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3,69

sur 3487 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais entendu parler de ce livre un peu partout. Mais je ne m'étais pas décidé à la lire car ce ne sont pas toujours les livres dont on entend beaucoup parler qui sont les meilleurs.
Une amie me l'a offert. Et je l'ai lu. J'ai beaucoup aimé. J'ai été agréablement surprise. L'important dans ce livre ce sont les personnages. Ils sont attachants (ou pas !). On les suit sur un petit bout de chemin, j'aurai même aimé qu'il soit un peu plus long ce chemin...
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Un roman court qui me laisse en appétit. C'est très frustrant de finir ce roman avec une telle ouverture à sa fin. C'est une belle fable, très bien écrite, très agréable à lire. Tout y est très justement décrit : l'ambiance délétère de l'usine, le RER et ses passagers qui roulent vers leur routine quotidienne... Je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler. Un auteur parti trop tôt...
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« Les gens n'attendent en général qu'une seule chose de vous: que vous leur renvoyiez l'image de ce qu'ils veulent que vous soyez. Et cette image que je leur proposais, ils n'en voulaient surtout pas. C'était une vue du monde d'en haut, une vue qui n'avait rien à faire ici. Alors s'il y a une leçon que j'ai bien apprise en près de vingt-huit ans de présence sur cette Terre, c'est que l'habit doit faire le moine et peu importe ce que cache la soutane »

Ce livre doit être un des plus anciens de ma pile à lire. C'est en 2022 que je découvre la plume de l'auteur qui a rejoint les étoiles en fin d'année dernière.

On y découvre Guylain Vignolles qui, en trente six ans d'existence, a fini d'apprendre à se faire oublier. Victime de blague sur son patronyme (Vilain Guignol), il d'évidé de se fondre dans le paysage.

Son seul moment de vie est la lecture à voix haute de passages de romans différents tous les matins dans le RER de 6h27.

Je n'en dirai pas plus car cela gâcherait ce roman, je ne vous conseille pas de lire le résumé de ce livre également.
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Savoureux,ce roman est savoureux... la poésie va se nicher aux détours d'un RER, auprès d'une machine monstrueuse, dans la guérite du gardien ou dans les toilettes publiques !... le quotidien de Guylain est d'une tristesse sans fin, seule la lecture de quelques feuillets arrachés à la machine éclaire son quotidien. Et puis l'espoir renaît, grâce à une petite clé USB ramassée dans le RER.
Je m'interdis d'en dire plus, lisez le , vous ne regretterez pas le voyage!
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Lire peut changer la vie. La formule est banale, elle n'en est pas moins vraie. Un jeune homme pratique l'insupportable métier de destructeur de livres. Pour se venger, il lit des pages récupérées sous les dents de l'ignoble Zerstor, la machine à assassiner les livres et à couper les jambes. Il ne les lit pas dans son lit, comme tout un chacun, il les lit dans le RER, le matin, à haute voix, devant un public conquis qui lui fait oublier qu'il n'a pour compagnon qu'un poisson rouge, le quatrième, bientôt le cinquième, qui se morfond dans son bocal. Mais lire peut changer la vie. La banale formule se transforme en réalité, par hasard et par fascination pour les mots d'une dame-pipi. Peut-on tomber amoureux rien qu'en lisant ? Ce roman n'est-il pas une énième eau de rose que la cruauté du monde transforme en eau de boudin ? Peut-être, mais si on cessait totalement de croire que lire peut changer la vie, il ne nous resterait sans doute plus qu'à nous jeter nous aussi dans la gueule ouverte de l'ignoble Zerstor.
Lien : https://www.lie-tes-ratures...
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Je termine ce livre avec un sentiment mitigé... Les personnages sont loufoques, attachants, sensibles et drôles... L'histoire est gentillette mais pas de rebondissement retentissant... Même pas de rebondissement du tout... Si la lecture est facile et agréable, elle ne restera pas gravée très longtemps !
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Un premier roman très bien écrit et plein de tendresse. Guylain, le héros, est un célibataire du genre plutôt solitaire, qui déteste son travail qui consiste à broyer des livres. Il sauve du carnage quelques feuilles chaque jour et les lit dans le train du lendemain matin. Cela va lui donner l'occasion de rencontrer des personnes surprenantes et sa vie va changer d'une manière inattendue.
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le pilon, dans l'édition, est l'ensemble des livres destinés à la destruction, les invendus, les défectueux. Ce terme désigne également, par extension, la machine destinée à cet usage. Avant d'ouvrir ce roman de Jean-Paul Didierlaurent, j'imaginais le pilon avec une tristesse un peu romantique, les livres se cachant pour mourir dans une sorte de cimetière des éléphants, une fin brutale mais élégante...
Et bien je peux vous assurer que ça c'était avant ! Avant d'avoir rencontré l'abominable Zerstor 500 ! Des descriptions qui valent leur pesant de tonnes de boues de papier déchiqueté, sacrée ambiance, limite même un moment on frôle quasiment Stephen King : cette machine ne dévorerait-elle pas sciemment à l'occasion, son lot de chair vivante ?

