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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sans jamais sombrer dans le mélo, Joan Didion évoque sa fille disparue subitement  pour dire quelle enfant, quelle femme elle a été, pour lui rendre un vibrant hommage. Elle parle également de sa propre vieillesse, du temps qui passe, du corps qui se fatigue plus vite, qui ne résiste pas à la maladie et ce, malgré la vivacité d'esprit qui fait rester jeune dans sa tête. Un livre touchant.
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▶️Alors qu'elle était en promotion pour son précédent livre, "l'année de la pensée magique", consacré à la mort de son époux, Joan Didon doit alors affronter un nouveau drame ; la mort de sa fille unique, Quintana, des suites d'une longue maladie...
▶️Au travers de ce récit, l'auteur adresse ici un vibrant hommage à sa fille, mais pas seulement.....
▶️Pièce par pièce, à la manière d'un puzzle, elle reconstruit ici l'enfance de Quintana - l'occasion pour l'auteure, par de longues digressions, de nous livrer ses réflexions sur la mort, bien sûr, mais aussi sur la maternité, l'adoption, sur la maladie et la vieillesse, la sienne bien sûr, qu'elle sent venir....
▶️Un récit profond et mélancolique, poignant et sans pathos - l'auteure se raconte de manière simple et honnête, sans complaisance et affirme tout à la fois sa détermination à vivre et la nécessité d'écrire - seule l'écriture, la littérature et les mots permettant de dépasser la douleur - l'écriture comme ascèse salvatrice....
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Après la perte de son époux John Gregory Dunne fin 2003, Joan Didion doit affronter moins de deux ans après une nouvelle épreuve. Sa fille, Quintana Roo Dunne Michael, décède des suites d'une longue maladie à l'âge de trente-neuf ans, alors que vient tout juste d'être publié L'Année de la pensée magique (VO paru en 2005) dans lequel elle rend hommage à son défunt mari. Sans artifices ou faux-semblants, l'auteure se remémore l'adoption de Quintana, ses peurs, ses doutes, ses erreurs et ses joies rencontrées alors qu'elle élevait sa fille, évoque tout en pudeur la douleur d'une mère qui voit partir sa fille avant elle.

Elle prend également conscience par le biais de l'écriture de ces pages du malaise constant et oscillant que ressentait la jeune femme. On peut percevoir ce livre comme une occasion pour Joan Didion d'exprimer cette douleur, sa douleur, personnelle, de rendre hommage, ne pas oublier mais ne pas se laisser "appesantir", selon la philosophie de vie qu'adoptait Quintana.

L'évocation de la couleur bleu revient souvent, pour décrire les habits d'enfants de Quintana, l'agencement de la chambre d'hôpital dans laquelle elle était, mais aussi cet instant de la journée durant lequel le ciel recouvre cette couleur dès les beaux jours, à la limite du jour et de la nuit. Une métaphore utilisée par Joan Didion pour exprimer sa propre amère plongée dans les ténèbres de la maladie, de la vieillesse et de la mort.

En résumé, c'est un poignant hommage à sa fille et un profond mais sincère travail d'introspection sur elle-même que nous livre Joan Didion à travers ce livre…
Lien : http://lismoisituveux.wordpr..
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Dans L'année de la pensée magique, Joan Didion racontait les mois qui avaient suivi le décès de son mari, John Gregory Dunne, mort d'une crise cardiaque en 2003. Elle y évoquait brièvement les graves problèmes de santé de sa fille Quintana, décédée vingt mois plus tard.
Ce nouveau livre, le bleu de la nuit, publié en 2011 est dédié à Quintana Roo, sa fille adoptive, à laquelle elle rend un hommage émouvant, en même temps qu'elle aborde de nombreux sujets tels que la maternité, l'adoption, l'éducation des enfants, la maladie et la vieillesse.
Alors que dans L'année de la pensée magique, on sentait que Joan Didion conservait toute son énergie et sa combativité et puisait une certaine force à l'évocation de sa vie passée avec son époux, dans le souvenir de leur collaboration durant toutes ces années, ici j'ai senti que la mort de sa fille avait cassé définitivement quelque chose et la laissait avec des interrogations qu'elle ne pouvait résoudre. Avait-elle été une bonne mère pour Quintana, avait-elle fait tout ce qu'il fallait pour elle ? Et puis elle se retrouve seule face à la question existentielle qui semble l'avoir poursuivie depuis ce jour de 1966 : que serait devenue cette petite fille si Joan Didion n'avait pas été disponible à ce moment-là pour venir la voir à la maternité de St-John's Hospital à Malibu où elle venait de naître et d'être abandonnée ?

