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L'avis de C

Cette bande dessinée nous embarque aux temps mouvementés du XVIe siècle, alors que les langues « vulgaires » tendent à remplacer la langue latine : entre traditions et nouveautés, entre anciennes croyances et théories nouvelles, entre Aristote et Vésale, entre un catholicisme bien ancré et un protestantisme fraîchement né : TOUT CE QUE J'AIME !

Ce one-shot – un atout supplémentaire pour moi, pas besoin d'attendre la suite ! – est une vraie pépite, qui nous tient en haleine du début à la fin, au fil de dessins d'une grande finesse.

On en redemande !

L'avis de T

C'est une bonne bd. Mais… mais je reste un peu sur ma faim, parce que le scénario laisse la place à une série de questionnements. Pourquoi Malestraza semble-t-il savoir qu'il va retrouver Hans Stalhoffer en suivant le manuscrit ? La poursuite prend une place très importante dans le livre, mais celui-ci ne s'arrête pas à la fin de celle-ci : en effet, l'histoire se poursuit au-delà, remettant au coeur du récit la rivalité entre les deux maîtres d'armes. La fin semble même être un raccourci, en quatre cases et trois bulles.

J'aurais pu adorer, et j'aurais adoré adorer. Mais j'ai seulement apprécié…
Lien : https://ogrimoire.com/2017/0..
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Dorison et Parnotte emmènent le lecteur dans une période trouble et troublée de l'Histoire de France et des religions. Nous sommes en 1535, c'est l'hiver. Et l'homme arrive au terme de plusieurs cheminements. C'est le moment de grands bouleversements.

La religion d'abord. C'est la Réforme. La bible ne doit plus s'écrire en latin, mais en français, disent les uns. Hérésie, crient les autres. A la cour du roi de France, les influences font basculer vers le latin et l'intransigeance à l'égard des Réformistes.

Ce conflit religieux se double d'une opposition d'hommes et de styles... pour savoir qui sera le maître d'armes du roi. Celui que le roi écoute et qui peut réclamer une faveur ultime.

Il faut bien avouer que depuis l'invention de l'arme à feu, on ne combat plus de la même manière. Querelle d'écoles, bagarre de styles. Il y a les nostalgiques, en faveur d'armes du passé. Et les progressistes, en faveur de nouvelles armes, de nouveaux styles. Hans Stalhoffer, fait partie des premiers, il a été le maître d'armes. Il manie l'épée, à deux mains. Suite à quelques "déconvenues", il a pris sa retraite, loin dans le Jura, à la frontière suisse. Mais son ennemi juré le Comte Maleztraza n'a pas mis fin à sa haine pour Stalhoffer. le tome débute d'ailleurs par un duel dans le passé, un affrontement fondateur de cette haine, entre Maleztraza et Stalhoffer.

Un bel exemple de ce conflit de styles. Stalhoffer avec une épée à deux mains... et Maleztraza avec une rapière. Une arme de bourgeois maniérés, une arme de faibles pour Stalhoffer.

Stalhoffer va être rejoint dans sa retraite par un vieil ami et son assistant qui souhaitent faire passer une bible en français en Suisse pour la faire éditer. La Suisse... l'El Dorado des libres penseurs. Stalhoffer accepte de les guider à travers les forêts et la neige vers la terre promise. Cette Suisse rêvée et qui signifie tant pour le trio va être difficile à rejoindre. Elle va constituer le point de mire. Vont-ils passer la frontière? Rien n'est moins sûr... car les trois compagnons vont rencontrer des contrebandiers opposés à la Réforme et Maleztraza va aussi débouler, avec ses hommes et sa haine viscérale des Réformistes et de Stalhoffer.

