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Quatre personnages habitent le premier roman foisonnant de Dario Diofebi qui se déroule à Las Vegas. Il y a Ray, qui a préféré abandonner ses études pour devenir joueur de poker en ligne. Tommaso, dit Tom, en exil de son Italie natale et en situation irrégulière sur le sol américain. Mary Ann, ex-mannequin devenue serveuse et surtout dépressive. Et Lindsay qui se rêve un destin d'écrivain mais qui pour le moment s'occupe de son frère et rédige des articles pas très intéressants. Autour de ce quatuor gravite par ailleurs tout un monde : joueurs, famille, amis, collègues... qui constituent une galerie de caractères extrêmement riche.

Le prologue indique au lecteur qu'un drame est survenu en mai 2015 au Positano, hôtel-casino de luxe, situé donc à Las Vegas. Une bombe y a explosé, faisant d'innombrables dégâts et des victimes. L'auteur nous invite alors à remonter quelques mois en arrière pour comprendre quels mécanismes se sont mis en route pour conduire à cette catastrophe et dans quelle mesure chacun des protagonistes est mêlé à l'affaire.

Et c'est ce qu'il va faire durant 640 pages extrêmement denses. Ce roman est terriblement ambitieux, plein de passages formidables mais souffre quand même de quelques longueurs, notamment dans les interminables descriptions de certaines parties de poker. Evidemment, le roman se passe à Vegas, paradis du jeu, et l'auteur est lui-même un ancien joueur professionnel. On ne peut donc pas totalement lui reprocher de nous faire partager sa passion. Au pire, on sautera quelques pages pour se concentrer plutôt sur celles qui sont consacrées à la vie des quatre personnages principaux, leurs difficultés, leurs ambitions, leurs rêves.

Dans ces moments, le récit se fait satire sociale, analyse économique, histoire familiale... embrassant une multitude de sujets et donnant un éclairage qui semble assez juste sur cet endroit particulier de l'Amérique. Là où tout est faux et où le bluff est roi. Nous découvrons alors l'envers du décor, une réalité loin des paillettes. Et Dario Diofebi nous fait alors sentir tout ce paradoxe qui réside dans ce haut lieu du luxe à l'intérieur duquel se heurtent les classes sociales.

Le roman est par ailleurs servi par un style très fluide et l'ensemble n'est pas sans rappeler quelques spécialistes américains du roman fleuve tels que Jonathan Franzen ou Richard Russo. Un premier roman prometteur, en espérant que l'univers du poker ne devienne pas un thème récurrent !
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Vegas ! le paradis des flambeurs, un monde de luxe et d'ambition, de rêves et de désillusions.
Le Positano Luxury Resort & Casino a été construit en 1999 par le millardaire al Wiles. Réplique d'un village amalfitain, il est le souvenir d'une maîtresse enfuie.
Ce premier mai 2015, une bombe posée dans le salon Scarlatti signe la fin d'un monde pour tous ceux qui s'y sont retrouvés un an plus tôt.
Ray Jackson, fils de libraires californiens, a quitté de brillantes études pour se lancer dans une carrière de joueur de poker en ligne à Toronto. Surdoué en mathématiques, il vient pourtant de connaître sa première défaite. Contre un ordinateur ! Avec l'interdiction en 2011 du poker en ligne, Ray veut absolument renouer avec la victoire à Vegas.
Mary-Ann rêve d'être actrice mais elle se perd dans une éphémère et décevante carrière de mannequin sur les réseaux sociaux. Sa tante la pistonne pour un poste de serveuse dans le complexe de Wiles. Jeune et jolie, elle a le profil de l'emploi, contrairement à sa tante qui sera bientôt licenciée en raison de son âge.
Tom habite le quartier de Rebibbia à Rome. Son frère l'entraîne dans une partie de poker où le jeune homme chanceux gagne un voyage et un séjour à Vegas. Là, entraîné par Trevor, il décide de rester en devenant un immigré en situation illégale.
Lindsay, est issue d'une famille mormone. A vingt-huit ans, elle vit avec son frère, un geek ralenti par la maladie de Guillain-Barré. Depuis un reportage repris par CNN, elle cherche le scoop qui lancera sa carrière de journaliste.
Chacun de ces quatre personnages est en rupture avec le passé, en quête d'un avenir radieux. Nous allons les suivre dans cet enfer doré de Vegas avec leurs illusions, leurs luttes, leurs espoirs jusqu'au croisement de leur destin en ce jour du premier mai 2015.
Né en Italie, Dario Diofebi porte un regard extérieur sur l'Amérique. En se plaçant à Vegas coeur battant du poker qu'il connaît bien, il est au centre du pouvoir de l'argent et des désillusions d'une jeunesse en quête de sens.
La construction de ce roman est remarquable, ambitieuse mais plutôt maîtrisée. Il faut prendre le temps de connaître chacun des personnages, de comprendre leur passé pour profiter ensuite du potentiel du récit et du dénouement. Même si parfois, je me serais bien passée de traîner sur des chemins de traverse ( notamment dans l'Ouest avec Orson et Lindsay).
L'auteur entrecroise les parcours des quatre personnages principaux balayant ainsi les problèmes de confiance en soi, d'immigration, de classes sociales, de piratage informatique, de féminisme, de la création littéraire, du leadership dans les universités américaines. Les personnages secondaires finissent de balayer le microcosme diversifié de Vegas. Et finalement, dans ce monde où chacun n'a d'yeux que pour ses petites histoires, la connexion réelle à l'autre n'est-elle pas la solution? L'avenir n'est peut-être pas dans le changement mais dans la défense de ce que l'on aime.

