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sur 950 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Room (le film de Lenny Abrahamson) étant l'un de mes coups de coeur de l'année, il fallait bien que je jette un oeil au roman dont l'histoire est tirée. En plus de ça, le livre est tombé à une lecture commune à laquelle je voulais participer, je n'avais donc plus aucune excuse pour repousser ma lecture.

Comme j'avais vu le film bien avant de lire le livre, je n'ai pas eu pas de réelle surprise du côté de l'histoire (le long métrage étant globalement très fidèle dans les premières parties du roman), par contre, j'ai beaucoup aimé lire le récit à travers les yeux de Jack. Ce parti-pris m'a un peu surprise au début, je m'attendais plus à avoir le point de vue de la mère ou une alternance entre celle-ci et l'enfant. Et finalement, je suis bien contente que l'auteur ait choisi Jack. J'ai aimé sa vision des choses, très naïve et si conditionnée à l'univers qu'il a toujours connu, ses caprices, ses idées qui semblent tellement farfelues et la façon dont il se heurte à ce Dehors si étrange dont il ignore beaucoup de choses. Ses tics et expressions de langage aussi, qui sont deux des choses qui m'ont vraiment touchée chez lui. Tout ça m'a beaucoup plu. Ça m'a un peu fait penser aux Pays sans adultes d'Ondine Khayat, le côté trop moralisateur et éthéré en moins. Chez Emma Donoghue, tout semblait beaucoup plus réaliste et juste.

La façon dont est construite l'histoire permet de bien s'immerger dans la vie de Jack et de sa maman. On nous introduit en douceur dans leur petit microcosme, et j'ai beaucoup apprécié la façon dont le récit évolue par la suite. C'est un des détails qui me concilie avec le roman, parce que, souvent, j'ai cette impression de "trop vite" qui s'installe, comme si, brusquement, les personnages d'un livre se réveillaient lorsque leur histoire commence alors qu'ils vivent plus ou moins de la même façon depuis des lustres. Je trouve que l'élément déclencheur est assez bien amené ici. Ça semble logique (ça l'est) et renforce le sentiment de réalisme qui se dégage du récit.

Si j'ai adoré Room dans ses premières parties, je suis cependant un peu plus réservée pour la suite et la fin du roman, pour tout ce qui touche le Dehors. C'est intéressant de voir la façon dont Jack s'adapte à son nouvel environnement, mais je n'ai pas trouvé ça aussi touchant que lorsqu'on le suivait lors de sa captivité, et les réactions des autres personnes autour de lui tendaient même à m'agacer. En plus, cette partie diverge beaucoup du film, donc ça m'a un peu déstabilisée. Je ne sais pas si c'est du au fait d'avoir vu le film en premier, mais j'aime moins la façon dont ces moments sont abordés dans le livre finalement. C'est moins poignant.

La fin du livre a beau m'avoir un peu moins captivée, Room reste néanmoins une très chouette découverte. Un roman poignant, frappant, qui ne laisse pas insensible. Comment rester de marbre face à la façon dont ce petit garçon de cinq ans appréhende le monde ou face au courage incroyable dont fait preuve sa mère ? Les psychologies des personnages étant en plus de ça vraiment travaillées, le roman permet de réfléchir sur les difficultés endurées par ceux-ci, sur leur évolution et sur la façon dont la société moderne fonctionne aussi (le regard qui est parfois porté sur la mère et la façon dont elle a élevé son fils m'a profondément dérangée). Une lecture dont on ne sort certainement pas indifférent.
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Room est un bon livre. Pas un terrible, magnifique, ou livre de l'année... mais il reste une bonne lecture relativement intéressante.
Le fait que ce soit narré par Jack, l'enfant de 5 ans, est intéressant mais devient passablement gonflant au bon d'un moment. Même s'il est facilement compréhensible que c'est un point de vue essentiel sur toute la situation, je me suis rapidement lassée par son langage enfantin.
Alors oui, c'est intelligent parce que l'auteur décrypte très bien l'égoïsme, l'attachement, et tout les sentiments d'un enfant à cet âge là, qui aurait vécu cette situation. Oui, c'est intelligent et bien mené, mais il y a des fois où ça devient lourd.
Toutefois, ça se laisse très bien lire, et on se sent rapidement en phase avec ce petit loulou.
Après la phase de la mise en place (qui est un peu longuette, quand même), toute la phase du "après" devient particulièrement intéressante.
Le lecteur se voit confronté à l'état humain des adultes, et des parents en particulier, avec leur bonne volonté mais aussi leurs failles et leurs faiblesses.
Et surtout leur propre égoïsme.

