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Elle a 13 ans quand elle retrouve sa vraie famille. C'est en août 1975 qu'elle devient celle qui est revenue. C'est une tante qui l'a élevée jusqu'à présent mais elle la croyait être sa mère. Elle est perdue, elle ne sait pas ce qu'elle a fait de mal pour qu'on l'abandonne ainsi, sans explication. Sa mère est froide, son père brute et ses frères méchants. Heureusement, Adriana, sa petite soeur est là pour adoucir cette nouvelle vie qu'elle n'a pas choisi…

Dans ce roman de Donatella di Pietrantonio, on croise autant de lumière que d'obscurité. Les ombres de la misère, de la faim, du manque d'amour, sont adoucies par les éclats de la chaleur d'une soeur, de la force de l'amitié et du courage d'avancer…

La narratrice est une jeune fille émouvante. On apprend à son rythme à suivre son histoire, ce lourd passé et ce brusque abandon. On découvre finalement les raisons secrètes de ce changement de vie.

Alors qu'elle n'a rien demandé, la narratrice subit les histoires de familles, le poids des secrets et la douleur des silences. Elle prend sur elle et s'adapte à ce nouvel environnement.

Les dialogues et les chapitres courts donnent du rythme au récit. Il se lit la boule au ventre, spectateur de la violence sourde qu'on impose à cette enfant. C'est une histoire de résilience, d'affirmation de soi et de cette révolte discrète qui gronde au fond du ventre et qui donne la force de rester debout…
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Une adolescente de 13 ans, la narratrice, apprend qu'elle a été adoptée et qu'elle doit retourner dans sa famille biologique. Elle interroge, elle questionne. Pourquoi ? Mais elle ne reçoit aucune réponse ni de sa famille adoptive, ni de sa famille naturelle.

Élevée comme fille unique au sein d'une famille italienne bourgeoise et vivant en ville, elle se retrouve dans un village de campagne, dans une famille pauvre et nombreuse.

Le contraste est immense. Elle ne sait plus d'où elle vient et qui elle est vraiment.

Il s'agit d'un roman d'apprentissage. Tout est remis en question dans son monde qui s'effondre autour d'elle. Elle grandit et découvre les mensonges des adultes, la méchanceté, la violence. Elle apprend l'amour et la confiance.

Une lecture bouleversante et très émouvante.
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Voici une histoire qui m'a enchanté. Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé le style fluide, sans aucune fioriture. Une écriture tout en douceur et finesse sans être spécialement trop incisive. Tout cela a donné une forme assez douce qui m'a permis de rentrer dans l'histoire et qui m'a volontiers fait aimer celle qui est revenue.

L'histoire, parlons en. Une adolescente se retrouve du jour au lendemain rendue à sa véritable famille, sans savoir pourquoi. le milieu aisé, dans lequel elle vivait, disparait et laisse sa place à un milieu prolétaire et sans tendresse. J'ai trouvé intéressante la fracture entre les deux milieux qui a eu le mérite de ne pas jouer avec les poncifs, mais de montrer une réalité de la vie.