Lien : https://surlaroutedejostein...
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Dario Diofebi, nous plonge dans l'envers du décor de Vegas, un véritable parc d'attraction pour adultes consentants, à travers différents personnages, des joueurs de poker experts ou amateurs, en passant par les serveuses, les immigrés, les journalistes, et même les résidents ou encore les touristes tout un monde qui pullulent avec parfois plus d'espoir en poche que de dollars. 

En commençant par un final explosif et intriguant, il revient sur ce qui a conduit le Positano au désastre, et nous aide à comprendre comment il en est arrivé là. 

Un roman très représentatif de tout ce que l'on peut voir à Vegas, du plus clinquant au plus désespérant, un condensé de folie, de richesse et de gaspillage, où les paillettes cessent finalement de briller dès que le jour se lève, que le voile tombe et que les rêves s'évanouissent une fois les feux des projecteurs éteint. 

Un premier roman ambitieux, assez bluffant même si certaines parties de poker restent du domaine de l'incompréhensible pour moi pauvre novice, mais qui m'a permis de me replonger dans mes souvenirs de voyage, à l'époque où je commençais déjà à trouver aberrant toute cette démesure en plein désert mais tellement représentative de l'Amérique capable du meilleur comme du pire. 

Dario Diofebi joue un véritable coup de poker, risquant de laisser au tapis quelques lecteurs mais qui n'a jamais pris de risque à Vegas ? 

Et puis c'est ça l'Amérique, grandeur et décadence, richesse et pauvreté, tout un savant mélange qui représente bien notre société d'aujourd'hui, quoi qu'on en dise. 

Paradise, Nevada vous fait vivre une expérience hors norme, tout comme Vegas vous le proposera pour ceux et celles qui se laisseront tenter par ce paradis artificiel qui possède encore quelques secrets bien gardés, pas toujours très catholiques. 


Ville du péché un jour, ville du péché toujours. 

À vous de voir, moi j'ai adoré.

Chronique complète sur mon blog :
➡➡ https://madosedencre.over-blog.com/2023/08/paradise-nevada.html
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Le vendredi 1° mai 2015, une bombe a explosé dans un salon de jeu du Positano, casino situé sur le Strip, à Las Vegas. Pour comprendre les enchaînements qui ont abouti à cet attentat, Dario Diofebi nous entraîne, pendant six-cents pages, aux côtés de différents personnages qui pour une raison ou une autre, se trouvaient au casino ce soir-là : Mary-Ann, serveuse dépressive, Ray, qui a abandonné ses études pour devenir joueur professionnel, Tom, italien en situation irrégulière, etc. Chacun a son histoire, ses failles, ses rêves, ses ambitions et sa vision du monde. Au fil du roman nous suivons avec intérêt l'évolution de chacun. Dario Diofebi réussit à embarquer le lecteur dans l'univers de Las Vegas et des joueurs de poker professionnels. Univers qu'il connaît bien puisqu'il en était un.

Paradise, Nevada est un roman foisonnant sans jamais être lassant. La prose fluide de l'auteur en rend la lecture agréable, même s'il faut un minimum de concentration pour suivre le fil et ne pas rater les petits détails qui permettent de raccrocher les personnages les uns aux autres. Diofebi dresse un portrait de l'Amérique contemporaine et de l'univers particulier du jeu, où les fortunes se font et se défont en un clin d'oeil, et où la fausseté est reine.