J'ai regretté une fin aussi abrupte, j'aurais bien voulu étendre un peu plus cette réflexion et savoir comment Jack s'en tirait par la suite.
Parce qu'au delà de l'histoire en tant que telle, il y a une vraie réflexion sur le "comment vit-on après ça ?" et ça, j'aurais bien voulu le voir plus développé. Surtout que l'auteure a une vraie fine psychologie et une analyse très pertinente.

Bref, un livre intéressant, qui aide à la remise en question.
J'ai bien aimé, mais ça ne m'a pas transcendée.
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Je suppose qu'Emma Donoghue a pris pour point de départ de son livre quelques affaires célèbres (ou non). A partir de là, elle nous fait très bien ressentir l'enfermement, les impressions de l'enfant, la manière dont la mère entretient, pour lui, l'illusion de situation ordinaire... Cela fait penser au film de Benigni ''La vie est belle''.
La sortie de l'enfermement et la plongée de l'enfant dans un monde qu'il n'a jamais connu sont également prenants.
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J'ai dévoré ce livre. Ça peut sembler un peu malsain, mais je trouvais que l'auteure avait très bien développé son sujet. J'ai adoré Jack et sa candeur. Son univers se résume à une chambre où il est enfermé avec sa mère depuis sa naissance. Pour lui, le monde, c'est ça. Ce qu'il y a à la télévision n'est qu'invention. Au-delà de la porte, c'est le vide. Par contre, c'est la deuxième partie du livre, quand il réussit à se sauver que j'ai particulièrement apprécié : le voir découvrir le monde et remettre constamment en question ce que sa mère lui a enseigné. Ses insécurités également. Pour lui, la chambre, c'était sa normalité. Il ne comprend pas pourquoi sa mère ne veut plus y retourner ni son empressement à vouloir tout oublier et à mener une vie qui, pour lui, est tout sauf normal. Une très belle lecture malgré un sujet difficile.
Lien : http://www.libellul.com/?p=3..
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Comme chaque été, le challenge des Fouilles Littéraires (cette année intégré à mon challenge annuel Lire main dans la main) m'a aidé à sortir quelques reliques de ma pile à lire tout en sortant de ma zone de confort : les ouvrages que je chine à cinquante centimes en bourses aux livres (me disant que, vu le prix, je peux me permettre de prendre quelques risques en achetant des livres que je n'aurai sans doute pas pris au prix fort, de peur d'être déçue et d'avoir jeté de l'argent par la fenêtre) ont cette fâcheuse tendance à rester indéfiniment sur les étagères des « non-lus », et cette petite impulsion challengesque estivale m'incite à leur donner enfin leur chance … A vrai dire, cette fois-ci, je n'avais pas beaucoup de doutes : ayant déjà vu l'adaptation cinématographique, je savais que ce roman allait me plaire, mais connaissant justement l'histoire et sachant que les romans sont souvent bien plus puissants que les films, j'avais peur d'être un peu trop secouée, bouleversée, chamboulée par le récit. Mais la mise en place d'une lecture commune dans le cadre d'un autre challenge a achevé de me convaincre : cette année, c'était son tour ! J'ai donc pris mes précautions et ai sorti une boite de mouchoirs, prête à dégainer au premier passage émouvant : autant vous dire que j'ai eu le nez fin !

