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J'avais commencé cette BD en me disant que je n'en lirai que quelques pages avant de m'endormir. Et tel n'a pas été le cas. J'ai tout lu d'une traite ! Un récit prenant, un contexte intéressant, des personnages qui évoluent et des dessins qui nous permettent de bien plonger dans l'histoire.
Tout pour plaire ! Et c'est bien le cas.

Je n'en ferai pas une grande critique/analyse d'autres l'ont très bien fait (Alfaric, Pavlik et etc.).

L'histoire se déroule lors de la Réforme. En 1531, devant François Ier, un duel a lieu entre le « vieux » maître d'armes du roi Hans Stalhoffer contre un avide comte Maleztraza veut s'accaparer du poste. Enfin il souhaite plutôt battre l'excellent maître d'armes. Pour dire, Maleztraza connaît par coeur les faits d'armes d'Hans. Ce sont également deux « écoles » qui s'affrontent : l'épéiste Hans, qui doit sa maîtrise de l'épée à de nombreuses heures de travail, face au comte, un fan de la rapière, un outil qui demande moins de talent d'escrimeur pour embrocher un adversaire. Ce duel se termine par une défaite où chacun s'embroche. Une « fin » des plus honteuse pour chaque homme.
En plein hiver 1535, dans le Jura, Hans est devenu homme de main, bougon, désabusé, ivrogne quand son ancien ami Gauvin, ex-chirurgien du roi débarque dans sa contrée. Fuyant Maleztraza devenu maître d'armes, il souhaite passer un col dangereux pour rejoindre la Suisse pour y faire imprimer une traduction en vulgaire (français) de la bible. L'université de la Sorbonne ne souhaite pas d'une telle traduction qui permettrait à tous de comprendre la bible : pour l'église, l'ignorance du commun (er des grands aussi) est mère de sûreté !
Et le comte va enfin retrouver l'ancien maître d'armes. Tout n'est que fuite et chasse avant de devoir affronter ses démons.
Tout se termine par un nouveau duel !
Combat contre l'ignorance, combat contre l'idiotie, combat contre la facilité, combat pour soi-même, combat pour des idées.

Plusieurs films ont déjà été cités, j'y vois aussi, quoique très léger, « The Wild Bunch » où la « modernité » se fait sentir sur l'ancien monde.

Je ne connaissais ni Dorison ni Parnotte. Je pense que je vais devoir ajouter des titres à une déjà longue liste de livres et BD à découvrir.
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La guerre entre les catholiques et les huguenots fait rage, et c'est une nouvelle bataille qui s'ouvre, celle entre les chevaliers qui manient l'épée, et ceux qui choisissent la rapière, plus légère, tranchante sur tous les côtés et forcément plus accessible même sans formation. C'est la charge de chevalier et de l'honneur qui est remise en question. Alors quand Hans se fait battre dans le duel pour conserver la charge de maître d'armes du roi, face à une rapière, il préfère se faire passer pour mort. Des années plus tard il doit reprendre du service pour aider un vieil ami qui veut rendre la religion accessible au plus grand nombre, et pour cela traduire la Bible en français.
Bande dessinée à réserver aux âmes qui ne sont pas sensibles, les duels sont nombreux et le sang coule à flots ! Plusieurs thématiques historiques portent cette bd et je me suis laissée prendre par l'histoire bien que la violence soit très présente.
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Relecture d'une bande-dessinée de ma bibliothèque.
J'ai déjà crié haut et fort mon amour du travail de Xavier Dorison. Ce livre y a grandement contribué. On se retrouve dans un univers médiéval, fin XVIe siècle, aux portes de la Renaissance.
Nous suivons les pérégrinations d'un vieux maître d'armes, un peu dépassé par la jeunesse et l'apparition de la rapière, mais qui en a forcément sous le capot. Il y a un peu de Druss dans ce vieux guerrier. le voilà plus ou moins forcé de donner un coup de main à un jeune garçon lancé vers la Suisse pour faire publier la bible en français et ainsi permettre à tout le monde accéder à la parole divine. Evidemment, l'église n'entend pas céder aussi facilement la main mise sur ce précieux document.
Grande course poursuite à multiples protagonistes. de superbes combats et des dialogues au diapason font de cette bande-dessinée un grand moment d'aventures et de détente. Près de 100 pages de pur bonheur. N'hésitez pas !!!
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1537. Dans le Haut-Jura, une course poursuite s'engage entre plusieurs personnages. Apparemment, le crime des fuyards serait de ne pas être de bons chrétiens. Les apparences sont trompeuses. le motif du » crime » est tout autre et les poursuivants ne sont pas là que pour faire régner la loi du Bon Dieu.