Tout tourne autour du pourquoi. du qu'ai-je fait ? Pourquoi ai-je mérité cela ? Mais en dehors de toute forme, l'autrice nous fait parvenir à une histoire qui nous montrer la force de l'adaptation, d'une forme de résilience et de force d'abnégation à vouloir à tout prix découvrir une réalité. Une réalité qui finira par éclater à coup de ténacité. L'enfance choyée devient finalement une enfance amère et où l'on grandit trop vite. J'ai éprouvé de l'empathie pour le personnage principal et j'ai aimé la voir grandir avec sa soeur.
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13 ans c'est bien tard pour apprendre que ses parents ne le sont en réalité pas. Mais 13 ans c'est bien jeune pour voir son univers s'écrouler, perdre ses repères, et être parachutée du jour au lendemain dans une famille à l'opposé de ce que l'on a toujours connu. de fille unique choyée , élevée dans un univers privilégié, la narratrice se retrouve au milieu d'une fratrie où personne ne l'attend, où elle découvre la misère, la violence, la jalousie, où elle est et demeure « celle qui est revenue ».
Ce roman âpre et sensible est une bien jolie découverte. A revers le regard d'une adolescente c'est le récit du difficile apprentissage de la duplicité des adultes, de leurs mensonges et de leurs trahisons, c'est la découverte d'un monde miséreux, où l'affection et la tendresse n,ont pas de place face à la rudesse du quotidien . Mais c'est aussi pour cette adolescente l'éveil des sens , la découverte de la puissance des liens fraternel, et la révélation de la force de l'éducation qui permet de transcender le déterminisme social. Ce court roman plein d'espoir m'a fait penser à « l'amie prodigieuse » et il n'a pas à rougir de cette illustre comparaison. Les auteurs Italiens sont décidément bien talentueux à décrire les affres de cet âge ingrat où la prise de conscience des dures réalités de la vie vient faner à tout jamais l'insouciance de l'enfance, mais qui rendent un hommage vibrant à cette résilience qui caractérise les plus faibles. Un joli coup de coeur
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Un court mais captivant et intense roman que j'ai énormément apprécié !
Eté 1975 : une adolescente de 13 ans jusqu'alors fille unique, est « renvoyée » par ceux qu'elle croyait être ses parents dans sa « vraie » famille, c'est-à-dire sa famille biologique.
Elle se voit soudainement catapultée dans une autre réalité, de la ville à la campagne, de la richesse à la pauvreté et elle ne connaît pas les raisons de ce changement soudain.
Le roman s'ouvre alors que celui qu'elle considérait comme son père la laisse froidement chez ses parents biologiques dont elle n'avait jamais entendu parler. L'accueil est tout aussi froid. Cela semble être un non événement pour eux. Élevée pendant 13 ans par un couple aisé, elle se retrouve ainsi sans explications au sein d'une famille nombreuse et pauvre. Il n'y a pas même un lit pour elle. Tous les enfants dorment dans une même pièce. « Celle qui est revenue » se retrouve à devoir partager une chambre avec des frères et soeurs inconnus, dont Vincenzo 18 ans qui la regarde déjà comme une femme, et un lit minuscule avec sa soeur cadette Adriana.
Elle fait face à une situation incompréhensible que personne ne daigne lui expliquer, sans plus de nouvelles de ses « anciens » parents, face à un père biologique taiseux et indifférent, une mère sévère, incapable d'affection et presque aussi indifférente que le père. Les coups et insultes pleuvent régulièrement. Elle doit se familiariser avec cet environnement et une nouvelle dimension affective alors qu'elle se sent une étrangère.
Grâce à la narration à la première personne, des dialogues forts et réussis, une écriture très visuelle et charnelle, on partage au plus près la curieuse condition de la protagoniste.
Qu'est-ce qui pousse une mère à donner son bébé de 6 mois à un cousin ? Et qu'est-ce qui pousse une mère adoptive à lui rendre à 13 ans ?
Telles sont les questions que la protagoniste se pose et continue de se poser alors qu'elle s'adapte difficilement à son nouveau mode de vie.
J'ai trouvé ce roman très juste et réussi. Au point d'aller acheter « Borgo vecchio » qui semble être la suite. Les thèmes abordés sont nombreux. Celui de la construction de l'identité est particulièrement bien traité.
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J'ai eu la chance de lire et de voter pour ce très beau roman dans le cadre du prix des lecteurs 2022 - Livre de poche
L'histoire :
À treize ans, la narratrice apprend brutalement qu'elle n'est pas la fille de ceux qui l'ont élevée. Enfant unique, choyée, elle doit quitter la ville où elle a grandi pour être rendue à sa famille biologique. Dans son nouveau foyer, au village, il lui faut désormais partager une chambre et de maigres repas avec une soeur et quatre frères. Pauvreté, violence, usages, dialecte : tout, ici, lui est incompréhensible. « Orpheline de deux mères vivantes », elle ne sait plus qui elle est. Car, finalement, de qui est-on l'enfant ? Pourquoi ses parents adoptifs l'ont-ils abandonnée ? L'amour fraternel de Vincenzo et d'Adriana pourra-t-il dissiper ses doutes et sa détresse ?

Pourquoi j'ai sélectionné ce roman :
Cette enfant déchirée entre ses deux familles, loyale à ses deux mamans, est un personnage solide. Son intelligence émotionnelle et sa perception du monde se heurte aux secrets des adultes. Sa force sera de batir un futur riche d'une sororité inébranlable et épanouissante.
"Celle qui est revenue" est un roman lumineux, C'est un cri d'espoir pour les enfances fracassées qui tiennent debout malgré tout, malgré la pauvreté, l'ignorance et l'abandon.
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En 1975 la narratrice nous raconte l'histoire assez singulière qu'elle vécut puisqu'à treize ans elle dût changer de maison pour aller vivre avec sa famille biologique dont elle ignorait l'existence, puisqu'elle ignorait que ceux qui l'avaient élevée jusque là n'étaient pas ses vrais parents. D'une enfance choyée et aisée elle va passer à la pauvreté et la violence dans une famille nombreuse et sans amour, où tous les enfants dorment dans la même chambre, voire à deux par lit.
Je me suis dit "Mais quel enfer ! Est-ce que j'ai vraiment envie de lire ça ?" Et il se trouve que oui, qu'à peine commencée, cette histoire a exercé sur moi une sorte de fascination morbide car pour moi elle représente le cauchemar absolu de l'enfance : découvrir que sa maman n'est pas sa maman.

