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3,54

sur 77 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Mon impression à l'issue de cette lecture est fortement mitigée, même si j'aurai plutôt tendance à avoir un avis assez négatif au final. En effet, en s'inspirant de sa propre histoire, Fatou Diome nous livre une histoire qui à de nombreux moments se rapproche d'une psychanalyse. On y comprend qu'au final, Salie ne supporte pas d'être invitée chez les autres car, enfant, elle fut invitée chez un oncle et une tante un été et découvrit que la tradition voulait qu'elle soit plus bonne qu'invitée... Ceci s'ajoutant à une critique de la société africaine et de ses codes concernant les filiations illégitimes...

Si je ne doute pas qu'il s'agisse d'une histoire lourde à porter et parfois compliquée à assumer, qui fasse naître frustration et colère, je me suis assez vite lassée de ce qui me semblait se rapprocher d'une diatribe colérique plus que d'un travail de résilience et d'acceptation. Il me semble qu'entre le contenu global et certaines phrases de l'auteur, un fossé existe... Mettre bout à bout des réflexions psycho-philosophiques ne suffit pas à mon goût à faire un bon roman...

"Grandir, ce n'est pas seulement empiler des années et faire semblant d'être un roc, c'est aussi accumuler assez d'honnêteté pour ne plus avoir honte d'avouer et, surtout, de s'avouer ses peurs." (p. 156)

Néanmoins, ce qui, pour moi, sauve ce livre est sa langue. S'il est une chose que je ne peux reprocher à Fatou Diome, c'est sa maîtrise des mots et du rythme de ses phrases. Par la cadence de sa ponctuation, par les répétitions d'expressions ou de mots, Fatou Diome scande une douleur comme les morceaux de musique qui accompagnent la réflexion de Salie. Elle image son histoire, ses pensées, peut-être pour mieux se cacher derrière et reculer le moment d'ouvrir les yeux...

"La sincérité, c'est ce petit monstre calfeutré en nous, qui menace de faire irruption chaque fois qu'une situation nous oblige à contraindre notre nature." (p. 82)

Si Impossible de grandir témoigne de son réel talent pour l'écriture, Fatou Diome aurait pu nous retracer la même histoire de fond avec moins de rancoeur et plus d'humour, moins de noirceur et plus de résilience. Mais étaler au-devant de tous ses frustrations familiales est peut-être pour certains un meilleur moyen d'arriver à leurs fins...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Il ne m'aura pas fallu longtemps pour me rendre compte que ce livre ne serait pas pour moi. Dès le départ l'intrigue s'annonçait extrêmement mince ; à savoir une femme angoissée d'aller diner chez ses voisins…. La belle affaire !!!

Oui sacrée affaire ; car 400 pages pour étaler ses états d'âme…. Très peu pour moi.
J'ai vaillamment tenu durant 60 pages, et j'ai capitulé.

Sans doute Fatou Diome a une écriture qui mérite d'être lue. Mais je n'y suis absolument pas sensible ; et ses états d'âme (qu'elle masque sous ceux de sa narratrice) me laissent dans l'indifférence la plus totale.

Désolée Madame Diome, vous avez peut-être une belle écriture, mais cela ne suffit pas à satisfaire la lectrice que je suis. le nombrilisme gonflant de votre ouvrage ne m'incite pas sacrifier un temps précieux à tenter de vous lire jusqu'au bout, et encore moins à vous donner une seconde chance.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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