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Peut-on donner un caractère achevé à une vie, elle-même en perpétuelle migration? Au bord de l'Alaska, trois jeunes personnages en construction croisent leur destin fait de pointillés et de suspensions existentielles dans le labyrinthe de leur cartographie personnelle . Chacun tente d'écrire , de compléter, de fixer les routes de cette géographie personnelle relayée par celle de ce territoire et d'autres encore . Noah l'archéologue des débris de la consommation, Joyce, la jeune femme en mal de flibusterie et le narrateur-libraire, vorace des guides de voyage,traversent ces espaces avec ou sans boussole . Livrés à leur propre dérive comme à celle de leurs ancêtres ils naviguent à vue sans jamais atteindre le port des certitudes . Chacun sait que que le nord magnétique se déplace toujours insensiblement! Ce récit original nous envoie une succession de cartes postales ( mode de recherche favori pour Noah) teintées d'humour, de sensibilité et d'errance parfois douloureuse . Pas de happy end, pas de réponses dans ce roman sur les origines qui garde sa part de mystère. Et c'est bien ainsi
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Premier roman reconnu de cet auteur. C'est un succes, confirmé par les productions suivantes: "Six degres de liberte",tarmack"... Romans peut-être plus structurés...encore que...
N. Dickner voyage avec ses creations.
Nos rêves de jeunesse :road-movies improbables, prennent vie sous cette  plume riche et chargée d' humour sympatique.
Qui n'a rêvé de bourlinguer, de poursuivre un rêve universitaire, aussi loufoque que devenir archéologue des dépotoirs, de disparaître, absorbé par une masse littéraire et  cartographique de bouquiniste? de pirater avec succes ce monde moderne et de se fondre dans le paysage ? parfois apocalyptique... mais pas pour nos héros , auxquels nous aurions bien aimé nous assimiler. ? Trop tard pour moi.... mais peut-être vous ?
De Nikolski, _ ile où a disparu (?) le père des  personnages centraux de cette triple itinérance , à Montreal _ nous suivons _ avec tendresse ? _ ces trois aventuriers déterminés à vivre dans une non conformité sociale.
Un peu brouillon ? Bah ! Un petit plaisir de 300 pages ne se boude pas.
Donc 4/5.
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Wow! J'ai dévoré ce livre! Trois jeunes adultes qui se retrouvent à Montréal pour entreprendre un périple: la recherche de leur identité, de leur vie!
J'ai adoré ce chassé-croisé charmant. On nous transporte dans 3 univers croisé, dont la douceur est touchante.
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Un roman de personnages sympathiques et de destins improbables.

Un libraire heureux de rester bien tranquille dans ses livres, avec le seul souvenir de son père, une boussole qui n'indique pas le Nord, mais la direction de l'île de Nikolski en Alaska.

- Une fille de la Côte-Nord qui rêve de devenir pirate dans la petite maison de son grand-père, sur la plage au bord du fleuve.

- Un marin qui a fait le tour du monde après avoir passé son enfance dans les Prairies de l'Ouest canadien et appris à lire avec des cartes géographiques.

Grands espaces et tourments intérieurs, rêves d'ailleurs et vie quotidienne, de jolis mélanges portés par une belle écriture. Une lecture bien agréable!
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« Mais toute cette histoire, puisqu'il me faut la raconter, a commencé avec le compas Nikolski. »

Quand commence l'histoire, nous sommes en 1989. Trois jeunes gens prennent leur destin en main pour voler de leurs propres ailes. Deux d'entre-eux quittent leur famille (un garçon et une fille). le narrateur, libraire, se retrouve seul après avoir perdu sa mère. Si les deux premiers jeunes gens sont de "vrais" voyageurs, le dernier ne voyage que dans les livres. Tous trois vont se croiser dans le tourbillon de la vie.

Nikolski est un roman d'aventure qui nous fait voyager. Montréal est le lieu où se croisent les personnages mais nous voyageons à travers le continent. le roman s'étale sur une bonne dizaine d'années et nous fait découvrir plusieurs univers parmi lesquels l'archéologie ou la piraterie des temps modernes.

