La fille du roi des marais

Le livre est une alternance du passé et du présent.
Les chapitres "La cabane" sont introduits par un extrait de "La fille du roi de la vase" d'Hans Christian Andersen (1805 - 1875). Ils sont consacrés à sa vie dans le marais.
Le titre est inspiré par ce conte.
L'auteure, par son écriture détaillée et un vocabulaire sobre, nous met dans l'ambiance d'une vie rude, hostile, sans confort. On découvre la survie, les rencontres animales, la chasse, la pêche. Il y a aussi la culture et les croyances Ojibwe du papa.
Pas que cela dans ce roman, les sentiments sont aussi bien dépeints que la nature. C'est un thriller psychologique. L'évolution des sentiments d'Helena est intéressante à voir se transformer. La maman, soumise, est le personnage le moins développé mais on comprend pourquoi.

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Le récit commence rapidement, il n'y a pas de début long avec une mise en place de l'histoire. Au contraire l'auteur a fait le choix de donner par parcimonie des détails du passé d'Helena. Pour cela les chapitres s'alternent avec un présent et un passé. J'ai aimé cette construction car cela m'a permis de très vite rentrer dans l'action.

En effet dès le début j'ai été happé, j'ai lu pages après pages sans m'en rendre compte. L'action et le suspense sont très présents ce qui donne un rythme soutenu et permet de dévorer ce roman. Pourtant j'ai trouvé le présent plus prenant que le passé, que j'ai trouvé par moments un peu long. de plus j'ai trouvé quelques répétitions, j'ai aimé apprendre comment Hannah a vécu dans les marais comment elle a appris à chasser par exemple et vivre, mais une ou deux scènes de chasses auraient amplement suffi à mon goût (ensuite c'est redondant). Et pour ceux qui n'aime pas la violence ou les scènes de sang je déconseille un peu.

Puis j'ai aimé suivre l'évolution de notre protagoniste de bébé à adulte, voir le chemin parcouru et intéressant. J'ai eu l'impression que l'auteur jouait un peu avec nos sentiments, car durant ma lecture j'ai d'abord eu de la peine pour elle, puis je n'ai pas compris certaines de ses réactions, et pour finir je l'ai trouvé forte et c'est à partir de ce moment que je l'ai vraiment apprécié, mais c'était presque la fin…

Mais malgré ces détails j'ai beaucoup aimé ce livre, c'est un bon thriller avec du suspense, de la violence et un sens profond avec une question importante : jusqu'à quand peut ton aimer son père ? L'auteur joue bien avec la psychologie des personnages que j'ai trouvés aboutis et réalistes. de plus tellement de sujets sont abordés dans ce texte que je ne peux pas tout développer mais tout est appréciable et mérite d'être lu.
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Reçu grâce à la plate-forme Netgalley et la maison d'édition JC Lattès, je tiens donc à les remercier pour leur confiance.

La fille du roi des marais est un thriller psychologique sur plusieurs temporalités, de nos jours, avec Helena, mère de famille et Helena enfant quand elle vivait avec ses parents dans le marais, loin de tout. On découvre une femme, enfant d'un viol et d'un kidnapping qui a duré plus de dix, qui a retrouvé une nouvelle vie, créé une nouvelle identité, réussi à refaire sa vie avec un photographe. le jour ou son père, violeur et kidnappeur s'échappe de prison, tout son monde s'écroule. Elle doit faire face à cette identité refoulée et oubliée. À ce père prêt à tout pour se venger...

Ce roman est percutant, que ce soit dans la trame de base, comme le travail sur la psychologie des personnages. L'attachement à un père, l'éloignement d'une mère qui n'est pas joyeuse dans sa vie, les dérangements d'une vie sauvage dans les marais. La survie par le biais de la chasse, de règle stricte établie par cet homme cruel. On découvre une enfant aimant son père, ne comprenant pas sa mère, qui aime chasser, vivre dans la nature, on découvre au fils des mots sa vie, de sa petite enfance jusqu'au jour où elle sortira avec sa mère de ce marais et de cette prison. La traque pour retrouver ce père fugitif qui compte mettre en danger sa famille.

