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Suite à mon inscription au défi Babélio : « Challenge USA : un livre, un état», voici un pavé, roman de plus de 500 pages sur la vie d'une famille de la classe moyenne américaine durant la deuxième moitié du vingtième siècle. L'histoire débute en Géorgie et se déplace au gré des déménagements en Illinois, Pennsylvanie, Dakota du Sud et enfin en pleine nature, sur l'ile de Whidley dans l'état de Washington.
Nous suivons, plus particulièrement, Spooner, né en Géorgie dans les années 50 qui, dès sa naissance, pose problème. Toute sa vie, il éprouve un « désagréable sentiment d'impuissance et d'inutilité ».
J'ai eu parfois l'impression de ne pas comprendre les réactions de Spooner mais je pense que justement, l'auteur laisse une part importante d'interprétation au lecteur.
Cependant, c'est un livre très agréable à lire. Les scènes sont précises, bourrées de détails cocasses et non dénuées d'humour. Les nombreux détails apportent du réalisme, nous vivons au côté de Spooner et cherchons avec lui, un sens à sa vie.
C'est un coup de coeur, un livre que l'on a du mal à quitter et dont le souvenir m'accompagnera encore lontemps.
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Ce texte qui brille par ses idées et son humour est malheureusement criblé de digressions, commentaires et autres procédés qui morcellent et ralentissent le récit, et ce, parfois même au milieu d'une réplique (!), ce qui détruit complètement le rythme. La digression est un art que ne semble pas maîtriser l'auteur. Bref, lecture un peu pénible malgré une histoire sympa. Dommage.
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Tout commence par un accouchement difficile pour la mère de Spooner. Elle perd le frère jumeau de ce fils dont le souvenir de la naissance la fera souffrir toute sa vie. Dans la foulée, elle perd son mari. Souffrant d'asthme, elle traverse la vie comme un fantôme, n'éprouvant pour son rejeton aucune affection, aucune tendresse.
Elle se remarie avec Calmer, un « Marines » débarqué de l'armée. Cet homme, qui répare aussi bien les objets que les âmes, est une lumière dans la vie du jeune garçon qui ne brille pas par son intelligence mais plutôt par ses records de bêtises, de maladresses et de mensonges. Et l'arrivée dans la famille de nouveaux enfants tous plus intelligents les uns que les autres le font paraître encore plus idiot.
Ce n'est qu'au base-ball qu'il remporte du succès dans le poste de lanceur. Mais là encore, il jouera de malchance...
De déménagement en déménagement, de petit boulot en petit boulot, on suit Spooner devenu adulte et journaliste. Cette profession lui rappellerait les blagues de sa jeunesse !
En résumé, Spooner est un drôle de gars qui semble sillonner son existence sans se poser, sans réfléchir. Personnage « irvingien » (par certains aspects, le roman fait penser au « Monde selon Garp »), il est immature et asocial. Ce qui explique peut-être sa passion pour les chiens...
Et ce sont tous ses défauts qui nous rendent attachant cet homme peu doué pour le bonheur.

EXTRAIT
Voilà ce qui nous portait à aimer l'autre, se disait-il, remarquer chez lui quelque chose de pur. D'où la popularité des chiens et des bébés.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Il est malheureusement un discours que je ne pourrai plus tenir : celui d'être un inconditionnel de Pete Dexter. Bien sûr, sans l'avoir véritablement attendu, quand j'ai vu par piles entières un nouveau Dexter envahir les librairies, mon sang n'a fait qu'un tour. Spooner fût immédiatement acquis et muni du coupe-file le plaçant d'autorité en pole position de mes prochaines lectures.

C'est un pavé de 550 pages, un volume inhabituel pour Dexter. On apprend même que le texte publié a maigri de 250 feuillets par comparaison à la version soumise aux premiers relecteurs, amis de l'auteur. Alors, avant de prendre le recul nécessaire pour qualifier pareille somme, je vais essayer de vous livrer mes premières impressions de lecteur.

Les premiers chapitres s'ouvrent naturellement sur la naissance de Spooner. Stupéfaction : ils sont encombrés de nombreuses phrases lourdes, interminables, hachées menu à coups de virgules. Les apartés à vocations humoristiques tombent très souvent à plat, que s'en est une misère. C'est à se demander quelle mouche a piqué ce bon vieux Pete : peut-être qu'à vouloir produire son grand oeuvre (vu la taille de la bête), il a voulu s'essayer à l'emphase dans une mesure inédite – et bien maladroite. Comment cela a-t-il pu passer ? Où est le Pete Dexter de Train, de Deadwood, de Coton Point ? Panique à bord.

Heureusement, dans la suite, ça s'arrange. Les phrases mortelles se raccourcissent, s'équilibrent et je suis sans déplaisir la croissance de Spooner, faisant parfois des bons de plusieurs décennies sans que l'auteur n'adresse le moindre avertissement. Des personnages apparaissent sans véritable explication, comme par exemple Calmer, le futur beau-père de Spooner, dont la rencontre avec sa mère est complètement passée sous silence. Tout en grignotant Spooner, je grignote aussi ses nombreux trous. Et je me dis que tout ça ressemble fort bien à une autobiographie : les souvenirs épars, les épisodes traumatisants imprimés de façon indélébile et les informations qu'on n'aura jamais (un père pudique comme Calmer ne dévoilera jamais l'intimité de la genèse de son couple). Ouhais, le Dexter nous refilerait donc sa bio maquillée sous les noms d'emprunt de personnages de roman. Je le prends plus ou moins comme ça et j'avance, pépère, presque jusqu'au bout. Toujours pas de révélation, de choc, de lumière.

