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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le narrateur, part en Inde sur les traces de Gandhi, le messager de la non-violence et de Khankhoje le combattant révolutionnaire. Tous les deux de manière fort différente ont lutté pour l'indépendance de leur pays. Dix-sept ans les séparaient, l'un écrira la nécrologie de l'autre dans la presse mexicaine. Gandhi prônait la non-violence, il mourra sous les balles, quand le combattant Khankhoje mourra dans son lit.
À travers la vie de ce combattant indépendantiste que fut Khankhoje, Patrick Deville nous plonge dans l'histoire turbulente de l'Inde. Contraint à une vie d'exil, Pandurang Khankhoje connaîtra un parcours hors du commun, du Japon à la Californie, de l'Iran à l'Allemagne, puis au Mexique l'écrivain suit la piste de ce révolutionnaire banni de son pays.

À la fois récit de Voyage et récit biographique, je n'ai malheureusement pas réussi à entrer dans ce roman, peut-être est-il trop riche, trop de rencontres, trop de personnages, trop de villes. Je me suis un peu perdu au fil des pages. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour lire ce livre. Comme toujours ce n'est que mon humble avis et cela n'enlève rien à la qualité de ce roman.

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Patrick Deville raconte son voyage en Inde, sur les traces de Gandhi, le non-violent, et de Khankhoje, le va-t-en-guerre : confinement (pandémie oblige), lectures, rencontres, et surtout allers et retours nombreux entre époques et lieux en suivant la mémoire d'un lieu ou les concomitances de dates. La vie de Pandurang Khankhoje, héros méconnu, oublié de l'Histoire, est à elle seule un roman. de toute évidence celles d'autres personnages évoqués aussi (Annie Mascarene, Tina Modotti, …) C'est très érudit, mais j'ai appris beaucoup de choses sur l'Inde. Heureusement que j'ai lu cette année Les enfants de minuit ainsi que Diego et Frieda. Ca aide … un peu. En tout cas la forme de l'écriture convient particulièrement au fond : on ressent bien que chaque existence n'est peut-être qu'un fragment d'une épopée beaucoup plus longue, dont elle ne maîtrise pas le sens (Samsara évoque la grande roue hindouiste des réincarnations). Et tant pis si c'est une lecture exigeante, c'est beau à lire, l'écriture est séduisante, un peu envoûtante par moments. Il y a même une étonnante variante de la madeleine de Proust, fort peu gustative. Cependant je me suis souvent retrouvée perdue, non pas par la longueur des phrases, mais par l'abondance des noms propres (aussi bien personnages que lieux) qui ne me parlaient pas toujours au quart de tour. L'auteur parle de « roman sans fiction », c'est tout à fait cela. A lire si on aime l'Histoire.
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Le neuvième titre de la quête de Patrick Deville a pour personnage principal l'Inde.
Samsara signifie "ensemble de ce qui circule" ou "transmigration" ou d'autres concepts sur la renaissance et la mort de celui qui n'est pas éveillé, vous et moi, celle ou celui qui ne sait pas ce qu'il cherche en ce bas monde, qu'il atteindra peut-être dans un ailleurs, s'il y croit.
L'auteur arpente la planète au fil de ses rencontres, de ses recherches et des multiples passerelles qu'il crée entre les personnages qu'il a étudiés, rencontrés ou qu'il imagine présentes lors d'improbable sauts dans le temps.
Gandhi et Pandurang Khankhoje sont deux figures de l'indépendance indienne, le premier surtout. le second s'est égaré en de multiples combats, puis trouvera son salut dans la recherche agronomique. le héros de la fiction n'en est pas un, si l'on considère que le symbole d'un combat y trouve la consécration ou, a minima, une forme de reconnaissance dont on ne voit trace nulle part en Inde mais curieusement au Mexique pour l'apport à l'agriculture de ce pays.