L'ambiance oppressante de ce marais, loin de tout, perdue dans une forêt abondante, les légendes contées par ce père d'origine indienne, l'horreur de la chasse, la folie d'un homme cruel, narcissique et violent. Tout y est travaillé, une plume fluide et immersive, l'horreur des mots, des gestes et de certains comportements. La mort, le viol, la violence, tout est brutal. Et malgré tout cela j'ai adoré cette lecture, cette ambiance et cette vie conter au fil des pages.

Entre-couper avec des scènes du conte la fille du roi de la vase de Hans Christian Andersen, on découvre un thriller efficace qui tient en haleine du début à la fin. Une belle découverte.
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Je vais être franc. Si Babelio ne m'avait pas proposé ce livre, je ne l'aurais sans doute jamais lu. D'autant que la couverture et le résumé en quatrième de couverture sont tournés d'une manière qui me laissait craindre une histoire de l'ordre du téléfilm d'après-midi sur TF1. Si une adaptation cinématographiqie est bien prévue, elle est chapeautée par Morten Tyldum (réalisateur de The Imitation Game, consacré à Alan Turing) avec Alicia Vikander dans le rôle principal. Il s'agit donc plutôt d'un projet ambitieux.
Dès les premières pages, j'ai compris dans quoi je m'embarquais.
Une écriture efficace, une bonne science de l'intrigue, une héroïne à la personnalité complexe pour un déroulement cousu de fil blanc. En effet, la fin du roman ne fait guère de doutes. L'intérêt de ce genre de roman tient essentiellement aux qualités de conteuse de Karen Dionne. Son roman est un véritable page-turner. J'ai été directement happé par l'histoire. Karien Dionne alterne temps présent et flashbacks pour donner du corps à un argument plus simple à la base.
Le point de départ rappelle de loin l'excellent Room d'Emma Donoghue. Un homme enlève une adolescente et la séquestre dans une cabane perdue dans les marais du Michigan pendant des années. Au cours de sa captivité, un enfant naît. Après des années, la mère et la fille réussissent à s'échapper. Ce fut alors le dur retour à la civilisation. Mais ce n'est pas le sujet du livre.
La Fille du Roi des Marais est l'histoire d'Héléna, cette petite fille née dans des circonstances atroces. Elle a grandi, s'est adaptée tant bien que mal à la civilisation. Elle est devenue une femme, s'est mariée et a eu deux petites filles. Elle a soigneusement dissimulé son passé. Elle changé de nom et personne ne soupçonne qui elle est. Jusqu'à ce que son père s'évade de prison. Elle se sent contrainte de partir sur ses traces, persuadée d'être la seule à connaître suffisamment les marais pour le capturer. Elle se met en chasse, utilisant tout ce que son père lui a appris lors de son enfance. Cette enfance qu'elle a cru heureuse. Ce père qu'elle a cru aimer. Qu'elle a cru aimant, à sa manière. Elle ignorait ses crimes. Elle ne comprenait pas sa violence et sa folie, n'ayant aucun point de comparaison. Encore aujourd'hui, elle n'arrive pas à le haïr complètement. Il l'a façonnée. Elle lui doit en partie la personne qu'elle est devenue.
Cette traque, c'est aussi un combat entre le père et sa fille. Une manière de rompre le lien qui les unit. Et son père en est conscient, laissant des indices à sa fille, pour marquer son ascendant. Pour affirmer que, 15 ans plus tard, elle reste sa chose.
La réussite de ce roman tient donc essentiellement au soin apporté par l'auteur à la psychologie de son héroïne et à la relation qui la lie à son père. Les marais du Michigan apportent également un cadre original à ce roman qui remplit parfaitement son office de divertissement. Une fois la lacture entamée, difficile de le lacher.

