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J'ai découvert Benjamin Dierstein avec La Cour des Mirages, un polar politique glaçant qui m'avait énormément plu. Pour les intéressés, vous pouvez lire ma critique de la Cour des Mirages dans un post plus bas.

Un dernier ballon pour la route faisait partie des livres proposés dans le pack adhérent de Quais du Polar 2022. Mon regard s'est immédiatement arrêté sur ce petit oeil niché dans un verre brisé qui semblait vouloir me dire quelque chose. Et bien entendu, le nom Dierstein m'a interpellée.

Freddie et Didier, détectives privés en herbe, partent à la recherche de Romane, une fillette kidnappée par des hippies. C'est Virgile de Larochelière, le pote d'enfance de Freddie dont la famille possède la moitié de son village natal, qui confie aux deux loustics la mission de retrouver sa fille disparue 8 ans plus tôt. Freddie et Didier, toujours alcoolisés et souvent défoncés, sillonnent la France à la recherche de la petite Romane. Leur périple se termine dans le village natal de Freddie, frontalier avec une communauté d'apaches où la moitié des habitants touche le RSA, et l'autre moitié travaille aux abattoirs des Larochelière. Une passion fédère tous les personnages du roman, réchauffant les coeurs et insufflant courage et détermination à nos protagonistes : le Piconard, un savant mélange de Picon et de Ricard.

Un dernier ballon pour la route est un roman hilarant – ou truculent, comme on dit dans le monde de la critique littéraire. Mais pour mieux coller à l'esprit du livre, je vous dirais simplement que je me suis tapée des énormes barres de rire, et que j'ai eu envie de me servir un Ricard à chaque nouvelle page.

Un dernier ballon pour la route se descend comme un pack de dix. Je n'ai jamais lu un livre pareil. Une fillette qui parle aux loups, une chèvre dépressive, une femme obèse qui mange des verres et boit de l'essence, rien n'a de sens et pourtant, le récit est bien construit et ces moments de folie ne viennent pas empiéter sur l'histoire et ajoutent au contraire une dose d'humour très appréciée. le vocabulaire colle parfaitement avec l'esprit du roman. Dierstein utilise le jargon des villageois, tout en employant une écriture intelligente, métaphorique et truffée de références.

Je recommande ce livre aux amateurs de romans feel bad, qui ont envie de se détendre en lisant une histoire extravagante écrite par un auteur génialissime.
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Freddie et Didier sont deux enquêteurs chevronnés. Ils carburent à la boisson et aux substances en tous genres. Avec ces deux là, la journée commence souvent par un ballon et finit… par un ballon. Entre ces deux ballons ? Bien d'autres ballons bien sûr et d'autres choses, mais vraiment si on n'a rien à se mettre sous la main 🙂. Bref, ils picolent ! En plus de ça, ils n'hésitent pas à tirer sur tout ce qui bouge ! Mieux vaut ne pas se trouver sur leur chemin. Mais à côté de cela, ils enquêtent. Très bien ! Deux enquêtes dans ce livre bourré d'humour et de référence qui rendent ce roman terriblement prenant. On découvre les deux compères à la recherche de Morgane et Marilou, fille et femme de Virgile, ami d'enfance de Freddie et qu'il n'a pas vu depuis longtemps suite à un différend féminin. Freddie se sent toutefois redevable et accepte le contrat en espérant retrouver les deux femmes de Virgile. Chemin faisant, Freddie et Didier rencontrent la petite Lily-Prune qui va faire un bout de parcours avec eux et participer à leur deuxième enquête, la recherche d'un jeune homme lui aussi disparu. Et qui dit disparition dit recherche et quoi de plus facile que de trouver des indices au bistrot ! C'est la plaque tournante des infos intéressantes ! Et un petit rouge, blanc, rosé ou une mousse n'a jamais arrêté les deux enquêteurs, bien au contraire. Ce dernier ballon pour la route se lit sans modération. On se demande vraiment où l'auteur est allé chercher tout cela. Un très bon moment de détente avec en prime une fin au rebondissement extrêmement bien ficelé. Excellent 👌 
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Freddie Morvan & Didier sont 2 piliers de bar. Un ancien flic et l'autre ex-agent de sécu.
Pour rendre service à un ami d'enfance de Freddie, Virgile, ils deviennent enquêteurs privés et partent à la recherche de sa fille disparue, Romane.
Gachette facile, gosier en manque d'hydratation, ils vont écumer tous les bars, zones commerciales, squats et autres patelins complètement paumés.
Partout où ils passent c'est le bowdel pour faire simple.
Cette mission va les ramener dans le village d'enfance de Freddie.
Un dernier ballon pour la route ?

