Le livre raconte l'histoire, en France, d'un jeune émigré des années 90...né, en Algérie, durant la guerre de libération, d'un viol d'une Algérienne par un bidasse qui deviendra, plus tard, plein de remords car fervent catholique, un journaliste riche (car il a fait des «affaires») et considéré. le hasard (le Mektoub) fait que les deux se rencontrent,ne sachant rien l'un de l'autre, sympathisent, vivent côte à côte, se soutiennent... L'appel du sang !
Une belle histoire un peu «tirée par les cheveux» - qui revient toujours à cette satanée réconciliation des coeurs, après la tragédie.
Beaucoup de longueurs, style guide touristique, comme si l'auteur voulait nous décrire tout ce qu'il a vu et connu durant ses pérégrinations. Une sorte de Tour de France. Il nous emmène à Lourdes, à Strasbourg, à Bordeaux
Puis, sans doute fatigué, on a une fin en «queue de poisson», en «impasse», en point d'interrogation...comme les relations algéro-françaises. le fils naturel sait qui est désormais son père (qui a violé sa mère, une mère qui est venue «faire un tour» en France et qui n'a pas reconnu son «violeur», et un fils qui, tout en étant bien installé, grâce à l'aide de son père, reste «déchiré» et sans choix).
On trouve, cependant, dans cette oeuvre, des pages intéressantes car elles nous livrent des points de vue ou/et des descriptions utiles. Ainsi, celle du journaliste: C'est comme les serveurs sur les terrasses de cafés. A chaque fois qu'on leur demande un verre d'eau, ils vous servent un verre d'eau à moitié vide
A lire. Par curiosité, l'auteur ayant décroché le Premier Bougie d'Or 2009 (il avait d'abord édité, à compte d'auteur, son oeuvre). Et, surtout, pour encourager les gens qui veulent «avoir un enfant», un livre dans lequel ils mélangent souvenirs, mémoire, fiction
«Ecrire un livre, marmonnait Marcel (un personnage central du roman) sera ma plus belle aventure. Je me donne neuf mois pour y aboutir. Oui, il sera mon enfant. Il garantira la pérennité de ma vie. Il sera mon héritier, portera mes idées, mes réflexions et mes interrogations. Si je ne peux lui donner une éducation, il portera quand même un peu de ma philosophie. Si je ne peux lui donner mon sang, il portera quand même un peu de mon âme
». En fait, c'est ce qu'a tenté de faire l'auteur en y mettant du temps, de l'argent ( ??)... et pas mal de talent.
Il faut de tout pour faire une littérature !
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«Qui parmi nous peut se targuer de ne pas être habité par la fibre dictatoriale ?... Le père de la nation n'est que son pire...D'un ramassis de fainéants, il compose un gouvernement... D'un troupeau obéissant, il forme une élite dite éclairée
Comme Icare, il n'aime pas les lumières de l'intelligence, ni la liberté non plus
car elles lui brûleraient les ailes. Les dictateurs sont durs car têtus, et faibles car fragiles..» (p.44)
«Quand je passe un appel (téléphonique, vers l'Algérie), on me dit que ça va bien, mais je sais ce que le «ça va» algérien signifie. C'est qu'on n'est pas encore sous terre» (p 29