Un excellent roman, le premier de l'auteur, qui restera pour moi une lecture marquante.
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Il m'a été impossible de lire ce livre et pourtant
J'ai essayé et réessayé
Je me suis arrêtée vers la page 200...
Mais trop de chapitre sur les techniques du poker que je ne connais pas du tout
C'est presque un mode d'emploi de technique et cela a tué l'intérêt , pour moi ,des autres personnages
Désolée
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L'auteur pourrait bien être un mélange de deux de ses personnages principaux… Tom, un italien qui part aux Etats-Unis après avoir gagné un voyage d'une semaine à Vegas et une invitation à participer à un championnat de poker, et Ray, un jeune américain joueur de poker professionnel en ligne… Et il nous embarque dans l'univers hors normes de Las Vegas. 
Bienvenue dans la ville des extrêmes, de la réalité et du trompe-l'oeil, de l'infiniment grand et de l'infiniment petit, du fric et de la misère, un décor habité.
Las Vegas qui est en train de changer… Il y a toujours la Tour Eiffel, la Pyramide, Venise, Positano et la cote Amalfitaine mais les hôtels à thème passent de mode.
Las Vegas, c'est l'illusion, le rêve, la fuite de la réalité, le mirage, l'échappatoire, la perspective du renouveau. Mais attention : dans le jeu il n'y a qu'un seul gagnant … les autres y ont cru mais out perdu… Ce livre est une analyse du monde en transformation dans lequel on laisse tomber l'humain et l'instinct et on doit cultiver à fond ses connaissances en informatique, internet, les technologies de pointe…
Quatre personnages pour nous accompagner dans la découverte de Las Vegas : deux garçons et deux filles
Ray: «Homme de chiffres » né dans une « famille de lettres » quitte son appartement de Toronto pour Las Vegas. Il est féru de poker, et vivait au Canada car le poker en ligne est interdit aux Etats-Unis. Il est rationnel et rejeté le ressenti. Pour lui tout est mathématiques et rien n'est sentiments, car cela lui fiche une peur bleue. Il a perdu confiance en lui après une expérience humain contre machine. Il est intéressé par le coté mathématiques et intellectuel du jeu et non par l'argent (même si il ne crache pas dessus) . Il est extrêmement connu dans le monde du poker en ligne.
Mary-Ann: Elle veut fuir les réseaux sociaux. Ex-mannequin, engagée comme serveuse, obsédée par son image et sa popularité sur le net, accro aux «like » et dépressive. Finalement elle est comme la ville de Vegas: elle se cache derrière les apparences. le problème de Mary-Ann est son invisibilité et une forme de culpabilité; elle voudrait faire le bien autour d'elle, mais au fond d'elle même, elle se fiche totalement des autres… Elle souffre du syndrome du « moi » et du « et moi, et moi, et moi » si je puis m0exprimer ainsi. Mais il va lui falloir s'ouvrir à elle-même avant de pouvoir s'ouvrir aux autres. A Vegas, elle va rejoindre sa tante Karen; qua d cette dernière perd son emploi, remplacée par une plus jeune, sa vie s'écroule. Elle qui croyait au rêve américain où tout le monde a sa chance… Cela va pousser Mary-Ann à s'investir dans le combat social, cela va la booster et l'empêcher de se pencher sur elle-même. Aider les autres lui permet de soigner son nombrilisme. Elle va profiter de son « invisibilité » qui va devenir son atout et elle va « troquer sa frustration personnelle pour l'indignation collective ». 

Tom: un italien dont le visa de touriste a expiré. Un petit gars sans ambitions, sans envies, qui se contente de ce qu'il a, a peur de la vie, n'est ni heureux, ni malheureux. Il se retrouve à Vegas, parce qu'il a gagné un Concours : une semaine à Las Vegas et l'inscription à un tournoi de poker. Mais il ne va pas rentrer … Il va même se retrouver en route vers le Mexique avec son ami et co-locataire Trevor, un drôle de personnage. Son caractère va évoluer et de résigné et suiveur il va se transformer en un jeune qui a de la volonté et qui va arrêter de subir sa vie. Il va affronter et vaincre ses principaux défauts : la peur, la paresse, le manque d'initiative. Il va faire en sorte de trouver tout seul une solution pour rester aux States.. même si il va avoir bien des soucis…

Et enfin il y a Lindsay: jeune mormone des environs du centre de Vegas dont la grand-mère avait été une célébrité locale pour ses recettes de cuisine à base de gelée. Lindsay est végane, journaliste d'investigation, libre dans sa tête. Elle vit avec son jeune frère, ne semble pas pressée de se lier à quelqu'un. Pour elle, la liberté c'est prendre son temps. Elle rêve de devenir romancière, de devenir elle-même, de changer de vie, de tout quitter, et de renier en quelque sorte tout ce qu'on attend d'elle. Cette dernière va entreprendre un road-trip en compagnie de son frère sur les traces d'un mormon très célèbre, Howard Hugues, dans un coin bien paumé du Nevada.

