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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La vraie vie en poésie.

Oui, ce récit de vie est tout en pudeur et en poésie. le côté intimiste créé une ambiance feutrée pour une vie qui n'avait rien de facile.

Après le décès de sa grande-tante Georgie, Diglee éprouve le besoin de se plonger dans la vie de cette parente. C'est un thème récurent chez pas mal d'auteurs, mais son écriture toute en rondeur, en douceur, en fait un récit à part. Diglee en a fait une délicate lettre d'amour adressée à Georgie.
Le deuil et la douleur ont exacerbé ses sens. Elle vogue entre admiration et sidération. Rien de pleurnichard pour autant.

En mettant cette grande-tante en lumière, elle aborde aussi le féminisme et ses propres relations à l'autre. Les mots sont bien choisis, les émotions sont épluchées avec finesse. le style poétique était un bon choix.

Petite précision concernant l'autrice, Maureen Wingrove alias Diglee, est une jeune illustratrice, autrice de bande dessinée et romancière française.

Ce cadeau de Noël d'une de mes connaissances m'a tout d'abord déçu. N'ayant pas entendu parler de cette écrivaine, je me suis dit qu'il devait s'agir d'un livre très, comment dire, secondaire. Après lecture je dois concéder que le libraire qui lui a conseillé ce livre n'avait pas tout faux. A part une scène que j'ai détesté, la première partie des 200 pages m'a emporté dans un moment poétique intéressant. Dommage que la seconde partie n'ai plus apporté grand chose de plus.

Citations :
« Au moment où je faisais le grand nettoyage intérieur, où je dynamitais mes fondations et tentais de cautériser mes plaies, au moment où la douleur causée par mon père fusionnait à celle causée par le garçon aux paumes constellées - monstre à deux têtes, sauf que le garçon n'était pas mon père. Et cette distance que le garçon mettait entre lui et moi, pour se protéger de mon ventre béant, m'anéantissait. Je confondais tout, le père toxique et l'amoureux absent, mais c'est une erreur qu'on fait souvent, quand on a mal, n'est-ce pas ? »

« Lorsque j'ai entrepris d'écrire sur toi, j'ai trouvé étrange que l'écriture me mène là. A parler de moi, de mon rapport aux hommes. J'ai essayé de combattre cette invasion, de lutter contre moi-même, de me convaincre que ces lignes n'avaient pas leur place ici. Puis j'ai accepté de prendre des chemins imprévus, des passerelles instables … Car dans ce qui nous lie, Georgie, il est question des hommes, des pères et des amants. »
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J'avais lu l'an dernier et beaucoup aimé Ressac, le premier roman de Diglee. J'étais donc plutôt enthousiaste à l'idée de lire Atteindre l'aube mais malheureusement, je crois que j'en attendais trop de cette lecture car j'en ressors déçue...

Mes passages préférés sont ceux où l'autrice raconte ses recherches dans les archives pour reconstituer la vie de sa grand-tante et de ses ancêtres, où l'on découvre parfois de curieux hasards, où certaines légendes familiales se confirment ou non... Je trouve aussi que Diglee parvient bien à nous transmettre l'amour et l'admiration qu'elle éprouvait pour Georgie et ses réflexions sur la fin de vie, sur le deuil et les regrets qu'on peut avoir devant le peu de souvenirs qu'il nous reste d'êtres chers ou les occasions manquées de les faire parler d'eux et d'en garder une trace sont très intéressantes et ont trouvé un écho chez moi.

Par contre, si le style si particulier de Diglee et sa langue poétique m'avaient séduits dans Ressac et servaient bien le propos, ces derniers m'ont parus assez "artificiels" ici : on perd un peu le côté intimiste et les émotions avec cette abondance de phrases recherchées et de métaphores. de plus, je regrette que le postulat de base (rendre hommage à sa grand-tante disparue) se transforme à un moment en une diatribe contre les hommes et le rôle de victime imposé aux femmes par la société : je suis vraiment désolée que l'autrice ait eu de si mauvaises expériences dans ses relations amoureuses et familiales (les passages où elle parle de son père sont d'ailleurs terrifiants et hyper malsains) mais ça me gêne de la voir généraliser ça à tout le genre masculin. En plus, je trouve qu'il y a un cruel manque de recul dans sa manière d'analyser les comportements de ses ancêtres : on ne peut pas juger avec nos valeurs actuelles l'attitude et la mentalité de personnes ayant vécu à ma fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle car l'époque, les mentalités et la société n'étaient pas du tout les mêmes... Dans le même registre, j'ai également été gênée par sa manière de tirer des conclusions parfois hâtives sur sa grand-tante et ses rapports à certains de ses proches car elle n'a aucune preuve que les choses se soient passées comme elle l'imagine et là aussi, elle transpose des situations et des réflexions actuelles pour des choses qui se sont passées à une époque différente.

Bref, Atteindre l'aube m'a beaucoup plu dans sa première partie et malheureusement déçue dans sa seconde partie... J'espère que le prochain roman de Diglee (si elle poursuit dans l'écriture) me plaira plus !
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