Samsara ou la cavale d'un révolutionnaire indien en mal de récupération de l'Inde aux Anglais.
À contre-courant des critiques élogieuses que j'ai lues, ce livre de
Patrick Deville est d'un ennui incommensurable. Des phrases à n'en plus finir, jusqu'à 25 lignes parfois ; c'est une suite de longues tergiversations, le récit des recherches incessantes, à travers le monde, d'adhésions à la cause de ce personnage auprès des politiques, fussent-ils Hitler ou Trotski, ou des révolutionnaires sud-américains.
Pandurang Khankhoje s'essouffle et nous essouffle avec lui. Et pourquoi ? Page 113: "Pandurang Khankhoje aux rêves écroulés s'était éloigné encore davantage de l'Inde". Tout ça pour ça !
Ce livre est le récit, embrouillé, de tous les révolutionnaires, où qu'ils furent dans le monde.
Toutefois,
Patrick Deville n'est jamais aussi beau à lire que lorsqu'il livre ses émotions, très loin de ce récit historique dont il a voulu nous abreuver. C'est au dernier chapitre, page 176: "Depuis des mois je cherchais en Inde des sensations, des émotions, des rencontres non plus livresques mais face à face, des regards, des timbres de voix, et tout autour des paysages, de rues ou de forêts, des sons, des senteurs de garam massala et de fleurs de frangipaniers....(etc)" Cette magnifique fin déroule, sur plusieurs pages, de fortes sensations de bien-être et me réconcilie, un peu tardivement, avec
Patrick Deville.
Mais c'est tout !