A Vegas, il y a deux sortes de personnes : ceux qui y vivent, qui y sont nés, qui sont actifs. Et ceux qui débarquent, les étrangers, les touristes. Au passage l'auteur nous offre des pages magnifiques sur le désert …

Comme je suis nettement plus une littéraire qu'une matheuse, je suis passée au travers du coté statistiques et probabilités analytiques des jeux de poker. Mais le coté psychologique et l'étude des personnages est tout aussi important dans ce roman. On est témoins des progrès impressionnants des robots et de L'I.A.
Pour que Ray soit bien dans sa peau, la solution serait de renoncer à la perfection et qu'il se contente d'être fort parmi les humains.
J'ai adoré le petit hommage au passage au Boss et son album « Nebraska ».

Mon préféré est Ray qui se ose au final la question qui tue : Faut-il être le meilleur joueur ou le plus riche? Faut-il réussir par n'importe quel moyen?

Je ne vais pas vous raconter ce qu'il se passe dans le roman; je vous en ai déjà assez dit sur les personnages. 
A vous de découvrir ce qu'il advient de nos quatre personnages quand les lumières de Vegas font place à l'obscurité …

Un grand merci à Francis Geffard et aux éditions Terres d'Amérique de Albin Michel pour cette belle découverte.

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Le contexte de cette lecture était très significatif pour moi puisqu'il s'agit de mon tout premier service presse avec les éditions Albin Michel et, plus spécifiquement avec la collection Terre d'Amérique. Cette étape est très symbolique de la croissance de ma page sur Booksta qui me permet d'entrer en contact avec un nombre incroyable de lecteurs aussi passionnés que moi. Mais entrons dans le vif du sujet et parlons de "Paradise, Nevada", un roman qui porte sur Las Vegas, la seule ville "qui n'a pas été conçue pour qu'on y vive" (p. 11) pour citer l'auteur, Dario Diofebi !

A elle seule, cette phrase situe bien le récit qui met en scène un nombre étonnant de personnages, du génie du poker en ligne Ray Jackson au milliardaire al Wiles, en passant par la serveuse Mary Ann, le touriste italien Tom qui décide de prolonger indéfiniment son séjour américain, ou encore l'aspirante journaliste Lindsay. Même si Las Vegas fait logiquement le lien entre tous ces personnages, ils incarnent aussi différentes facettes du rêve américain, qu'ils aient réussi à s'élever, qu'ils en aient le fantasme, ou qu'ils aient, à l'inverse, perdu toutes leurs illusions.

