AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,36

sur 62 notes
Le roman débute par le meurtre de Jenny Bonnet, une femme de 27 ans connue pour son caractère rebelle et son excentricité. Dans la même pièce, Blanche Beunon, une danseuse burlesque française qui s'en sort indemne. Mais transformée.

Sa rencontre fortuite un mois plus tôt avec Jenny lui a ouvert les yeux sur sa docilité : son enfant placé en nourrice et qu'elle ne voit qu'une fois par mois, son amant proxénète qui profite d'elle, une souteneuse qui prétend assurer sa protection... Jenny a donné à Blanche la force de changer et l'ancienne écuyère va tout mettre en oeuvre pour retrouver le meurtrier de son amie.

A la fin du XIXème siècle, San Francisco connaît à la fois un été caniculaire et une affreuse épidémie de variole. C'est dans une ambiance sale et poisseuse que nous suivons Blanche, Arthur son amant, Ernest son meilleur ami et Jenny bien sûre, morte mais partout présente par la force qu'elle a impulsée à Blanche. On la retrouve dans les -trop- nombreux flashbacks, fanfaronnant en pantalon, le pistolet dans la poche, se bagarrant, buvant et parlant fort. Et on regrette qu'elle ne soit qu'un souvenir et non l'héroïne de ce roman. Peut-être me serai-je alors plus attachée aux personnages que lors de cette lecture.

Le récit s'appuie sur des faits historiques : Jenny (et de nombreux autres) ont réellement existé comme l'explique la postface. Cette information renforce le propos du roman mais n'a pas suffi à le rendre captivant.
J'ai trouvé que le récit manquait parfois de fluidité (des longueurs, beaucoup de chansons et énormément de thèmes abordés et donc peu creusés) et, même si je ne l'ai pas détesté, ce roman m'a globalement déçue.
Commenter  J’apprécie          102
Septembre 1876, dans une chambre d'auberge à quelques miles de San Francisco, Jenny Bonnet vient de recevoir plusieurs balles alors qu'elle allait se coucher, son amie Blanche réchappe par miracle à cette tuerie...
Aout 1876, Blanche fait la connaissance de Jenny et sa vie va prendre une nouvelle tournure. En fréquentant Jenny, jeune femme un peu rebelle qui s'habille en homme pour mieux attraper les grenouilles qu'elle vend aux restaurants de San Francisco et qui circule en Grand-bi, Blanche va devoir réfléchir sur sa vie avec Arthur son amant et proxénète, et Ernest, leur ami de longue date...Tous les trois étaient acrobates de cirque jusqu'à l'accident d'Arthur ; depuis, Blanche est danseuse de cabaret et arrondit ses fins de mois en se prostituant.
En alternant les deux périodes, Blanche, persuadée que c'est elle qui était visée, va essayer de reconstituer les évènements qui ont conduit au drame.

Grosse déception après cette lecture, dont la quatrième de couverture semblait très tentante...Après un début accrocheur, le récit alternant les deux périodes m'a semblé assez confus, me perdant quelque fois dans les deux époques. J'ai trouvé la psychologie des personnages assez déroutante, en particulier celui de Blanche qui tantôt paraît maternelle avec son fils (un bébé d'un an) tantôt le traitant de petit con.
Sur le style ce n'était guère mieux, écrit à la va-vite avec une liste de mots en français (mac, micheton, connard, cigare - pour désigner le sexe masculin) qu'Emma Donoghue a disséminé tout le long du récit pour faire bien j'imagine - ou donner un côté coquin au langage des personnages (Blanche et Jenny étant françaises). Il y a également de nombreux anachronismes : elle n'a pas de stylo (inventé en 1890), elle parle "d'enfant star", alors que cette notion naît avec le cinéma, et elle invoque cosa nostra pour expliquer le silence de certains témoins (mafia tout juste naissante à NY et la Nouvelle Orléans mais pas encore à San Francisco). Pour alourdir le tout, les nombreuses répétitions et beaucoup de forme interrogative pour, à chaque paragraphe, recadrer la situation, des fois que le lecteur soit un peu bébête.
Frog Music me paraît être une commande pour évoquer des faits divers historiques et en faire la trame d'un roman avec des héros / héroïnes qui permettent d'évoquer le contexte historique comme Tous les vivants : le crime de Quiet Dell ou le Diable dans la ville blanche, malheureusement Emma Donoghue qui s'y est collée, n'a pas réussi à me convaincre.
Commenter  J’apprécie          250
Un roman dans lequel j'ai trouvé du bon et du moins bon. Tout d'abord j'avoue que j'ai eu du mal à accrocher á l'histoire, mais au fil de l'eau l'intrigue devient prenante et il faut attendre la fin pour connaître le dénouement (qui est surprenant). le truc agaçant : notre héroïne Blanche qui n'arrête pas de se poser trop de questions et de tirer du négatif de tout. J'aurais eu envie de la remuer un peu... Mais l'époque où se passe le roman est dure pour les femmes. La liberté existe peu, et les excentriques (une femme en pantalon, excusez du peu) étaient vite mise de côté, limite louche et malade.
Bref, une lecture pleine de contradictions.
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre aurait pu être intéressant : le contexte historique est bien décrit, il y a toute une galerie de personnages hauts en couleurs, le postulat de départ m'intriguait, l'écriture n'est pas mauvaise. Pour autant, l'ambiance glauque et oppressante du livre m'a empêchée de m'attacher aux personnages ; Blanche reste, malgré une métamorphose au fil des pages, une femme perdue, aux réactions souvent incompréhensibles. le meurtre laisse finalement de marbre, la résolution également. Je pense que ce livre n'est pas foncièrement mauvais, mais il n'a pas su accrocher mon intérêt - j'ai sauté toute la fin jusqu'aux dernières pages du dénouement, assez décevant lui aussi.
Commenter  J’apprécie          00
San Francisco, 1876. Blanche, jolie danseuse française, chante, danse et séduit les hommes le soir pour faire vivre sa famille. Un jour d'août, elle fait la connaissance de Jenny, troublante chasseuse de grenouilles qui s'habille en homme, circule en grand-bi et n'hésite pas à dire ce qu'elle pense.

