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Paul Matthieu (Traducteur)
EAN : 9782226471178
656 pages
Albin Michel (23/08/2023)
3.43/5   42 notes
Résumé :
Le 1er mai 2015, une bombe explose au Positano, un hôtel-casino de luxe à Las Vegas, conçu comme une réplique exacte du village éponyme de la côte amalfitaine par un excentrique milliardaire vivant en ermite dans son manoir rose bonbon.
Six mois avant cet attentat, qui fera plusieurs victimes, c’est ici même que convergent quatre jeunes un peu paumés : Ray, qui a abandonné ses études à Stanford pour faire carrière dans le poker ; Mary Ann, ancienne mannequin ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Bienvenue à Las Végas, au Positano Luxury Resort Hotel & Casino. Dario Diofebi exploite le lieu en fouillant quatre personnages dans un premier roman ébouriffant, construit admirablement avec une bombe en point d'orgue. BOUM ! du grand spectacle en IMAX pour un roman ambitieux.

« Tout était à la fois extraordinaire et insipide».
Il y a dans certaines premières phrases de roman une portée indéniable, entre élan de mystère et appel d'air insondable, elles amorcent en prévenant à peine la plongée dans un univers inextricable. Celle-ci intrigue dans ce prologue qui annonce aussi le point final du Positano Luxury Resort & Casino, bombe et incendie au menu. On la recroisera cette première phrase, au paroxysme du roman dans un climax inouï, après avoir fait connaissance avec les protagonistes.

« Nous ne pouvons pas commencer à expliquer la soirée du vendredi 1er mai 2015, au Positano, la bombe dans le salon Scarlatti, le bruit de l'alarme, la panne géante, qui s'en est sorti et qui, tragiquement, n'en a pas réchappé, sans essayer d'évoquer, au moins par bribes, l'histoire de ceux qui étaient là. »
Ray tout d'abord. Peut-être le plus emblématique d'une époque à la croisée des nouvelles technologies, « le moins humain des humains », homme de chiffres issu d'une famille de lettres. Il pense variance et espérance pour chaque main de poker, envisage le jeu comme une suite de décisions à prendre, optimales cela va de soi, en dehors de toute émotion. Seule la Tragédie semble pouvoir l'affecter. Ou peut-être bien cette « Putain de variance ».
Mary Ann vient quant à elle d'embaucher au Pos, elle sera serveuse après s'être débarrassée de la « spirale narcissique » des réseaux sociaux, suite à une anhédonie et une tentative de suicide. Un nouveau départ pour cette jeune fille qui a rêvé de gloire via le mannequinat, et qui a surtout pensé à elle jusqu'à présent, encore à elle et toujours à elle.
Elle y croisera peut-être le chanceux Tom, italien d'origine loin du stéréotype gominé ou mafieux, invité à Las Végas grâce un lot improbable récolté à une partie de poker romaine.
Et puis il y a Lindsay, issue d'une famille de mormons, journaliste qui rêve d'écrire des romans et d'échapper à sa condition de gratte-papier d'histoires sans saveur à Las Végas.