Aujourd'hui, Jack fête ses cinq ans. C'est une journée à la fois exceptionnelle, parce qu'il est grand maintenant (et qu'il va y avoir un gâteau d'anniversaire, mais sans les bougies car Maman n'a pas pensé à en demander au Grand Méchant Nick pour le Cadeau du Dimanche), et parfaitement ordinaire. Car dans la Chambre, le quotidien est immuable : Jack commence toujours par prendre son Doudou-Lait, puis ses 100 céréales en jouant à « Fredonne moi une chanson » avec sa maman, il fait ensuite la vaisselle et se lave les dents, puis vient l'heure de donner de l'eau à Madame Plante et de prendre les vitamines avant d'aller regarder Dora dans la télévision, sans oublier le bain-lessive, l'activité sportive et l'heure de la lecture. Chaque jour, Jack et sa Maman répètent les mêmes routines, les mêmes rituels. Et chaque nuit, Jack dort dans Petit Dressing pour pas que le Grand Méchant Nick le voit. Jack ne sait pas vraiment ce que devient le Grand Méchant Nick quand il va derrière Madame Porte : sans doute va-t-il dans une des planètes de Madame Télé … Mais voici que Maman lui révèle une chose incroyable, impensable, inimaginable : tout ce qu'il y a dans Madame Télé existe pour de vrai. Dehors. Il y a quelque chose en dehors de la Chambre. Et Maman veut à tous prix que Jack et elle aillent dehors. Quoi qu'il en coute ...

Avec toute sa candeur enfantine, Jack, notre petit narrateur, relate son quotidien. Un quotidien qui, au tout premier abord, semble relativement normal … mais au premier abord uniquement. Car au bout d'une ou deux pages seulement, on comprend bien que quelque chose ne tourne absolument pas rond, même si rien ne semble surprendre ou perturber ce petit garçon intelligent et pétillant. On se rend compte qu'à ses yeux, il n'y a rien de plus normal que de vivre depuis toujours dans une petite pièce de dix mètres carrés à peine avec sa Maman. Il faut dire que Jack n'a jamais connu rien d'autre : Jack est né dans cette petite pièce insonorisée, fermée par une porte à code qui ne s'ouvre que tard le soir, quand le petit garçon est bien caché dans Petit Dressing car Maman ne veut pas que le Grand Méchant Nick le voit … le lecteur ne met pas bien longtemps à comprendre la terrible réalité que Jack ignore complétement, ne met pas bien longtemps à saisir que ce petit garçon est le fruit d'une séquestration et de viols répétés. Et ce qui rend cette situation encore plus horrifiante, c'est justement qu'elle est comme « occultée » par l'apparente douceur et la sérénité qui règnent dans ce huis-clos : toute la violence et la cruauté de cette situation ne transparait jamais directement, puisque la Maman s'est efforcée de préserver l'innocence et la joie de Jack en tissant autour de lui un cocon de rêves et d'amour.

Car voilà la seconde chose que l'on découvre rapidement : pour éviter à son enfant de souffrir de cet enfermement, de cet isolement, la Maman a fait le choix de ne pas lui parler du monde extérieur, de lui laisser croire que tout ce qu'il voit à la télévision n'existe pas réellement, que seule la Chambre et eux deux sont vrais. C'est un choix qui peut surprendre, qui peut même choquer et indigner (et d'ailleurs, lorsqu'ils finiront par être délivrés, ils seront bien nombreux, les « gens bienpensants » à la juger et la critiquer) … mais en s'efforçant d'être ouvert et bienveillant, on ne peut que louer la volonté de cette toute seule femme de protéger ce tout petit garçon insouciant. A quoi bon le faire souffrir en lui agitant devant le nez tout ce qu'il ne pourra jamais voir, toucher, avoir ? Elle s'efforce au contraire de le rendre heureux, de lui offrir la vie la plus joyeuse et épanouissante possible malgré la frugalité de leur existence, tout comme elle veille le plus farouchement possible sur sa santé : vitamines tous les matins, brossage de dents, activités physiques, alimentation équilibrée … Comment ne pas être admiratif face au courage et à la débrouillardise de cette jeune femme qui n'a jamais pu compter sur les conseils de pédiatre ou de sa propre mère pour savoir comment s'occuper d'un enfant et qui n'a jamais baissé les bras ?

