La fille du roi des marais

Helena a maintenant une vie bien a elle. Un mari, deux filles. Et un métier qui la passionne ; elle cuisine des confitures maison qu'elle vend aux commerces du coin. Mais un jour, en rentrant chez elle, un spot radiophonique la perturbe. Un homme s'est évadé de prison, a tué deux gardiens et poursuit sa cavale dans les marais qu'il a bien connus. Helena aussi les connais ces marais... pour cause ; elle y a grandi. L'homme évadé est son père. Il a retenu prisonnière une femme, pendant 15 ans, avec laquelle il a eu Helena. Elle n'a d'autre choix que de maintenant dévoilé sa véritable identité, puisque des policiers se rendent chez elle.... pour lui demander son aide. Si quelqu'un peut retrouver l'homme en fuite, c'est elle... Un thriller au suspense qui monte en crescendo. C'est très bien écrit. Et en plus, c'est complètement immersif... on se croirait également dans ces caches au fin du Michigan... La nature est omniprésente, comme un personnage a elle-même. Bref, une histoire captivante. Une très bonne lecture.

Helena a 28 ans. Elle vit avec son mari et leurs deux filles (6 et 2 ans) dans une petite maison dans le Michigan (à peine à une trentaine de kilomètres des marais du titre)
Un jour en rentrant de sa livraison de pots de confitures, elle apprend à la radio que Jacob Hollbrook vient de s'évader de la prison du comté, tuant au passage deux gardiens chargés de son transfert. Commence alors pour Helena un flashback depuis ses premiers souvenirs jusqu'à ses 14 ans. Jacob Hollbrook est son père, un dangereux psychopathe. Celui-ci a enlevé la mère d'Helena quand elle avait 15 ans et l'a retenue prisonnière également pendant 15 ans.
Le personnage d'Helena m'a semblé très subtil, à la fois consciente que son père est un psychopathe mais, comme tous les enfants, elle a aimé passionnément ce père quand elle était petite (malgré les mauvais traitements qu'il lui a infligé à elle et a sa mère)
La partie où Helena raconte son retour à la civilisation après 13 ans dans la nature est également très convaincante.
En parallèle de ses souvenirs, Helena se dirige vers les marais pour « livrer son père à la police »
Un roman que j'ai eu du mal à lâcher…avant le final surprenant..