« Peu à peu, l'ambition de perpétuer les traditions familiales s'insinua dans son esprit. Il lui semblait inconvenant que l'arrière-arrière-petite-fille d'Herménégilde Doucette consacrât sa vie à éviscérer des morues et faire des devoirs de sciences naturelles. Elle était destinée à devenir pirate, morbleu ! »

Ce roman est ma troisième lecture audio pour le mois québécois J'ai entrepris cette écoute à un moment où les conditions n'étaient pas idéales : manque de temps et esprit occupé par tout autre chose. Or, cet ouvrage demande de la concentration. Plusieurs histoires se croisent sans liens apparents et de nouveaux personnages apparaissent au fil du récit. Je suis revenue plusieurs fois en arrière et pris quelques notes pour m'y retrouver. Bien que mon écoute ait été un peu laborieuse, j'y ai pris plaisir. J'ai aimé les personnages, le voyage dans le temps et dans l'espace mais aussi le ton du lecteur, très enjoué. Je n'ai saisi le lien entre les personnages qu'à la fin du roman (manque de concentration ?).

Nikolski est un premier roman original et foisonnant (sans doute un peu de trop). Compte tenu de sa construction alambiquée, je me demande si la version audio est la plus adaptée.
Lien : http://www.sylire.com/2019/1..
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Le mois de mars était dédié à la littérature québécoise au sein du #picaboriverbookclub ! @leatouchbook avait proposé plusieurs titres et j'ai sélectionné Nikolski de Nicolas Dickner, entre roman initiatique et récit de voyage, je me suis dit que ça avait tout pour me plaire et bien je n'ai pas été déçue, ça a été une lecture formidable, qui me sortait de mon circuit. J'ai beaucoup aimé ce roman.
Nicolas Dickner m'a complètement fait voyager avec ce récit. On s'attache à ces trois personnages qui, pour le coup, semblent sans attaches. Joyce poursuit son rêve de devenir pirate, et le devient quelque part, en voguant sur des océans de données informatiques. Noah, quant à lui, cherche sa place et cherche du sens à sa vie sur des cartes comme dans des fouilles archéologiques. Enfin, le narrateur, qui ne donne pas son nom, s'évade grâce à sa collection de guides de voyage, naufragé qu'il est après la mort de sa mère, sensation qui m'est familière en ce moment... "Qu'on me comprenne bien : je me retrouvais soudain seul au monde, sans amis, sans famille, avec l'urgente nécessité de continuer à vivre. Il fallait larguer du lest." Des mots forts, percutants qui m'ont extrêmement touchée et dans lesquels on peut tellement se retrouver. Les personnages, chacun pour leurs propres raisons, quittent leurs chez-eux, l'endroit où ils ont grandi, comme un besoin vital de tourner la page, de voir le monde et de découvrir qui ils sont. Sur dix années, nous, lecteurs, allons les suivre dans leurs univers, dans leurs errances, dans leurs quêtes d'eux-mêmes. le motif de Nikolski apparaît sous différentes formes, bien marqué sur une carte, ou encore pointé par un compas-boussole, comme des clins d'oeil de la destinée. Ce roman possède un charme mystérieux qui nous captive tout du long. le seul bémol pour moi sera cette fin trop nébuleuse à mon goût.
Nikolski est comme un puzzle dont chaque personnage constitue une pièce. Ce roman parle de voyages certes, mais c'est avant tout un récit de voyage intérieur doublé d'un retour nostalgique dans les années 90 que nous fait vivre l'auteur à travers ses personnages. Au fil de leurs pérégrinations, se dessine le monde instable dans lequel nous vivons, tel qu'il s'annonçait déjà à l'aube de l'an 2000.
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J'ai profité d'un long séjour en Gaspésie sur le bord du fleuve Saint-Laurent pour lire ce roman. Les îles, le poisson, la route vers Montréal... tout était là pour créer l'ambiance parfaite. Mais plus je lisais, plus j'avais de la difficulté à comprendre ou l'auteur nous amenais. J'attendais toujours que les personnages, tous reliés, se rencontrent. J'espérais un dénouement surprenant, mais rien ne venait. Bien sur les personnages sont individuellement intéressant, mais leur histoire tombe rapidement à plat. J'ai été un peu déçu de la progression lente et sans éclat de ce roman.
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Je suis déçue, car après avoir lu de nombreux commentaires élogieux à propos de ce roman, j'avais hâte de savourer ma lecture, mais ce ne fut pas le cas. Je n'ai pas réussi à aimer le récit, même s'il est bien écrit, que les personnages sont sympathique et que l'idée est originale. Je n'ai ressenti que le désintérêt le plus total, même si certains passages m'ont fait sourire. Soit je n'étais pas du tout le public-cible (j'aime pourtant des romans de tous les genres), soit le moment était mal choisi pour la lecture de ce roman).
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Un peu malgré lui, peut-être, l'auteur a créé un véritable roman d'aventures. Au fonds, il décrit des rêves secrets de beaucoup de monde : ceux d'un voyage permanent et sans destination.