Arrive cependant un jour où ce drôle d'équilibre semble brisé : Jack grandit, il se pose de plus en plus de questions auxquelles elle ne sait plus comment répondre et qui font renaitre en elle la soif de liberté (où va le Grand Méchant Nick ? où est-ce qu'il trouve les tomates et les médicaments ? et comment ça se fait que les vitamines qui existent soient aussi dans Madame Télé ?). Et voici que, du jour au lendemain, elle déconstruit tout ce qu'elle a construit, elle s'efforce de faire comprendre et croire à Jack qu'il existe autre chose que la Chambre, qu'il y a un Dehors, avec tout ce qu'il voit dans Madame Télé. de plus en plus fébrile, elle le convainc qu'ils doivent, absolument, aller Dehors, et qu'il doit être courageux pour les sauver tous les deux. Pauvre petit Jack, complétement perdu, mais qui continue à faire aveuglément confiance à sa maman, même s'il ne comprend pas tout, même s'il ne comprend en réalité plus rien, même si sa Maman adorée l'oblige à faire des choses nouvelles, difficiles, étranges, angoissantes … Commence alors le moment le plus palpitant et effrayant de tout le roman : j'étais tellement effrayée pour ce pauvre petit Jack, lui-même terrifié par l'inconnu et par cette mission dont il ne saisit pas encore parfaitement les enjeux, et également pour la Maman, restée seule dans la Chambre à la merci de leur ravisseur … Je grelottais d'effroi alors qu'il faisait atrocement chaud dehors !

Mais le « pire » reste finalement à venir … Car aussi surprenant que cela puisse paraitre, cette libération est loin d'être facile à vivre. Jack est absolument terrifié par le Dehors : tout est trop bruyant, trop mouvementé, trop lumineux, trop nouveau. Il ne souhaite plus qu'une seule chose : retrouver la Chambre, avec Madame Couette (toute râpée mais apaisante) et Petit Dressing (tout petit mais rassurant). Retrouver ses routines, ses rituels, ses vêtements, sa cuillère … et surtout sa Maman. Sa Maman rien qu'à lui, qu'il n'a pas besoin de partager avec les médecins et les journalistes et « mamie », sa Maman qui s'occupe tout le temps de lui, qui prend soin de lui, qui joue avec lui, qui dort avec lui … J'ai eu énormément de peine pour ce pauvre petit Jack, que tout le monde voit comme un petit miraculé, pour qui tout le monde se réjouit, mais qui se languit plus que tout de sa vie d'avant. Mais j'ai également eu de la peine pour sa Maman : certes, si on s'arrête au regard de Jack, on a envie de la secouer, pour lui ordonner de continuer à prendre soin de ce petit garçon qui compte sur elle, qui a besoin d'elle … mais on discerne son profond mal-être, alors on a finalement envie de la prendre dans nos bras pour la consoler, lui dire que tout ira bien, la rassurer, lui dire de ne pas prêter attention aux jugements et critiques qui l'assaillent (j'ai eu envie de baffer la Mamie qui s'offusque car elle allaite encore Jack à cinq ans, comme si c'était le truc le plus important). Difficile de reprendre le cours de sa vie après une parenthèse aussi traumatisante …

En bref, je vais m'arrêter là car cette chronique est déjà outrageusement longue, mais vous l'aurez bien compris : c'est un roman tout simplement poignant, bouleversant, déchirant, saisissant, qui m'a vraiment secouée et émue aux larmes. C'est une histoire douce-amère, tantôt pleine de tendresse, de poésie, tantôt pleine de dureté, de rudesse. A travers le regard innocent d'un petit garçon qui ne connait rien du monde, nous découvrons justement toute l'absurdité et la cruauté de notre monde, où tout « coûte toujours des sous », même les tickets de loterie qu'on jette immédiatement à la poubelle, où les gens sont « presque toujours stressés et n'ont pas le temps », où les parents « disent à leurs enfants qu'ils sont superbes et très mignons mais n'ont pas vraiment envie de jouer avec eux » … Où chacun se croit libre mais est en réalité enfermé dans une infinité de normes parfois ridicules et de pressions sociales qui empêche d'être pleinement soi-même. Où personne n'est jamais content de ce qu'il a, même quand il a absolument tout. Vraiment, l'autrice a réussi un coup de maitre : s'appuyer sur le regard pur d'un petit garçon pour nous conter une histoire absolument frappante qui ne peut pas laisser indifférent, tout en nous invitant justement à changer, peut-être, de regard sur notre monde et notre vie. C'est un roman qui m'a beaucoup fait pleuré, mais bon sang ce qu'il est beau, d'une justesse et d'une puissance incroyables !
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Jack vient de fêter ses 5 ans. Son quotidien, ses interrogations ressemblent à ceux des petits garçons de son âge. Né en captivité, il vit dans une chambre avec sa mère, avec qui il entretient une relation très forte. Sa seule ouverture vers le monde extérieur est une petite lucarne, la télévision et Grand Méchant Nick qui vient parfois la nuit vider les déchets et apporter des provisions.
L'auteur prend le parti pris pour cette histoire, inspirée d'un fait réel, de faire de Jack le narrateur. le récit des événements se déroule ainsi à travers le regard de Jack. Dans la première partie roman, la tension s'accroît au fur et à mesure ses découvertes, ses sensations et sa compréhension de la situation et de son appréhension du monde extérieur. Dans le seconde partie, le rôle crucial des premières années de l'enfance se traduit dans la perception et les réactions de Jack.
L'analyse de la personnalité des principaux protagonistes est très fine. Dans ce roman très émouvant, l'auteur nous fait réfléchir au lien fusionnel entre une mère et son enfant prendre un peu de recul sur les conventions et règles qui régissent notre société.
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C'est un voyage dans la tête d'un petit garçon de cinq ans qui nous fait découvrir l'horreur de l'enfermement pour deux êtres : Maman et Jack.