J'aime vraiment beaucoup ce mélange "nature writing" et thriller psychologique, c'est un excellent mariage de deux styles que j'adore dans la littérature contemporaine! de plus, Karen DIonne nous fait découvrir une région, une partie des Etats-Unis peu connue avec une passion contagieuse, un peu comme Delia Owens et son très beau "Where the crawdads sing", une région que je ne connaissais pas bien! Je ne peux m'empêcher lorsque je lis ce style de livres d'aller voir sur internet des photos des régions où se déroulent les histoires et j'ai aimé découvrir la péninsule supérieure et ses régions marécageuses!
En ce qui concerne l'histoire, elle est tout aussi intéressante et nous est contée par la narratrice: une jeune femme qui a grandi dans une cabane avec ses parents sans avoir le moindre contact avec d'autres êtres humains que ces derniers. Elle ne sait pas que son papa a enlevé sa maman lorsqu'elle était encore enfant et lui a imposé cette vie loin de tout en lui annonçant le jour de ses 14 ans qu'il était temps pour elle d'avoir un enfant. Leur fille est heureuse, ne se doute pas du passé violent qui unit ses parents et idolâtre son père qui lui apprend à pêcher et à chasser, tout ce qu'elle doit savoir sur cette belle nature encore sauvage ( la chasse revient un peu trop souvent dans le livre, on a l'impression que cette fillette aime un peu trop tuer les animaux ou est-ce mon imagination? ).
Vous vous doutez que cette belle enfance insouciante ne va pas durer puisque l'histoire nous est contée au passé.
J'ai trouvé l'héroïne de l'histoire assez injuste avec sa maman...
Le reste est une surprise à laquelle tout le monde s'attend dès les première pages du livres, "comment les retrouvailles père-fille vont se terminer à travers cette chasse à l'homme", ce qui n'enlève pas le suspense et l'envie de lire jusqu'à la dernière page afin de savoir comment cette histoire va se terminer!
Un livre que je recommande aux lecteur qui aiment les descriptions de la nature, une nature merveilleusement bien décrite!

Un thriller dur qui alterne le présent avec une Héléna traquant son père tel dans un survival en pleine nature et le passé douloureux avec l'enfance d'Héléna, telle une sauvageonne, dans les marais, isolée totalement du monde contemporain.

Tout au long du roman, la personnalité d'Héléna, l'héroïne, va s'étayer. On va découvrir ses motivations et son tempérament au travers de son passé glauque et violent. On comprend aisément qu'elle ait voulu totalement s'affranchir de son passé, le cachant même à son mari. Cependant, le retour du père va mettre en péril le bonheur qu'elle avait réussi à préserver jusque là et elle devra replonger dans l'horreur de son enfance et de ses origines.

La fille du roi des marais fait écho à un conte de Hans Christian Andersen, La fille du roi de la vase, dont de nombreux extraits sont rapportés dans le roman. J'ai beaucoup aimé ces références qui permettaient de faire un joli parallèle avec le récit du roman.

Ce thriller ne plaira pas à tout le monde, notamment pour la violence distillée tout au long du récit, qu'elle soit physique ou psychologique. Toute la partie qui se déroule dans les marais est très anxiogène, tant la description de l'auteure nous conforte dans un état d'enfermement et d'isolement face à l'immensité des lieux désertiques.

Une lecture originale que j'ai beaucoup appréciée et que je conseille à des lecteurs avertis.

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J'ai attendu la sortie de ce livre avec impatience. Je me rappelle même avoir envoyé un message à Karen Dionne pour lui demander si une traduction française était prévu et elle m'avait répondu que ce serait disponible sous peu, donc il est resté sous mes radars quelques mois. Comment je l'ai découvert ? Et bien c'est grâce au commentaire de Clare Mackintosh : « Si vous lisez seulement un thriller cette année, faites-en la fille du roi des marais. C'est sensationnel. » Et comme je suis un grand fan de cette dernière, j'ai suivi son conseil.