Enfin j'ai pris le temps de m'intéresser à ce livre qui traînait depuis sa parution tout au bout de ma liste. Mais c'est un peu de votre faute, amis babélionautes, toujours en train de m'égarer vers d'autres alléchantes lectures avec vos critiques ! Je vais me mettre en grève et ne plus les lire si ça continue, comment voulez-vous que je trouve le temps de diminuer cette satanée pile ? Enfin bon, j'ai quand même fini par aller me perdre dans les marais de Karen Dionne (dont je n'avais jamais rien lu, je crois d'ailleurs que c'est son seul roman traduit en français). le récit d'Helena (alias la Fille du roi des marais, alias "Petite Ombre", comme la surnomme son père) alterne entre son présent de femme épanouie avec son mari Stephen, ses 2 filles Sou et Iris et son travail de confiturière d'un côté, et son passé de sauvageonne dans "La cabane", les chapitres où elle raconte ses 12 premières années. Entre-temps s'intercalent des extraits d'un conte d'Andersen : "La fille du roi de la vase", dont l'héroïne présente bien des similitudes avec Helena.
Au début du récit, Helena apprend que Jacob Holbrook s'est évadé de la prison où il croupissait depuis 15 ans, condamné pour séquestration, viol et meurtre. Or, Jacob c'est le père tant aimé puis tant haï d'Helena, celui qui lui a tant appris de la vie et de la nature pendant ces longues années où ils ont vécu à l'écart du monde, au coeur des marais du Michigan. Helena est née d'un viol, celui d'une jeune fille enlevée à l'âge de 14 ans par Jacob, et gardée prisonnière dans une habitation sans aucun confort où elle a fini par se résigner à son sort. C'est d'ailleurs un personnage tellement effacé qu'il n'a pas de nom, et Helena n'a quasiment aucune interaction avec elle. Par contre, comme hormis de très vieux numéros du National Geographic elle n'a aucune représentation du monde extérieur, pour elle l'univers se résume à ce qu'elle découvre avec son père. Il va lui apprendre la chasse, la pêche, à nager, à traquer et à survivre aux mauvais traitements qu'il lui inflige. Peu à peu elle va prendre conscience du sadisme de cet être et de sa malfaisance. Parallèlement nous la suivons dans son existence actuelle, mise en danger par l'évasion de Jacob. Mais tout ce qu'il lui a appris va permettre à Helena de le traquer à son tour...
J'ai été emportée par ce récit, les personnages principaux sont absolument fascinants chacun à sa manière : ce père criminel qui tout en se montrant abominable avec sa fille (et surtout avec la mère de celle-ci) lui enseigne tout ce qu'il sait et lui fait passer de merveilleux moments en communion avec la nature. Helena, avec son imaginaire incroyable et sa résilience hors du commun, qui va tirer parti de toutes les ressources à sa disposition, apprendre à lire avec les quelques vieux magazines trouvés dans la cabane, mais aussi apprendre à tuer très jeune pour se nourrir ou se vêtir. Mais qui va comprendre toute seule les notions de bien et de mal, la différence entre nécessité et pur sadisme. Les autres personnages sont assez peu développés : le mari d'Helena ignore totalement l'histoire de sa femme, les grand-parents jouent un rôle assez sordide quand enfin leur fille les retrouve après 14 ans de captivité, et le jeune homme qui va leur permettre d'enfin s'évader apparaît de façon assez improbable dans l'histoire. Quand à la fin, j'attendais un peu mieux. Mais ces petites réserves exceptées, j'ai pris un grand plaisir à cette lecture, et je lirai volontiers un prochain roman de Karen Dionne. J'ai également beaucoup appris sur cette région (la Péninsule Supérieure du Michigan), et la tribu qui la peuplait (les Ojibwés, dont Jacob se dit descendant), ainsi que sur les couteaux et les chiens chasseurs d'ours, les Plott Hounds. Mais je n'irai sans doute pas visiter ces marais, j'aurais trop peur d'y croiser le Wendigo...

La fille du roi des marais de Karen Dionne m'a été envoyé par J.-C. Lattès et net galley.
La fille du roi des marais nous raconte l'histoire de Helena, qui a un secret.. Et quel secret ! Elle est l'enfant d'un viol. Son père a kidnappé sa mère, pour l'emmener vivre dans une cabane dans les marais. Helena y a vécu pendant de nombreuses années avant de découvrir un autre monde, le monde civilisé ! Son père était en prison, mais il a tué deux gardiens et s'est évadé.
Helena a refait sa vie, elle est mariée à Stephen (qui ignore son secret) et elle a deux petites filles.
Quand elle apprend que son père s'est évadé, elle comprend qu'elle va devoir le traquer dans les marais si elle veut enfin être tranquille !
J'ai trouvé cette histoire fascinante. Helena est une jeune femme complexe, à qui il est arrivé de drôles de choses. L'histoire est très bien ficelée, on ne s'ennuie pas une seconde, il y a énormément de rebondissements et tout se tient de la première à la dernière page.
Je recommande ce très bon thriller aux amateurs du genre et je mets quatre étoiles :)

Ne connaissant pas du tout l'auteur, j'ai lu ce livre grâce à son résumé qui m'a intrigué.
Nous suivons Héléna, qui a tout pour être heureuse, un mari aimant, deux adorables petites filles, un travail qui lui plaît, oui mais voilà, Héléna est la fille du roi des marais. L'histoire remonte à un peu plus de 20 ans, son père, n'est autre que celui qui a kidnappé une adolescente de 14 ans en l'a séquestrant dans les marais pendant une petite quinzaine d'années, et Héléna est le fruit des viols répétés que sa mère a subi pendant cette période.
Ce récit va être raconté par Héléna elle-même qui va nous expliquer comment elle a vécu cette enfance au beau milieu des marais, à quoi et à qui doit-elle sa survie et comment elle a réussit à sortir des griffes de cet homme.
Ce livre alterne le moment présent et les souvenirs d'Héléna, et au fur et à mesure de notre lecture, nous en apprenons un peu plus sur les liens qu'Héléna a tissé avec son père, sa mère et les autres membres de sa famille, que ce soit sa famille par le sang, comme celle qu'elle a réussit à fonder avec son mari Stephen.
Ce thriller psychologiques est vraiment bien écrit et très additif.

