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Très beau premier roman de ce jeune auteur, avocat franco-britannique, qui nous emmène dans le Maroc actuel.
Marwan, le héros de l'histoire vient d'une famille marocaine qui s'est installée à Clichy dans les années soixante. le père de Marwan a monté un garage qui marche plutôt bien.

Lorsque celui-ci décède brutalement à l'âge de cinquante-quatre ans, une grande surprise attend cette famille qui s'est toujours souciée beaucoup de son intégration dans la société française. le père décédé avait demandé dans ses dernières volontés à être enterré au Maroc, à Casablanca. Et c'est Marwan qui est désigné pour accompagner le corps.

Marwan, pourquoi lui plutôt que l'un de ses deux autres frères? Ali qui a francisé son nom en Alexandre pour le travail est un brillant avocat qui a plutôt tendance à "gommer" ses racines, Fouad le frère plus jeune intervient peu dans la question. Marwan qui est professeur agrégé d'histoire-géographie va devoir demander un congé à son proviseur quelque peu récalcitrant pour pouvoir effectuer les formalités sur place.

Ce périple inattendu va permettre à Marwan de redécouvrir le pays de ses origines et cette quête des racines va être l'élément le plus intéressant du livre.
Ce qui est bien rendu, c'est la difficulté pour le héros d'appréhender ce pays qu'il connaît somme toute assez mal, ne parlant ni l'arabe ni le berbère.
La communication avec sa grand-mère Mi Lalla va être souvent difficile du fait du problème de la langue.
Marwan, en enquêtant sur la vie de son père avant sa venue en France et les raisons qui l'ont poussé à quitter le Maroc, va être confronté à un secret de famille particulièrement douloureux.

Un très beau livre tout en finesse qui nous livre un tableau très attachant d'une famille issue des minorités et qui trouve sa place dans notre société.
C'est très positif et c'est ce genre de livres qui permet de rester optimiste....


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La France, Tarek et Khadija ont choisi de s'y installer, d'y vivre, d'y élever leurs trois fils. Une vie heureuse même si leur pays c'est là-bas, au Maroc. Un jour peut-être y retourneront-ils ?
Lorsque Tarek meurt brutalement à 54 ans, ses trois fils apprennent avec stupeur qu'il désire être enterré à Casablanca. Il a tout prévu et organisé. Après un moment de colère, les trois frères se préparent pour ce voyage et cet enterrement qui se fera en respectant les traditions marocaines et familiales.
Le vieux Kabic, le presque frère de Tarek, insiste pour faire partie du voyage et raconter le Maroc aux trois frères.
Peu à peu, les ruelles de Casablanca redonnent vie à ce père tant aimé. Les odeurs et les souvenirs reviennent.

Olivier Dorchamps signe un très émouvant premier roman. « Ceux que je suis » est une histoire empreinte d'humanité et de tolérance.
L'écriture tendre, drôle et nostalgique réussi pleinement à mettre le doigt sur la complexité des sentiments, la douleur, le poids des traditions et des secrets de famille.
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Gros, gros coup de coeur pour Ceux que je suis d'Olivier Dorchamps !
C'est typiquement le genre de roman qui ne m'attire pas de prime abord et dont la lecture me fait grandir.

J'ai adoré le style de l'auteur, son regard humaniste sur le monde et son humour léger et sucré comme le jus d'une orange.
Le roman est sensible, émouvant mais également puissant aussi bien dans ses thématiques (le deuil, l'exil, l'amour filial, la honte, le racisme) que dans sa construction (la « vérité » se dévoile petit à petit et l'émotion monte crescendo).

Certains trouveront peut-être la fin trop rose bonbon mais je reconnais qu'elle m'a fait du bien et donné le sourire aux lèvres et la joie dans le coeur.

Ceux que je suis est un premier roman et Olivier Dorchamps témoigne déjà d'une grande maîtrise. Bravo à lui et merci !
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Lorsque leur père décède subitement, Marwan et ses frères sont sous le choc, d'autant plus que Tarek a décidé de se faire enterrer à Casablanca, où il est né et a vécu avant d'émigrer en France. Ses fils ont beau être français, parler très mal l'arabe et éviter d'aller au Maroc autant que possible, cette fois-ci, ils n'auront pas le choix. Invité à accompagner le défunt en avion, Marwan n'aura d'autre choix que d'essayer d'apprivoiser son pays d'origine, ainsi que l'histoire familiale qu'il y découvrira.