Nous croisons la route de personnages fort connus, que P.Deville imagine dans les mêmes lieux. Je me suis surpris dans les palais chargés d'histoire à imaginer une rencontre avec un roi, dans une rue célèbre, à échanger avec une star du cinéma ou de la littérature.
Ce que j'évoque est provocateur mais nous sommes en permanence dans ces digressions qui alourdissent quelque peu la lisibilité d'un itinéraire par ailleurs soumis aux aléas de l'histoire et du caractère versatile du bonhomme, Khankhoje aurait gagné à un traitement plus sobre.
Livre attachant, certes mais qui part dans tous les sens.
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L'histoire a retenu que l'Inde a été libérée de la occupation anglaise, par un homme vêtu d'un sari blanc, adepte de la non violence, de la désobéissance civile : Mohandas Gandhi. Dans ce roman sans fiction, Patrick Deville, a écrit la vie mouvementée d'un militant indépendantiste, passé presque inaperçu, sous le rouleau de l'histoire, Pandurang Khankhoje, un indien qui comme il le dit page 176, avait choisi les allemands, pendant la première guerre mondiale, a fait le tour du monde, passé une grande partie de sa vie au Mexique avant de revenir mourir dans la ville de sa jeunesse. Pour entraîner le lecteur sur les pas de cet homme qui a bourlingué à travers le monde et le siècle passant par le Japon, la Californie, le Mexique, la Turquie pour tenter de construire des alliances afin de libérer son pays, pendant les années 2019 à 2022, période du Covid, l'auteur, où le narrateur bourlingue également, il arpente l'Inde, rencontre des écrivains, des historiens, des acteurs de l'époque de l'indépendance, ce qui nous vaut de belles descriptions, à la fois des paysages, et des conversations. Il se replonge dans une multitude de livres des 19ème et 20ème siècles, tel que ceux de Pierre Loti, Romain Roland, Tolstoï, Georges Orwell, André Malraux, Rudyard Kipling, Robert Louis Stevenson, J.L. Borges et tant d'autres, allant jusqu'à évoquer la chanson Chandernagor de Juliette Gréco. C'est toute l'histoire du siècle qui défile, montrant que la guerre de 14-18, ce n'était pas que Verdun, le Chemins des Dames, et les combats en France, que le monde entier bouillonnait de partout au Moyen-Orient, en Inde, en Russie, au Mexique. Vingt ans plus tard, le bouillonnement rejaillit avec la seconde guerre. La somme de personnages du siècle qui sont évoqués est phénoménale, autour de Pandurang Khankhoje, et Mohandas Gandhi, des indiens bien sûr, Jawaharlal Nehru, Rabindranath Tagore, mais également le monde entier, Winston Churchill, Lénine, Hitler, Staline, Ernesto Guevara, Lawrence dit d'Arabie, Trotski et plus surprenant, Diégo Rivera et Frida Kahlo, auprès desquels Khankhoje s'était refugié, avant de devenir chercheur en agronomie, comme Alexandre Yersin, le personnage de « Peste et Choléra », qui lui aussi était en Inde au moment de l'épidémie de peste. Les pays en mouvement dans ce siècle sont également très nombreux, l'Inde, le Mexique, la Turquie, l'Irak, l'Iran, la Syrie, l'Afghanistan, le Royaume Uni et beaucoup autres, dont le narrateur explore les révolutions, les bouleversements politiques, les alliances, pour comprendre le rôle de chacun vis à vis de l'indépendance de l'Inde. Avec cette quantité de personnages, de villes, dont les noms sont parfois imprononçables, de pays, les multiples rencontres, les allers retour d'une période à une autre, les descriptions des lieux dans lequel séjourne où a séjourné l'auteur, pour ce livre où pour les précédents, on est régulièrement submergé par la somme d'informations contenue dans « Samsara ». Il n'empêche que ce « roman sans fiction » difficile à lire est très intéressant pour l'histoire du 20ème siècle.
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