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Lisa Routier vit chez son père qu'elle aide à rénover de vieilles maisons. Elle passe un week-end sur deux chez sa mère, acheteuse compulsive et bipolaire qui ne jure que par IKEA. le reste de son temps, elle le consacre à son meilleur ami Eric le Blanc, hacker génial et agoraphobe, avec lequel elle se livre à des expériences scientifiques avec plus ou moins de succès. Eric déménage au Danemark mais les deux comparses décident de se lancer dans une expérience de bien plus grande envergure, qui défiera les limites des compétences humaines. Pendant ce temps, Jay, ancienne reprise de justice, enquête pour la Gendarmerie Royale du Canada sur le conteneur fantôme PZIIU 127 002 7, bientôt surnommé Papa Zoulou, qui traverse les mers sur d'énormes bateaux et semble défier les lois des frontières et de la logistique... Que transporte-t-il ? Des pommes ? Des passagers clandestins ?

Il est difficile de résumer ce roman qui alterne deux trames se déroulant sur des durées différentes, la première sur plusieurs années, la deuxième sur quelques mois d'enquête dans le milieu de la logistique internationale et des hackers. C'est d'autant plus difficile que l'on doit mettre de côté tout ce qui fait le sel de la narration : le père de Lisa, bricoleur de génie, victime d'Altzheimer, sa mère et ses virées dominicales "au IKEA" – on se régale des pages consacrées à la grande surface suédoise -, les perruches d'Eric, l'histoire de Jay et de ses liens avec un narcotrafiquant mort d'avoir trop fumé de cigares, quelques expressions québécoises venant émailler la narration… Difficile enfin d'en dire plus sous peine de déflorer toute l'histoire. Un bon moment de lecture, même si Papa Zoulou a disparu des radars.

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Un grande histoire qui porte autour du thème des conteneurs, de la consommation de masse et de géographie planétaire.

L'héroïne de cette histoire est Lisa, une jeune fille de 15 ans qui habite dans ce qu'elle appelle, un insignifiant parc de maison roulotte. Pour passer le temps, elle se crée un monde d'inventions où elle est aidé d'Éric, son ami souffrant d'agoraphobie (il est incapable de quitter sa maison, voire sa chambre). Cette amitié prend soudainement fin quand la mère de ce dernier décide qu'il doivent déménager au Danemark. Pourtant, quelques années plus tard, c'est lui qui va financer la folle idée de son amie : voyager à bord d'un conteneur.

En parallèle à cette histoire, on retrouve Jay, une femme dans la fin de la trentaine qui doit purger sa sentence de vol d'identité en travaillant comme analyste chez GRC. Dans un espèce de chassé-croisé entre un génie de l'informatique, une jeune aventureuse et une ex-fraudeuse, c'est cette dernière qui va retracer le conteneur surnommé Papa Zoulou en premier et ainsi nous guider sur les étapes menant à la création du fameux conteneur voyageur.

J'adore ce genre de roman qui m'informe et me pousse à réfléchir sur des tendances mondiales qui m'avaient totalement échappés et qui, en plus, sont bien écris. J'ai donc eu beaucoup de plaisir à lire Six degrés de liberté.
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Les premiers commentaires que j'ai eus concernant ce roman étaient plutôt négatifs. Anxieuse, parce que j'ai beaucoup aimé les autres écrits de l'auteur, j'ai sauté sur mon exemplaire que je gardais au frais dans ma bibliothèque pour le moment idéal. Ne faisant ni une ni deux, j'ai dévoré le roman. À mon humble avis, l'auteur ne fait que s'améliorer au fil de ses romans et il réussit encore une fois à nous transporter dans un univers unique. Cette fois-ci, il décide de faire fie des frontières temporelles et géographiques. Un délicieux mélange. Maintenant, c'est à vous d'y croquer!
Lien : http://aladernierepage.over-..
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J'ai adoré...

Superbe intrigue. Personnages attachants (Jay, Lisa et Éric). Originalité.

On pourrait en faire un excellent film. J'y vois des rôles extraordinaires pour des acteurs de talent.