Mais alors pourquoi ? Pourquoi ses parents n'étaient pas ses parents et pourquoi l'ignorait-elle ? Pourquoi a-t-elle dû partir de chez eux ? Pourquoi l'ont-ils rendue à sa famille biologique ? Tout cela sans un mot d'explication. de parents aimants elle se retrouve soudain avec un père taiseux et brutal, une mère froide, des frères moqueurs, Sergio et Domenico, et pas très gentils, sauf l'aîné, Vincenzo, qui ne la regarde peut-être pas comme on regarde une soeur. Et puis Giuseppe, encore bébé, et Adriana, la seule autre fille, qui sera son alliée, sa complice, cette enfant mi fleur des champs, mi chardon.

Cette histoire étonnante est douloureuse mais belle. Il y a des sentiments dans cette famille fruste, de l'amour qui ne se dit pas ni ne se montre.
Adriana, sa soeur trois ans plus jeune, l'a accueillie tout de suite, lui a ouvert les bras car soudain elle n'était plus la seule fille de la fratrie. Elle l'a aimée avec la hargne et la pudeur des sentiments qui caractérise cette famille où on reçoit souvent des coups mais jamais de tendresse. D'ailleurs la narratrice elle-même a la douleur discrète, c'est très étrange. Elle supporte en silence la séparation qui lui a été imposée.
Mais quelle angoisse de passer du nid douillet au panier de crabes où il y a tout de même deux frères imbéciles heureux.
Peu à peu elle raconte à sa soeur Adriana, et elle nous raconte sa nouvelle vie dans cette famille qu'elle ne connaissait pas il y a peu. Elle parle de sa mère de la ville et de la mère du village et bien sûr on finira par savoir pourquoi…

J'ai énormément aimé ce roman que j'ai dévoré, où chaque mot est juste et où, dès le mot fin j'ai eu envie de me plonger dans la suite : Borgo sud.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Celle qui est revenue est un roman qui m'a bouleversé. La perte de repère, l'abandon et le rejet sont des sujets difficiles, touchants. J'ai beaucoup aimé l'évolution de la relation entre la narratrice et sa soeur. La paternité est mise un peu au second plan, notamment sa relation avec son père adoptif, j'ai trouvé que ça manquait un peu au récit. J'aurai aimé en savoir plus sur la femme que la narratrice est devenue. Certains passages y font allusion mais un épilogue par exemple m'aurait plu. Ce fut tout de même une bonne lecture très poignante.
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L'histoire poignante de « Celle qui est revenue », celle qui a été ramenée dans sa vraie famille à 13 ans et qui va découvrir petit à petit les secrets qui entourent sa naissance. Elle va ré interpréter toute son enfance et sa vie dans ce village italien au sein d'une famille pauvre.
L'histoire m'a parue invraisemblable, même pour un récit se déroulant dans les années 70 en Italie. Porté par un style sobre à la première personne, cette histoire nous attache à la narratrice. Malgré tout, j'ai dévoré ce court roman, captivée par la personnalité de l'héroïne et de sa soeur Adriana.
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Un roman court aux chapitres courts qui se lit rapidement.
Une fois encore, je ne suis pas sûre que j'aurai lu ce livre s'il n'avait pas fait partie de la sélection du livre de poche pour le jury des lecteurs.
Une fois encore, une belle découverte. Il a fallu faire un choix mais il a failli être mon coup de ❤ pour la sélection.
On va suivre les souvenirs épars mais bien précis du personnage principal alors qu'elle avait 13 ans.
Du jour au lendemain et sans explication, on la rend à ses parents, à sa famille d'origine ?
Elle qui a grandi en ville, qui se pensait jusqu'alors fille unique, qui était proche de sa "mère" ou "tante", qui était choyée, qui ne manquait de rien...
Elle va devoir vivre au village à la campagne, composer avec une fratrie, une famille nombreuse, connaître le manque et la pauvreté...
Heureusement, elle est dotée d'une intelligence vive qui la conduira à poursuivre ses études pour mener la vie dont elle rêve.
Elle qu'on n'appellera jamais par son prénom. Elle est celle qui est revenue.
Heureusement, malgré ce changement brutal elle bénéficiera de soutien et d'amour.
L'écriture est fluide et dynamique, les mots sont percutants et bien choisis. On a, comme le personnage principal, la gorge nouée, les larmes qui montent, la rage dans le ventre...
Et tout au long du récit, on se demandera "Mais qui sont ces vrais parents ?". Pour connaître la vérité, il faudra aller au bout du roman.
Mes sentiments :
+ la force et la résilience dont fait preuve le personnage principal
+ la maturité de cette jeune ado
+ l'amitié indéfectible qui la lie à son amie Patrizia
+ les liens forts qu'elle va créer avec son frère aîné et le dernier différent
+ le lien encore plus fort, qu'elle va créer avec sa jeune soeur Adriana
+ c'est poignant parfois, souvent émouvant mais ça ne tombe jamais dans le pathos
- ses deux "mères" qui se la partagent comme on partagerait un objet
- les décisions irréfléchies, parfois, des adultes et dont les conséquences retombent souvent sur les enfants
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