Le récit se transforme alors en un affrontement entre Stalhoffer et Maleztraza. Ce ressort de l'aventure est moins intéressant. Car il est prévisible et assez convenu. Il est de plus fort manichéen. Bons, méchants, etc. Cela dit, Dorison est un orfèvre et il s'y entend bien à distiller le suspense. le récit est pesé, millimétré pour faire durer... même si on n'a que peu de doutes sur la fin. Dorison est aidé par Parnotte qui fait des prouesses au dessin (et à la mise en couleur, qui est impeccable) afin de magnifier le scénario.
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. Album « one-shot » de 2016 du duo belge Dorison/ Parnotte. Cadre temporel : le début du XVIème siècle ,sous le règne de François 1er au moment de la diffusion de la Réforme . Cadre spatial : les montagnes du Jura en hiver. L'intrigue se déroule sur deux plans : l'un personnel met en scène l'affrontement entre deux hommes pour la place de maître d'armes du Roi et la primauté de leurs conceptions personnelles sur le rôle du guerrier . L'autre plus historique met en avant la diffusion des idées de la Réforme ( traduction de la Bible en français) et les affrontements et persécutions entres catholiques et Réformés. La forme du récit , une poursuite ponctuée de combats (très peu de flash back) donne un rythme trépidant . le ton est résolument épique : personnages d'une résistance et d'une habileté hors du commun (mais pas monolithiques) , violence des sentiments, esprit de sacrifice , valorisation des objets emblématiques (l'épée, le manuscrit). Sur le fond il y a dénonciation du fanatisme (sans manichéisme) , exaltation de la solidarité et de la fidélité. Au total c'est excellent et le dessin magnifie l'ensemble.
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Moi qui pensait que les duels ne servaient qu'à régler les différends entre nobles personnes ou sauver l'honneur de preux chevaliers. Et bien non , les duels permettaient aussi de désigner le Maître d'armes du Royaume.
Place donc aux échanges de coups d'épées et autres poignards dans cette aventure placée sous le signe de la rédemption.
Dorison nous offre une nouvelle fois une nouvelle fois un scénario sans faille. Riche en rebondissements et moments de bravoures, servis par les planches de Parnotte, au diapason de l'histoire.
Un plaisir de lecture à ne pas bouder.
Foncez.
Bonne lecture.
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L'épée de fer.
A la charnière entre la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance, en l'an de grâce 1531, la France sous le règne de François Ier est prise de soubresauts et de convulsions car la technique évolue et les valeurs basculent. Ainsi, Hans Stalhoffer, maître d'armes du roi, aguerri au combat à l'épée remet-il son titre en cause chaque année mais cette fois-ci, il devra affronter en duel le comte Maleztraza, redoutable bretteur à la rapière, une arme nouvelle, plus souple et davantage maniable, frappant d'estoc. Tenu en échec, Stalhoffer remet sa démission et s'exile loin de Paris, dans la montagne jurassienne, travaillant au recouvrement de dettes pour un prélat local. L'ancien chirurgien du roi, Gauvin de Brême, accompagné du jeune Casper viennent solliciter Hans afin qu'il les escorte, par le col Gabriel, jusqu'en Suisse. Ils possèdent l'original de la Bible traduite du latin en français mais ils ont aussi aux trousses la Sorbonne c'est-à-dire des spadassins menés par Malestraza. Dans les hautes terres jurassiennes réside aussi le nobliau Thimoléon et toute sa bande de fanatiques idolâtrant la Vierge noire. Tout d'abord franchement hostile à l'entreprise menée par Gauvin, Hans Stalhoffer va devoir aller affronter ses vieux démons, l'orgueil, la chute et Malestraza.
One shot de 96 pages, le Maître d'armes déploie une histoire prenante avec des personnages qui se densifient à mesure que leur dénuement augmente. La course-poursuite dans la montagne sombre, pluvieuse et enneigée révèle les caractères. le jeune Casper touche au coeur le maître d'armes déchu avec des mots simples, directs, vibrants. Avec sa farouche détermination à s'extirper de sa condition de gueux, Casper propose à Hans de se racheter à ses propres yeux. Par cette seule passe d'arme réussie, le récit décolle et se satellise au firmament des oeuvres d'exception. Prenant à contrepied la phrase historique du roi François Ier à l'issue du désastre de Pavie (1525) : « Tout est perdu fors l'honneur ! », Caspar dira simplement : « L'honneur, quand on n'a plus rien, c'est tout ce qui reste ». le lecteur ne peut que louer les qualités graphiques, la mise en couleur et les cadrages de Joël Parnotte. La complémentarité du scénariste et du dessinateur est patente. D'autres réalisations en collaboration adviendront naturellement.
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Du sang pour des croyances. Courant du XVI siècle, en plein conflit entre catholiques et protestants. Un maitre d'arme du roi, Hans Stalhoffer, déchu depuis des années, est sollicité par un vieil ami pour mettre en sureté une vulgarisation de la bible. S'en suit une chasse à l'homme en pleine montagne et en hiver. A sa poursuite, des hommes de la vallée en proie à un fanatisme aveugle ou encore un ancien duelliste de la cours du roi en mission et poussée par une vendetta personnelle.
Un One Shot haletant et sacrément violent sur une période ou déjà la religion divisait et ou la foi légitimait l'atrocité des actes contre l'humanité.
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Avec le Maître d'armes, nous franchissons un plafond de verre. On se situe au-delà de ce qui est commun aux autres bd composant la grande masse. le talent peut se travailler mais c'est également quelque chose de parfois inné.