Jonas Doucet voyage tout le temps. Toutes les femmes en tombent amoureuses et enceintes. Puis, elles élèvent sa progéniture toutes seules, sans rien demander ni rien rapprocher au père biologique. Au contraire, elles chérissent sa mémoire ; les enfants abandonnés croient que Jonas est un héros.
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« On parle le Français au Québec, à Rebecq, à Flobecq, à Tahiti, à Haïti, au Burundi, au Togo, au Congo, à Bamako, à Madagascar, à Dakar, en Côte d'Ivoire, en Haute-Volta, à Brazza, au Rwanda, en Guyane, à la Guadeloupe, au Sénégal, à la Martinique, à Saint-Pierre-et-Miquelon, au Gabon, en Nouvelle-Calédonie, en Tunisie, au Liban, dans les Nouvelles-Hébrides, dans l'Ile de la Désirade, au Zaïre, dans l'Ile de la Marie-Galante, dans l'Ile Maurice, au Cameroun, en France, à Gérompont-Petit-Rosière, à Sorinne-la-Longue, à Tourinnes-la-Grosse, à Jandrain-Jandrenouille; on parle français à Pondichéry dans les Indes, en Louisiane, à Matagne dans les Fagnes, les Indiens algonquins de l'état de New-York parlent français et les Gros-ventres du Montana également » (Julos Beaucarne – nous sommes 180 millions de francophones)

Quelle délicieuse façon de célébrer la Francophonie que de dévorer cette petite pépite, premier roman d'un jeune auteur québécois.

J'ai dévoré ce roman en une soirée (qui s'est prolongée dans la nuit), incapable de lâcher ce véritable « page turner» (euh, quelqu'un connait-il l'expression française équivalente ? Existe-t-elle ?). Dès la première page, j'ai été emportée par cette histoire, pleine de fraîcheur, d'exotisme et d'humour. Une longue digression agrémentée de quelques mots et tournures bien de là-bas (comment les appelle-t-on, ces mots, ces locutions couleur locale si savoureux à nos oreilles ? Nous avons nos belgicismes, mais les Québécois ? Tabernacle …), tout en restant compréhensible, je vous rassure.

Trois jeunes à l'aurore de leur vie se mettent en route, chacun à leur façon : le narrateur, un bouquiniste sans ambition qui voyage par les livres ; Noah, un jeune descendant d'Indien, né sur la route, balloté toute sa jeunesse dans l'immense Canada et qui déjeune tous les matins avec deux de ses aïeux, tranquillement assis dans le salon de la roulotte.

Et Joyce, née à Tête-à-la Baleine (magnifique nom pour un village, non ?), quelque part sur la côte Ouest du Canada, arrière-petite-fille de pirates et bien décidée à se montrer digne de sa généalogie.

Les protagonistes se croisent, de près, de loin. le narrateur, forcément, est au courant de la vie des deux autres. Et des questions restent ouvertes, sans que cela ne frustre le lecteur, comme des petites bulles de savon dans le cerveau, une brise légère qui vient de l'Océan et qui porte une odeur d'ailleurs. On y pense de temps en temps, on se plait à imaginer des explications, on invente sa propre suite. Quel bonheur, un livre qui nous laisse avec des questions, avec des possibles.
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