« Las Végas est une ville d'histoires »
Ça ressemblerait à un lieu commun dans ce genre de roman d'inclure la ville dans ses portraits. Las Végas est omniprésente bien sûr avec « sa vulgarité criarde », un artefact de l'addiction aux jeux d'argent en plus d'être une ville « arrachée au désert » pour assouvir la cupidité humaine. Une ville à histoires. Celles des quatre s'y fomentent sur des chemins balisés d'addiction pour le lecteur, sur le fil tendu d'une prose à la fois dense et gigogne, précise et ironique, pour élaborer des psychés fouillées d'une Amérique désabusée. Des histoires qui se croisent, s'entremêlent, s'agencent, se démultiplient, s'entrecoupent ou se côtoient, leurs trajectoires finissant par converger en un faisceau d'espace-temps commun, le vendredi 1er mai 2015 dans l'entonnoir du Strip, dans un monde à la rencontre de l'IA, soumis aux diktats de l'argent. Elles tissent une petite part de constellation humaine de la cité, mais elles tissent surtout la toile d'un roman prolifique à l'ampleur tentaculaire, un roman étourdissant, dynamiteur d'un rêve américain qui se croyait à portée d'une richesse instantanée, et qui dévoilera – sans laisser trop de place à l'incertitude, un fond d'humanité dans ses décombres.
Et puis « Paradise, Nevada » profile aussi la silhouette d'une autre histoire, à la teneur autobiographique cette fois : celle d'un italien débarqué aux États-Unis pour jouer au poker dans un premier temps.... Avant de devenir l'auteur de ce roman ambitieux, qui a fait sensation outre-Atlantique.
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RV off. Je relance de 150. Flop D8 6 arc-en-ciel. Je suis avec 100. Tournant à 10. Je relance à 500. La rivière est un valet. Alors, se coucher ou bluffer ? Me voilà à une table de poker où s'échangent des jetons à plus de 1 000 dollars. Plutôt insolite, n'est-ce pas ?

Las Vegas, ses casinos, ses machines à sous et ses tromperies de tous ordres. Sa faune, faite de touristes un peu nazes, de spots - ces clients que l'on flaire moins doués et qui vous renfloueront peut-être-, de gros poissons prêts à perdre des fortunes pour se tirer de l'ennui, de regs - des pros du poker capables de jouer des dizaines d'heures de suite et de tirer de substantiels revenus de cette activité.

Et puis son personnel. Les charmantes jeunes femmes qui vous servent vos consommations gratuites, les croupiers, les barmen. Tout l'envers du décor.
Pendant plus de 600 pages, Fario Diofebi se sert de ce cadre pour nous livrer une analyse psychologique, sociologique des Etats-Unis de 2015. Avec un sens du détail parfois très drôle, il croque autant de personnages que nécessaire à son projet. Mary Anne, ancienne mannequin, dépressive et égocentrée. Karen, sa tante, qui la fera rentrer au Positano, un hôtel-casino de luxe, réplique exacte du petit village amalfitain où son propriétaire a vécu de belles amours. Tommaso, un Romain dont l'estime de soi frise avec le néant, petit joueur, gagnant improbable d'un voyage à Las Vegas, clandestin depuis que son visa a expiré. Ray, fils de libraires, ancien joueur de poker en ligne, fulgurant dans ses analyses, bien décidé à ne laisser aucune émotion infléchir la courbe de ses réussites au jeu. Lindsay et son frère Orton, Mormons tous les deux. Elle est journaliste, il serait thésard s'il envoyait sa candidature à l'université. En attendant, il écrit sur le désert et elle réalise des aspics vegan en hommage à sa grand-mère.
Toute une galerie de portraits donc et une histoire qui commence et finira par une explosion. Entre les deux, c'est drôle, bien conçu, brillant. le service presse vous vendra ce livre comme un « roman noir » « au sens du suspens assumé », mouais… faudrait pas exagérer non plus. L'intrigue n'est pas des plus nourries et le suspens n'est pas haletant. Mais ça se tient et il existe effectivement une raison romanesque de rassembler tous ces personnages au même endroit.

C'est aussi que, n'ayant, malgré mon entrée en matière en forme de bluff, aucune appétence pour le poker, je n'ai pas ressenti ce frisson qu'auront peut-être d'autres lecteurs joueurs. Les descriptions des décors en carton-pâte, des cocktails servis n'ont pas ravivé chez moi le souvenir de moments particuliers. le regard torve de qui actionne machinalement le bandit manchot, comme halluciné, un peu plus. Vaguement. Des touristes chenus, en T-shirt et banane sur bedaine, sur la côte normande. Bref, rien d'exaltant.

