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Citations sur Les Disparus (16)

" Elle riait comme la cascade du barrage de Verziers, ma soeur. Elle avait un égoïsme très charmant. Elle vous aurait piétiné si vous aviez discuté son rouge à lèvres. Il faut avouer que ses études, malgré qu'elle ait réussi, elle n'en tirait pas d'orgueil. Elle avait des moments excellents où elle se montrait pleine de coeur pour les chats, les oiseaux, les vieilles dames, tout le monde si vous voulez, sauf les amoureux. Il est vrai que sur ce dernier point on a droit de choisir. "

[André DHÔTEL, "Les Disparus", chapitre I, Gallimard, 1976 - réédition Phébus, collection "libretto", 2005, page 20]
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Il disait que tous les gens avaient une âme, et qu'on était ébahi quand on la découvrait.

[André DHÔTEL, "Les Disparus", chapitre I, Gallimard, 1976 – réédition Phébus, collection "libretto", 2005, page 19]
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En cette fin de mai tout était désert et Maximin se demanda bien ce qu'il y aurait tellement à faire pour administrer ce camping, d'autant plus qu'il y avait un préposé pour s'occuper des questions matérielles.
Ce préposé, un nommé Repanlin, habitait une masure sur la pente de la butte à la tour et il logeait même son bois dans la tour en le couvrant de quelques tôles. Maximin lui rendit visite le samedi.
Repanlin se trouvait devant sa porte, sur un banc. Il était en train de raccommoder la petite cabane d'un rucher. Après un bonjour :
– Où sont-elles vos ruches, demanda Maximin.
– Par là-bas, en allant vers le ruisseau. il leur faut de l'eau dans le voisinage.
– Et où vont-elles butiner ?
En effet vers le ruisseau c'étaient plutôt des marécages, et ici, derrière la tour commençaient de maigres taillis qui rejoignaient la forêt de Someperce.
– Il y aura bientôt les acacias dans ces fouillis. En tout cas elles ont des ressources en plaine et dans les environs du camping.
– Ne me dites pas qu'elles vont sur le camping.
– Est-ce que je peux les empêcher ? Elles trouvent par là des genêts, des millepertuis quand les campeurs n'ont pas tout saboulé, mais toujours du trèfle blanc. Bien sûr ces imbéciles marchent pieds nus sur le trèfle et ils se plaignent d'être piqués.
– Ce n'est quand même pas indiqué de provoquer une gêne pour les campeurs.
Repanlin eut pour Maximin un regard en dessous. Il ne répondit pas, car on entendit aussitôt le braiment d'un âne.
– C'est Philippe, dit Repanlin.
– Pourquoi vous l'appelez Philippe ?
Repanlin n'eut pas le temps d'expliquer, car de l'autre côté de la maison s'élevèrent de furieux aboiements qui répondaient à l'âne et engageaient avec lui une sorte de querelle.
– Je n'en ai que quatre, dit Repanlin.
– Voyons, voyons, dit Maximin, ce voisinage n'est pas excellent pour des touristes qui viennent ici chercher le repos.
– Je me fous des touristes, dit Repanlin.

[André DHÔTEL, "Les Disparus", chapitre III, Gallimard, 1976 – réédition Phébus, collection "libretto", 2005, pages 59-61]
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– On ne va pas du côté des bois quand on n'a pas de rendez-vous.
– Je n'ai pas besoin de rendez-vous pour cela.
– Peut-être il y a des filles qui ont besoin de rendez-vous ?

[André DHÔTEL, "Les Disparus", chapitre VIII, Gallimard, 1976 – réédition Phébus, collection "libretto", 2005, page 156]
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– Tu sais, ma soeur ce n'est qu'une petite bourgeoise.
Il n'aurait pas dû reparler de Jeanne. Casimir le regarda non sans mélancolie. Il dit enfin :
– Bourgeoise, j'en sais rien. Je n'ai jamais pensé à ça. Ce qui m'avait anéanti c'étaient ses yeux et ses cheveux. Dans les yeux il y avait les maisons, les jardins, la forêt... la route... Surtout la route. Une route sans fin, si tu veux. Mon vieux, c'est pas facile à dire.

[André DHÔTEL, "Les Disparus", chapitre II, Gallimard, 1976 – réédition Phébus, collection "libretto", 2005, page 35]
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Bien que le lieu où il était parvenu fût à peine plus élevé que les alentours, il aperçut une étendue qui lui parut immense. C'étaient de légères dépressions d'où émergeait une végétation éparse, genêts, digitales défleuries, épilobes. Des chardons, des quantités de chardons, des séneçons et des verges d'or éclatantes. Ces floraisons dispersées présentaient l'intense et splendide multiplicité d'un ciel étoilé.

[André DHÔTEL, "Les Disparus", chapitre XIV, Gallimard, 1976 – réédition Phébus, collection "libretto", 2005, page 292]
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Quand on parle des progrès de l'humanité on ne songe guère à cette foule de personnages qui ne se demandent jamais comment ils vivent.
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Elle était maintenant appuyée au rocher. Les mains jointes. Elle baissait la tête. Il l'appela, et elle leva les yeux.
– Qu'y a-t-il ? Que fais-tu là ? demanda Maximin.
– Je prie parce que je voudrais travailler au bazar de Verziers. J'aime tellement le bazar de Verziers.

[André DHÔTEL, "Les Disparus", chapitre XIV, Gallimard, 1976 – réédition Phébus, collection "libretto", 2005, page 293]
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[...] ainsi Maximin s'avançait dans le chemin du camping. Il se demandait bien ce qu'il allait faire de ce côté. Sans doute c'était par acquit de conscience, pour qu'il soit dit qu'il veillait sur les installations.
– Pardon, monsieur ?
Une voie féminine, ferme et décidée. Devant lui une demoiselle entre vingt et trente, vêtue d'un pantalon bleu, d'une chemisette bleue, et qui portait sur le nez des lunettes bleues.
– Pourriez-vous m'indiquer le bourgmestre, s'il vous plaît, reprit-elle.
– Le maire, dit Maximin. Vous êtes belge, sans doute ?
– Je suis grecque. J'ai fait mes études en Allemagne.
– Ivi Vroulis, si j'ai bonne mémoire.
– Vous me connaissez ?
– Pas du tout, dit Maximin.

[André DHÔTEL, "Les disparus", chapitre VIII, 1976 - réédition Phébus (2005), coll. "libretto" page 158]
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‒ Toi tu joues de la trompette. Moi, je peux bien me promener où je veux.
Comment en effet un joueur de trompette prétendait-il donner la leçon ? Oubliant pourquoi il était venu il se mit à rire. Elle rit avec lui.

[André DHÔTEL, "Les Disparus", chapitre XI, Gallimard, 1976 ‒ réédition Phébus, collection "libretto", 2005, page 238]
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