Parlons du livre…

Karen Dionne ouvre la porte sur un conte à la fois horrible et fascinant. Son pouvoir de se glisser dans la peau de notre personnage Helena est stupéfiant ! Helena avait douze ans quand elle a découvert qu'en fait il existe un monde différent en dehors de ce qu'elle vécu avec ses parents : Elle n'est jamais allée à l'école, n'a jamais roulé à bicyclette, n'a jamais connu l'électricité ou l'eau courante et n'a jamais parlé qu'avec deux personnes en douze ans… Vénérant son père, elle ignorait que ce dernier avait kidnappé sa maman à l'âge de quatorze ans et faire d'elle sa femme captive dans une cabane de chasse cachée au fond des bois de la péninsule supérieure du Michigan. L'histoire est racontée du point de vue d'Helena. Alternant présent et passé : l'auteur nous emmène dans son passé, la façon dont elle a vu le monde, vivant sans autre contact humain que ses parents pendant plus d'une décennie de sa vie – à son présent, où elle tente tant bien que mal à garder son passé enfouit, loin de ses enfants et son mari. Et pour ce faire, elle a dû tuer une partie d'elle-même. Elle a changé son apparence du mieux qu'elle a pu (Coupe de cheveux, teinture,…). Mais sa vie tranquille s'ébranle quand son père s'échappe de prison. Helena sait qu'elle est la seule capable de suivre son père. Mais après 15 ans, comment va-t-elle réagir quand elle revoit son père?

Ce n'est pas une histoire heureuse. C'est sombre, émotionnel, cru et si réel qu'on pourrait presque croire lire l'une de ces histoires véridiques racontées par des personnes qui ont un vécu difficile.

Le talent de l'auteur est de toute sa grandeur présent dans le côté psychologique des protagonistes où elle nous fait ressentir la lutte interne et les émotions contradictoires que vivait Helena quand elle a commencé à comprendre la véritable nature de son père, ainsi que le combat qu'elle a mené pour s'intégrer dans la civilisation actuelle :

« Quand j'ai quitté le marais, j'ai vraiment essayé d'intégrer les conventions sociales. Serre la main des gens que tu rencontres. Ne te cure pas le nez. Fais la queue. Attends ton tour. Lève le doigt quand tu veux poser une question en classe et attends que le professeur te donne la parole […] N'oublie pas de te laver les mains et de tirer la chasse d'eau. »

Au fil des chapitres, l'auteure a fait naître en moi un sentiment. le sentiment de vivre le monde à travers les yeux d'un enfant et plus tard d'une personne qui a été élevée dans l'isolement. La curiosité et le manque de compréhension à l'égard des choses que beaucoup d'entre nous considéreraient comme de la routine vibraient à partir de la plume de Karen Dionne. Les détails sont décrits d'une façon si réelle que ça a donné au récit une sensation authentique et magique.

Un roman obsédant, unique et absolument captivant qui ne manquera pas de devenir un grand succès. Je pense déjà que cela ferait un film fantastique.
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Helena mène une vie classique avec un mari , deux enfants et un travail sympa mais quand un détenu s'échappe de prison c'est son passé qui revient à elle !

Sa mère a été kidnappée adolescente et a vécu isolée dans une cabane dans un marais où elle a accouché d'Helena, une vie sauvage, en dehors de la civilisation, dans des conditions difficiles. 20 ans plus tard son père s'échappe de prison, elle veut le traquer afin de protéger les siens.

Un polar psychologique qui trace bien la personnalité d'Helena : comment se construire dans de telles conditions ? Ce père qu'on a admiré enfant et que l'on découvre à l'âge adulte comme violeur. On voit aussi la mère qui a cessé de lutter car punie à chaque rébellion et qui essaie maladroitement de l'aimer. Polar assez fascinant.

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Merci à Babelio et aux éditions JClattès pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Elle est simple mais efficace.
Helena est une mère de famille, épouse de Stephen et mère comblée de deux enfants. Elle mène une vie plutôt paisible.. Quoi que..
Elle cache un lourd secret à tout le monde. Elle est la fille du Roi des marais. Un homme qui, il y a plusieurs années, a kidnappée une jeune fille, pour la séquestrer pendant plus de 12 années. Helena n'est autre que l'enfant issu du viol de la dite jeune fille.

Mais à ses 12 ans, Helena parvient à s'échapper et faire échapper sa mère. Descente aux enfers, retour à la réalité, son père est enfermé.

Mais aujourd'hui, alors que son secret est toujours enfoui, le père d'Helena s'échappe.

Un récit poignant, oscillant entre passé et présent avec Helena pour narrateur. Je n'avais jamais lu de telles histoires écrites de cette façon et malgré la noirceur du fond, cela est très accrocheur !

Résumé La fille du roi des marais de Karen Dionne
Helena est en train de vendre ses confitures avec sa dernière fille. Elle est mariée et a deux enfants.