« au peuple des bars. Aux bouseux. Aux cassos »

Nan mais …. c'est quoi cette histoire, Minou …. ?!?
Tu es à jeun ? c'est bien, car tu vas sentir collant et avec un arrière goût de vinasse dans la bouche après cette lecture.

Nan mais ….c'est quoi ces 2 gars ? c'est quoi ce style ?
Passées les premières pages de flottement, le temps de t'habituer au style, au langage, bah tu as envie d'en savoir plus didon !
Un vocabulaire très familier, brêves de comptoir quoi.
[J'ai d'ailleurs lu le livre avec une sorte d'accent chti de bistro dans ma tête. ]

Tu débarques dans le feu de l'action : Y zont retrouvé la gamine ! (déjà ? bah il va raconter quoi ensuite ?)
Tu vas faire la connaissance de Freddie, Didier et j'ai failli oublié Lyly-Prune (une tite black de 10 ans) voilà pour le tiercé gagnant.
Bon tu pouvais deviner que ca allait picoler d'après le titre mais à ce point-là … Man Dieu :D
En gros tu vas vivre un road-trip-vinasse-bourasse. C'est partiiiii hic
En fait ces deux gorilles ne savent rien faire à jeun. Quand ils ne picolent pas, ils cuvent (et encore)
Imbibés total.

Ambiance Rock N'Roll …. Et bouse de vache !
Bah si lol, tu vas te retrouver dans le fin fond du trou du cul de la France d'en bas, Minou.
Tout est dans l'excès
Ya pas a dire l'alcool coule à flot dans cette histoire. Les litrons se boivent comme du ptit lait.
Que ce soit du rouge, de la bière, de la Suze, des kirs banane ( ?) , des triples ricards suze sans eau (ca existe ça ???) , de l'eau de vie … tant que ya de l'alcool tout y passe.

Après ce que jte raconte là, tu pourrais croire qu'il n'y a pas d'histoire ET BIEN AU CONTRAIRE :
Il y un fond et une ligne conductrice.

Même les personnages qui paraissent juste alcooliques, qui tapent, et bouyavent a tout va, prennent de l'épaisseur et de la consistance (et des cuites) au fil des pages.
Surtout Freddie, qui va même finir par être super attachant.

Les personnages secondaires, bah c'est la cour des miracles pour ton plus grand plaisir :
Tu vas rencontrer Doc johnny qui te « soigne » sur les portes du pénitencier
Le sosie de francis Cabrel dopé au cassoulet et au Ricard
Un mec en couple avec une chèvre. Sisi même qu'elle est dépressive.
Un chien qui s'appelle enfoiré
David croquette (de chien)
Bref, que du bon monde que tu es content de ne pas côtoyer (avis personnel) ahah

Une histoire farfelue, Ca pue la vinasse, le rance, la crasse, la sueur, le vomi.
Des paumés, des camés et des clodos.
Et pourtant une histoire que j'ai dévoré. C'est complètement déjanté .
Un final à la Tarantino, whouh pinaise, ça va péter dans tous les sens, Minou.
( chose rare, yen a même un qui boit de l'eau ohuuuuuu)
Ca explose, ca canarde a tout va , la guerre des bouseux ichi.