Toute la première partie du roman est un grand plaisir de lecture. On y côtoie de savoureux personnages : les collègues ignobles ; le poisson-rouge Rouget de Lisle cinquième du nom ; le chaleureux Giuseppe cloué dans un fauteuil roulant suite à un accident de travail, et son étonnante marotte ; l'atypique gardien d'usine qui déclame des alexandrins ; des mamies groupies. Car Guylain Vignolle – le héros narrateur – sauve tous les jours quelques feuillets échappés à la voracité diabolique de la Chose (ainsi qu'il nomme le Zerstor 500). « Peaux vives » qu'il lit à voix haute le lendemain matin aux passagers du RER de 6h27, qui l'amène à l'usine. Tous les matins de la semaine, toutes les semaines.

Ma lecture hélas s'est gâtée dans la deuxième partie du roman, quand Guylain trouve une clé USB coincée dans un strapontin de RER. En lisant les textes qu'elle contient, il tombe amoureux. L'idée était pourtant plutôt amusante et moderne, car Julie, l'auteure de ces sortes de mémoires égarés, est en vrai, dame-pipi dans un centre commercial. Mais en fait, l'histoire tourne très vite court, et devient une bluette fade et plutôt bas de gamme, éclipsant l'ensemble des autres personnages ; avec en plus une fin prévisible.

Malgré ma déception finale, toute la première partie de ce livre a enchanté mon imagination. Une lecture inégale, donc, mais globalement sympathique !
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Guylain Vignolles, son nom a été raillé toute sa vie, c'est si facile... Vilain Guignol.
Il travaille dans une entreprise de pilonnage de livres et il est responsable du bon fonctionnement de cette terrible machine-ogre qu'est la Zerstor 500.
À la fin de sa journée il doit la nettoyer et à ce moment il récupère des feuillets échappés, rescapés.
Tous les matins, dans le RER, en se rendant à son travail il lit à haute voix ces pages qu'il a sauvé du broyage.
Ainsi, la vie lui semble moins terne.
Un jour deux soeurs lui demandent de venir chez elles leur faire la lecture, il accepte et se retrouve dans une maison de retraite et les pensionnaires attendront dorénavant sa venue avec impatience.
Un jour il trouve sur son strapontin une clé USB qu'il ouvrira pour essayer de la rendre à son propriétaire. En fait, elle contient les écrits de la "dame-pipi" d'un grand centre commercial. Grâce à l'aide d'un ami, ancien collègue gravement blessé suite à un accident du travail, ils vont mener l'enquête et tenter de retrouver cette fameuse Julie dont les écrits ne manquent pas de truculence.

Ce récit est très touchant et très poétique. Cette idée de faire la lecture à haute voix, même si ce ne sont que des bouts d'histoires car tous les invendus vont au pilon, et il ne choisit pas qu'elles feuilles seront sauvées.

Ce fut un petit bijou de lecture.
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Un roman assez étonnant.
J'ai eu un peu de mal au début, car j'ai besoin de choses légères en ce moment, et ce n'est pas vraiment le cas de cette histoire, ni même de certaines pages lues par le narrateur.
Mais très vite, je n'ai plus pu lâcher cette histoire originale et prenante.

Plein de choses intéressantes dans ce texte.

Ajoutez-y que, bien qu'assez peu intéressée par la poésie en général, j'aime énormément les alexandrins, cette musique qu'on décèle immédiatement, même dans un texte en prose où ils ne sont pas isolés, on les reconnaît tout de suite, j'y suis très sensible.

Dans notre petite bibliothèque, quatre collègues, bénévoles aussi, vont régulièrement faire des lectures dans la maison de retraite, et donc la partie des Glycines me parle particulièrement.

C'est étrange comme ce roman, commencé dans une ambiance lourde et dure, s'allège à mesure
On aurait presque envie de dire : merci à Julie d'exister, et d'écrire ainsi !!
Il est certain que si j'ai l'occasion d'utiliser des toilettes publiques avec une employée (ça devient rare) je ne la regarderais plus du même oeil !!!
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