J'ai beaucoup aimé les scènes de combats mais surtout les joutes oratoires. L'idée d'avoir mêlé une bible traduite en français avec le choix de l'épée ou de la rapière est tout à fait remarquable. On s'aperçoit au fond que c'est un peu le même combat. Bref, la mise en scène est particulièrement intelligente et dynamique pour nous mener jusqu'au dénouement.

Un puissant one-shot avec des personnages hauts en couleur à l'exception du roi François 1er inexistant. Il faudra également passer sur les erreurs historiques (la région du Jura était sous la coupe de Charles Quint en 1535 et non du roi de France, son ennemi) ou encore la ressemblance troublante de Hans Stalhoffer avec le héros de l'oeuvre le Banni.

Au final, une excellente bd épique qui n'oublie pas l'humain. 4 étoiles, bien entendu.
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Le duo Xavier DorisonJoël Parnotte nous offre une bande dessinée de fiction historique qui nous fait explorer les bas-fonds du XVIe siècle français.
Le Maître d'armes conte l'affrontement dans la durée de deux bretteurs, Hans Stalhoffer et Malztraza, sur fond de guerres de religion. le scénario de Xavier Dorison se tient parfaitement, par contre dans la bande dessinée avec un tant soit peu d'enjeu le choix des planches qui ornent les pages de droite sont importantes pour conserver le suspense et là à plusieurs reprises les coups de théâtre se retrouvent sur la page de droite, gâchant une partie du plaisir. Avis donc aux lecteurs : méfiance ! Pour autant, le dessin de Joël Parnotte est tranchant et les paysages poignants. L'ensemble est digne de l'esprit de son temps, puisque l'honneur est au centre de l'intrigue : on se poursuit pour l'honneur, on se provoque en duel pour l'honneur, on meurt pour l'honneur ; dès le prélude, les auteurs posent le thème principal : le bris des certitudes, du héros comme du lecteur j'imagine. Intéressant donc !

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Roman graphique qui se déroule dans une période troublée et de transition entre le Moyen-âge et la Renaissance avec la fin de l'esprit de la chevalerie et l'apparition de la Réforme dans l'église. Bon moment de lecture grâce à un scénario travaillé bien mis en images.
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La guerre entre les catholiques et les huguenots fait rage, et c'est une nouvelle bataille qui s'ouvre, celle entre les chevaliers qui manient l'épée, et ceux qui choisissent la rapière, plus légère, tranchante sur tous les côtés et forcément plus accessible même sans formation. C'est la charge de chevalier et de l'honneur qui est remise en question. Alors quand Hans se fait battre dans le duel pour conserver la charge de maître d'armes du roi, face à une rapière, il préfère se faire passer pour mort. Des années plus tard il doit reprendre du service pour aider un vieil ami qui veut rendre la religion accessible au plus grand nombre, et pour cela traduire la Bible en français.
Bande dessinée à réserver aux âmes qui ne sont pas sensibles, les duels sont nombreux et le sang coule à flots ! Plusieurs thématiques historiques portent cette bd et je me suis laissée prendre par l'histoire bien que la violence soit très présente.
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