Ne manque pas d'émotions, de réflexions, de suspens et d'intérêt.

Héléna est une enfant de la nature, elle y est née et y a vécu toutes ses jeunes années. Quand son passé rattrape son présent, quand sa famille est menacée, Héléna redevient alors l'enfant qu'elle était...tout ce qu'elle a occulté refait surface. Celle pour qui la culture et le divertissement n'ont pas d'autres noms que le National Geographic, seule distraction qu'elle a pu connaître, mise à part ses parties de chasses et ses cueillettes de quenouilles.. va nous emporter dans une traque sans merci...

Un roman noir très surprenant ! Je pensais lire un thriller au schéma classique. Mais pas du tout ! La fille du roi des marais est un pur bijou moitié roman noir moitié roman nature writing. Construit intelligemment, c'est un récit passionnant avec des sentiments confus. La nature prend beaucoup de place, les descriptions, et les situations qui y sont décrites m' ont vraiment donné une immersion totale, ce qui rend les quelques moments de tensions mérités.
La mise en place de l'intrigue est particulière, quand on pense saisir l'instant, celui qui nous fera basculer dans une espèce de traque sans merci, il n'en est rien on repart au marais lors de cette enfance difficile où règne un monde sans artifices avec ces instants les plus sombres, et ces moments qui font d'Héléna un paradoxe à elle seule..
Même si c'est un récit digressif mais en aucun cas je n'ai ressenti de longueurs, ( ce n' est pas la même chose ) pour moi c'est vraiment une excellente lecture avec de la profondeur, une belle originalité de maintenir un suspens grandissant, ce moment où tout va se jouer : La confrontation.

Le petit + : Ces quelques passages tirés du conte d'Andersen : La fille du roi de la vase que j'ai eu plaisir à redécouvrir et à en saisir le sens, que lors de mes premières lectures.

Ce roman regorge de passion et de connaissances, d'émotions, de sensations mais surtout de psychologie, une histoire de kidnapping/séquestration comme il est rare d'en saisir ces nombreux sens.
Lien : https://encoreunlivre.wixsit..

Helena est la fille du Roi des Marais, un homme qui a kidnappé et séquestré sa mère pendant une dizaine d'années. Ils l'ont élevée à la façon des Amérindiens sans lui parler de la séquestration. Jusqu'à ce qu'elle l'apprenne de façon abrupte. Sa mère et elle ont réussi à s'enfuir, son père a été arrêté et emprisonné, mais quelques années plus tard, il réussi à s'enfuir et reprend contact avec elle.

J'ai adoré ce livre. On sait tout, il n'y a pas vraiment de suspense. Mais l'auteur raconte l'emprise psychologique, la violence et la Nature comme une pro. On suit Héléna dans la traque de son père mais en chemin elle nous raconte son enfance qu'elle estime heureuse. C'est difficile pour elle de comprendre le drame qui s'est joué même si une fois adulte elle a pu longuement y réfléchir. Elle est partagée entre deux sentiments contradictoires : l'amour pour son père indien qui lui a tout appris et la colère pour cet être égocentrique et psychopathe. C'est crédible et très bien écrit.

