Masse critique annonçait un polar politique. Cela me tentait bien. Je n'avais pas vraiment lu la 4 e de couverture, je ne m'étais pas arrêtée non plus sur la couverture ce nounours oublié sous la pluie.
Je n'avais pas noté non plus que ce bouquin faisait 840 pages ! Une histoire qui commence par une famille massacrée, et le suicide probable du père. Pourquoi ? Et qui ? Affaire politique sans doute
C'est un flic, obèse, vivant dans le souvenir de sa fille disparue il y a 6 ans, et surtout de celui de la retrouver qui va enquêter, avec la commandante Laurence Verhaeghen . Ceux deux-là sont détonants. le livre démarre fort, on accroche tout de suite au style de l'auteur. C'est la fin d'une trilogie mais cela ne dérange pas et je me disais que j'aimerais bien retrouver ce personnage dans les romans précédents. Avant de comprendre où il nous emmène.
Par contre le thème est effrayant. C'est terrible de cruautés et d'horreurs. le thème centrale est la pédophilie dans toute son abjection et l'horreur des scènes entraîne vite vers la nausée. On se demande pourquoi l'auteur décortique autant les scènes. Il y revient souvent et on ne préférerait ne pas savoir.
C'est dérangeant par la crudité exposée, le calvaire vécu par les petites victimes
La partie politique sur fond de l'arrivée de la gauche au pouvoir est passionnante, beaucoup de noms sont cités. On fait un peu le tri dans tout ça. Et on souffle un peu jusqu'à ce que l'auteur ne nous ramène encore et encore vers l'impensable et l'innommable.
Finalement je ne crois pas que je pourrais relire un livre de cet auteur, dommage car c'est un super bon polar, bien écrit avec des personnages bien campés. Mais c'est une descente aux enfers, on est au coeur de la barbarie avec des héros cabossés. Et ce sujet de la pédophilie est difficilement supportable.
Merci à Babelio et l'éditeur Nouveau Monde pour cet envoi.
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Une lecture malheureusement mitigée pour moi.
C'est le 3ème tome de la trilogie « Echos des années grises ». Je n'ai pas lu les 2 premiers, mais ce n'est pas gênant pour la compréhension. L'auteur parle bien de ses personnages et j'ai apprécié de ne pas être perdue.
J'ai vu passer de bons et très bons retours sur ce roman. Mon avis va détonner quelque peu.
Bien sûr, il y a de bonnes choses, mais cela ne m'a pas suffi pour faire pencher la balance du côté positif.
Attention, cet avis est très subjectif et ne concerne que moi !!!
Après avoir vu l'image de couverture et lu l'accroche, je m'attendais à ce qu'il y ait un peu de politique dans l'histoire. Mais pas autant. Un rappel du contexte, c'est très bien, mais là c'est vraiment trop pour moi (l'auteur va même jusqu'à retranscrire ce que les personnages entendent à la radio).
Pour les personnages : je n'ai eu aucune empathie pour eux. Laurence Verhaegen en a après tout le monde, elle est très versée politique. Et plus que borderline.
Gabriel Prigent ne m'a pas inspiré grand-chose non plus, même s'il est celui qui m'attirerait le plus. Il est toujours hanté par la disparition de sa fille 6 ans auparavant, ce qui se comprend aisément. Mais là encore, l'auteur insiste beaucoup (il donne plusieurs fois la liste des médicaments que prend son personnage, il consacre des paragraphes entiers à ses états d'âme ..) Ce qui a sur moi l'effet inverse de celui escompté. Ça m'éloigne du personnage et ça finit par le rendre presque caricatural à mes yeux.
Ensuite, il y a le style de l'auteur. Je n'accroche pas vraiment. Des phrases parfois courtes, parfois très longues et sans ponctuation (une dure 3 pages). Beaucoup de points de suspension et de sigles.
Pourtant…
J'ai bien aimé l'alternance des chapitres entre les deux principaux personnages. L'auteur sait bien décrire leurs ressentis.
L'enquête en elle-même me plait bien. J'avais envie de savoir qui et pourquoi. Dommage que ce côté polar soit (pour moi) noyé.
On est dans une atmosphère lourde et épaisse que l'auteur sait très bien faire ressortir, mais là encore un peu trop. J'ai eu l'impression de baigner dans un monde noir sans aucune lueur, où tout est poisseux.
Je pense que j'aurais pu apprécier ce livre si le contexte était prétexte à l'enquête, alors qu'ici pour moi c'est l'inverse. C'est pour moi plus une critique sociétale qu'un polar noir. Si je reste objective, ce côté est très bien fait. Mais ça ne me correspond pas, ce n'est pas ce que j'attends de ce genre de roman.
Je vous invite à vous faire votre propre avis.
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