J'ai été agacée quelquefois dans ce livre par l'excès d'éloges manifesté par l'auteur envers sa fille, mais qui ne ferait de même, suite à la perte de son enfant, qui représente pour moi la pire chose que l'on puisse avoir à vivre. En revanche, j'ai été touchée par la façon dont elle parle de ses propres problèmes de santé, de sa difficile acceptation face à la vieillesse qui arrive, face à l'inéluctable dégradation de l'organisme qui nous attend tous un jour ou l'autre. Sur ce sujet, Joan Didion nous en apprend beaucoup et personnellement, j'y trouve matière à réflexion.

J'ai aussi apprécié la présence des fleurs tout au long du livre. Sans doute tiennent-elles une place importante dans la vie de l'auteur. Que ce soient les plants de lavande ou de menthe, les magnolias roses qui décoraient les abords de la maison de Brentwood Park en Californie, où la famille a vécu pendant l'enfance de Quintana, ou bien les stephanotis tressés dans ses cheveux à l'occasion de son mariage, dernière occasion de bonheur familial, Joan Didion les décrit d'une façon si évocatrice qu'on les visualise très précisément.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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Le bleu de la nuit, c'est un moment réel et très particulier que tout le monde peut observer s'il se trouve au bon endroit et à la bonne période, mais chacun y verra ou non un signe, en aura un ressenti unique. Joan Didion nous donne ici la sienne.
Cette femme que je découvre avec cet ouvrage ne me laisse pas indifférente. Son existence fut riche, mais comme tout le monde, elle a eut son lot de malheur. Je dirai même qu'elle en a eut plus que beaucoup.
Perdre son mari n'est pas facile, mais c'est hélas presque banal. Perdre son unique enfant (même adopté), c'est tout sauf logique, c'est presque contre nature.
Et que dire de la maladie qui lui joue des tours sans cesse, mais sans se laisser identifier. Une partie de cache-cache cruelle et douloureuse.

Ce livre n'est pas larmoyant. C'est plus un récit de vie, un peu décousu certes, mais pas inintéressant.
Le fait que cette lecture soit assez courte est une bonne chose. On ne se sent pas submerger par le malheur, on éprouve de l'empathie sans lassitude. Les mots se perdent parfois, mais les idées directrices restent.
Une écriture est facile à lire, mais Joan Didion cite beaucoup de noms et ces noms qui pour l'essentiel me sont inconnus. Je n'ai sans doute pas une culture américaine assez prononcée.

Une découverte émotionnelle a faire.
La littérature n'a pas fini de nous toucher au coeur.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Le récit se lit d'une traite. L'écriture est simple et percutante.
L'auteur parle en creux de sa fille à travers des fragments épars de souvenirs - fragments à l'image des choix éclectiques de Quintana lors de son mariage qui ouvre le récit. Mais, surtout, elle nous livre ses réflexions sur la vieillesse, la famille, la solitude - réflexions auxquelles j'ai été sensible.
Le collage de souvenirs est donc foisonnant sans pour autant être barbant. Même si, j'ai quand même un peu perdu le fil - les repères temporels sont brouillés, comme ils le sont dans une mémoire humaine.
En bref, un récit plaisant sans être bouleversant - l'ensemble restant tout de même un peu trop froid à mon goût.
Lien : http://delaplumeaucoeur.blog..
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