Troisième ouvrage d'Emma Donoghue traduit en français, Frog music est un roman qui n'a rien de conventionnel. D'abord grâce à ses héroïnes, deux jeunes femmes complexes (qui, comme la plupart des personnages, ont réellement existé), bien caractérisées, qui nouent une relation dans une ville atteinte par une grave épidémie de variole. Ensuite par la qualité de son intrigue, très documentée, qui s'appuie sur de nombreux documents d'archives. Chaque chapitre est par exemple bâti autour d'au moins une chanson du répertoire populaire de l'époque, dont il porte le titre.

Tout le livre a ainsi été écrit en portant une réelle attention aux moindres détails. Emma Donoghue va jusqu'à intégrer des termes de l'argot français du dix-neuvième siècle dans son texte, pour rendre son style plus juste et plus efficace. Elle tisse ainsi, mot après mot, une histoire fascinante, qui prend le lecteur dans ses filets dès les premières pages.

Un roman singulier, passionnant.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai pris ce roman en même temps que « Room » du même auteur, simplement parce que le titre me plaisait.
Si j'ai adoré le premier, ce ne fut vraiment pas le cas de celui-ci.

En effet, je m'attendais à un thriller ou au moins à une intrigue pleine de suspense. Quelle déception !

Arrivée seulement à la page 74 après deux nuits d'insomnie, j'avais vraiment envie d'appliquer le 3ème commandement de D. Pennac : « le droit de ne pas finir un livre ». Je me suis accrochée durant deux semaines pour réussir à le terminer afin de ne pas passer à côté de quelque chose. Une chose est certaine, j'ai perdu mon temps. Il n'y a rien pour rattraper ce livre.

L'écriture tout d'abord n'a rien de transcendant. C'est banal. Pour ce qui est des personnages, je ne m'y suis pas attachée du tout.
Revenons maintenant à l'histoire en elle-même. On nous promet de la musique, un meurtre, des secrets et même des enfants perdus ?! Vous en verrez la couleur certes mais elle laisse un goût amer.
• Nous avons des paroles de comptines, en anglais. Au début, le lecteur tentera de reconnaître la mélodie. Mais non, en France, nous ne les connaissons pas. Au bout d'un moment, on finit par lire uniquement les traductions. Mais là aussi, comme cela ne fait écho à rien... Finalement, cela devient automatiquement des passages qu'il faudra sauter puisqu'ils qu'ils ne présentent aucun intérêt.
• Pour ce qui est de l'enquête, c'est loin d'être palpitant puisque le suspense n'existe pas. En effet, Blanche est persuadée de connaitre le meurtrier alors pourquoi le lecteur se poserait-il des questions ? Certes, il y a quelques retournements de situations mais uniquement sur deux lignes et sans réflexion aucune. le lecteur subit mais ne participe pas. Idem pour l'héroïne d'ailleurs qui subit plus qu'elle ne cherche réellement à conduire le meurtrier de Jenny devant la justice.
• Même schéma pour les secrets. Ils tombent comme des cheveux sur la soupe, on ne connaissait pas leur existence avant leur révélation donc là encore, rien pour retenir l'attention du lecteur.
• Pour les enfants perdus, il n'y en a qu'un seul et là encore, on sait parfaitement qui le détient. Et curieusement, on ne le cherche pas vraiment non plus. On attend que cela se passe. C'est dommage d'ailleurs car c'est probablement la seule partie du roman qui présente un quelconque intérêt. P'tit est le seul personnage un temps soit peu intéressant ; surtout du point de vue psychologique. Malheureusement, on ne le voit pas beaucoup.

