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Citations sur Un vrai jeu d'enfant (18)

Cet endroit n'est pourtant qu'un de ces typiques repaires d'alcoolos hébétés. Un bar parisien comme tant d'autres, qui accueille avec indifférence les membres effacés et pitoyables de la triste communauté du petit blanc sec du matin, du petit jaune du soir et de toutes les autres couleurs de la cave dans la journée. Un café sans charme qui veut se donner des airs d'authenticité mais qui arrive tout juste à vous faire hésiter entre le mépris et la pitié. Mépris pour eux qui exploitent la détresse alcoolique avec d’écœurantes attentions de feinte amitié. Pitié pour leurs clients qui refont le monde à longueur de journée alors qu'ils n'ont même pas réussi à construire une vie.
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Pourtant moi, je n’ai pas du tout envie de mourir. J’ai une thèse à terminer, un type sympa et séduisant à rencontrer, des enfants à concevoir et à élever, une carrière d’historienne à construire. Une vie, simplement, sans aléas et sans histoires, une vie à remplir de trucs insignifiants, de choses à raconter à mes copines, d’instants heureux à partager et de cartes postales à écrire, enfin je veux dire plutôt de mails et de SMS à envoyer. Des joies, des peines, des drames peut-être, beaucoup de ces petites choses qui font le quotidien de tout le monde. Je veux aussi en être, moi ! Je veux filer des tartes approximatives aux enfants pas sages à l’arrière de la voiture, me faire enguirlander par un professeur principal qu’est pas content parce que non, décidément, mes enfants peuvent mieux faire, je veux m’angoisser quand mon mari rentre tard et que je crois respirer sur lui l’odeur d’une autre. Je veux tout ça, mais je sens que ce « tout ça » m’échappe au fur et à mesure que nous nous éloignons de Paris.
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Vous m'avez volé mon innocence, la confiance que je pouvais encore avoir en la nature humaine... Je ne suis plus, c'est vrai, cette petite fille apeurée qui court à perdre haleine dans le grand couloir sombre de la vieille maison. Je suis devenue, et ce n'est guère mieux, une femme qui survit avec, à chaque instant, cette peur abyssale qui l'accompagne et dont elle croit pouvoir se protéger avec une arme. Dérisoire et absurde rempart. Tu vois, François, en définitive, c'est juste ça que vous m'avez volé. Vous, vous êtes tous morts et moi, je suis prête à tuer.
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A cet instant, je ne sais pas encore que je vais bientôt apprendre que les monstres des légendes et des contes sont souvent bien moins cruels que ceux qui peuplent ma sinistre réalité. Emma
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C'est surement à cet instant précis que j'ai construit ma perte avec l'enthousiasme stupide et farouche des ambitions démesurées. Marc
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Quelle hypocrisie ! Comme si on pouvait être politicien sans trahir, actrice de porno sans se dévêtir, sportif de haut niveau sans se doper.
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Alors je plonge et j'ai une cruelle confirmation : la prison ne m'a rien appris, définitivement. François
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Le garde du corps, là, je ne vais pas le maîtriser avec un peigne, tu vois. Il faut un minimum, juste pour être crédible, tu comprends. La psychologie, avec un flingue, ça marche quand même vachement mieux.
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Il y a parfois chez les malfrats de brusques élans d’émotion sincère et ils ne sont pas toujours étrangers aux sentiments ordinaires. L’amitié reste pour eux une valeur forte, qu’ils respectent avec ferveur et dont la trahison tient du crime de lèse-majesté. Ce qui ne les empêche pas, bien entendu, de buter certains de leurs « amis » lorsque la situation l’exige. Et pour celui qui venait d’arriver je savais qu’il avait, à plusieurs reprises, eu à faire face à des situations extrêmement exigeantes… Il était dangereux et au-delà même de la menace physique qu’il incarnait, sa simple présence dans la même pièce que moi représentait un réel danger pour ma conditionnelle.
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La prison n’apprend rien, je crois, elle vous brise juste. Elle vous enferme bien au-delà de ses murs et de ses lourdes portes. Et croyez-moi, jamais cliché n’aura porté autant de triste vérité.
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