Extrait
Tu entends soudain la pulsation du monde,
déjà tu touches sa beauté inattendue.
Dans ta bouche fondent les nuages
des ans de lutte et de nuées noires
où tu cherchais le passage
vers l’autre saison
et comme résonne étrangement l’aube
à l’horizon, enfin résonne ta vie.
C'est l'heure où la marée remonte
et lèche le sol durci, l'heure où le rivage
allonge le bras, entreprend
le lent supplice des châteaux de sable
qu'aspire la soif des eaux.
(...)
Bientôt le soleil effleure la ligne du jour.
La mer a repris
ce qu'elle a mis au monde.
On désire quelque chose d'éternel
et ce désir même
ne dure pas.