Déchiré entre deux cultures, Marwan fait partie de cette génération « issue de l'immigration », qui n'est ni assez française pour les Français, ni assez marocaine pour les Marocains. Stigmatisés partout, ils ne trouvent leur place nulle part, comme le montre parfaitement bien Olivier Dorchamps dans ce récit sans faux semblants. L'identité est au coeur de ce livre émouvant et juste, l'identité dont on hérite, celle qu'on se construit, et celle qu'on ignore mais qui fait inconsciemment partie de nous. Ici, les figures paternelles brillent par leur absence : ces hommes courageux, qui nous sont dévoilés petit à petit, qui ont tout sacrifié pour offrir la meilleure vie possible à leurs familles, pour protéger leurs femmes et leurs soeurs, n'hésitant pas à braver les traditions, pourtant très fortes dans la société marocaine.

Olivier Dorchamps nous offre ici un majestueux voyage dans un Maroc réaliste et sans fard, loin des cartes postales et des souks pour touristes, avec en toile de fond les réflexions existentielles d'un personnage balloté par la vie, auquel on s'attache dès les premières lignes. Il nous montre la richesse des cultures marocaines et françaises, leurs différences et leurs limites, sans chercher à en valoriser une plus qu'une autre. C'est la lucidité du personnage sur ce double héritage culturel qui l'amènera à trouver la paix dans l'équilibre instable qui est le sien, en adoptant le meilleur des deux cultures qui sont les siennes sans en renier aucune. Une belle leçon de tolérance, et une histoire magnifiquement écrite qui m'a arraché quelques larmes.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Parfois, les lectures des 68 premières Fois se suivent et se ressemblent.
Avec Ceux que je suis d'Olivier Dorchamps, j'arrive à mon cinquième livre et le hasard fait que je le lis juste après L'Imprudence de Loo Hui Phang… Ces deux premiers romans parlent d'un deuil et d'un retour au pays d'origine et mettent en scène des personnages français d'origine étrangère en quête de leurs racines profondes et d'eux-mêmes…
Le hasard fait plus ou moins bien les choses et me contraint à une posture comparatiste que je ne recherchais pas, d'autant que je me plains parfois de lire un peu toujours la même chose dans ce type de sélection…

Ici, je me suis plongée dans une histoire où je me sentais peut-être plus à mon aise… La plume est douce et pudique et les nombreuses thématiques s'entrecroisent naturellement, avec justesse et réalisme. Ce livre nous dit que l'on porte en nous une part de ceux qui nous ont précédés.
Je salue l'aspect documentaire du récit, la description des rites, la mise en lumière de la culture marocaine et la montée en puissance du déroulé de l'histoire familiale. Cette famille pourrait être la nôtre, il est aisé de s'attacher et de s'identifier aux personnages et à leurs parcours. Mais je me suis aussi un peu ennuyée, consciente que cette lecture tombait mal pour moi.

Un bon livre, une belle histoire, mais pas un coup de coeur.

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« Ceux que je suis », Olivier Dorchamps, RL2019, Finitude

Marwan est Français, au plus profond de lui. Pourtant on lui renvoie en permanence qu'il est Marocain. Sauf au Maroc, où il déteste aller, car on lui fait comprendre qu'il n'est pas le bienvenu.

Il faudra qu'un drame familial survienne, pour que Marwan commence à apprendre qui il est.
C'est riche de toutes les valeurs que ses parents lui ont transmises, riche de cet amour qu'il leur porte, qu'il porte à ses frères, à sa grand-mère et à Kabic, que Marwan va entreprendre ce voyage entre Clichy et Casablanca, entre les années 60 et aujourd'hui, pour mieux comprendre ses racines et l'importance des liens familiaux.
Les morceaux du puzzle s'emboitent tendrement, logiquement parce que c'était le moment pour Marwan, de lever les secrets, de savoir et de se trouver.

Ce récit, aurait pu être ennuyeux tant le sujet est devenu honteusement banal : l'immigration, la quête d'identité, la misère, la femme bafouée, le poids des traditions, le racisme.
Mais ce serait sans compter l'incroyable don d'Olivier Dorchamps pour faire vivre et parler ses personnages, avec une douce humanité, une plume délicate, et un très grand réalisme.