J'ai vu dans les avis que beaucoup parlaient d'un Western-spaghetti, c'est pas faux : ya des apaches, un shérif , tout le monde a un flingue ou presque etc
Je ne me suis pas ennuyée du tout !
Un roman qui m'a sortie de ma zone de confort.
Bon, jte préviens tu auras envie de faire un ptit gommage – brossage de dent pour sentir le frais ,la menthe et le jasmin à la fin de tout ça !


En tout cas, un EXCELLENT CRU, c'est pas dla piquette.
BEMOL : encore une couverture dégueu sérieux …..ca donne pas trop envie !

Allez un dernier ballon pour la route Minou ? cul sec !!!

A TANTOT BISOUS LES MINOUS
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Ce roman ne dresse pas le portrait de la France d'en bas, il creuse jusqu'à la France d'en-dessous. Celle des paumés, des camés, des solitaires, des clochards célestes

Il y a bien une histoire, fine comme du papier à cigarette, qui nous raconte les mésaventures de Freddie revenant dans son village d'enfance avec son copain Didier pour se faire embaucher par une maman désespérée, persuadée que son gamin a été enlevé par des hippies. 


Mais l'intrigue, on s'en fiche. Ce qui compte, c'est l'excès. Partout, tout le temps. Excès d'alcool, de personnages incroyables, de scènes improbables, de dialogues lunaires, de mélancolie, d'humour noir, de violence pure et d'odeurs immondes. Ce qui compte, c'est de se régaler d'un western Western de la France des PMU et des ronds-points