Comme l'a montré la « bande-annonce« , le Maître d'Armes n'est pas qu'un récit historique classique. Si Xavier Dorison reprend un retournement de situation classique (le chasseur devient victime), il utilise toute la science de la narration pour nous plonger dans un récit épique, barbare où science, religion, art d'escrime, voire deux époques (le Moyen-Âge, la Renaissance). Au fil du récit, les personnages prennent de l'ampleur, combattent pour ce qui leur est cher. Un but qui peut nous paraître désuet à nous, lecteurs du XXIème siècle. C'est justement cette distance (XIVème-XXIème siècle) qui est intéressante. Alors que notre monde actuel est secoué par des extrémistes, comment se comportait nos ancêtres ? Pour l'assise d'un pouvoir, d'une religion, voire d'une situation (le fameux titre du livre), ils étaient prêts à toutes les extrêmités. Quand on lit la fin du récit (qui peut se comparer à l'histoire), le lecteur se dit : A quoi ça sert ?
Car à l'inverse de récits chevaleresques, le Maître d'Armes est un livre pessimiste. Les personnages s'abaissent dans une sauvagerie totale où la clé est la survie. Dans cette chasse à l'homme, on peut y voir des références à Rambo (retournement de situation, on prend les armes qu'on peut, quel est celui qui a le « bon » droit, etc.). C'est aussi une époque où deux classes d'armes s'affrontent : l'épée (école germanique) et la rapière (école italienne). Si Xavier Dorison effleure le sujet, il aurait été intéressant d'avoir une suite (pourquoi la rapière, les avantages de la porter, etc), car historiquement, il y a un changement aussi bien social que technique avec l'arrivée de cette lame.
Pour incarner le « héros » du titre, les auteurs mettent en scène un homme âgé, qui semble n'être plus que l'ombre de lui-même, mais celui-ci se reprend et redevient un expert en armes. Pour incarner ce changement, aussi brusque que fatal, nous avons un gros plan sur les yeux…Avant que le massacre ne commence. Une séquence qui se répète plusieurs fois et qui fait penser aux berserkers (guerriers qui sous le coup de la fureur devenaient « invincibles »).
Joël Parnotte n'est pas en reste. Sur la totalité des personnages, peu ont un visage angélique. Nous avons plutôt des « gueules ». Loin des salons, en plein hiver, ils sont habillés avec du tissu grossier. Ils ressemblent plus à des paysans qu'à des guerriers, mais ne vous y trompez pas, tous sont redoutables. Son jeu de mise en scène (cadrage, insert, lecture) n'est pas loin du cinéma. Claire, précise, elle permet au lecteur d'embrasser la case d'un seul coup d'oeil. Quant aux couleurs, la teinte générale choisie est originale : bleu. Dans cet endroit du Jura, en pleine nuit, c'est un bleu glacial, qui vous prend aux tripes, mais on peut rappeler aussi que le bleu est la couleur du roi, comme celle de la vierge (une coïncidence entre la couleur et les thématiques?)

Mélangeant histoire et « survival » Xavier Dorison et Joël Parnotte nous invitent à une double lecture : le plaisir de la bande dessinée mais aussi une réflexion sur l'art du combat et sur cette période charnière Moyen-Âge/Renaissance.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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L'avis de C

Cette bande dessinée nous embarque aux temps mouvementés du XVIe siècle, alors que les langues « vulgaires » tendent à remplacer la langue latine : entre traditions et nouveautés, entre anciennes croyances et théories nouvelles, entre Aristote et Vésale, entre un catholicisme bien ancré et un protestantisme fraîchement né : TOUT CE QUE J'AIME !

Ce one-shot – un atout supplémentaire pour moi, pas besoin d'attendre la suite ! – est une vraie pépite, qui nous tient en haleine du début à la fin, au fil de dessins d'une grande finesse.

On en redemande !

L'avis de T

C'est une bonne bd. Mais… mais je reste un peu sur ma faim, parce que le scénario laisse la place à une série de questionnements. Pourquoi Malestraza semble-t-il savoir qu'il va retrouver Hans Stalhoffer en suivant le manuscrit ? La poursuite prend une place très importante dans le livre, mais celui-ci ne s'arrête pas à la fin de celle-ci : en effet, l'histoire se poursuit au-delà, remettant au coeur du récit la rivalité entre les deux maîtres d'armes. La fin semble même être un raccourci, en quatre cases et trois bulles.

