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Citations sur Comme résonne la vie (23)

C'est l'heure où la marée remonte
et lèche le sol durci, l'heure où le rivage
allonge le bras, entreprend
le lent supplice des châteaux de sable
qu'aspire la soif des eaux.

Sur mes épaules, les horloges ensommeillées
cessent de peser, un drap d'adieux flotte
et retrouve au large
les oiseaux qui s'étaient assoupis.

Bientôt le soleil effleure la ligne du jour.
La mer a repris
ce qu'elle a mis au monde.
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Tu entends soudain la pulsation du monde,
déjà tu touches sa beauté inattendue.
Dans ta bouche fondent les nuages
des ans de lutte et de nuées noires
où tu cherchais le passage
vers l'autre saison,

et comme résonne étrangement l'aube,
à l'horizon , enfin résonne la vie.
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On voudrait l'arbre qui perce
la pâleur de l'horizon
chaque bourgeon léger
des poèmes qui fouillent le néant
comme la vague ronge la pierre.

J'ai besoin de cet arbre pour me dire
qui je suis, de ce tronc qui effeuille l'aube
des racines que les années enlacent
j'ai besoin de la branche rompue
du poids des mots
au creux de ma main, la promesse
du recommencement.
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Je sais la mémoire tatouée d'ombres
qui nous happent, mais si peu encore
le mystère qui nous hante
comme une absence.

Je sais la transparence des rêves que l'on porte
celle où l'on baigne comme
au milieu des mers qui respirent
et nous révèlent
ce qui est libre et vaste.
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Entendrais-tu 2


Extrait 4

L'histoire soulève une pierre, soulève la houle
incertaine d'ombres qui descendent
le long du fleuve apparaît l'étrangère
que je fus pour moi-même.

Ce corps, comme une géométrie du souvenir
— un tourbillon de brume, une branche malmenée —
remonte à la surface
de sa vie.

Une saison décline
comme se brise la lame des illusions.

Pour connaître la lumière
et son empreinte, un visage
s'abandonne à la nuit qui le lèche
le mord, le pousse
dans le jardin dévasté.

Plus loin que le feu, que la cendre
ce visage ne sait rien encore
qui s'étonne de la pluie
d'un brin d'herbe qui fait signe.
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Dans le désordre des bois, le fleuve confus des jours,
et des joies qui demandent à naître
les mots franchissent l'orage, proches
comme des oiseaux confiés aux vents
ils flottent entre les berges
entre futur et passé.
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C'est ici, au milieu du jardin
que le bonheur, un jour, le bonheur
s'est remis à couler comme sève
au milieu de mon corps
et au-dessus des ponts, il y eut un visage
il y eut un regard
et l'amour, c'est ici.
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Comme résonne étrangement la vie
que tu vois se lever, au milieu du brouillard
de l'enfant que tu étais, hier encore
à la table où ton père, où ta mère
fouillaient le quotidien, sarclaient
la terre, arrachaient les herbes égarées
parmi les tulipes hautes
qui flottent encore dans le jardin comme
des étoffes, et mesurent les vents à venir.

Alors, comme résonne étrangement la vie
derrière la tempête qui broie ton corps
d'enfant, jette des marées de solitude
sur tes rêves, crois-tu, un mouvement
de lumière gagne sur la brume
peu à peu tu défriches la forêt
du passé, vois le chemin
où naissent et glissent
dans la terre les fragiles espérances.

Tu entends soudain la pulsation du monde
déjà tu touches sa beauté inattendue.
Dans ta bouche fondent les nuages
des ans de lutte et de nuées noires
où tu cherchais le passage
vers l'autre saison

et comme résonne étrangement l'aube
à l'horizon, enfin résonne ta vie.
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Tu aurais lu tous les livres sur les rayons
les nouveaux comme les anciens, les grands
et petits formats, ceux qui traînent
depuis des mois, entamés
ou pas même ouverts, ceux
d’auteurs complices

Tu aurais lu les plus sombres
les légers, les illisibles et même ceux
qui cassent comme
glaces du fleuve, t’inventent un estuaire
ceux qui bousculent
t’abandonnent au milieu ou te poussent
du haut d’une falaise vers ton dénouement
ceux qui creusent, touchent ton cœur
remuent encore, une fois rangés
sur le rayons, ceux

qui ont mis ta vie sens dessus dessous
et ne se referment pas, tournent encore
autour de toi, ceux qui s’accumulent
sur la table du sommeil
que tu croyais connaître
par cœur, n’entrent pas
dans la poche des heures, courbent
l’échine, ont l’épine à l’envers, restent
sur le dos de la couverture
cachent leur vrai visage, ceux qui
à la fin, te diront que la vie tient aussi
aux histoires qui la racontent,
aux mots qui surgissent par la fenêtre
à ce qu’ils éclairent
dans la forêt de tes pas.
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Les marées s'enfoncent dans le sable
et tu pourrais ignorer
la beauté des courants
qui nous renversent
comme des ombres inapaisées
le don vertigineux des mots
et le poids d'une fleur
au creux de la main.
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