Elle entend à la radio qu'un prisonnier, condamné à la prison à vie, s'est évadé. C'est son père. Elle a peur car c'est elle qui l'a fait condamner.

Helena annonce qu'elle va raconter son histoire et non celle de sa mère.

Avis La fille du roi des marais de Karen Dionne
Helena et son père sont au centre de cette histoire. Un père qu'elle a fait arrêter il y a quinze ans et qui vient de s'évader. Lors de cette véritable chasse à l'homme, Helena se rappellera tout ce qu'elle a connu avec lui, dans son enfance, ce qu'il lui a appris, dans cet endroit des marais si reculé où ils vivaient sans électricité, ni eau courante. Elle ne cherche pas d'excuses à cet homme même si elle l'aime car elle sait ce qu'il a fait. Pourtant, elle peut arriver à nous le rendre plus ou moins attachant. Il a été peu aimé par ses parents, il semble avoir de graves problèmes psychologiques, il n'accepte pas d'être contredit. Mais auprès de lui, Helena a su comment survivre dans un milieu naturel hostile, malgré une bonne partie de violence. Helena ne se considère pas comme une victime car elle est née en captivité et n'a jamais su ce qui s'était passé pour sa mère. Elle le révèle, elle a plus aimé son père que sa mère car pour cette dernière, difficile d'être proche de sa fille, surtout qu'elle a été très malade juste après l'accouchement. Face à la violence de cet homme, elle ne s'est jamais interposée entre lui et Helena. En quinze ans, Helena a su faire la part entre le pour et le contre et comprendre pourquoi sa mère n'a jamais cherché à s'enfuir, s'est enlisée dans cette vie.

Malgré tout l'amour qu'elle porte à son mari et il semblerait qu'il lui ait pardonné, Helena culpabilise de ne pas avoir tout raconté dès le départ. Mais difficile quand on a été sous les feux des projecteurs pendant de nombreuses années. Pourtant, il semble qu'il aurait été un formidable soutien même si la dernière partie de l'histoire doit se jouer entre le père et la fille, face à face, sans personne autour. Qui va gagner dans cette lutte mortelle ? La fille sera-t-elle plus forte que le père ? Pour le comprendre et pour comprendre l'évolution d'Helena, le roman nous donne des éléments de l'histoire d'Andersen.

Le roi des marais sait se sortir pratiquement de tout. Il connait ces marais comme sa poche. Quelle peut être sa faiblesse ? Sa fille ? Une relation amour-haine pour la fille car cet homme l'a rendue très malheureuse lorsqu'éprise de liberté, elle s'est enfuie avec sa mère. Elle a dû apprendre ce que c'était de vivre au milieu de personnes civilisées avec des us et des coutumes. Et au fil des pages, à des moments inattendus, Helena fait des découvertes, des présents, matériels et humains, si l'on peut dire, laissés par son père. Cela permet à la tension de monter petit à petit. Tout le long de ce récit d'Helena où elle se rappelle sa vie dans les marais, c'est la traque entre entre elle et son père. Ces rappels, ce présent vont lui permettre de se rendre compte de la personnalité de cet homme. Helena, pratiquement heureuse maintenant, va vouloir tout faire pour sauver sa famille, surtout ses filles. Elle ne veut absolument pas qu'elles vivent ce qu'elle a vécu. Elle souhaite qu'elles soient libres et que plus tard, elles comprennent d'où elles viennent.

Le roman est servi par de magnifiques paysages, sublimés par la plume de l'auteur, qui a vraiment l'art du détail. le lecteur peut parfaitement les imaginer. Ces endroits sont vierges mais ne me donnent franchement pas trop envie d'y passer la journée. Un roman très psychologique où le décor joue un très grand rôle. Personnellement, malgré toutes ces qualités, ce n'est pas un coup de coeur. J'ai eu quelquefois du mal à m'y plonger. J'ai eu un soubresaut à un moment donné suite à un acte, j'espérais ce dénouement, mais la tension n'a pas été assez forte pour moi.

Je remercie Babelio pour cette sélection Masse Critique, Netgalley et les Editions JC Lattès
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