J'aurais pu adorer, et j'aurais adoré adorer. Mais j'ai seulement apprécié…
Lien : https://ogrimoire.com/2017/0..
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Excellent scénario, un dessin à l'avenant, on ne s'ennuie pas un instant et on prend beaucoup de plaisir à lire cette BD. Intéressante plongée dans cette fin de Moyen-âge, à la jointure avec la Renaissance vue sous l'angle d'un affrontement sans merci entre deux maîtres d'armes. Leur ambition, servir le roi et lui apprendre le maniement de l'épée.... ou de la rapière. On est là aussi entre 2 époques, le temps des chevaliers et de leur code d'honneur est terminé, place au marchands et aux bourgeois et à une autre façon de se battre. C'est aussi le temps où l'on s'étripe pour savoir qui est le plus dans la vérité, catholiques ou huguenots. Un excellent album !
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Après « Ulysse 1781 » et « Undertaker », Xavier Dorison nous plonge dans un récit moyenâgeux en compagnie du maître d'arme de François Ier.

À cette époque, la société est en pleine mutation, entre le Moyen-Âge et la Renaissance. Cette période charnière est aussi marquée par l'affrontement entre les Papistes (catholiques) et les Réformistes (protestants). Ce monde en mouvement est également symbolisé par les deux personnages clés de cette aventure. Il y a d'une part Hans Stalhoffer, ancien maître d'armes à la cour du Roi François Ier, vaillant défenseur de l'art du combat, qui manie sa lourde épée avec noblesse et efficacité. En face il y a Maleztraza, son prétendant, qui manie une arme d'un nouveau genre, plus légère et plus facile à manier : la rapière. Outre ces deux hommes qui symbolisent deux générations différentes, le récit met également en scène l'ancien chirurgien du Roi et grand ami de Hans Stalhoffer, qui se retrouve pourchassé par les mercenaires de la Sorbonne afin de récupérer la traduction de la Bible en français. Il s'apprête en effet à faire imprimer ce manuscrit à Genève afin de diffuser la parole de Dieu au plus grand nombre. À une époque où seuls les clercs savent lire le latin et où la détention de la parole de Dieu est synonyme de puissance, les intentions de l'ami Gauvin risquent bel et bien de mettre le feu aux poudres…

Sur fond historique, Xavier Dorison nous livre un affrontement épique entre deux hommes, deux religions et deux époques. Cette chasse à l'homme parfaitement maîtrisée est admirablement servie par le dessin de Joël Parnotte, qui s'installe immédiatement au diapason de ce scénario riche en hémoglobine et en rebondissements. Restituant à merveille l'ambiance glaciale et hostile des montagnes du Jura en plein hiver et proposant des personnages aux gueules aussi ravagées qu'expressives, sa mise en images cinématographique et énergique porte véritablement cet excellent récit.

Un album que vous retrouverez évidemment dans mon Top BD de l'année!
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Une belle intrigue mêlant vengeance personnelle, orgueil et foi.
Mais c'est très violent et sanglant. Certes, l'époque n'était pas tendre mais à ce point, ça dessert presque le propos.
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1531: Comme tous les ans, Hans Stalhoffer, le maître d'armes du roi François 1er, remet son titre en jeu et affronte le comte Maleztraza. Pas de vainqueur à la fin du duel: le maître d'arme abandonne sa charge et disparaît!
Décembre 1535, Stalhoffer est contacté pour faire passer un exemplaire de la Bible traduite en français en Suisse pour l'imprimer; au fin fond des montagnes perdues du Jura, il doit faire face à des montagnards catholiques extrémistes, menés par le comte Maleztraza, qui veulent sa mort et celle de son compagnon, un jeune protestant, afin de détruire cette Bible hérétique à leurs yeux!

Une BD historique qui nous entraîne à une époque sombre et violente, où le scénariste nous confronte aux tenants de l'épée et ceux de la rapière et en parallèle, aux partisans de la bible en latin et à ceux de la bible en français...De superbes dessins pour accompagner un scénario bien mené: à découvrir!
Lien : https://bibliotheque.brest-m..
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C'est un peu dépitée que je termine la lecture de cet album. Bien que j'ai trouvé la toile de fond historique très intéressante, cela n'a malheureusement pas suffit à me faire apprécier l'intrigue. L'histoire en soi ne m'a pas déplu, en revanche, la manière dont elle est traitée est bien trop violente à mon goût. Je ne m'attendais pas à ce que le graphisme soit si sanglant... Aucun détail ne nous est épargné : tête tranchée , viscères à l'air... C'est décidemment trop pour moi, d'autant plus que ce type de scènes se répètent tout au long de la BD. Il ne s'agit là que d'une appréciation personnelle bien sûr , mais il me semble quand même important de le mentionner. le graphisme est remarquablement dynamique et expressif, dommage que ce ne soit que pour des scènes de combat... En ce qui concerne le scénario, il aurait selon moi mérité d'être plus "léger" car certaines planches m'ont semblé étouffantes à cause de bulles trop indigestes.
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