C'est aussi une rencontre avec Grand Méchant Nick qui les torture physiquement et psychologiquement : viols répétés et chantage émotionnel.

Il semble qu'Emma Donoghue s'est vraiment mise à la place des deux captifs pour nous transmettre leurs doutes, leurs espoirs et leurs découvertes après la libération. Une libération qui ne sera pas facile pour Jack qui est confronté à une réalité qu'il n'avait pas soupçonnée.

Il faut avoir le coeur bien accroché pour lire cette prose et essayer d'oublier que des histoires comme ça existent vraiment dans notre monde.



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Ce livre me faisait un peu peur, peur d'un récit effroyable sur une histoire absolument horrible.
Il se trouve que le roman traite finalement le sujet de manière sensible et intelligente, à travers les yeux et les mots de cet enfant qui n'a jamais connu rien d'autre qu'une petite chambre et qui n'a jamais vécu avec personne d'autre que sa mère et ce méchant qu'il ne voit qu'à travers les trous de son placard.
La point de vue de la mère est également traité avec beaucoup de sensibilité, sa vie ayant basculé brutalement alors qu'elle n'avait que 19 ans.
Ce livre pose pas mal de questions, sur la liberté, notre capacité d'adaptation, la société actuelle, la dépendance.
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J'ai choisi ce roman par curiosité. Je voulais savoir comment l'auteure allait réussir à traiter du kidnapping et de l'emprisonnement d'une femme dans une pièce au fond du jardin, qui tombe enceinte de son ravisseur et élève son petit garçon, en essayant d'être la meilleure mère possible. Room allait-il être profondément glauque ? Très décevant ? Ou profondément humain ?
Room est le premier roman que je lis de cette auteure irlandaise, connue pour ses fictions lesbiennes. Il n'est pas question de romance dans Room, mais d'une immense histoire d'amour entre une mère et son petit garçon. Et c'est ce qui rend ce livre atypique, et pas simplement un énième sordide roman noir. L'histoire est racontée par Jack, ce qui a tendance à décontenancer au départ, n'oubliez pas qu'il fête ses cinq ans… Mais on comprend vite qu'il n'est pas comme les enfants de son âge. Et que sa maman a mis en place des tas de stratagèmes pour que Jack ne sache rien de leur situation. La seconde partie du roman est totalement différente, intéressante aussi. Je n'en dirai pas plus, pour ne pas vous empêcher de le lire… Ce serait dommage !
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J'ai lu ce roman en 24 heures, et je suis encore sous le choc. Qu'en dire, qui ne vienne pas gâcher le plaisir de la découverte, les émotions suscitées par les mots de cet enfant de 5 ans ?

Inspirée par l'affaire Fritzl, l'intrigue nous glace par la perversité des situations, des violences subies, nous émeut par l'oeil que cet enfant si petit et pourtant si mature en a et la façon dont il les raconte, avec ses mots à lui.

Il fait partie de ces rares livres qui ne nous laissent pas indemnes, une fois la dernière page tournée. Incontestablement, un des grands livres de la rentrée littéraire.


Lien : http://isaloredan.wordpress...
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