--- Cette année, je participe au PLIB ! ---
Il s'agit d'un prix littéraire dédié aux oeuvres francophones de l'imaginaire et décerné par les booktubers et blogueurs. À l'ouverture des inscriptions, j'ai eu envie de tenter l'aventure et ai eu la chance d'intégrer l'édition 2021.
Afin de déterminer quels seraient mes favoris, j'ai décidé de lire certains des titres sélectionnés, et tout particulièrement ceux déjà en ma possession. Parmi ces derniers se trouve La Ville sans vent, livre ô combien prometteur. En effet, les échos qui me parvenaient étaient tous élogieux, vantant un univers original et une intrigue captivante.
Bref, j'ai commencé ma lecture avec beaucoup d'attentes. Et puis… j'ai pris peur ! Malgré des débuts prometteurs, je ne parvenais pas à rentrer dans l'histoire, sûrement parce que je ne voyais pas où l'auteure voulait en venir. Mais, mais, mais… Après 150 pages, un miracle s'est produit. J'ai accroché, vraiment accroché. Impossible pour moi de lâcher ce roman tant j'étais curieuse de connaître la fin !
--- C'est dans les détails que se cachent les meilleures idées ---
L'univers imaginé par Éléonore Devillepoix est pour ainsi dire unique. S'il emprunte à d'autres sagas, ne serait-ce que par l'incontournable école de magie et le clivage entre riches et pauvres, il se distingue par une multitude de détails. Bien entendu, je ne vais pas tous les énumérer, mais chaque fois que l'auteure dévoilait un nouveau pan de ce monde incroyable, j'étais un peu plus émerveillée. Aujourd'hui, je n'ai qu'une envie : gravir chaque niveau d'Hyperborée, cette ville où il n'existe pas un seul souffle de vent, pour en percer tous les secrets !
Notez que l'écrivaine ne nous noie pas sous un flot d'informations superflues, elle préfère nous présenter son univers avec parcimonie entre deux chapitres. Nous apprenons ainsi les fondements de la magie lors d'une leçon en compagnie d'Arka et découvrons la clef de la longévité du Basileus – le souverain d'Hyperborée – lors d'une visite en prison, Bref, ce fut un réel plaisir que de plonger dans cet imaginaire foisonnant !
--- Un scénario entre apprentissage et complots ---
Bien qu'accessible aux plus jeunes, l'intrigue n'est ni simpliste, ni linéaire. Et quel bonheur ! L'histoire est tel un imbroglio que les personnages tentent de démêler, mais sans trouver des réponses à leurs questions. Quoique… L'auteure nous laisse des indices au fil des pages, titille notre curiosité mais se refuse à tout dévoiler. Résultat : La Ville sans vent se révèle particulièrement addictif !
Moi qui suis friande des conspirations, j'ai été plus que conquise par ce premier tome qui voit les meurtres se multiplier, les enquêtes piétiner et les mystères s'épaissir !
--- Un duo peu ordinaire ---
Déjà, ce n'est pas un (futur) couple. Dès lors, point de romance niaise prévue au programme !
En vérité, Lastyanax et Arka entretiennent plutôt une relation maître/élève. Certes, cette configuration est également classique, néanmoins nos héros dépassent, inversent même, les rôles très régulièrement. Mature pour son âge, Arka n'hésite pas à enquêter contre l'avis de son Maître, tandis que Lastyanax se laisse déborder par sa condition de ministre nouvellement acquise. Bref, c'est un duo qui fonctionne ! D'ailleurs, leur rencontre nous permet de mieux les comprendre par le regard de l'autre.
Pour tout vous dire, au début de l'histoire, je m'intéressais très peu à Arka, qui paraissait être une tête brûlée à la chance inouïe – elle est tout de même rentrée dans Hyperborée sans la moindre difficulté ! Lastyanax me semblait plus impénétrable, mais j'aimais le suivre lors de ses premiers pas dans les hautes sphères du pouvoir. Mais que ce soit pour l'un ou pour l'autre, j'ai fini par voir au-delà de leur carapace !
Éléonore Devillepoix a également créé une galerie de personnages secondaires que l'on prend plaisir à aimer ou à détester. Même si certains d'entre eux frôlent la caricature, ils finissent toujours par s'en détacher, ce que j'ai particulièrement apprécié.
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