Chaque personnage a une identité propre qui se traduit dans la plume, à l'image de l'esprit ultra-rationnel de Ray dont les pensées s'organisent en listes de a), b), c), ou du besoin de visibilité de Mary Ann dont les # ont été conservés et qui illustrent les questionnements d'une jeunesse détruite par la superficialité. Malgré une histoire intéressante car elle offre une plongée dans un monde dont je ne connais rien, j'ai eu du mal à pleinement profiter de ce livre car j'ai eu l'impression que l'auteur se perdait dans des digressions qui alourdissent le récit et l'empêche d'avancer, les personnages étaient trop nombreux, et les descriptions des parties de poker étaient franchement arides.
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Aujourd'hui je vais évoquer Paradise, Nevada roman choral de Dario Diofebi. Il s'agit de son premier roman, en partie inspiré de sa vie de joueur professionnel. Cette fresque se déroule en 2015 à Las Vegas dans le milieu du jeu et en particulier celui du poker.
En trois saisons l'auteur tisse une intrigue dont l'acmé est un incendie dans un casino. Ce moment est comme la chute d'un empire, la rédemption par les flammes avant la renaissance du stupre. Toute l'action principale est située au sein du Positano, un hôtel de luxe abritant restaurants et casinos avec plusieurs salles de jeu où les habitués ont leurs rituels. Dans ce microcosme se croisent sans vraiment se connaitre le richissime propriétaire des lieux, les employés subalternes, les croupiers, une journaliste en mal de scoop, les joueurs amateurs de passage et quelques professionnels qui passent leurs journées à miser des sommes ébouriffantes pour essayer de gagner un maximum d'argent. Paradise, Nevada est écrit par un joueur émérite de poker ce qui explique les passages cabalistiques où sont décrits les tours de table avec la codification employée par les joueurs. Les notes de bas de page ne suffisent pas toujours à tout comprendre mais malgré ce détail la lecture demeure agréable. Les mathématiques sont également convoquées dans ces pages rythmées à la gloire de ces pros qui mémorisent les cartes distribuées et évaluent les probabilités et les chances de succès afin d'orienter leurs décisions. L'univers du jeu est assez fascinant avec la tension perceptible dans chaque partie, la rivalité psychologique entre les joueurs et la discrétion absolue des croupiers et autres employés. Les protagonistes principaux sont jeunes et se prénomment Ray, Tommaso, Lindsay et Mary Ann ; les chapitres qui leur sont consacrés alternent et sont entrecoupés d'interludes qui permettent d'approfondir le portrait de la cité du jeu. Ils veulent réussir, changer de vie, gagner de l'argent, être célèbres, devenir américain malgré l'absence de visa. Vegas est le parfait écrin pour cultiver leurs rêves. Mais la réalité se révèle moins lumineuse et leurs propres doutes et leurs repères familiaux vacillant s'imbriquent avec leur quotidien. Durant ces quelques semaines au coeur du Nevada, cet État américain désertique et chaud, fortement dépendant de la santé de la ville lumière, ces jeunes s'installent et élaborent des projets. Les travailleurs de l'ombre de Vegas vivent au milieu du luxe sans eux-mêmes en bénéficier directement. Certains se réunissent dans un syndicat fantôme et fomentent un mouvement de révolte pour dénoncer leurs conditions de vie et obtenir des miettes plus généreuses. L'incendie est la malencontreuse conséquence de ce qui devait être un piratage informatique de menace vis-à-vis des dominants. La formule « ce qui se passe à Vegas reste à Vegas » est largement illustrée dans le roman.
Paradise, Nevada est le roman de Las Vegas, la ville (artificielle) est l'héroïne de l'intrigue avec tous ces personnages qui y passent, y vivent et aspirent à en devenir les rois. Ce roman est à l'instar de Bloody Miami de Tom Wolfe un pavé qui immerge avec talent dans une ville et ses méandres.
Voilà, je vous ai donc parlé de Paradise, Nevada de Dario Diofebi paru aux éditions Albin Michel.
Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Las Vegas est le lieu où vivent des personnes dans la périphérie des casinos et spectacles. Il y a des croupiers et serveurs, des joueurs qui font vivre ces tables et machines. Las Vegas est un mélange de tout cela. Et le centre d'une enquête suite à un drame : il n'y a pas que le jeu, à moins que l'on se croit à l'abris dans cette antre ?
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catégorie 2.

Nous sommes içi plongé dans l'univers factice de Las Vegas mais dans une version plus réaliste d'où le titre d'ailleurs de Paradise qui est la localité qui jouxte Las Vegas où vivent les travailleurs des casinos. On découvre à travers ce roman, les us et coutumes tant des joueurs de poker que les dessous moins rutilants de Las Vegas, exploitation des travailleurs des casinos dont la survie dépend des pourboires, machisme prononcé et assumé des possesseurs de casinos. Des syndicats tentent tout de même de mettre en lumière mais, on le verra, ne vont pas forcément bien s'y prendre pour tenter d'améliorer les conditions de vie de ces travailleurs.

Le roman va évoluer au sein de cette ville délirante déroulant les vies de 4 personnages principaux, un italien, Tom, qui se retrouve joueur de poker à Las Vegas un peu par hasard et qui va se laisser vivre à Las Vegas jusqu'à se retrouver en situation irrégulière sur le territoire américain. Lindsay, une mormone journaliste empêtrée dans ses états d'âme. Ray, brillant étudiant de Stanford qui plaque ses études pour devenir joueur de poker professionnel et enfin Mary Ann, ancienne mannequin reconvertie en serveuse dépressive.

Voici plantés les personnages de cette grande fresque. Si j'ai aimé découvrir les dessous de la réalité, ce roman est un peu trop touffu à mon sens, le lecteur finit par moment par s'y perdre dans les détails et les notes de bas de page truffées de formules statistiques. Si je comprends le souci de l'auteur de nous plonger dans le réel du monde du poker au final je m'y suis un peu perdue dans ces 656 pages touffues.

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