J'ai lu ce roman sans pouvoir le lâcher et j'ai passé un moment de lecture très agréable, jusqu'à la dernière ligne de la dernière page.
Je retrouverai incontestablement Olivier Dorchamps dans un second roman.
Lien : https://carpentersracontent...
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J'aimerais vous parler d'un voyage. Un voyage doux, mélancolique, fort, puissant et lumineux auquel m'a convié Olivier Dorchamps. « Ceux que je suis » nous parle d'origines, d'appartenance, de rites et de coutumes ancestrales, de différences aussi, de secrets, mais surtout d'amour filial et de respect. Dans une langue simple mais qui parle droit au coeur, avec des touches d'humour pour rendre plus léger un propos qui ne l'est pas, ce livre m'a pris dans ses bras pour ne plus me lâcher. J'ai découvert le Maroc, pas celui des cartes postales bien sûr mais celui des petites gens pour qui la France incarnait (à tort ?!!) le rêve d'une vie meilleure. J'ai entraperçu ce que pouvait être la frustration ressentie par ceux dont les racines proches ou lointaines ont enjambé une mer ou un océan, qui sont en quête de repères perdus. J'ai beaucoup aimé "l'art de perdre" d'Alice Zeniter. Celui-ci est un peu de la même veine avec un je ne sais quoi de poésie en plus. Ne vous fiez pas au seul résumé de cette histoire qui parle d'un fils devant raccompagner son père défunt pour qu'il repose dans la terre de ses ancêtres. C'est beaucoup plus que cela. Il fait partie de ces livres dont on ressort avec l'impression d'être un peu meilleur parce qu'il aide à comprendre l'autre.
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Que savons-nous des nôtres ? D'où venons-nous ?

Ali et Marwan les deux jumeaux et Foued le cadet ont grandi à Clichy dans une famille originaire du Maroc aimante, et armée de solides valeurs transmises aux trois fils. Ces derniers ont tous réussi.
Le père garagiste hors pair, travailleur, et respectueux des femmes meurt brutalement en laissant pour seuls impératifs : être enterré au pays, et que son cercueil sera accompagné par Marwan, un des deux jumeaux.

A Casablanca les fils vont à la rencontre de la grand-mère qui jusque là n'était qu'une lointaine parente.

Pourquoi le Maroc alors que la famille semblait si bien intégrée ? Pourquoi Marwan plutôt que les deux autres ?

C'est tout le propos de ce magnifique premier roman qui traite tout en pudeur, en délicatesse la question des origines, du déracinement, de l'identité, de l'amour filial, des liens du sang et du coeur.

Grave par les thèmes qu'il aborde, ce roman n'est pourtant pas dénué d'humour et d'insolence parfois. Sa construction hybride et son mode narratif pluriel lui donne ce qu'il faut de légèreté pour que jamais il ne sombre dans le pathos.

On passe de très beaux moments de lecture jusqu'aux dernières pages qui se font de plus en plus émouvantes à mesure que l'on comprend de quelle matière cette famille s'est construite, ce qu'elle a vécu et transmis malgré les failles des uns et des autres.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Marwan a 30 ans, il est prof d'histoire géo. Ses parents sont marocains, lui et ses frères sont nés à Clichy et le Maroc c'est pour les vacances. Son père est garagiste. Lorsqu'il meurt brutalement à 54 ans d'une crise cardiaque, c'est à Marwan, l'aîné, que revient la lourde tâche d'accompagner le corps de son père au Maroc où il voulait être enterré. Là, il va retrouver sa grand-mère et ses racines familiales et apprendre un lourd secret de famille. Il va devoir apprendre à vivre avec sa double nationalité : franco-marocaine.
Un joli roman qui aborde des thèmes sensibles et contemporains sans misérabilisme. Un bon moment de lecture avec des personnages justes et touchants.
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Quel plaisir de lecture ! Cela fait longtemps que je n'ai pas été autant happée par une plume et une histoire.
J'ai lu ce roman en une journée et je me suis senti dans les rues marocaines, avec les personnages dans le deuil du père...
Merci à l'auteur pour ce sublime roman.
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