J'ai apprécié en revanche le style, l'ampleur de l'ambition aussi. La finesse des caractères. Une esthétique de l'absurde au sens philosophique du terme. Bref, c'est intelligent, brillant (et un peu long).
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Qu'une grande partie du Strip de Las Vegas, la ville du péché, regroupant nombre de grands casinos, se trouve sur le territoire de la ville Paradise, Nevada, ne manque pas de sel. C'est bien américain d'imaginer une ville de lumière sortir du désert à cet endroit.

Dario Diofebi possède une main de vainqueur dans ce poker menteur qui sert de trame à son imposant premier roman.

Las Vegas est une expérience unique, explosion de lumières et de bruits, les cinq sens surstimulés à chaque seconde. Mais c'est d'une autre explosion dont parle ce livre, bien réelle, à peine évoquée d'un mot dans le court prologue.

Le reste n'est qu'histoire(s), celles de plusieurs personnages immergés dans les travées de Sin City la ville qui est bien le personnage principal, et qui seront acteurs d'une manière ou d'une autre de cette détonation et du souffle qu'elle produira. Rendez-vous 640 pages plus tard pour comprendre l'allumage de la mèche.

Plusieurs destins vont s'entrecroiser. Ray, ancienne star du poker en ligne (jeu interdit aux USA, qui l'a forcé à émigrer au Canada), venu se refaire en face à face. Mary Ann, mal dans sa peau, tente de trouver un sens à sa vie, et se retrouve serveuse dans le Strip, pas le meilleur endroit pour se reconstruire. Tommaso, l'italien renfermé, devenu clandestin après l'expiration de son visa touristique. Et enfin Lindsay, journaliste débutante, apprentie écrivaine, et mormone, qui cherche à lancer sa carrière.

Le roman du primo-romancier italo-américain vivant entre Rome et Brooklyn, est dans la veine des grands romans d'outre-Atlantique, à la Tom Wolfe. A cheval entre l'hyperréalisme et la fiction, ciblant les travers d'une société angoissée et malade. Sa sensibilité européenne, se sert de Vegas comme l'incubateur de son analyse sociétale, usant des personnages comme moteurs à l'explosion.

Un récit particulièrement touffu, très documenté. Une sorte de Zola du XXIème siècle, et un plongeon dans le sable, la sueur et le stupre d'une ville complètement folle.

Dario Diofebi n'a pas choisi ce thème et ces protagonistes par hasard. Il y a mis beaucoup de lui, assurément. Ancien joueur de poker professionnel (comprendre : passer ses journées à miser des sommes importantes, dormir un peu et rejouer encore et encore), cette expérience lui a servi à construire le personnage de Ray. Et revendiquant ses origines italiennes et ses valeurs européennes, à travers Tommaso.

Paradise, Nevada est l'endroit où le rêve américain prend toute sa dimension, où on peut se construire une renommée aussi vite qu'on peut chuter en enfer.

Entre envoûtement et horreur, l'auteur décrit Las Vegas comme un microcosme de notre société actuelle, celle du paraître et de la satisfaction immédiate des désirs primaires. Un univers gangrené par la corruption et les ambitions personnelles, où les nouveaux dieux sont des joueurs invétérés.

Le roman est à l'image de ce milieu, fascinant et aussi parfois un peu irritant. Heureusement, bien davantage positivement, avec ce qui se révèle une lecture particulièrement prenante.

Certains passages, peu nombreux, donnent l'impression que l'auteur a voulu étaler sa science (du poker), au risque de se montrer un peu condescendant envers ceux qui n'y connaissent rien ou ne s'intéressant pas à ce jeu. Mais c'est bien le seul défaut que j'ai pu trouver à ce roman foisonnant, addictif, limite hypnotisant.

C'est vraiment une lecture du monde, à travers les strass et les paillettes, les lumières éblouissantes. Mais aussi ce qu'il se passe derrière le rideau, celui accessible qu'à quelques personnes, ambiance plus feutrée, mais où les parieurs jouent leurs vies à chaque seconde.

