiques de Patrick Deville. Quant au cadre historique je ne maîtrise pas tout et je me perds un peu dans les aller-retour de l'auteur, d'autant plus que je ne suis pas capable d'une lecture très suivie ces temps-ci. Pour cause de fatigue il m'est arrivé de poser mon livre pendant deux jours avant d'y revenir. Mais non pas par manque d'intérêt car j'y prends un vrai plaisir.

Patrick Deville sait choisir des personnages aux vies pleines de rebondissements et surtout semble capable de transformer en épopée même le plus anodin de leurs actes. C'est aussi que je suis conquise par son style auquel je trouve parfois des accents poétiques :



"La Rana est de ces établissements neufs construits au carré n'importe où dans le monde, posé sur des parpaings, au milieu d'une zone commerciale, entre un bricomarché et un parking, où des hommes sirotent avec lenteur des alcools anonymes, hurlent parfois à la trahison de la Fortune et vont s'asseoir seuls à l'écart, avec une feuille de papier, écrivent ou croient écrire une lettre qui jamais ne partira. Ils en ont déjà plein les poches. Près du bar, deux ou trois filles, peut-être vénales, s'étaient mises à danser."

Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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