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Citations sur Malamute (129)

La Bible restait à ses yeux le meilleur livre qu'il ait jamais lu. Un super-héros, du suspense, une pointe de fantastique, un soupçon de violence et de l'amour à profusion, tous les ingrédients réunis pour faire une bonne histoire.
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Allumer la télé, c’était laisser entrer le malheur dans la maison. « Ce que l’on ne sait pas ne nuit pas », avait-il expliqué à sa fille lorsque celle-ci avait découvert avec horreur le fil d’antenne sectionné d’un coup de cutter. « Pour ne pas être tenté de le rebrancher », s’était-il justifié. Et puis ras-le-bol de tous ces bulletins récurrents qui à date fixe rabâchaient les mêmes platitudes. Le sempiternel chassé-croisé sur la route des vacances, la rentrée scolaire, les soldes d’été, celles d’hiver, les fêtes de Pâques, de Noël, celle des Mères, des Pères, les premières baignades comme les premières neiges, la chaleur estivale, le froid hivernal, la saison des vendanges, la Saint-Valentin du mois de février, le muguet du mois de mai, avec cette idée déprimante que d’une année sur l’autre rien jamais ne change, pas même le présentateur du JT avec sa bonne tête de premier de la classe, son costume tiré à quatre épingles et ce ton insupportable d’apitoiement lorsqu’il s’agissait d’annoncer une tragédie.
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Là où mes amis passaient leurs maigres économies à s'étourdir d'alcool et de danses le week-end, jusqu'à l'abrutissement, j'ai toujours préféré trouver refuge dans les livres. Eux seuls possèdent ce pouvoir fantastique de m'arracher, le temps de la lecture, à la fange dans laquelle je me débats à longueur de jour.
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Depuis toujours, la jeune femme trouvait l'exercice de la parole difficile, non quelle manque de vocabulaire, mais elle faisait preuve de défiance vis à vis des mots, ces petites choses qui parfois vous échappent sans qu'il soit possible de les ramener dans le fond de votre gorge une fois libérées, comme ces invectives crachées la veille au soir à la face du vieux voisin tandis qu'elle s'emportait. Prendre le temps de trier les mots, choisir les meilleurs et les garder en bouche le temps de la réflexion avant d'en délivrer le juste compte.
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C'est peut être ça
le grand cadeau que nous offre la mort,
l'instant exact précédant la mort.
Où tout devient clair, mais on n'a plus le temps
pour le dire.
Une révélation rien que pour soi.

(Joseph Incardona - La Soustraction des possibles )
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- Pour être franc, avoua-t-il du bout des lèvres, je n'ai pas aimé sa façon de nous dire au revoir, comme s'il était déjà parti.
- On aurait dit un gamin pressé de se retrouver seul pour faire un mauvais coup.
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La rumeur s'est mise à circuler. Vous savez comment sont les rumeurs, des trains sans conducteur impossibles à arrêter une fois lancés sur les rails.
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L'octogénaire se plaisait souvent à parcourir ces trois siècles concentrés dans l'énorme tranche blonde et ronde comme une pleine lune, un voyage vertigineux à travers les sillons d'un colosse qui, sa croissance durant, avait pratiqué la photosynthèse sans jamais se soucier des hommes. Difficile d'imaginer que le résineux avait respiré le même air que le Roi-Soleil, qu'il avait atteint l'âge respectable de cent treize ans à l'heure où l'on coupait la tête de Louis XVI. Quelle jubilation de toucher du doigt l'Histoire...
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Posée sur le champ de neige, la bâtisse avait des allures de vieux rafiot, un rafiot prêt à sombrer dans l’immensité blanche avec pour seule trace de vie les volutes de fumée s’échappant de sa cheminée.
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Les sillons profonds qui barraient le front du vieux dessinaient une portée de musique sur la peau patinée par des années de vie au grand air. La bouteille paraissait minuscule entre les mains épaisses aux doigts noueux. Un arbre, songea Basile en contemplant le vieillard. Un de ces arbres d’altitude battus par les vents à longueur d’année, aux branches torturées, à l’écorce craquelée et au bois aussi dur que la pierre.
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