PS : âmes sensibles et vertueuses s'abstenir. Plutôt deux fois qu'une. 
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Habituellement, il y a des chevaux du vent qui siffle à travers des rues en terre battue bordées de bâtisses en bois, où la banque côtoie le bureau du sheriff qui n'est jamais loin du saloon où le piano mécanique fait résonner ses notes bien fort pour tenter de se faire une place dans le brouhaha de la foule. Cette énumération de poncifs spinaliens a juste pour but de vous évoquer le far west, illustré par le western, qu'il soit US ou "spaghetti". de John Wayne à Clint Eastwood, le western n'est pas forcément bloqué en pleine guerre avec les indiens aux USA mais peut se situer en Bretagne aujourd'hui. C'est ce que montre Benjamin Dierstein dans Un dernier ballon pour la route, son dernier roman paru chez Equinox-les arènes.
Fréddie Morvan a été viré de partout : de l'armée, de la police, de la sécurité privée. Il n'y a que Didier, son frère d'armes et de picole qu'il a su garder. Ils sillonnent ensemble les villages et leurs bars. Ils sont missionnés par un ami de Freddie pour retrouver sa fille. Cette mission va l'amener à retrouver son village d'enfance son far west à lui. Il ve revoir Tante Susie Gwénolé dans sa cabane Bernard devenu "shériff" du village. Mais sa présence va être vite exploitée pour retrouver un gars disparu dans un contexte macabre de vaches mortes, mutilées dans les champs de la famille Larochelière.
Oui, le western n'est pas mort et il peut être français! Incroyable roman que celui que nous livre Benjamin Dierstein ici. Tout y est pour faire un grand roman noir : une écriture très singulière des personnages incroyables, principaux comme secondaires auxquels on peut facilement coller à une image westernienne connue comme la tante Susie, rugueuse à la Calamity Jane ou encore le sheriff Bernard qui fait régner la terreur sur ses terres et n'hésite pas à passer la limite de la loi. Et puis il y a cette histoire incroyable sous forme de road movie ou plutôt road book où Freddie et Didier tracent leur route en laissant beaucoup de dégâts après leur passage. L'auteur, avec ce nouveau livre, confirme sa place dans le roman noir français en y ajoutant ici une patte caustique, humoristique, branque un peu dans le genre de Barjot! Vous prendrez, je vous le garantis, un plaisir fou à suivre ces deux énergumènes qui sont loin d'être idiots tant que leur consommation d'alcool ne dépasse pas l'acceptable, ce qui n'est pas souvent. Vous vous ferez allègrement à cette analogie au western qui vous embarquera dès les premières pages et vous fera patienter dans votre canapé avant de pouvoir prendre, dehors dans un bistrot, un dernier ballon pour la route.
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Freddie Morvan est las de tout. Pour manger, il accepte des boulots ingrats. Vivote. Pourtant, il avait tout pour réussir. Viré de la police, de l'armée et d'une agence de sécurité, il traîne son ennui jusqu'au jour où il accepte de se lancer sur les traces d'une gamine disparue. Selon certaines rumeurs, elle aurait été embarquée par un groupe de hippies. Avec son pote Didier, la traque commence, longue, surprenante, remplie de rencontres aussi inattendues que bizarroïdes. le village de son enfance n'a plus rien du souvenir qu'il en gardait. En plusieurs années, le monde a évolué et la mémoire transforme honteusement les instants de félicité. Sur place, il retrouve une faune fanée : des fermiers mélancoliques, des héroïnomanes, des sans-abris, des fillettes qui parlent avec les loups, des barmaids alcooliques, des veuves anarchistes, des chasseurs zoophiles, des médecins décervelés, des charlatans suicidaires, etc. Benjamin Dierstein profite de ce thriller pour régler ses comptes avec la France sarkozienne, parle d'hier comme s'il s'agissait de l'autre siècle, évoque les abandonnés du système, troque la révolte contre un humour vachard et tire tous azimuts. En sacré flingueur, il brocarde tout ce qui ronge les tripes, manie le langage comme un colt de western et traite la province comme s'il se baladait dans les plaines de l'Ouest sauvage, avec des cowboys prêts à dégainés et des Indiens dont on se défie. Puis, il y a cette histoire de vaches mortes. On songe évidemment aux bisons décimés par la folie destructrice des pionniers. Il use des gimmicks populaires, pose un rythme de slameur et use de la métaphore avec un savoir-faire qui fait mouche. Sans avoir l'air d'y toucher, il offre un polar atypique qui se boit avec la facilité d'une canette de bière : cul sec !
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Tenté de lire seulement, car lassé vite au bout de quelques dizaines de pages de dialogues sans fin ni originalité, de glauque, de moisi, d'alcool et de misérabilisme à deux balles et de bon sentiments rabâchés dans la faune éditoriale. Tous ces auteurs qui se copient les uns les autres vont finir par épuiser et le lecteur et la veine pleurnicharde et les bons sentiments de nouvelles dames patronnesses. Faudrait qu'ils pensent à se renouveler. Les jolies pensées gentilles ne font pas les bons livres, à la rigueur pleurer dans les chaumières des petits bourgeois culpabilisés.
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Ce roman est presqu'un genre en soi... saoulant au sens physique du terme! les pauses grenadine de Lily Prune étaient les bienvenues...
L'histoire oscille entre pur délire et intrigue policière, le tout agrémenté d'une pointe de révolte de gilets jaunes... heureusement que Freddie se révèle un très bon camarade dans ce voyage au bout de l'enfer vegano-socio-ethylique... un vrai genre en soi!
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Freddie et Didier n'ont plus grand-chose à perdre et vendent leur service pour des enquêtes privées entre deux godets. Ces deux anciens de l'armée et de la police qui se complètent bien dans la loose essaient de s'en sortir avec les compétences qu'ils leur restent, autrement dit la castagne et la descente de pinte de bière. C'est dans ces conditions qu'ils mettent la main sur une jeune fille disparue pour la ramener à sa famille et plus précisément dans le bled où Freddie a grandi. Les anciennes rivalités sont loin d'être toutes résolues et le retour de Freddie sur ses terres ne va pas apaiser les choses.

Ce polar envoie du bois et mêle très bien action, humour noir et répliques cinglantes. Je découvre Benjamin Dierstein avec ce roman prenant et je ne suis pas déçu du voyage.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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