A l'image du personnage socle qu'est Ray, le genre matheux, surdoué mais un brin inadapté émotionnel et social, qui ne voit (au début) le salut que par la rigueur décisionnelle qui ne doit jamais être altérée par les émotions. Il voit à travers les équations.

Un autre match se joue ici, celui de la nouvelle aire du Big Data contre l'instinctif. de quoi renverser la table des principes ancestraux qui régissent la ville.

C'est bien un livre-monde que Diofebi a réussi à créer, et des destins qu'il prend le temps de dessiner. Pour qu'on entre en empathie, y compris quand ces caractères vont à l'encontre de nos valeurs. Avec un art consommé du suspense. Des personnages manipulés à travers cette machination qui va engendrer le chaos. Mais le chaos n'est qu'un principe méconnu de l'ordre, c'est bien connu.

C'est là tout le talent d'un bon écrivain. Parce que derrière tous les excès pointe une vraie humanité. Quand à savoir ce qu'il en restera à la fin, à vous de vous laisser prendre par ce pavé. Et penchez-vous au passage sur le concept du « dilemme du prisonnier ».

A Las Vegas, chaque cm² bruisse de monde, et derrière se cachent les vrais piliers de ce Grand Jeu. Mais aussi les invisibles, les inaudibles, qui ont leur mot à dire.

Dario Diofebi dresse un tableau réaliste, acerbe, affiné et affûté du capitalisme à travers cette étonnante vision de Vegas. Entre théorie des jeux et dynamique de groupe, il décrit avec force un univers où se meuvent des personnages attachants par leurs failles, dérangeants aussi.

Paradise, Nevada, destination finale, même dans la ville du péché la lutte des classes peut secouer les fondations. Voilà un premier roman vraiment explosif !
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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À Vegas, la fête est – bientôt – finie…

Il est bien loin le « What happens in Vegas stays in Vegas » longtemps vendu au monde pour attirer au coeur du désert du Nevada, les joueurs et touristes du monde entier. Et lorsqu'une bombe explose en 2015 et enflamme le célèbre Positano, il devient évident que les choses sont vraiment en train de changer.

« le Positano était de loin l'établissement le plus classe et le plus extravagant de Vegas, et décrocher un entretien pour travailler là-bas équivalait à trouver un ticket d'or pour entrer dans la Chocolaterie de Charlie. »

Mais dans cette ville symbole de tous les possibles et excès offerts par l'Amérique triomphante, les paillettes ne suffisent plus à masquer les réalités d'une fête qui a désormais un goût amer.

« Les casinos semblaient alignés le long du Strip telle une troupe de comédiens qui avaient trop bu après la répétition et s'étaient endormis sur des canapés ou des tapis, la lumière du jour aussi terne qu'explicite, révélant la médiocrité de leurs pourpoints et de leurs corsets. »

Joueurs professionnels (regs) en mal de gros pigeons (spots) à plumer ; personnels des casinos maltraités et peinant à se fédérer et se syndiquer ; fêtes factices devenant anachroniques faute de s'être renouvelées… Rien ne va plus dans l'autre ville qui ne dort jamais.

C'est ce que vont découvrir Ray, Tom, Trevor, Mary-Ann, Lindsay ou Orson, les protagonistes d'une histoire chorale racontée à rebours de l'incendie. Venus d'horizons distincts et pourvus de motivations différentes, ils vont tous tomber de haut, abandonner leurs illusions et, pour certains, commencer à rebondir.

Avec beaucoup d'ambition, Paradise Nevada de Dario Diofebi (traduit par Paul Matthieu) multiplie les angles, les genres, les digressions et les chapitres de respiration, de réflexions ou de contextualisation.

Histoire, social, politique, économie, Diofebi autopsie Vegas en 650 pages, dans une trame qui n'est que prétexte à étudier l'envers du décor, moins lumineux que ses façades.

C'est brillant mais cette densité et cette diversité d'angles laisse aussi comme une impression que l'auteur passe à côté de son sujet, sans que le lecteur ait d'ailleurs clairement réussi à cerner celui-ci.