Merci à NetGalley et aux éditions JC Lattes pour ce SP
C'est avec plaisir que je me suis lancée dans ce roman. Je ne connaissais pas l'auteure. Je ne m'attendais à rien.
Le résumé était intriguant et le lecteur est bien loin de ce qu'il peut s'imaginer ;
Le récit est à la première personne, celui d' Helena, la fille née d'un viol sur une ado kidnappée, aujourd'hui adulte.
L'histoire va donc se dérouler entre présent et passé. Helena, à ce jour, a fait l'impasse sur vie dans les marais, elle a changé de nom, elle est marié, mère de 2 fillettes. Sa nouvelle famille ne sait rien de vie antérieure. Vie qu'elle s'efforce d'oublier. On en comprendra les raisons au fur et à mesure que l'on avance dans le récit. Une aventure entre chasse à l'homme, une traque, celle de son père évadé, et son enfance dans les marais qu'elle connaît comme sa poche, formée par son père à la survie en terre hostile.
Je veux bien croire que l'auteure tente de nous faire partager les bienfaits du retour aux sources, le quotidien mené par ce trio n'était pas de tout repos. Particulièrement celui de la mère, personnage assez anonyme qu'en fait Karen Dionne alors qu'elle joue un rôle primordial. C'est un peu déroutant et je ne rangerais pas ce livre dans la catégorie Thriller , ce n'est pas l'idée que je m'en fait.
Helena, l'ancienne sauvageonne n'a rien oublié des jeux de pistes enseignés par son père, mais parviendra-t-elle a dépasser le maître ? Pour comprendre cette drôle de fille, il faut la suivre dans son quotidien du temps de sa vie dans les marais, formée par un père d'une manière bien peu conventionnelle, jouant de récompenses et de punitions, la traitant quelque part comme un animal . Que ressentait cette homme pour sa fille ? On ne le saura pas vraiment ne comprenant pas vraiment ses motivations pas expliquées par l'auteure.
Cet homme, on l'imagine vivant suivant les préceptes de sa tribu d'origine et selon lesquels il élève sa fille, afin quelle apprenne à survivre grâce à ce que la nature offre, plantes animaux… Ce qui donne des scènes assez violentes qui peuvent heurter et j'avoue avoir moi mème été assez remuée.
Le décor est donc bien planté, et c'est culturellement intéressant et enrichissant, cependant on ne peut pas en dire autant des personnages . Aucune description précise permettant de les visualiser et j avoue que ça me gêne.
Le coté psychologique est plus travaillé, ainsi que les relations assez perturbées du trio, d'autant que l'éducation d' Helena est particulièrement masculine. C'est déconcertant, sombre de voir une jeune enfant évoluer de la sorte. Les relations mère-fille sont limites inexistantes et le lecteur de s'interroger sur la plausibilité de tels liens.
La relation nocive entre le père et la fille en est-t-elle responsable ? N'aimait-elle pas cette enfant fruit d'un viol ? on peut le comprendre ! une autre raison pourrait aussi être envisageable, celui du jeune âge de la jeune fille lors de la naissance d'Helena. Quand à l'enfant on ne peut pas dire qu'elle soit tendre avec sa mère. Cette relation n'évoluera pas non plus favorablement après leur fuite dans une ambiance plus clémente. C'est au fil des chapitres que le lecteur comprendra pourquoi
C'est avec force détails sur le comportement du père, sur sa violence envers sa progéniture, déroutant cette dernière, qui éprouve malgré tout de l'amour pour lui, (ce qui va la perdre face à ce manipulateur narcissique, sociopathe , psychopathe lors de la traque ) que l auteure décrit cette relation complexe, ces sentiments ambivalents que ressent la jeune fille. Même des années plus tard, elle va se laisser au prendre au piège des sentiments, et ce monstre va utiliser cette faiblesse contre elle. Les liens du sang ne représentent-ils rien pour lui ? Quelles sont ses motivations ? le lecteur ne comprend pas cet homme mais peut-on comprendre un psychopathe ?
J'avoue que je suis assez partagée et déroutée par les émotions et sentiments que je perçois. Certaines situations sont si poussées à l'extrême que je ne suis pas sure de les trouver crédibles. de plus certains questions me taraudent et je n'en trouve pas les réponses. Je comprend toutefois ce que veut nous dire l'auteur en traitant de la complexité des sentiments que l'on peut éprouver pour un monstre, qui est aussi votre père.
Helena malgré son attitude, ses actions passées, parvient a susciter toutefois de l'empathie chez le lecteur.
L'issue finale n'est pas surprenante, peut sembler banale mais c'est la plus logique, cependant.
Un roman qui m'a tenue en haleine, malgré les descriptions parfois un peu longues sur les lieux de vie et les conditions climatiques, qui m'a déconcertée et déroutée par moments tellement certaines scènes avec Helena enfant sont violentes et je me suis demandée si elles pouvaient être plausibles. Les enfants étaient-ils formés de la sorte si tôt dans les anciennes tribus indiennes ? Je n'ai pas de réponses à ma question.
Lien : http://missneferlectures.ekl..