Ce roman qui a obtenu le prix du gouverneur général, soit l'équivalent du Goncourt, étonne d'abord par sa maîtrise et par la capacité de l'auteur à tenir le lecteur en haleine. Si le roman est par moments difficiles à suivre tant il est très documenté sur l'industrie des containers ou sur les réseaux informatiques, il pallie cela par des des personnages solitaires aussi mystérieux qu'attachants.
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Je n'ai rien contre les containers, j'ai d'ailleurs de très bons amis containers, mais je ne pensais pas accrocher à cette histoire logistique.
Au delà cette réflexion sur la liberté, abordée sous un angle qui pose bien des questions, j'ai vraiment beaucoup apprécié le style d'écriture, de narration, les personnages.... Un très bon moment de lecture.
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Jay doit travailler à la GRC au lieu de faire de la prison, Élisabeth Routier veut sortir de sa vie pour aller rejoindre son copain Erick Leblanc, un hacker, à Copenhague. Leur destins vont brièvement se croiser à la fin. C'est l'histoire d'un hacker qui invente des logiciels pour faire passer des containers d'un port à l'autre, il gagne sa vie de cette façon. Bien écrit, plein de références et de clin d'oeil tout au long du récit, un ton humoristique. C'est une histoire de recherche de liberté dans un monde de barrière, douanes et limites réelles et imaginaires. Une belle lecture que j'ai trouvé un peu longue. Je retiens la cache secrète de la maison Baskine, un lieu mystérieux et plein de liberté dont on ne saura rien de plus.
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plus en plus contrôlé : la liberté. La liberté sous toutes ses formes puisque chaque personnage, à sa façon, selon ses besoins et ses possibilités, essaie de gagner quelques degrés de liberté ! Les personnages principaux bien sûr : en particulier Lisa qui prend son « envol » et défie toutes les lois possibles afin d'atteindre une sorte de liberté (ironiquement, mais je n'en dis pas plus… Spoiler alert !), son ami Eric, qui n'hésite pas à vivre ses passions librement (encore une autre liberté : celle de ne pas avoir à rencontrer les autres puisqu'il est agoraphobe), celle que Jay tente aussi de conquérir de diverses façons, etc. Ces deux récits parallèles qui finissent par se croiser à travers justement cette notion de liberté (puisque Jay donne un coup de pouce à Lisa et Eric) est un vrai bijou ! Il fait d'ailleurs partir de la sélection 2018 du Prix du Meilleur Roman des lecteurs de POINTS.

***



Ce livre nous a donné envie de relire le merveilleux poème de Paul Eluard écrit pendant la guerre.

Nous ne résistons pas à l'envie de le partager avec vous ici :

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunies
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
liberté.

Paul Eluard

Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin)
Au rendez-vous allemand (1945, Les Editions de Minuit)
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Dans Six Degrés de Liberté, écrit par Nicolas Dickner, on racontre l'histoire de Éric, Lisa et Jay. le lien entre ces personnages, généralement discret, se fait de plus en plus apparent tout au long de la lecture. Les chapitres s'enchaînent et le narrateur change selon le personnage. Parfois Lisa, ailleurs Jay, chacune de ces parties nous ait transmise différentment et cela semble bien parraître dans le descriptif des décors. Les chapitres de Lisa ont un vocabulaire beaucoup plus méchanique que ceux de Éric ou Jay. Elle cherche un Phillips et non pas un tourne vis étoile. Tout est au centimètre. Pour Éric, on y retrouve un vocabulaire plutôt agoraphobe. Dickner présente l'environnemnt de Éric comme un monde lointain, mais tout en étant proche. le jeune prodige, accro du café, vit à l'étranger encabanné dans sa demeure près d'un port. Il cherche à occuper ses journées monotones, dépourvu de superficiel, comme ses mûrs. Pour ce qu'il y a de Jay, tout est plus temporel. le temps qu'il lui reste à travailler pour la GRC, son age, son passé, chaque notion la situe dans le temps. Ses environnements ne se caractérisent pas par la couleur des mûrs ou encore par des outils, mais bel et bien par sa propre situation temporelle. Cet accent sur le passage du temps de Jay nous laisse un peu au dépourvu et la situer dans la suite d'évènnements devient un peu plus gris. Où se rencontreront t'ils? Ou est l'un? Quand est l'autre? Ce n'est que dans les dernières lignes que tout se rejoint, un moment fort attendu d'ailleurs.
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Bien mené. Personnages campés dans un Québec moderne et branché. Écriture alerte. J'aurais aimé plus sur l'héroïnoe.
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Jay est employée par la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) ou plutôt subit sa sentence de hackeuse, voleuse d'identité dans cette unité qui enquête sur un container surnommé "Papa Zoulou".
Mais quel est le lien entre cette ex-fraudeuse et Lisa une jeune ado de quinze ans ?

Lisa est fille de divorcés et vit majoritairement avec son père qui achète et retape des maisons, sa mère à tendance bipolaire aime les virées hebdomadaires chez IKEA ; son meilleur ami, Éric, est agoraphobe et dans leur temps libre ils décident après moult péripéties de fabriquer un ballon-sonde quand l'adolescente a débusqué un stock d'appareils photo.
De l'autre côté de l'histoire, Jay tente avec son équipe de percer le mystère de ce qu'est ce conteneur Papa Zoulou et surtout ce qu'il transporte, car il apparaît et disparaît des bases de données des ports où il transite. Mais la curiosité de la presque quarantenaire la pousse à s'affranchir des limites de sa sentence. Jusqu'où ira-t-elle ? Risque-t-elle d'augmenter sa punition ?

Nicolas Dickner nous propose dans un roman teinté d'humour, une course poursuite, une aventure axée sur une gigantesque boîte en métal et les secrets qu'il renferme. Les pages comprennent également une bonne dose de relations humaines, de parcours de vie.
Je ne connaissais rien de l'auteur alors quelle ne fut pas ma joie de dénicher décimés çà et là des mots et expressions ne trouvant pas écho dans nos contrées et pour cause, il est québécois.

Malheureusement, ma lecture a été quelque peu gâchée, car j'avais deviné la finalité de l'ouvrage. Toutefois, l'écriture est fluide, agréable, et si vous êtes curieux, vous apprécierez les rouages de machineries du commerce maritime.

Je tiens à remercier Babelio et les Éditions du Seuil pour cette masse critique et la découverte de cet écrivain.
Lien : http://encoeurdeslivres.blog..
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