Il reste un style certain et prometteur (et répétons-le, beaucoup d'ambition) dans ce premier livre qui me conduira certainement à m'intéresser au prochain pour une deuxième chance.
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« Paradise, Nevada » est le tout premier roman de l'auteur américano-italien Dario Diofebi. C'est un ancien joueur professionnel de poker et cela se ressent dans les descriptions nombreuses de ces joutes où l'argent est au coeur des enjeux. Las Vegas cristallise la fête, les excès et l'argent roi, le dieu dollar. En une nuit on peut se refaire, rembourser ses dettes où au contraire creuser sa tombe. Une vie jouée aux dés. Les jeux d'argent dans les casinos notamment avec le poker, symbolisent la fuite en avant d'un système capitaliste perdant tout sens des réalités. Jusqu'au bout de la nuit, on bluffe, on tente parfois le tout pour le tout ou au contraire on attend une brèche dans l'armure adverse. Les regards, la transpiration, les traits du visage, tout peut indiquer une possibilité de triompher de l'autre le temps de parties de plusieurs heures. « Paradise, Nevada » décrit avec brio cet univers fantasque. L'histoire suit quatre jeunes en recherche. Ray qui a abandonné ses études pour devenir joueur de poker. Mary Ann, une ancienne mannequin devenue dépressive. Tommaso, un italien chanceux au poker, comptant bien se remettre en selle. Enfin, Lindsay, mormone qui rêve de devenir écrivaine mais qui, en attendant, travaille pour un site Web minable. Quatre paumés de la vie échoués là un peu par hasard. le roman n'est pas dénué d'humour, il est très bien écrit et l'on comprend l'engouement suscité par ce dernier aux Etats-Unis. On suit l'évolution de nos quatre personnages jusqu'à un final étonnant avec l'explosion d'une bombe dans un hôtel-casino de luxe, le Positano à Las Vegas. Une dénonciation de l'envers du rêve américain au coeur même d'un lieu où le capitalisme outrancier est roi. Ce choc cause des dégâts inéluctablement. Un roman somme qui plaira à n'en pas douter aux lecteurs/lectrices souhaitant découvrir cet univers. Ma seule limite et, elle est indépendante de l'auteur, c'est mon manque d'intérêt pour le poker. La compréhension des règles et la description de nombreuses parties, ont pour ma part, brisé mon élan dans cette lecture. Maintenant, Las Vegas sans le poker ne serait plus Las Vegas. Malgré cet écueil, je recommande cette lecture qui fait réfléchir et suscite le débat. La description de l'univers Las Vegas est particulièrement bien sentie.
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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critiques presse (6)
LeMonde
23 novembre 2023
Ce qui attache au premier roman de Dario Diofebi […] : c’est l’extraordinaire consistance des personnages, […] ; c’est l’acuité et la sûreté avec lesquelles sont décrites des scènes de casino, de rue, de bar […] ; c’est l’intelligence – et souvent la drôlerie – de longues scènes relatant des discussions,
Lire la critique sur le site : LeMonde
RevueTransfuge
25 octobre 2023
Faut-il être joueur pour traiter de Las Vegas et du poker dans un roman ? En tout cas, il faut être un écrivain de première force. A l’image de Dario Diofebi.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
LaLibreBelgique
02 octobre 2023
L’écrivain italo-américain, qui a vécu plusieurs années à Las Vegas, nous emmène derrière la façade clinquante à la rencontre de quatre personnages saisissants d’humanité.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeJournaldeQuebec
11 septembre 2023
Rédigé par un ancien joueur de poker de haut niveau, ce premier roman est presque aussi fabuleux que la ville où il se déroule.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
OuestFrance
07 septembre 2023
Dans un premier roman d’une ambition folle et truffé de passages géniaux, l’écrivain italien raconte Las Vegas dans toutes ses dimensions, sans bluff ni esbroufe.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Marianne_
04 septembre 2023
Quatre antihéros et une ville extravagante, Las Vegas, sont au cœur du premier roman de l’Italo-Américain, « Paradise, Nevada ». Sous la plume décapante de cet ancien joueur professionnel de poker, leurs destins vont se croiser, pour le pire et pour le pire.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Seuls les imbéciles s'égarent dans les casinos.C'est parce qu'ils suivent les lumières ,pareils à des papillons de nuit souffrant d'obésité et d'addiction au jeu.Ils se promènent dans tous les sens ,à la recherche d'un endroit bien précis où claquer leur argent,comme si ça pouvait faire la moindre différence.Une chasse au trésor inversée.Mais on voit bien qu'ils sont perdus;qu'ils ne savent plus où ils sont.Ils suffiraient qu'ils prennent un peu de hauteur pour observer la scène à distance et ils verraient alors à quoi elle se résume :une immense pièce mal éclairée encombrée de tables et de box.Les bas-fonds climatisés de l'enfer.
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Le Positano était de loin l’établissement le plus classe et le plus extravagant de Vegas, et décrocher un entretien pour travailler là-bas équivalait à trouver un ticket d’or pour entrer dans la Chocolaterie de Charlie.
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Cette ville est magnifique, reprit-il, quand on se contente de la regarder. Tant d’histoires, tant de mythes et de luttes. On pourrait se noyer dans sa contemplation. C’est ce qui m’est arrivé, pour être honnête. On finit par se convaincre soi-même que toutes ces histoires ont une signification globale. Qu’on pourrait résumer en une seule phrase ce qu’est Las Vegas, l’idée incarnée par cette ville, son essence véritable, dont quiconque a vécu ici suffisamment longtemps pour entendre le murmure. Vous savez, j’ai dîné avec Andre Agassi, un jour. Il m’a dit que grandir à Las Vegas – cette ville que des hommes ont arrachée au désert –, c’est grandir dans la conviction que les miracles existent. C’est beau, vous ne trouvez pas ? (p. 463)
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Nous étions ravis ! Nous étions surexcités ! Pour la première fois depuis tant d’années, tout ce qu’il y avait d’extraordinaire à Las Vegas s’offrait à nous. Tout ce qu’il y avait d’étourdissant, d’extravagant se déployait enfin sous nos yeux pour notre plaisir de spectateur, après tant de nuits mornes et sans surprise passées dans l’obscurité du casino. 