Dans les 70 dernières pages, je retrouve enfin le Pete Dexter que j'aime. Ce long épilogue bénéficie d'un style plus concis et de phrases bien équilibrées ; les métaphores sonnent juste, aucune ne donne l'impression de vouloir forcer le rire sans y parvenir. L'humour se fait donc plus fin et la tendresse de l'auteur pour ses personnages rayonne enfin dans toute sa subtilité.

Alors que faire de cette encombrante nouveauté ? Difficile de la recommander sincèrement à ceux qui ne connaissent pas encore l'auteur. On orientera d'abord ceux-là vers ses autres romans, en en particulier vers ceux cités plus haut : le formidable Train, l'éblouissant Deadwood ou le choquant Cotton Point. Mais les admirateurs de Dexter, dont je suis, trouveront toujours un bénéfice à se plonger dans Spooner, notamment pour tous les éléments autobiographiques qu'il recèle (lire à ce propos le très intéressant papier de Bruno Corty dans Le Figaro). On lui doit bien ça, à Dexter. En croisant les doigts pour le prochain.

Difficile de jauger la traduction sans avoir l'original en main. le travail d'Olivier Deparis semble d'une bonne tenue dans l'ensemble même si, très ponctuellement, certains choix de vocabulaire m'ont paru bien peu judicieux.
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Un roman à forte connotation autobiographique, un ovni complètement à part dans la bibliographie de l'auteur.
Ici point d'intrigue noire, de personnages aux sombres destinées, ni d'enquêtes sur fond de crime organisé ou de ségrégation raciale.

On se prend à se passionner pour la lecture de 2 destins croisés, celui de Spooner / Pete Dexter et de son beau père Calmer Ottosson / Thurlo Tollefson.
Lorsque le premier, porté sur l'auto-destruction, nous donne l'impression de tout faire pour rater sa vie dans les grandes largeurs en se laissant porter vers les ennuis comme une bouée dérive sur la mer, le second, semble lui tout donner pour tenter de "sauver" son boulet de beau-fils de lui-même.

Du coup, on passe un peu par toutes les émotions avec lui en même temps que sa vie s'écoule : on a envie d'aller lui taper dans le dos lorsqu'il fait des bêtises étant enfant, de lui coller une mandale quand il met en danger sa vie d'adulte, et enfin de leur payer quelques bières à lui et son beau-père.

En résulte un roman d'une drôlerie et d'une finesse surprenante ou l'on passe de moments de franche rigolade à des moments bouleversants de tendresse dès qu'on touche à l'intime.
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Je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers de ce livre, lecture stoppée après les 100 premières pages.
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Spooner, un personnage déroutant et attachant...que va-t-il inventer la prochaine fois ? est-il idiot ou suicidaire...ou en recherche d'attention et d'amour ?
Il faut dire que sa famille est particulière...! Une mère qui le rejette - une quasi mégère qui vit dans le souvenir d'un mari et d'un fils disparu et qui se complait dans la maladie chronique - des frères et soeurs tous plus géniaux et particuliers les uns que les autres et un beau père qui se laisse dévorer par sa femme mais qui apporte tout l'amour possible à Spooner et tente désespérément de l'éduquer et d'en faire un homme "normal".
La situation deviendra plus poignante lorsque Spooner adulte et "quasi rangé" prendra à son tour soin de son père veuf et vieillissant...mais peut-on vraiment confier qui que ce soit à Spooner ?
Un roman souvent drôle mais ou l'on attend la tragédie à chaque page...on l'évite le plus souvent...mais pas toujours.
Résultat, un livre palpitant et émouvant.
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Je suis en train de lire Spooner, j'ai dépassé la moitié.... Et là Spooner m'accompagne toute la journée, j'attend les moments où je vais continuer à lire, à entrée dans sa vie.
Oui c'est l'Amérique noire... mais y a Spooner qui a du mal aussi!
Il a l'air de traverser sa vie comme ça, pas tout à fait dans les normes, pas heureux, pas complètement malheureux.
Spooner il a l'air de se chercher, il a l'air de tenter d'avancer, mine de rien il cherche !!!
C'est ma première lecture de Pete Dexter et ça m'interpelle: décrire cette Amérique et ce personnage qui semble en dehors de tout ça, qui est attachant !
Je vais terminer Spooner .... On verra à la fin !!!
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un style inimitable, quoique il y a, à mon avis, du John Irving délicatement distillé dans sa façon d'écrire. Spooner c'est un peu le poil de carotte de mon enfance. le sale gosse attachant à souhait. La toile de fond est moins réjouissante : racisme, pauvreté ... un excellent roman.
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Bof, je m'attendais à mieux
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