En conclusion, pour ce qui est du roman, c'est un pure catastrophe. Un ennui incommensurable ! Il n'y a rien pour le rattraper. Quoi que...

Une fois l'histoire bouclée, le lecteur pourra découvrir la « Postface » qui elle est très intéressante et explique le peu de profondeur de ce roman ! Mis à part deux personnages (qui ne sont pas importants), tous les protagonistes ont réellement existé. le meurtre de Jenny, P'tit, la ferme à bébés, l'épidémie de variole... Tout cela provient de recherches historiques faites par Emma Donogue ! Avec des archives d'articles et de comptes rendus de procès, l'auteur a brodé pour créer un roman. Là, cela devient intéressant ! Malheureusement, cela ne fait le roman en lui-même. Toutefois, en sachant cela au début de l'histoire, le lecteur pourrait le lire différemment.

Une chose est certaine, c'est que c'est cela qu'aurait dû appuyer l'éditeur sur la quatrième de couverture (« Inspiré d'une histoire vraie ! »), plutôt que de faire référence à « Room » qui rien à voir avec cet ouvrage et par là, d'induire le potentiel lecteur en erreur.
Commenter  J’apprécie          50
Il y a des amitiés, qui comme ça, naissent au détour d'un coin de rue. C'est ce que Blanche et Jenny ont véçu, et c'est ce qui a changé leur vie.
Blanche , danseuse burlesque aux moeurs légères fait le rencontre inopinée de Jenny, femme extravertie et excentrique.
Blanche par son côté déluré va causer la perte de Jenny. Cette dernière aura tout fait pour que Blanche retrouve son fils qu'elle avait laissé en nourrice et pour qu'elle fasse enfin face à ses responsabilités de mère et de femme.
Mais l'amant et souteneur de Blanche ne verra pas cela d'un bon oeil.
Blanche fera son possible pour que le meurtre de son amie ne reste pas impuni.

Un livre sympathique, à l'écriture agréable. néanmoins, les trop nombreux extraits de chansons ont géné ma lecture. L'histoire, quant à elle, est intéressante, une belle leçon d'amitié, mais qui au final n'a rien de transcendant.
Commenter  J’apprécie          320
San Francisco 1875.
Frog music est un roman qui parle d'amitié.
Celle de deux jeunes femmes, l'une danseuse dans un bordel, Blanche, l'autre, affublé d'un costume masculin et qui exerce le métier de "chasseuse de grenouilles", Jenny.
Une amitié ambigüe et éphémère, car Jenny est bientôt assassinée.
Blanche n'aura de cesse de faire arrêter et condamner les coupables dont elle croit connaître l'identité.
Un roman sur fond de pauvreté, de maladie (l'épidémie de variole qui ravagea la région), de violence...
Un roman où les mensonges et les trahisons se multiplient, où chacun vit de combines pour essayer de s'en sortir, allant jusqu'à se vendre parfois, où l'héroïne traine son mal être et un lourd secret.
Tiré d'un fait divers réel, Emma Donoghue nous livre un ouvrage où domine le drame, mais avec , parfois, heureusement quelques scènes plus légères.
Une narration rendue complexe par les aller-retours permanent entre passé et présent, une sensation de lenteur, de répétition également.
Etait-il nécessaire de saupoudrer son histoire de nombreux refrains, qui plus est, en anglais ?
Il y a des interrogations qui persistent, des points qui mériteraient un complément d'information pour donner plus de crédibilité au récit.
Au final, un roman dur, dans lequel la vie de l'époque est parfaitement restituée et où les personnages sont plus vrais que nature.
Commenter  J’apprécie          360
Voici un western féminin dont l'héroïne, Blanche, est une danseuse burlesque qui ne souhaite qu'une chose : attraper l'assassin de son amie. Frog Music nous entraîne dans la chaleur étouffante de San Francisco pour une magnifique histoire de femmes cherchant à s'affranchir d'un monde sans foi ni loi.
Commenter  J’apprécie          00
Après avoir parcouru quelques autres critiques, je ne peux qu'aller dans le même sens : roman dense, riche, personnages intéressant, période tout autant
Bref tout m'attirait vers ce roman et au final j'en ressort un peu déçue, avec un "pas mal" alors que j'aurais tellement aimé être enthousiaste et le recommander au plus grand nombre !
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (148) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3202 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}