La panique dans les salles de jeu. 

Les chariots d’entretien abandonnés dévalant les couloirs, se heurtant aux tables de blackjack, aux fauteuils, aux gens, et se percutant les uns les autres. 

Les visiteurs sur leur trente-et-un, dessoûlés d’un coup par la peur, sortant en titubant des bars et des restaurants huppés. 

Et le feu. Un vrai feu, étincelant, vorace, somptueux. Enfin quelque chose de véritablement original.
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Les fêtes étudiantes sont une expérience fondatrice pour tout Américain mâle en voie de devenir adulte, une pierre angulaire de notre développement en tant qu’individus au sein de cette nation.[…] Elles nous apprennent à oser vouloir les choses, à croire viscéralement que nous méritons d’être heureux, et à agir en conséquence.
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Videos de Dario Diofebi (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dario Diofebi
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Au programme de la rentrée d'automne 2023 : - *_psychopompe_ d'Amélie Nothomb* - *_À Dieu vat_ de Jean-Michel Guenassia* - *_Le Pavillon des oiseaux_ de Clélia Renucci* - *_Les Heures heureuses_ de Pascal Quignard* - *_Chaleur humaine_ de Serge Joncour* - *_L'Épaisseur d'un cheveu_ de Claire Berest* - *_Les Amants du Lutétia_ d'Emilie Frèche* - *_Les Grands Enfants_ de Régis de Sà Moreira* - *_Paradise Nevada_ de Dario Diofebi* - *_illuminatine_ de Simon Bentolila* - *_Le Diplôme_ d'Amaury Barthet*
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