Helena avait tout pour être heureuse : un mari, deux petites filles, un chien et son travail. Une vie ordinaire, sans histoire, où son passé a « presque » été oublié. Presque parce que Helena est la fille d'un meurtrier, issue d'un viol, lorsque sa mère s'est fait kidnapper étant plus jeune. Lui, emprisonné pour ses actes commis, elle vient d'apprendre que son père vient de s'évader de prison, assassinant deux gardiens sur son passage, Helena qui le connaît mieux que personne sait qu'elle est la seule à pouvoir l'arrêter.

Dès les premières pages, on plonge dans cette histoire complètement hallucinante où la parole est donnée à Helena, enfant et adulte, basculant entre le passé et le présent. Dans une vie coupée du monde extérieur, loin de la civilité, la modernité, mais dans la sauvagerie la plus profonde ; puis dans cette nouvelle vie, avec son mari qui ne connaît absolument pas son passé et qui va le découvrir quand les policiers vont débarquer chez eux pour annoncer la nouvelle.

Nous avons d'un côté Helena, enfant, que son père a nommé Petite Ombre, vivant dans cette cabane avec ses parents, dans les marais, qui ne se doute pas un seul instant qu'elle est le fruit d'un viol et que sa mère a été kidnappée quand elle était adolescente. Elle ne sait pas que son père est un psychopathe. Bien évidemment, comme tout enfant, Helena ressent certaines choses, et observe beaucoup, notamment sa mère, toujours en retrait, qui n'ose jamais lever la voix ou regarder son père dans les yeux... Sa mère est tout simplement soumise et apeurée par cet homme qui a fait d'elle sa chose.

Petite Ombre n'a jamais imaginé un seul instant que la vie existait autour d'eux, qu'il pouvait avoir des enfants, des familles, la technologie, la vie tout simplement. Elle ne se doute pas qu'une famille a retourné ciel et terre pour retrouver sa mère. Non, elle ne sait pas tout ça, car son père a fait en sorte qu'elle ne le sache pas. Alors elle va vivre comme une vraie sauvageonne, à l'indienne. Faire des pièges pour attraper tel animal, apprendre à les dépecer, égorger, à tuer avec un couteau ou autre. À faire la vaisselle avec du sable, à se laver sans eau chaude, à boire en récupérant la neige... Son père est tout simplement mis sur un piédestal par ses yeux d'enfant, même s'il est parfois un peu brutal envers elle et surtout beaucoup trop envers sa mère. Et pourtant, Helena est curieuse et sent qu'on lui cache des choses...

Toute l'intrigue est passionnante, dure à la fois et fait grincer des dents. Certains passages sont assez choquants, et retournent l'estomac ; il m'a fallu un petit moment pour reprendre ma lecture. Il est clair que les amoureux et protecteurs des animaux vont prendre cher en lisant ce roman, mais va falloir passer outre, aller au-delà de la sauvagerie pour apprécier la lecture. Et ce n'est qu'un détail parmi tant d'autres du roman. J'ai pour ma part adoré la partie enfant, la curiosité d'Helena, sa repartie, ou même certaines réflexions qu'elle se faisait à elle-même. On ne peut que l'apprécier dans sa façon de faire, même si par moments on a l'impression de voir son père dans son comportement.

Plus on avance, plus l'angoisse se fait présente, surtout quand elle découvre enfin la vérité sur son père Jacob et l'histoire de sa mère. Elle prend les choses en main, mais sincèrement, on se mord les doigts pour elles. Surtout que le père montre réellement son vrai visage de psychopathe, de fou à lier quand elle prend la décision de s'échapper des marais avec sa mère. J'étais là à me dire, mais ce mec est vraiment timbré. Et ça, c'est pour les deux périodes, présent comme passé. Car, dans le présent, elle part à la chasse pour retrouver son père. Avec ce taré narcissique dans les parages, sa famille est en danger. Deux décisions s'imposent : le tuer ou le renvoyer en prison.

Une chose est sûre, l'auteure ne nous épargne rien. Tout le côté psychologique ressort avec une plume fluide, très addictive et efficace. Pour moi, c'est un bon roman qui tient en haleine jusqu'à la dernière page. On ne voit pas le temps passer malgré quelques passages difficiles à lire. Je ne peux que vous le recommander !